Jean-Michel Pilc — Wikipédia

Jean-Michel Pilc
un homme souriant, cheveux gris et barbe, assis au piano
Jean-Michel Pilc en 2011.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Instrument
Labels
Motéma Music, Bonsaï Music (d), Dreyfus Jazz (d), Justin Time Records (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Influencé par
Site web
Distinction

Jean-Michel Pilc, né le à Paris[1], est un pianiste français de jazz.

Jean-Michel Pilc a notamment joué avec Roy Haynes, Michael Brecker, Dave Liebman, Rick Margitza, Martial Solal, Michel Portal, Daniel Humair, Marcus Miller, Kenny Garrett, Lenny White, Chris Potter, John Abercrombie, Eric Le Lann ou Richard Bona. Il a aussi travaillé avec Harry Belafonte, comme directeur musical et pianiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Michel Pilc commence à jouer du piano en autodidacte à l'âge de 10 ans. Il découvre le jazz trois ans plus tard, en 1973. Il est marqué par un concert en piano de Martial Solal[1].

Ancien élève de l'Ecole polytechnique, il est ingénieur au Centre national d'études spatiales de Toulouse de 1984 à 1987[1]. Il se produit en parallèle avec Christian Escoudé et les frères Moutin.

Il entame sa carrière de musicien professionnel en 1989. Il fonde son premier trio avec François Moutin et Tony Rabeson et publie Funambule en 1989.

Jean-Michel Pilc s'installe à New York en 1995. Il forme un trio avec François Moutin et Ari Hoenig. Ils sortent Together Live at Sweet Basil (en), en deux volumes (2000), qui lui apporte une grande renommée, notamment en France[1].

Il signe avec Dreyfus Records et publie Welcome Home (2002). Il publie ensuite Cardinal Points (2003) sur lequel on trouve sa Trio Sonata, qu'il a écrite à l'aide d'une bourse du programme « Chamber Music America » de la Doris Duke Foundation[2].

Il reçoit en 2009 une deuxième bourse du programme « Chamber Music America », grâce à laquell il écrit Modern Lights autour de Charlie Chaplin. La première de cette pièce a eu lieu en au Caramoor Jazz Festival[2].

Il publie en 2011 chez Motéma Essential, un live en piano solo, et Threedom, album en trio avec François Moutin et Ari Hoenig.

En 2013 il a reçu une bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation, pour laquelle il compose pour un octet[2].

Alors qu'il était aux studios OJM au Portugal pour participer au disque Contradictio du saxophoniste Xose Miguélez, Pilc en a profité pour enregistrer quelques morceaux en piano solo, en improvisation totale[3]. L'album Symphony (Justin Time Records) sort en 2023[4]. L'album est salué par Télérama[5].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Il enseigne, donne des workshops et des cours particuliers depuis 2006, notamment à l'Université de New York ou à The New School.

Depuis , il est professeur associé à l'École de musique Schulich de l'Université McGill à Montréal.

Style musical[modifier | modifier le code]

Jean-Michel Pilc cite comme influences plus ou moins conscientes pour la clarté de leur musique Louis Armstrong ou Bix Beiderbecke, pour le travail de l'harmonie Sergueï Prokofiev et Alexandre Scriabine, et pour l'approche du piano Jelly Roll Morton, Earl Hines, Fats Waller, Art Tatum, Bud Powell, Keith Jarrett et surtout Martial Solal. Il cite également Sviatoslav Richter, Arthur Rubinstein, Vladimir Horowitz, Arturo Benedetti Michelangeli[6].

Pilc aime déconstruire les harmonies et les mélodies des standards de jazz qu'il joue d'une façon originale et inattendue, sans jamais perdre de vue l'essence du morceau[7].

Le jeu en solo de Pilc est très original[8] ; pour Thomas Conrad (JazzTimes), « aucun autre pianiste de jazz d'aujourd'hui n'offre ce mélange de technique monstrueuse, d'imagination sauvage et impulsive, de passion du mélodrame grandiloquent et d'amour sans honte de la démonstration. [...] Dans sa spontanéité hyperactive, son plaisir et son inhibition, Pilc sonne comme un sale gosse talentueux à outrance[9]. »

Récompenses[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que leader ou coleader[modifier | modifier le code]

En tant que sideman[modifier | modifier le code]

Avec Richard Bona
Avec André Ceccarelli
Avec Rosario Giuliani
  • 2004 : More than ever (Dreyfus Jazz)
Avec Ari Hoenig
  • 2004 : The Painter (Smalls Records)
  • 2006 : Inversations (Dreyfus Jazz)
Avec Élisabeth Kontomanou
  • 1993 : Elisabeth Kontomanou (EMP/Harmonia Mundi)
  • 1999 : Embrace (Steeplechase)
  • 2000 : Hands and Incantation (Steeplechase)
  • 2004 : Midnight Sun (Nocturne Records)
Avec Jacques Kuba Séguin
  • 2019 : Migrations (Odd Sound)
Avec Rick Margitza
Avec Tony Moreno
  • 2017 : Short Stories (Mayimba Jazz)
Avec François et Louis Moutin
  • 2016 : Deep - Moutin Factory Quintet (Jazz Family)
Avec Sam Newsome (en)
  • 2001 : Sam Newsome and Global Unity (Palmetto)
Avec Aldo Romano
Avec Martial Solal/Éric Le Lann
  • 1989 : Edith Piaf and Charles Trenet (Musidisc)
Avec Jasper Somsen
  • 2017 : A New Episode in Life (Challenge Records)
Avec Jean Toussaint (en)
Avec Mads Vinding (en)
  • 2010 : Open Minds (Storyville)
Avec J. D. Walter (en)
  • 1997 : Sirens in the C-House (Dreambox)
  • 2020 : Dressed In A Song (JWALRECproductions)

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • 2009 : Jean-Michel Pilc – A Portrait, documentaire de John McCormick[2]
  • 2010 : True Jazz Improvisation (Jazz Heaven)

Publication[modifier | modifier le code]

  • 2013 : It's About Music: The Art and Heart of Improvisation (Glenn Lyon Books)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Vincent Bessières, « Jazzmen de notre temps : Jean-Michel Pilc », sur cite-musique.fr, (consulté le ).
  2. a b c et d (en) « Biographie de Jean-Michel Pilc », sur jeanmichelpilc.com (consulté le ).
  3. « Jean-Michel Pilc, son nouvel album est une "Symphony" », sur jazzradio.fr, (consulté le ).
  4. Stanislas Claude, « Jean-Michel Pilc dévoile son nouvel album Symphony, sortie le 17 février 2023 chez Justin Time Records », sur publikart.net, (consulté le ).
  5. Louis-Julien Nicolaou, « Symphony », sur Télérama, (consulté le ).
  6. Arnaud Merlin (int.), « Jean-Michel Pilc : enfin seul ! », Jazzman,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « TICKLING THE IVORIES. A look at some recent solo piano releases » [archive], sur jazzitude.com, (consulté le ).
  8. (en) Ken Dryden, « Follow Me review », sur allmusic.com (consulté le ).
  9. (en) Thomas Conrad, « Jean-Michel Pilc: Follow Me », sur jazztimes.com, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • Xavier Matthyssens, « Gros plan : Jean-Michel Pilc », Jazz Magazine, no 407,‎ , p. 49
  • Fara C., « Atout Pilc », Jazzman, no 44,‎ , p. 28
  • Thierry Pérémarti, « As de Pilc », Jazzman, no 56,‎ , p. 4–7
  • Vincent Bessières, « Jean-Michel Pilc, mad in France », Jazzman, no 77,‎ , p. 32–33
  • Jérôme Plasseraud, « À cœur et à Pilc », Jazz Magazine, no 548,‎ , p. 32–33

Liens externes[modifier | modifier le code]