Léon Coutil — Wikipédia

Léon Marie Coutil, né le au hameau de Villers (Les Andelys) et mort le aux Andelys, est un peintre, graveur, archéologue et historien local français.

Après un début de carrière dans la gravure et le dessin, cet érudit normand s’oriente définitivement vers des travaux sur la préhistoire et l'archéologie normandes.

Après des études au lycée Corneille de Rouen il entre, sur les conseils de son père[1], à l'École des beaux-arts où il est l'élève de Jean-Léon Gérôme et de Félix Bracquemond. Dans un premier temps, il grave des reproductions d’artistes célèbres qu’il expose au Salon des artistes français. D'après ses propres dessins, il commercialise des menus, des cartes de bal… Il constitue aussi une importante collection d’estampes d'après Nicolas Poussin ; ainsi, il est en mesure d'ouvrir, en 1905, aux Andelys, ville natale du peintre, un musée dont il est le premier conservateur.

Il expose à la Société des artistes français de 1880 à 1883 pour la peinture et de 1880 à 1892 pour la gravure[2].

En 1891, il expose à la XXXIIe exposition municipale des Beaux-Arts de Rouen[3].

À partir de 1892, il se consacre aux recherches préhistoriques et antiques en Normandie. Il fonde en 1893 la Commission des antiquités du département de l'Eure puis la Société normande d'études préhistoriques. Enfin, en 1904, la société préhistorique de France compte son nom, au titre de correspondant de l'Instruction publique, parmi ses membres fondateurs[4] ; il en exerce en outre la présidence en 1911 et 1927[5].

Sur le terrain, il participe à de nombreuses fouilles archéologiques, principalement en Normandie et dans des domaines assez variés, de la Préhistoire à la période médiévale. Il est, avec l'abbé Cochet et Léon de Vesly, un acteur incontournable et pionnier de l'archéologie normande malgré des méthodes parfois expéditives qui suscitent quelques controverses à l'époque et à la suite desquelles il quitte la Société normande d'études préhistoriques[6]. Ses travaux lui valent toutefois d'être nommé officier d'Académie en 1901 puis officier de l'Instruction publique en 1912[5].

Il meurt le [7].

Distinctions

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Quelques fouilles importantes

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Objets de la collection Coutil – Muséum de Toulouse.

Léon Coutil découvre le tumulus protohistorique de la Hogue à Fontenay-le-Marmion (Calvados) qu'il fouille de 1904 à 1908 et l'allée couverte de Vaudancourt dans l'Oise en 1919.

Cependant, c'est surtout dans l'Eure qu'il concentre ses recherches archéologiques :

Les collections d'objets de fouilles réunies par Léon Coutil sont données au musée d'Évreux, au musée de Louviers et une salle Léon-Coutil au musée Nicolas-Poussin des Andelys présente un panorama de ses recherches archéologiques dans la région[13].

Publications

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Léon Coutil publia une masse considérable de documents dans diverses revues historiques comme le Bulletin de la Société normande d’études préhistoriques, le Bulletin de la Société d'études diverses de Louviers, le Bulletin Monumental, etc.

Une grande partie de ses travaux ont été regroupés en volumes :

  • Étude d'archéologie préhistorique, gauloise, mérovingienne et carolingienne, 2 volumes, 1917-1935 ;
  • Inventaire des monuments mégalithiques des départements normands, 3 volumes, 1895-1899 ;
  • L'Âge du bronze en Normandie, 4 volumes, 1892-1923 ;
  • L'Époque gauloise dans le sud-est de la Belgique et le nord-est de la Celtique, 2 volumes, 1902 ;
  • Les Casques proto-étrusques et gaulois, 1914.

La Bibliothèque nationale de France recense 309 ouvrages répondant au nom de Coutil[14].

Œuvre picturale

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Selon René Édouard-Joseph[2]:

Œuvres dans les collections publiques

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Notes et références

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  1. Schleicher 1943, p. 68.
  2. a et b René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, t. 1 : A-E, Art & Édition, , 478 p., p. 329.
  3. Catalogue de la trente-deuxième exposition municipale de Beaux-Arts ouverte au musée de Rouen le , Rouen, Julien Lecerf, , 160 p. (lire en ligne).
  4. « Liste des membres fondateurs de la société préhistorique de France », Bulletin de la Société préhistorique de France, no 1,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  5. a et b Schleicher 1943, p. 70.
  6. Schleicher 1943, p. 68-69.
  7. Schleicher 1943, p. 67.
  8. Claire Beurion, « Pîtres : bilan archéologique » [PDF], sur ville2pitres.free.fr, (consulté le ).
  9. Camille Jullian, « Chronique gallo-romaine », Revue des études anciennes, t. XIII, no 2,‎ , p. 207 (lire en ligne).
  10. « Théâtre antique », notice no PA00099310, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  11. Léon Coutil, « Les ruines romaines de Noyers-sur-Andelys », Recueil de la société d'agriculture, sciences, arts et belles lettres du département de l'Eure,‎ 1926-1927, p. 361-367 (lire en ligne).
  12. Léon Coutil, « Le cimetière gaulois et gallo-romain par incinération du Mesnil-de-Poses, près de Poses (Eure) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. XXIX, no 3,‎ , p. 143-159 (DOI 10.3406/bspf.1932.5614).
  13. « Les collections archéologiques au musée Nicolas-Poussin » [PDF], sur le site des Andelys (consulté le ).
  14. Publications de Léon Coutil en ligne sur BnF.

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jules Balteau, Marius Barroux, Michel Prévost et Jean-Charles Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, t. IX, Paris, Dallier-Desplagnes, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Charles Schleicher, « Léon Coutil, 1856-1943 : membre fondateur et président d'honneur de la Société préhistorique française », Bulletin de la Société préhistorique française, t. XL, nos 4-6,‎ , p. 67-71 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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Liens externes

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