Laurent Hoffmayer — Wikipédia

Laurent Hoffmayer
Laurent Hoffmayer
Laurent Hoffmayer, représenté en colonel-major des dragons de la Garde impériale. Tableau de 1815.

Naissance
Friedenweiler, pays de Bade
Décès (à 74 ans)
Ancien 3e arrondissement de Paris
Origine Badoise
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17921822
Commandement 2e régiment de dragons
2e régiment des éclaireurs de la Garde impériale
Dragons de la Garde impériale
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Baron de l'Empire
Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis

Laurent Hoffmayer est un officier du Premier Empire, né le à Friedenweiler, dans le pays de Bade, et mort le à Paris. Nommé colonel du 2e régiment de dragons en 1813, il passe aux dragons de la Garde impériale en tant que major en second, en avril 1815. Il mène notamment les charges des dragons à la bataille de Waterloo, sur le plateau de Mont-Saint-Jean.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts d'une carrière[modifier | modifier le code]

Cavalier sur sa monture de profil.
Cavalier du 11e régiment de hussards. Peinture d'Édouard Detaille.

Laurent Hoffmayer commence sa carrière le en intégrant lors de sa création la cavalerie de la Légion germanique. Lors de la dissolution de cette dernière le , il est reversé dans le 11e régiment de hussards avec le grade de brigadier[1]. Il sert dans les rangs de l'armée du Rhin, gagne ses galons de sous-lieutenant et est blessé à la bataille de Pozzolo, le .

Promu adjudant-major du 11e hussards, il conserve son grade lorsque ce dernier devient le 29e régiment de dragons en . Hoffmayer est affecté en 1805 à l'armée d'Italie, sous les ordres du maréchal Masséna et se distingue à la bataille de Caldiero le . Il fait ensuite campagne à Naples de 1806 à 1807[2].

Chef d'escadron des dragons de l'Impératrice[modifier | modifier le code]

Sa belle conduite lors des précédentes campagnes lui vaut d'être nommé capitaine des dragons de la Garde impériale le [2].

La guerre se poursuit. Hoffmayer est présent avec son régiment sur les théâtres d'Espagne et d'Autriche. La fin de la campagne amène la paix et sa promotion au grade de chef d'escadron le [2]. Il l'est toujours lorsque débute la campagne de Russie, trois ans plus tard. Le , aux abords de Moscou, une reconnaissance de 150 dragons commandée par le major Marthod tombe dans une embuscade. Encerclés, les dragons résistent et parviennent à se frayer un passage au milieu des assaillants. Une vingtaine d'hommes sont perdus. Hoffmayer, qui a participé à cette affaire, reçoit quant à lui deux blessures, un coup de lance au bras droit et un coup de sabre à la tête[3].

Les dernières campagnes[modifier | modifier le code]

Charge de cavalerie.
Charge des dragons de la Garde impériale au Mont-Saint-Jean à Waterloo. Par Louis-Jules Dumoulin, Panorama de Waterloo, 1912.

Nommé colonel du 2e régiment de dragons le , il participe à la campagne d'Allemagne. Le , en remplacement du colonel Leclerc, il est nommé colonel-major du 2e régiment d'éclaireurs de la Garde impériale, avec lequel il fait la campagne de France de 1814[4]. Le , pendant la Première Restauration, Hoffmayer est nommé major du Corps royal des dragons de France[2].

Sous les Cent-Jours, le , il conserve son grade au sein de son régiment[5], avec lequel il participe à la campagne de Belgique. Le , la mort de son supérieur, le général Letort de Lorville, place Hoffmayer à la tête des dragons de la Garde impériale[6]. Il mène leurs charges à la bataille de Waterloo, sur le plateau de Mont-Saint-Jean.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Hoffmayer est placé en demi-solde le [6], après le retour des Bourbons, et est admis à la retraite le . Lui est alors confié la direction des dépôts de remonte de Clermont-Ferrand et de Caen. Le vieux militaire prend part aux événements qui suivent la révolte des Trois Glorieuses, en se mettant à la tête des émeutiers de l'École militaire de Paris. Il meurt le , à l'âge de 74 ans[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lindsay Dawson 2011, p. 85.
  2. a b c d et e Prévost et Bourgeot 2009, p. 33.
  3. Prévost et Bourgeot 2009, p. 32 et 33.
  4. Brunon et Brunon 1962, p. 27.
  5. Lindsay Dawson 2011, p. 172.
  6. a et b Pawly 2012, p. 43.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Jacques Prévost et Vincent Bourgeot, « Les Dragons de la Garde impériale : ou Dragons de l'Impératrice de 1806 à 1815 », Soldats napoléoniens, Éditions de la Revue Napoléon, no 22 « Les Dragons de l'Impératrice »,‎ , p. 3-41 (ISSN 1770-085X). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Brunon et Raoul Brunon (ill. Pierre Benigni et Louis Frégier), Les éclaireurs de la Garde impériale : 1813-1814, Marseille, Collection Raoul et Jean Brunon, , 72 p. (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Ronald Pawly (ill. Patrice Courcelle), Napoleon's Dragoons of the Imperial Guard, Osprey Publishing, coll. « Osprey / Men-at-Arms » (no 480), , 48 p. (ISBN 978-1-84908-806-0 et 1-84908-806-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Paul Lindsay Dawson, Dragoons of the Guard : 1806-1830, Association britannique de la Garde impériale, , 175 p. (ISBN 978-1-4475-0253-1, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]