Jean Matouk — Wikipédia

Jean Matouk
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Président
Forum Charles-Gide (d)
-
Roger Grossi (d)
Marie-Françoise Haye-Guillaud (d)
Conseiller municipal de Nîmes
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
NîmesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Robert François MatoukVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Henri Matouk (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie-Françoise Matouk (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Académie de Nîmes (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction

Jean Matouk est professeur d'économie, banquier et économiste français né le à Paris et mort le à Nîmes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille chrétienne maronite libanaise[1], fils de l'avocat Henri Matouk[2],[3], Jean Robert François Matouk, après une classe préparatoire scientifique au lycée Louis-le-Grand, est licencié en physique[4], docteur en économie[réf. souhaitée] et agrégé de sciences économiques (1973)[5]. Ouvrier puis garçon boucher[5] puis professeur de sciences économiques à l'Université Montpellier-I[6] aux Pays-Bas et en Allemagne[7], il est président de la banque Chaix de 1982 à 1986, de la Caisse nationale de l'énergie de 1988 à 1992, et de la Société marseillaise de crédit de 1992 à 1996. Assainissant les comptes, notamment au travers d'un plan de départ de 650 employés[8],[9], il est qualifié en 1986 par Le Monde de « théoricie[n] de la finance socialiste »[5]. Il intervient régulièrement sur Europe 1[5], et est l'auteur de chroniques économiques pour plusieurs médias, notamment le Nouvel Observateur ou encore La Tribune.

Il adhère au Parti socialiste en 1972, et devient membre de son comité directeur en 1979[10]. Dans les années 1970, il est conseiller municipal de Nîmes[11]. En 1981, il est avec Georgina Dufoix l'organisateur de la campagne présidentielle de François Mitterrand dans le Gard[12], et appartient au groupe d'experts économiques épaulant le candidat[13] ; la même année, il est lui-même candidat aux législatives dans la première circonscription[14], mais est battu par le sortant Émile Jourdan.

En 1985, il crée Internégoce avec Roger-Patrice Pelat et Alain Boublil[15].

Il fonde en 2006, avec Jean-Paul Boré, Raymond Huard et Claude Mazauric, le cercle nîmois de réflexion critique qui cesse ses activités en 2008. Il devient président, en 2008, de l'Association Charles Gide - École de Nîmes devenue, en 2010, le Forum nîmois Charles Gide.

D'abord correspondant en 2006, il est élu membre de l'Académie de Nîmes en 2013 au fauteuil d'André Costabel[7].

Il épouse en 1984 Marie-Françoise Cazes, présidente d'association culturelle et humanitaire[16],[17], disparue en 2020[18].

Il est aussi affilié au Grand Orient de France[1].

Il meurt le 25 octobre 2020 à Nîmes des suites de la COVID-19[19].

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1978 :
    • « Crise et avenir des régulations », in M. Aglietta et al., L'Occident en désarroi. Rupture d'un système économique, Dunod.
    • La Gauche peut sauver l'entreprise, Ramsay
  • 1979 : Le Languedoc - Roussillon et l'avenir, Lacave, Montpellier
  • 1987 : Le Socialisme libéral, Albin Michel
  • 1990 : Systèmes financiers comparés, Banques, Dunod
  • 2000 : La Bourse, Les essentiels, Édition Milan, Toulouse
  • 2005 : Mondialisation – Altermondialisation, Les Essentiels, Éditions Milan (réédition 2007)
  • 2005 : « Le Marché de Paris a la mémoire courte », avec Jean-Louis Monino, in Revue d'économie financière, n°81, p. 133-155, [lire en ligne]
  • 2006 : L'Humanité à la croisée des chemins, Pharos-Jacques Marie, Laffont
  • 2009 : La Croissance économique en question, Les Essentiels Milan, Éditions Milan
  • 2015 : Continuons l'Europe, mais avec qui ? Éditions Le Publieur
  • 2019 : L'Europe et le Destin de la démocratie, avec Olivier Abel, Brignon, La Fenestrelle, (ISBN 978-2-37871-037-8).

Distinction[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b François Wiart, « NÎMES. Mort de Jean Matouk, ancien conseiller de François Mitterrand », sur lagazettedemontpellier.fr, .
  2. « Matouk (Jean, Robert, François », Who's Who in France, 1999, p. 1224 : « fils d'Henri Matouk, avocat [...] ».
  3. « Qui sommes-nous », sur UJA (consulté le ).
  4. CEUX QUI ARRIVENT BANQUES • Commissaires du gouvernement
  5. a b c et d PARMI CEUX QUI PARTENT MM. Pierre Vajda et Jean Matouk : des théoriciens de la finance socialiste
  6. « Jean Matouk », sur nouvelobs.com, [lire en ligne].
  7. a et b « Discours d'accueil de la présidente Michèle Pallier », sur academiedenimes.org.
  8. Le gouvernement annonce la privatisation de la Société marseillaise de crédit
  9. Le renouvellement des postes d'administrateurs des entreprises nationales Les PDG de la Marseillaise de Crédit, du GAN et de la banque Hervet sur la sellette
  10. « Jean-Pierre Aubert et Jean Matouk, futurs présidents du groupe CIC et de la Marseillaise de Crédit », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. I. - Une Option Difficile Pour Le Languedoc-Roussillon
  12. Mme Georgina Dufoix La fraîcheur et la ténacité
  13. PDG en l'état Dans le renouvellement des patrons des entreprises nationalisées, le pouvoir a choisi la logique économique
  14. GARD : M. Bastide, député sortant du P.S., n'est pas désigné
  15. Scandale Pechiney: Le Rapport Vérité - L'Express
  16. Error404
  17. "Une Nîmoise dans les pas du Président Hollande en Haïti", midilibre.fr, 17 mai 2015.
  18. « NIMES. Disparition de Marie-Françoise Matouk, fondatrice de l'APAM association d'aide aux haïtiens », sur Gazette live (consulté le ).
  19. « Gard : Jean Matouk est décédé des suites du coronavirus », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  20. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]