Joseph-Francis Sumégné — Wikipédia

Joseph-Francis Sumégné
Joseph-Francis Sumégné. Photo de Roberto Paci Dalò, Douala, 2010.
Naissance
Nationalité
Activité
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Lieu de travail
Œuvres principales

Joseph Francis Sumégné, né à Bamendjou, au Cameroun, le , est un peintre et sculpteur camerounais. Artiste plasticien (peintre et sculpteur) depuis 1976, il est autodidacte. Il vit et travaille à Yaoundé, au Cameroun.

Biographie[modifier | modifier le code]

Influencé par les gravures et les tatouages qu’il observait sur le corps de sa grande mère et les pilonnes des maisons royales de l’Ouest du Cameroun, il dessine beaucoup durant son enfance au village. Il s’initie alors à différents types de pratiques artistiques (sculpture, mise en couleur, bijouterie, vannerie, tissage) dont la combinaison caractérisera son futur travail.

Accueilli en résidence de création à Douala par doual'art pendant trois ans, de 1993 à 1996, Sumegné a réalisé La Nouvelle Liberté, sculpture monumentale de 12 mètres de hauteur. Il a été invité à créer des œuvres d'extérieur au Gabon, en France, en Allemagne. Sa dernière réalisation urbaine est Le monument pour la Paix, pour la biennale d'art contemporain de Bangui, en République centrafricaine.

Joseph-Francis Sumégné a exposé dans plusieurs pays dont le Japon pour la triennale d'Osaka (1998) et aux Pays-Bas pour la triennale d'Arhnem (2008). En 2004, il a participé à la biennale de Dakar, dans une exposition individuelle de la sélection officielle, où il a présenté Les neuf notables pour la première fois à un public international.

Sa dernière grande présentation publique a eu lieu en 2014 à ArtFair Londres, au Royaume- Uni. En 2015, il renoue avec la peinture.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Le travail de Joseph-Francis Sumégné est caractérisé par une fusion de différentes disciplines d'art plastique et d'art appliqué (sculpture, mise en couleur, bijouterie, vannerie, tissage). Ses œuvres sont marquées par les influences de la sculpture traditionnelle de sa région d'origine[1]. La fusion d’objets trouvés liés par du fil de cuivre, et des points de couture qu’il invente, le confronte au défi du volume libre.

Concrétisant ses désirs, peines, passions, indignations et rêves grâce à ses sculptures, Sumégné invente sa philosophie et la technique du JALA'A pour manifester et magnifier le dépassement de soi. Les sujets traités par Sumégné sont multiples : masques et personnages de pouvoirs tradionnels, hommes et femmes en mouvement (danseuses, pouss-pousseurs), scènes de son environnement quotidien...


La Nouvelle Liberté[modifier | modifier le code]

Joseph Francis Sumégné, La Nouvelle Liberté, 1996

La Nouvelle Liberté est une sculpture monumentale de l'artiste Joseph-Francis Sumégné, placée dans le rond-point Deïdo, l'un des ronds-points de plus grand passage de Douala. La sculpture mesure 12 mètres de haut, comme un immeuble de trois étages. L'œuvre est réalisée avec des matériaux recyclés, conçue avec la participation des communautés locales et financée par quarante partenaires, y compris la coopération française, aussi bien que les responsables de Doual'art. Dès son inauguration, la sculpture a suscité un débat animé qui a été l'un des éléments clés du projet : il a animé toute la ville, obligé les autorités locales à prendre des mesures pour nettoyer le rond-point, a fait réfléchir sur le sens du développement urbain, sur ses méthodes et ses priorités[2].

Les neuf notables[modifier | modifier le code]

Représentation artistique par Joseph-Francis Sumégné des neuf notables Bamiléké

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joseph Francis Sumégné in "Africultures".
  2. Iolanda Pensa, La Biennale de Dakar comme projet de coopération et de développement, thèse de doctorat en Anthropologie sociale et ethnologie et en Governo e progettazione del territorio, École des Hautes Études en Sciences Sociales en cotutelle avec Politecnico di Milano, Dipartimento di Architettura e Pianificazione, directeurs de recherche Jean-Loup Amselle en cotutelle avec Rossella Salerno, Paris, 27 juin 2011, p. 68. cc by-sa.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie-Laure Bernadac et Simon Njami (dir.), Africa Remix : l'art contemporain d'un continent (exposition présentée au Centre Pompidou, Galerie 1, du au ), Éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005, p. 158-159 ; 326 (ISBN 2-84426-280-5)
  • Dominique Malaquais, Une nouvelle liberté ? Art et politique urbaine à Douala (Cameroun) in Afrique & histoire, Dossier : Villes d'Afrique : circulations et expressions culturelles, 2006/1 (vol. 5), p. 111-134.
  • Joseph Francis Sumégné in Africultures.
  • Dominique Malaquais, Quelle Liberté : Art, Beauty and the Grammars of Resistance in Douala in Beautiful/Ugly : African and diaspora aesthetics, (dir.) Sarah Nuttall, Duke University Press Library & Prince Claus Fund, Durham & The Hague, 2006, p. 122-163. (ISBN 0795701861), 9780795701863
  • Christian Hanussek, La Nouvelle Liberté-Le Nju-Nju du Rond-Point in Douala in Translation, (dir.) Marilyn Douala Bell, Episode Publishers, Rotterdam, 2007, p. 209-223.
  • Batchou, W. F. (2014): Cameroun- Art plastiques: L’escale sculpturale de Joseph Francis Sumegne. Cemerpost. [1]
  • Christel, A. (2015). Impressionnisme et expressionnisme sculptural dans l'œuvre de Joseph Francis Sumegne. Artkmermouth. [2]
  • Hanussek, C. (2001). Cameroon: An Emerging Art Scene. Nka Journal of Contemporary African Art, 2001(13-14), p. 100-105.
  • Lequeux, E. (2012). À Douala, la princesse qui veut éveiller les consciences. Culture. [3]
  • Linge, I. (2010). Joseph Francis Sumegne ou l’art de la nouvelle liberté. Journal du Cameron [4]
  • N'Goné, F., Loup, P. J. (2001). Anthologie de l’art africain du XXe siècle. Paris: Revue Noire Éditions, Paris, p. 268
  • Nehdi, D. (2012): Sumegne Joseph Francis : c’est la quête du chef-d’œuvre qui détermine un artiste. Culturebene. [5]
  • Noubissi, V. (20016): La Nouvelle liberté séduit Douala. Agricdev. [6]
  • Osaka Triennale 1998. (1998). 1st ed. Osaka: Osaka Prefectural Government: Osaka Foundation of Culture, p. 62.
  • Raphael, D. Hommage à Joseph Francis Sumegne: Fils de Bamendjou et créateur de la statue de la nouvelle liberté à Douala-Cameroun. [7]
  • Pensa, Iolanda (Ed.) 2017. Public Art in Africa. Art et transformations urbaines à Douala /// Art and Urban Transformations in Douala. Genève: Metis Presses. (ISBN 978-2-94-0563-16-6)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]