Kabayama Sukenori — Wikipédia

Kabayama Sukenori
樺山 資紀
Kabayama Sukenori

Naissance
Drapeau du Japon Kagoshima
Décès (à 84 ans)
Drapeau du Japon Tokyo
Allégeance Empire du Japon
Grade général de brigade, amiral
Années de service Siège du château de Kumamoto
Commandement Guerre anglo-Satsuma
Guerre de Boshin
Première guerre sino-japonaise
Bataille du fleuve Yalou
Bataille de Weihaiwei.
Distinctions Ordre du Soleil levant (première classe)
Autres fonctions Ministre de la Marine
ministre de l'Éducation
ministre de l'intérieur
Gouverneur général de Taïwan

Le comte Kabayama Sukenori (樺山 資紀?), - , est un chef militaire samouraï et homme d'État japonais[1]. Général de l'armée impériale japonaise et amiral de la marine impériale japonaise, il devient plus tard le premier gouverneur général de Taïwan de l'empire du Japon durant la période où Taïwan est une colonie japonaise. Il est parfois également appelé Kabayama Motonori.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans la ville de Kagoshima située dans le domaine de Satsuma (actuelle préfecture de Kagoshima) dans une famille samouraï, Kabayama prend part à la guerre anglo-Satsuma et à la guerre de Boshin.

En 1871, il s'engage dans la nouvelle armée impériale japonaise où il est accepté avec le grade de major en raison de son expérience précédente au combat. Il fait partie des défenseurs du château de Kumamoto lors de la rébellion de Satsuma contre ses anciens compatriotes de Satsuma. Il est ensuite promu colonel puis général de brigade et nommé responsable de la police métropolitaine de Tokyo.

En 1883, Kabayama quitte l'Armée pour la Marine et devient taifu (vice-ministre) de la Marine avec le grade de contre-amiral et est également anobli avec le titre de vicomte (koshaku) dans le cadre de la nouvelle organisation de pairie kazoku du Japon. Il est promu vice-amiral l'année suivante.

Kabayama est nommé vice-ministre de la Marine en 1886. Il visite les États-Unis et l'Europe à partir du jusqu'au . Il occupe ensuite plusieurs postes avant d'être nommé ministre de la Marine dans les premiers cabinets Yamagata et Matsukata de 1890 à 1892. Bien que n'étant pas politicien, il s'exprime durement contre la démocratie représentative et l'influence civile sur le gouvernement dans un discours intitulé Banyu Enzetsu prononcé au cours de la deuxième session de la Diète impériale. Il prend sa retraite en 1892.

Pendant la première guerre sino-japonaise, Kabayama est rappelé des réserves et accepte un commandement de campagne. Il est présent à la bataille du fleuve Yalou ainsi qu'à la bataille de Weihaiwei. Il est partiellement révélateur de sa personnalité d'observer qu'il ordonne à son navire amiral, le paquebot légèrement armé Saikyo de charger la flotte chinoise lors de la bataille du fleuve Yalou[2].

Kabayama est commandant de la force d'invasion de Taïwan. Le , il est promu au rang d'amiral et devient le premier gouverneur général de Taïwan, responsable du déménagement su siège du gouvernement à Taipei. Il est élevé au rang de hakushaku (comte) le et aussi décoré de l'Ordre du Soleil levant (première classe).

Malgré tous ses efforts pour stabiliser la domination du Japon sur Taiwan, son mandat de 13 mois en tant que gouverneur général n'est pas calme. De à , des soulèvements se produisent dans de nombreuses parties de l'île et il est contraint de demander des renforts. Au cours de la répression qui suit, 2 800 Taïwanais sont tués. Kabayama est remplacé par le lieutenant-général Katsura Tarō[3].

Après son retour au Japon en , Kabayama sert successivement au conseil privé, puis comme ministre de l'intérieur dans le 2e cabinet Matsukata et comme ministre de l'éducation dans le 2e cabinet Yamagata.

Kabayama se retire de nouveau de ses fonctions en 1910. Sa tombe se trouve au cimetière Reien Somei, dans le quartier Sugamo de l'arrondissement Toshima-ku de Tokyo.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). "Kabayama Sukenori" in Japan Encyclopedia, p. 441.
  2. Paine, The Sino-Japanese War
  3. Ching, Becoming Japanese

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]