Josefina Valencia Muñoz — Wikipédia

Josefina Valencia Muñoz
Illustration.
Fonctions
Ministre colombienne de l'Éducation nationale

(7 mois et 24 jours)
Président Gustavo Rojas Pinilla
Prédécesseur Gabriel Betancourt
Successeur Próspero Carbonell
Gouverneure du Cauca

(11 mois et 26 jours)
Président Gustavo Rojas Pinilla
Prédécesseur Tomás Castrillón Muñoz
Successeur Víctor Gómez Gómez
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Popayán (Colombie)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Madrid (Espagne)
Nationalité Colombienne
Parti politique Alliance nationale populaire
Père Guillermo Valencia
Fratrie Guillermo León Valencia

Josefina Valencia Muñoz, née le à Popayán (Colombie) et morte le à Madrid (Espagne), est une femme politique colombienne membre de l'Alliance nationale populaire.

Comptant parmi les figures militant en faveur du droit de vote des femmes en Colombie, elle devient la première femme nommée parlementaire en 1954, au sein de l'Assemblée nationale constituante, où elle contribue à l'adoption d'une loi accordant le suffrage aux femmes. En 1955, elle devient la première femme nommée gouverneure d'un département du pays puis en 1956 la première nommée membre d'un gouvernement.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de l'homme politique Guillermo Valencia et de Josefina Muñoz Muñoz, elle est la troisième enfant d'une fratrie de cinq. L'homme politique Guillermo León Valencia est son frère[1],[2]. En 1943, elle épouse Enrique Hubach Eggers, géologue et scientifique chilien ; ils ont trois filles : Martha, Erna et une troisième décédée en bas âge[3],[4].

En avril 1954 est créée l'Organisation nationale féministe de Colombie, sous la direction de l'ancienne Première dame Bertha Hernández Fernández (en) et de la militante María Currea[5].

Lorsque le général Gustavo Rojas Pinilla arrive au pouvoir à la suite d'un coup d'État militaire, le mouvement pour le droit de vote des femmes est divisé idéologiquement entre les soutiens et les opposantes au nouveau régime. Josefina Valencia Muñoz choisit de le rejoindre et effectue un lobbying auprès du président pour le convaincre de l'intérêt d'une réforme. Celui-ci avait maintenu l'Assemblée nationale constituante lancée par son prédécesseur Roberto Urdaneta Arbeláez. Le , il nomme Josefina Valencia Muñoz membre de cette assemblée[6] ; elle devient alors la première femme parlementaire de l'histoire de la Colombie. Teresa Santamaría Santamaría est sa suppléante. Josefina Valencia Muñoz est ensuite rejointe par Esmeralda Arboleda Cadavid (en) du Parti libéral, avec María Currea comme suppléante. Elle s'unissent pour présenter la proposition de loi sur la citoyenneté des femmes, qui est étudiée et débattue par l'Assemblée. Le est adopté l'acte législatif n°3, accordant le suffrage universel à toutes les femmes colombiennes[7].

Le président Gustavo Rojas Pinilla (au centre droit) et Josefina Valencia Création (au centre gauche) au conseil des ministres, en 1956.

Le , le général Rojas Pinilla nomme Josefina Valencia Muñoz gouverneure de son département natal, le Cauca[8] ; elle est la première femme à exercer une fonction exécutive dans le pays, poste qu'elle occupe jusqu'au . À cette dernière date, elle est appelée à Bogota pour devenir la première femme ministre d'un gouvernement, occupant le portefeuille de l'Éducation nationale[9],[10].

Par le décret n°1283 du , la junte militaire, qui succède à Rojas Pinilla, la nomme déléguée permanente de la Colombie auprès de l'UNESCO à Paris, faisant d'elle la première ambassadrice de l'histoire du pays[11].

Dans les années 1960, elle est élue sénatrice de l'Alliance nationale populaire[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) María Alexandra Méndez Valencia, « Valencia de Hubach, Josefina », sur Gran Enciclopedia de Colombia del Círculo de Lectores, Bogotá, Luis Ángel Arango Library (consulté le ).
  2. (es) María Alexandra Méndez Valencia, « Valencia, Guillermo », sur Gran Enciclopedia de Colombia del Círculo de Lectores, Bogotá, Luis Ángel Arango Library (consulté le ).
  3. (es) Magdala Velásquez Toro, Gloria Chaparro et María Cristina Laverde Toscano, 40 Años del Voto de la Mujer en Colombia [« 40 Years of Women's Suffrage in Colombia »], Bogotá, Feriva, (OCLC 47198429), p. 35.
  4. (es) Julio Barón Ortega, El Conservatismo Colombiano, Su Historia Y Sus Hombres, Vol. II [« Colombian Conservatism, Its History And Its Men, Vol. II »], Tunja, Talleres Gráficos, (ISBN 978-958-96653-0-5, OCLC 42949602), p. 48.
  5. (es) Margarita María Peláez Mejía, « Derechos Políticos y Ciudadanía De Las Mujeres En Colombia: Cincuenta Años Del Voto Femenino » [« Rights and Citizenship of Women in Colombia: Fifty Years of the Female Vote »] [archive du ], Université de Vigo (consulté le ).
  6. « Josefina Valencia Muñoz de Hubach », canalinstitucional.tv, consulté le 9 février 2024.
  7. « Pieza del mes febrero 2014 », museonacional.gov.co, consulté le 9 février 2024.
  8. (es) Guillermo Alberto González Mosquera, « Josefina Valencia De Hubach », Revista Semana,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Las Mujeres Que Actuaron » [« The Women Who Acted »], Luis Ángel Arango Library, Bogotá, no 289,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Andrés González Díaz, Ministros del siglo XX, Vol. 2 [« Minister of the 20th Century, Vol, 2 »], (lire en ligne [archive du ]).
  11. (es) Memoria de Relaciones Exteriores, Vol. 2 [« Memoir of Foreign Affairs, Vol 2 »] (Government Publication), Bogotá, Ministère des Affaires étrangères, (OCLC 094971), p. 321.
  12. « 40 años del voto de la mujer en Colombia », consulté le 31 janvier 2019.

Liens externes[modifier | modifier le code]