Jean-François de La Cour de Balleroy — Wikipédia

Jean-François de La Cour
Vicomte de Balleroy
Jean-François de La Cour de Balleroy
Ecole française du 18e siècle - Portrait du Jean Francois de la Cour, Vicomte de Balleroy (1726 -1802)

Naissance
Décès (à 78 ans)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 1742 – 1799
Commandement L'Éveillé
L'Indien
Le Magnifique
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Ordre de Cincinnatus

D’azur, à trois cœurs d’or, 2 en chef et 1 en pointe

Jean François Paul Henri de La Cour, vicomte de Balleroy, né le et mort en 1802, est un officier de marine et aristocrate français des XVIIIe et XIXe siècles. Il sert dans la Marine du roi et termine au grade de chef d'escadre des armées navales.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Jacques-Claude-Augustin de La Cour (), seigneur de Manneville, deuxième marquis de Balleroy, colonel de dragons, réformé en 1714, lieutenant des gardes du corps de la compagnie écossaise en 1728, gouverneur de Louis-Philippe, duc de Chartres, puis duc d’Orléans, en , son premier écuyer et lieutenant général des armées. Sa mère, Marie-Élisabeth Gouyon de Matignon, est la fille de Charles de Goyon de Matignon, Maréchal de France (1647-1729). Elle est célèbre pour ses Correspondances[1]. Ses parents se marient le . De cette union naissent :

  1. Charles Auguste de La Cour de Balleroy (1721-1794), comte de Balleroy (sans doute nommé par le maréchal de Matignon)[réf. nécessaire], lieutenant général en 1762, commandeur de l’ordre de Saint-Louis, guillotiné avec l'un de ses frères à Paris le  ;
  2. Louis-Augustin de La Cour, qui épouse une Penfeunteniou ;
  3. Élisabeth-Louise-Éléonore de La Cour, qui épouse en 1754 un Pierron, marquis de Chamousset ;
  4. Louise-Aimée de La Cour, qui épousa en 1752 un Boisève de La Maurouzière,
  5. Jean-Paul-François de La Cour ;
  6. François Auguste de La Cour de Balleroy, son frère jumeau, maréchal de camp, guillotiné à Paris le .

Jacques-Claude-Augustin est exilé à Balleroy en 1744 pour avoir pris parti contre Madame de Chateauroux, lors de la maladie de Louis XV à Metz. Il meurt à 80 ans à Balleroy.

Le nom de Balleroy provient de l'ancienne forest de Bur le Roy, devenue forêt de Cerisy. L'abbé de Choisy, doyen de la cathédrale de Bayeux, membre de l'Académie française, avait vendu la seigneurie de Balleroy à Françoise de Brancas, princesse d'Harcourt, mais la vente est clamée en droit de lignage par Jacques de La Cour, chevalier, seigneur de Manneville, au nom de Madeleine-Charlotte-Émilie de Caumartin, son épouse, parente de l'abbé de Choisy[2].

Son frère jumeau, François-Auguste de La Cour, dit « le Chevalier de Balleroy », est Brigadier des Armées du Roy en 1770, puis Colonel d’infanterie et Maréchal de camp le . Il est guillotiné le .

Carrière dans la Marine royale[modifier | modifier le code]

Garde de la Marine le , il est promu au grade de lieutenant de vaisseau le , au début de la guerre de Sept Ans. Il sert à bord du Sphinx, de 54 canons, commandé par le chevalier de Gouyon dans l'escadre des 21 vaisseaux du maréchal de Conflans, défaite à la bataille des Cardinaux. Fait chevalier de Saint-Louis le [3], il est nommé commandant en second de la Compagnie de Garde de la Marine de Brest à la fin du conflit, il doit faire face à des mutineries parmi les jeunes officiers subalternes[4].

Il reçoit une commission de capitaine de vaisseau le , et participe à la guerre d'indépendance des États-Unis. Il commande les vaisseaux l''Eveillé de 64 canons en 1779. Au printemps 1780, il commande l'Indien de 64 canons dans la flotte du comte de Guichen qui combat par trois fois la Royal Navy dans les Antilles. Le , il est au combat de la Martinique dans l'escadre blanche[5],[6]. En 1781, il commande le Magnifique. Il est élevé au rang de chef d'escadre des armées navales le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Correspondances de la Marquise de Balleroy, [lire en ligne]
  2. Arcisse de Caumont, Statistiques monumentales du Calvados, II, pp. 351-353
  3. Alexandre Mazas, Didot, Dentu, Paris, 1860, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, [lire en ligne], p. 184
  4. Jacques Gury, Désordres et sanctions : une « effervescence » chez les Gardes de la Marine de Brest au début du règne de Louis XVI, [lire en ligne]
  5. Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, 2011, [lire en ligne], p. 151
  6. Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec, Relation des combats et des évènements de la guerre maritime de 1778 entre la France et l'Angleterre mêlée de réflexions sur les manœuvres des généraux, 1796, [lire en ligne]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Généalogie de la famille de La Cour, sur noblessenormande.free.fr, [lire en ligne]
  • Généalogie de la famille de La Cour, sur meriadecdegouyon.com, [lire en ligne]