Jean Henri Chouppe — Wikipédia

Jean Henri Chouppe
Jean-Henri Chouppe, Autoportrait,
musée des Beaux-Arts d'Orléans.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
Nationalité
Activité
Distinctions

Jean Henri Chouppe est un peintre, aquarelliste, dessinateur et lithographe français né à Orléans (Loiret) le et mort dans la même ville le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Chouppe est le fils de Jean Chouppe, maître tailleur, et de Marie Victoire Jeanne Boucher. Il habite rue d'Illiers à Orléans et est l'époux de Louise Magdeleine Gastelier.

Très tôt il révèle des dons pour le dessin, mais sa famille d'origine modeste préfère l'orienter vers une autre voie en le faisant entrer chez un avoué en qualité de clerc. Avec beaucoup d'insistance, il réussit à faire comprendre à ses parents que sa vocation est le dessin.

Il commence à apprendre les premiers éléments du dessin à Orléans puis se rend à Paris dans l'atelier de François Antoine Léon Fleury. De retour à Orléans, il réussit à se faire une place dans le monde artistique de la ville. Il est notamment très lié avec les peintres Théodore Frédéric Salmon et Charles Pensée.

Il ouvre un atelier au 14 de la rue d'Illiers et les élèves commencent à le fréquenter. En 1855, il est chargé de dispenser des cours de dessin au lycée et reçoit le titre de professeur en 1857. Pendant 33 ans il enseigne le dessin dans ce lycée.

En tant qu'élève de Fleury, il débute au Salon de Paris en 1857 par des aquarelles : vue de Saint-Malo, Plan du Vieux Marché à Dinan. Il peint exclusivement des paysages et s'adonne surtout à l'aquarelle.

En 1867, il est nommé membre titulaire de la Société archéologique et historique de l'Orléanais[1].

La mort de sa femme le marque profondément, mais il continue de travailler dans son atelier qui devient très vite un rendez vous d'amis.

En 1872, il est reçu officier d'Académie et en 1883 il est promu officier de l'Instruction publique.

Alors qu'il est « un peintre authentique », Chouppe, qui est de ressources aisées, ne se soucie nullement d'exposer ni de vendre de son vivant. Il meurt le . La cérémonie funèbre célébrée le à l'église Saint-Paterne d'Orléans est suivie de son inhumation au cimetière Saint-Jean[2].

En 1975, une exposition que lui consacre une galerie parisienne révèle au public « les aquarelles restées pendant près d'un siècle dans ses cartons »[3]. Autour de 1980, plusieurs dispersions de l'atelier sont organisées par le commissaire-priseur Philippe Fournier à l'hôtel des ventes de Rouen.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Style et influence[modifier | modifier le code]

C'est par son style et par ses liens d'amitié avec Théodore Rousseau que l'on justifie l'appartenance de Chouppe à l'école de Barbizon[4].

George Sand, qui s'adonne à la peinture, travaille régulièrement avec Chouppe dans la région naturelle de la Sologne[4] et fait partie du cercle d'amis que sa femme réunit dans un salon littéraire avec notamment Frédéric Chopin, Marceline Desbordes-Valmore, Théodore Rousseau et Mgr Dupanloup[5].

L’œuvre de Chouppe est considérable, ses dessins réputés pour leur fidélité pittoresque et d'un graphisme précis sont prisés par les historiens et les collectionneurs du vieil Orléans et d'ailleurs.

Expositions[modifier | modifier le code]

Exposition personnelle[modifier | modifier le code]

  • Jean Henri Chouppe, le grand aquarelliste du XIXe siècle, galerie du Génie, 50, rue du faubourg Saint-Antoine, Paris, [6].

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

  • Salon de 1857 : Vue de Saint-Malo et Place du Vieux-Marché à Dinan), 1858 (Vue prise en Sologne), 1861 (Dolmen en Bretagne et Marais en Sologne), 1863 (Sous-bois, rive de la Creuse et Gué du Serre-Bois en Sologne), 1864 (Rive de la Loire à Orléans et Vue de Pornic), 1865 (Sainte-Marie-sur-Mer près de Pornic et Lisière de bois en Sologne), 1867 (Environs de Dinard), 1868 (Brise-lames à Saint-Malo et Rives du Loiret à Olivet)[2].
  • 3e exposition de la Société des amis des arts d'Orléans - Beaux-arts et arts appliqués à l'industrie, hôtel de ville d'Orléans, 1868[7].
  • Vendôme au fil du Loir, musée de Vendôme, de à [8].
  • Peindre dans la vallée de la Creuse, 1830-1930, atelier Grognard, Rueil-Malmaison, février-[9].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Aquarelle[modifier | modifier le code]

Lithographie[modifier | modifier le code]

  • Bains de mer. Pornic et ses environs dessinés d'après natures et lithographiés, album cartonné, 250 × 350 mm, douze lithographies en noir et blanc, Nantes, Éditions T. Montagne, sans date (vers 1850).

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Collections particulières référencées[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Ni goût de l'anecdote ni sensiblerie romantique dans ces aquarelles spontanées, délicatement mais fermement organisées, sensibles et méditées, qui toutes ont gardé leur fraîcheur première. » - Gérald Schurr[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François-Edmond Desnoyers, Notice sur M. Henri Chouppe, professeur de dessin, membre de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Orléans, Imprimerie H. Herluison, 1894.
  2. a et b « Les obsèques de M. Chouppe », Le Journal du Loiret, .
  3. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1980, p. 103.
  4. a b et c Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, pp. 613-614.
  5. a et b Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, vol. 3, Les Éditions de l'Amateur, 1976, pp. 34-35.
  6. a et b Gérald Schurr, « Les expositions - Rétrospective Henri Chouppe », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 41, , p. 30.
  7. Société des amis des arts d'Orléans, catalogue d'exposition, imprimerie E. Chenu fils, Orléans, 1968.
  8. a et b Musée de Vendôme, Vendôme au fil du Loir, dossier de presse, 2014.
  9. Atelier Grognard, Peindre dans la vallée de la Creuse, 1830-1930, dossier de presse, 2019.
  10. Bernard Gineste, « Henri Chouppe, "La tour de Guinette" », Corpus étampois.
  11. Musée des beaux-arts d'Orléans, "Paysage avec moutons" dans les collections
  12. Christine Romero, Les chemins de la mémoire : géographie et tourisme patrimonial en Centre-Val de Loire.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]