Joseph Olphe-Galliard — Wikipédia

Joseph Olphe-Galliard
Chanoine Olphe-Galliard
Joseph Olphe-Galliard
Chanoine Olphe-Galliard en 1951.

Naissance
Lyon 2e
Décès (à 83 ans)
Lyon 2e
Allégeance France libre
Arme Forces navales françaises libres
Grade Aumônier militaire
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions
Hommages 6 citations
Autres fonctions Chanoine honoraire
Famille Famille Olphe-Galliard

Louis Marie Joseph Olphe-Galliard, né le à Lyon (France) et mort le en cette même ville, est un résistant, officier aviateur et chapelain militaire français. Il est principalement connu pour avoir été l'aumônier général des Forces françaises libres de leur création en 1940 à leur dissolution en 1943.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Joseph Olphe-Galliard est le fils d'Emmanuel Olphe-Galliard, descendant d'une ancienne famille notable de la région gapençaise, et de Marie Fayard de Mille.

Elève du lycée Notre-Dame-de-Mongré, il est licencié-es-lettres[1]. Son service militaire terminé, il entre au noviciat des jésuites en 1896, et est ordonné prêtre en 1908[2]. En tant que jésuite, Joseph enseigne au Caire, en Égypte (collège de la Sainte-Famille), en Syrie, et est prédicateur à Marseille, Lyon et Grenoble.

Première Guerre mondiale[3][modifier | modifier le code]

Mobilisé le dans le 112e régiment d'infanterie, il est blessé lors de la bataille de Champagne (1915), alors qu'il est sous les ordres de Philippe Pétain.

Il est versé dans l'aviation en 1916, affecté comme observateur à l'escadrille N 561 puis intègre l'escadrille de défense mobile de Venise en 1917 et devient aviateur[4].

Observateur, photographe de grande valeur, il fut cité à six reprises en raison de ses brillantes et audacieuses reconnaissances aériennes, faisant acte de bravoure et de sang-froid sur le front italien, lors des offensives sur Asiago, Monte Zebio, Fiume, Maltempo, et sur le Détroit de la Morlacua.

Promu lieutenant en 1917, il est démobilisé en 1919.

Seconde Guerre mondiale[5][modifier | modifier le code]

L'Abbé Olphe-Galliard bénit le nouveau torpilleur, la "Combattante", 1942-1943. Musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - musée Jean-Moulin

Commandant de réserve de l'armée de l'air, il quitte les jésuites et rejoint le clergé séculier. Il devient chanoine de l'archidiocèse de Lyon en 1931 et est chanoine honoraire de Cathédrale Notre-Dame-de-Guadeloupe. Il devient ensuite aumônier militaire au camp de prisonniers de Worms (Allemagne).

Promu officier de l'ordre national de la Légion d'honneur et commandant en 1929, il devient aumônier du Paris (cuirassé) et de la Jeanne.

Il rejoint le général de Gaulle[6] dès ou il dirige les œuvres des FNFL, devient aumônier général des Forces françaises libres de Londres et est conseiller à la direction du personnel militaire de la flotte.

Il est nommé en 1945 commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur puis prend sa retraite en 1949.

Visite au maréchal Pétain[7][modifier | modifier le code]

Le , le maréchal Pétain, agonisant, célèbre ses 95 ans avec sa famille dans sa prison du Fort de Pierre-Levée sur l'Île-d'Yeu.

Le chanoine Olphe-Galliard, ami du général de Gaulle, et monseigneur Rodhain, alors aumônier général des prisons de France, lui rendent visite. Devant la presse française et étrangère qui l'interroge au sujet de son voyage, le chanoine Olphe-Galliard déclare que « sa démarche était toute personnelle, et étrangère à toute mission de quiconque, qu'officier sous ses ordres, j'ai voulu rendre hommage à mon ancien chef »[8].

Jean Lemaire, avocat du maréchal Pétain commenta : « dans la mesure où le chanoine Olphe-Galliard, glorieux combattant de Verdun et ancien aumônier général des forces françaises libres, vient rendre visite au maréchal Pétain au cours de sa grave maladie, nous le remercions respectueusement de son geste de réconciliation ». Cette visite, très commentée par les médias, fut interprétée comme étant une rencontre encouragée par le général de Gaulle.

Publications[modifier | modifier le code]

Dom Olphe-Galliard fut membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon en 1930 et 1960.

Il publia deux ouvrages[9] :

  • L'Aviation de reconnaissance et la photographie aérienne pendant la guerre. Joseph Olphe-Galliard. Paris : les Études, 1922.
  • Un beau cavalier, le commandant de Gailhard-Bancel. Joseph Olphe-Galliard. Valence : Impr. valentinoise.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année 1960. Henri Temerson, Paris : 1961[10].
  • Historique des Forces navales françaises libres: travail, Volume 3, Émile Chaline, Marine nationale, Service historique de la Marine, 1990.
  • Histoire de la libération de Paris. Adrien Dansette.1946, Réédition : Perrin, Paris, 1994.
  • L'aumônerie militaire française: 1914-1962, Xavier Boniface, Ed. du Cerf, 2001 - 596 pages.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bulletin des Facultés Catholiques de Lyon, 01 janvier 1901
  2. http://cths.fr/an/prosopo.php?id=102320
  3. Cosadgip SA, 129 Route de St-Julien, « Pilotes et Personnels Observateurs Biographie Les As oubliés de 14-18.… », sur asoublies1418.fr via Wikiwix (consulté le ).
  4. L'Eglise de France pendant la Grande Guerre (1914-1918) - Frédéric Rouvier
  5. « Louis Marie Joseph Olphe Galliard », sur francaislibres.net (consulté le ).
  6. http://www.france-libre.net/images/stories/pdf/liste-des-ffl.pdf
  7. André SEVRY., « Le voyage du chanoine Olphe-Gaillard est diversement interprété », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. André SEVRY., « Le voyage du chanoine Olphe-Gaillard est diversement interprété », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  9. « Joseph Olphe-Galliard (1877-1960) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  10. Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année, , 222 p. (lire en ligne).