Tikar (peuple) — Wikipédia

Tikar
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Famille tikar dans la région du Nord-Ouest

Populations importantes par région
Autres
Langues Tikar
Religions Islam, christianisme, religions traditionnelles
Ethnies liées Bafia,Nso, Bamouns,Bamiléké
Sous-groupes : Bafut,

Les Tikar sont une population d'Afrique centrale établi au centre du Cameroun, dans la région du centre où vivent également les Bafia et a l'ouest les Bamoum, proches d'eux par leurs ancêtres communs, leurs structures sociales voisines et leurs langues[1].

Histoire des Tikar[modifier | modifier le code]

Certains croient que les Tikar viennent de la vallée du Nil, à l’époque pharaonique (similitude des coiffures royales). Ils se seraient ensuite installés sur le plateau de l’Adamaoua avant de fonder il y a 8 siècles les royaumes actuels,dans la Plaine Tikar[2].

D’autres, sans réfuter la première thèse, pensent que ce peuple tire son nom de l’expression Mboum «Tinkala-Je», signifiant va t’en d’ici, lancée par le maître des lieux à un prince de la chefferie Mboum de Nganha[3].

Exilés avec frères et sœurs et nombre de notables et fidèles et grands guerriers, ils descendent vers le Sud, essaimer un vaste territoire. Affranchissant « les Tumu » (idiome Tikar actuel), les Bamouns les bafia et les Bansô au passage et donnant lieu à de solides chefferies.

Distribution géographique[modifier | modifier le code]

La population Tikar s'est installée dans la partie central de la république du Cameroun, bordée au nord et à l'ouest par le massif du Mbam et le plateau de l'Adamaoua et occupant au sud et à l'est une zone drainée par plusieurs cours d'eau : Djerem, Sanaga, Bénoué[4]

Langue[modifier | modifier le code]

Ils parlent le tikar, une langue bantoue dont le nombre de locuteurs au Cameroun a été estimé à 25 000 en 1989[5].

Culture[modifier | modifier le code]

Versions approximatives[modifier | modifier le code]

[non neutre] Les chefferies Tikar ont les mêmes rites et schémas organisationnels. Au sommet se trouve un chef entouré de cercle de notables dont les Nji, ses frères de sang, les Houng ses cousins ministres et les Mgbe, ambassadeurs ou gouverneurs des territoires du royaume. Une place de choix revient à la reine mère. Une organisation similaire se trouve en pays Bamiléké. [non neutre]

Les Tikar avaient un royaume au centre du Cameroun basé sur une structure royaliste a la tête duquel un roi, catalyseur du pouvoir, concentrait la totalité du pouvoir qui serait conduit seulement par le fils successeur de la femme principale du roi.


Société royaliste, les Tikar appliquent la primo géniture pour la succession sans exceptions car tel est la règle Dans un royaume regaliens. A l'epoque du royaume tikar les religion exterieur n'avais d'impact sur le royaume, les descendants du royaume (bafia bamoun nso Bamilékés) n'ont été affecté qu'après la partialisation du royaume.

Philatélie[modifier | modifier le code]

En 1946, la République française dédie une série de timbres aux « Femmes Tikar » (50, 60 et 80 c[6]).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, Lucien Stéphan et Françoise Stoullig-Marin, « Cameroun : Bafia, Bamum, Tikar », in L'Art africain, Citadelles & Mazenod, Paris, 2008 (édition revue et augmentée), p. 534
  2. « Vue panoramique de la plaine tikar », sur Tikartitude (consulté le )
  3. R.P. Bernard Beemster, Basile Tchimi et Paul Mvouin, « Les Tikar de Bankim », dans Peuples et culture de l'Adamaoua (Cameroun) : Actes du colloque de Ngaoundéré, (lire en ligne), p. 153.
  4. Mathilde Annaud, Qui sont les Tikar?, 2002-2012.
  5. (en) Fiche langue[tik]dans la base de données linguistique Ethnologue.
  6. nos 279-280-281, Timbres des colonies françaises, t. 2, 2e partie, Yvert&Tellier, 2017, p. 267

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie sélective[modifier | modifier le code]

Une bibliographie complète et interactive consacrée aux Tikar est actualisée en continu depuis 1996 ici

  • (en) Peoples of the central Cameroons (Tikar by Merran McCulloch ; Bamum and Bamileke by Margaret Littlewood ; Banen, Bafia, and Balom, by I. Dugast), International African Institute, Londres, 1954, 174 p.
  • (en) David J. Price, « Who are the Tikar now? », in Paideuma (Wiesbaden), 25, 1979, p. 89-98
  • Mathilde Annaud, Entre le bois et l'écorce : une culture de l'interstice : ethnicité, organisation sociale et pensée symbolique des Tikar du Cameroun central, Université Paris 5, 2000, 355 p. (thèse d'Ethnologie)
  • Mathilde Annaud, De l'intestin aux testicules : substances, humeurs et alliance tikar (Cameroun Central), L'Homme, 154-155, 2000, pp. 357 à 372.
  • Joseph-Marie Essomba et Martin Elouga, L'Art Tikar au Cameroun, L'Harmattan, Paris, Montréal, 2000, 298 p. (ISBN 2-7384-9311-4)
  • (en) Ian Fowler et David Zeitlyn, « Introduction: The Grassfields and the Tikar » (University of Kent at Canterbury, 1996)
  • Eldridge Mohammadou, Traditions historiques des peuples du Cameroun Central. Vol. 1, Mbere et Mboum, Tikar, Institute for the Study of Languages and Cultures of Asia and Africa (ILCAA), Tokyo, 1990, 414 p.
  • Julienne Saratou Ngoundoung Anoko, Du sang et de l'argent : itinéraires du chasseur et de la venaison chez les Tikar du Cameroun central, Université Paris 5, 2004, 289 p. (thèse d'Anthropologie sociale)
  • Paul Timmermans, « Les Tikar », in Africa-Tervuren, 15 (3) 1969, p. 69-80

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Tikar (Äquatorialafrika, Kameruner Grasland). Totengedenkfest für die Königsmütter in Oku, série de 8 films documentaires réalisés par Hans-Joachim Koloss, IWF Wissen und Medien gGmbH, Göttingen, 1995 ; version originale en dialecte tikar ; tournage en 1977.

Le collectif scientifique Tikarology réunit reportages et films anciens consacrés au peuple tikar sur sa chaine YouTube associée (Tikarology).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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