Jean Hellard — Wikipédia

Jean Hellard, né le à Argentan et mort pour la France[1] le à Pointe-Noire, est un fonctionnaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Employé de l'administration coloniale en Afrique, il décide, au début de la seconde guerre mondiale, de se rallier à la France libre. Il participe alors à l'adhésion des colonies africaines à la résistance mais meurt prématurément de maladie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jean Hellard naît le 10 juin 1908 à Argentan, dans l'Orne[2]. Il y effectue ses études secondaires au collège Mézeray avant d'entrer à la faculté de Caen[3]. Il commence ensuite à travailler pour l'administration coloniale et part en Haute-Côte d'Ivoire où, en 1938, il est commis des services civils[4]. Il y rencontre Edmond Louveau, administrateur supérieur de la région, dont il devient le secrétaire particulier[4].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Refusant l'armistice du 22 juin 1940, Jean Hellard se joint à Edmond Louveau pour se rallier à la France libre[4]. Au début du mois de juillet 1940, il quitte l'Afrique pour Londres où il rencontre le général de Gaulle pour lui rendre compte du ralliement de la colonie à la résistance[4]. Il retourne ensuite en Afrique mais échappe de peu à l'arrestation à la frontière ivoirienne où des troupes vichystes sont encore présentes[3]. Il décide alors de rejoindre Adolphe Sicé et prend la mer en direction de l'Afrique-Équatoriale française[3]. Après un voyage difficile au cours duquel son navire a été pris pour cible par l'aviation ennemie, il arrive au Congo le 12 novembre 1940[4].

Désigné pour un poste à Libreville au Gabon, Jean Hellard ne peut cependant pas rejoindre sa nouvelle affection : le 27 novembre 1940, il meurt d'une pneumonie à Pointe-Noire où il est inhumé[4]. N'ayant pas conniassance de son décès, le régime de Vichy le condamne à mort par contumace le 11 octobre 1941 pour son ralliement à la France libre[3].

Décorations[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
À titre posthume, par décret du 31 janvier 1941
Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean Hellard », sur Mémoire des Hommes
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c et d Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. a b c d e et f Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]