Jean-Claude Servan-Schreiber — Wikipédia

Jean-Claude Servan-Schreiber
Fonctions
Député français

(1 an, 5 mois et 13 jours)
Élection (partielle)
Circonscription 11e de Paris
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT
Prédécesseur Roger Frey
Successeur Roger Frey
Biographie
Nom de naissance Jean-Claude Fernand Robert Servan Schreiber
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 8e (France)
Date de décès (à 100 ans)
Lieu de décès Paris 7e (France)
Sépulture Montfrin (Gard, France)
Nationalité Français
Parti politique UDR-UDT
Père Robert Servan-Schreiber
Mère Suzanne Crémieux
Conjoint Christiane Laroche (1926-2020), Jacqueline Guix de Pinos (1920-1995)
Enfants Sophie du Closel,

Fabienne Servan-Schreiber, Marie-Christine Chatellier, Pierre Servan-Schreiber, Guillaume Servan-Schreiber

Profession Directeur de journal, administrateur de société

Homme politique

Jean-Claude Servan-Schreiber, né le à Paris et mort le dans la même ville[1],[2], est un homme de presse, un homme politique et un administrateur de société français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Servan-Schreiber est le fils de Robert Servan-Schreiber et le neveu d'Émile Servan-Schreiber, journalistes et cofondateurs du journal Les Échos. Sa mère, Suzanne Crémieux, était sénatrice du Gard et présidente du groupe Radical-Socialiste du Sénat. Ce fut l'une des premières femmes sénatrices en France.

De 1927 à 1934, il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly, puis obtient en 1937 un diplôme d’économie et science politique à l'université d'Oxford et, deux ans plus tard, une licence en droit et un diplôme de l’École libre des sciences politiques.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est aspirant, puis lieutenant dans la cavalerie blindée (5e Régiment des Chasseurs d'Afrique). Après l'armistice de 1940, il gagne la zone libre d'où il rejoint le réseau de résistance "Combat". Il quitte la France lors de l'invasion de la zone libre par les Nazis pour rejoindre Alger et la France libre[3]. Là, il sert au 5ème Chasseurs dans l'escadron du capitaine Hubert de Seguin Pazzis. Ce régiment blindé commandé par une succession de chefs de corps est une des unités combattantes de la 1ère D.B. du général Touzet du Vigier, sous les ordres supérieurs du général de Lattre de Tassigny.

En 1947, Jean-Claude Servan-Schreiber entre aux Échos dont il devient directeur à la place de son père en 1958, après avoir créé en 1953 L'Express avec son cousin Jean-Jacques[4].

En 1963, il entre en conflit avec son cousin Jean-Jacques pour le contrôle des Échos, ce dernier voulant créer un groupe de presse avec L'Express. À la suite de ce conflit, le journal est vendu.

À la demande de De Gaulle et de Pompidou, il met en place la publicité à la télévision en 1968 et, à ce titre, est à l'origine de la Régie française de publicité.

Engagé en politique dans les rangs gaullistes, il est député de la 11e circonscription de la Seine, en tant que suppléant de Roger Frey qui lui laisse son siège quand il est nommé ministre de l'Intérieur en 1961.

Lors des élections législatives de juin 1968, il défie François Mitterrand dans sa circonscription de la Nièvre, mais échoue à être élu contre lui.

En mars 1973, il se présente dans la première circonscription du Gard, appuyé par Paul Tondut, conseiller général depuis 1959, qui lui apporte son ancrage local. Mais le tandem Servan-Schreiber-Tondut échoue devant le maire communiste de Nîmes, Émile Jourdan, qui l'emporte avec une courte avance (50,2 %). Il se retire alors de la vie politique.

En 1981, il entre au conseil d'administration de l’Institut Arthur Vernes, en devient président de 1994 jusqu’à 2009.

Sa rencontre avec Andreï Makine poussera ce dernier à écrire un livre intitulé Le Pays du Lieutenant Schreiber[5].

Décès et obsèques[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Servan-Schreiber meurt le à 13 heures, exactement 100 ans après sa naissance, à l'Institut national des Invalides à Paris[3].

Ses obsèques ont eu lieu le en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, suivies de son inhumation, le 17, sur la colline de Montfrin (Gard), en face du château que son père Robert avait acquis et dans le caveau que celui-ci avait fait creuser[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « L’ex-député et patron de presse Jean-Claude Servan-Schreiber est décédé », sur sudouest.fr, 11 avril 2018
  3. a et b « L'ancien résistant et homme de presse Jean-Claude Servan-Schreiber est mort », sur parismatch.com, 11 avril 2018.
  4. « L'Express, du journal d'opinion au news-magazine », Michel Jamet, Communication et langages, no 56, 1983, pp. 85-97.
  5. « Le Pays du lieutenant Schreiber », sur Babelio
  6. Voir le journal Le Monde, Édition des 15 et 16 avril 2018, n° 22786, obsèques, page 22

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]