Kom (peuple) — Wikipédia

Kom
Description de cette image, également commentée ci-après
Mets au mariage traditionnel

Populations importantes par région
Autres
Langues kom
Ethnies liées Tikar

Les Kom sont une population du Cameroun vivant dans le Grassland[1]. On les considère aujourd'hui comme l'un des sous-groupes des Tikar[2].

Ethnonymie[modifier | modifier le code]

Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs formes : Bamekon, Bekom, Bikom, Itangikom, Kong, Nkam, Nkom[3].

Langue[modifier | modifier le code]

Ils parlent une langue bantoue, le kom, dont le nombre de locuteurs était estimé à 233 000 en 2005[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Statue de reine-mère[5]

Ils furent repoussés depuis le nord par l'expansion peule[2].

Société[modifier | modifier le code]

Contrairement à celle des Tikar, leur société est matrilinéaire[2], mais ce sont les hommes qui détiennent le pouvoir politique. Pour protéger leurs droits, en cas d'atteinte physique ou verbale à une femme enceinte ou allaitant, attaques quasiment tabous, les femmes Korn utilisaient un mécanisme collectif d'ostracisation appelé Anlu, qui consistait à badigeonner les biens du fautif d'excréments, et à empêcher toute interaction sociale avec lui. L''Anlu fut utilisé massivement, sans doute sous l'impulsion d'hommes politiques, contre la puissance coloniale à l'occasion de réformes agraires non souhaitées. entre 1958 et 1961[6]. .

Économie[modifier | modifier le code]

Ce sont des agriculteurs et des pêcheurs[2].

Danse traditionnelle, Njang[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon Mohamad Z. Yakan, les Kom seraient également présents dans le nord-est de la République démocratique du Congo et dans d'autres pays limitrophes ((en) Mohamad Z. Yakan, « Kom », in Almanac of African Peoples & Nations, Transaction Publishers, New Brunswick, N.J., 1999, p. 432 (ISBN 9781560004332)). Cependant cette information n'est pas confirmée par d'autres sources.
  2. a b c et d (en) « Kom », in James Stuart Olson, The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 293 (ISBN 9780313279188)
  3. Source Bibliothèque du Congrès [1]
  4. (en) Fiche langue[bkm]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  5. (en) Christraud M. Geary, « Memorial figure of a queen mother : Kom kingdom, Cameroon, mid-19th century », in Africa: the art of a continent: 100 works of power and beauty, Guggenheim Museum Publications, New York, 1996, p. 154-155
  6. Eugenia Shanklin, « Anlku remembered: The Kom women's rebellion of 1958-61 », Dialectical Anthropology, vol. 15, nos 2/3,‎ , p. 159–181 (ISSN 0304-4092, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Fred Ferretti, Afo-A-Kom : sacred art of Cameroon, Third Press, New York, 1975, 145 p. (ISBN 0893881341)
  • (en) Walter Gam Nkwi, African modernities and mobilities : an historical ethnography of Kom, Cameroon, c. 1800-2008, Langaa Research & Publishing CIG, Mankon, Bamenda, Cameroon, 2015, 415 p. (ISBN 978-9956-762-72-9)
  • (en) Paul Nchoji Nkwi, Traditional government and social change : a study of the political institutions among the Kom of the Cameroon Grassfields, University Presse, Fribourg, 1976, 233 p. (ISBN 9783827101150) (thèse)
  • (en) Paul Nchoji Nkwi, « The Kom Palace : its foundation, growth and significance », in Paideuma (Wiesbaden, Allemagne), 31, 1985, p. 105-110
  • (en) Tamara Northern, « The royal memorial figures from Kom », in Art of Cameroon, Smithsonian Institution, Washington, DC, 1984, p. 94-97
  • (en) Jerôme Nsom, « Rites of passage in the Western Grassfields : Kom », in Patrick Mbunwe-Samba (dir.), Rites of passage and incorporation in the western grassfields of Cameroon, vol. 1, Kaberry Research Centre, Bamenda (Cameroun), 1993, p. 139-145
  • Louis Perrois et Jean-Paul Notué, Rois et sculpteurs de l'ouest Cameroun : la panthère et la mygale, Éd. Karthala, Éd. de l'Orstom, Paris, 1997, 388 p. (ISBN 2-7099-1361-5)
  • (en) Eugenia Shanklin, « The path to Laikom : Kom Royal court architecture », in Paideuma (Wiesbaden, Allemagne), 31, 1985, p. 111-150
  • (en) Jacqueline de Vries, Catholic mission, colonial government and indigenous response in Kom (Cameroon), African Studies Centre, Leyde (Pays-Bas), 1998, 126 p. (ISBN 9054480343) (texte remanié d'une thèse)
  • (de) Verena Westermann, Women's disturbances : der Anlu-Aufstand bei den Kom (Kamerun) von 1958-1960, Lit, Munster, 1992, 190 p. (ISBN 3-89473-108-7)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :