Jean-Charles Picard — Wikipédia

Jean-Charles Picard
Portrait de Jean-Charles Picard
Biographie
Naissance
Neuilly-sur-Seine
Décès (à 50 ans)
Créteil
Nationalité Français
Père Charles PicardVoir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation École normale supérieure
École française de Rome
Profession Professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université Paris-Nanterre
Directeur de l'ERA 26 du CNRS.
Employeur Université Paris-NanterreVoir et modifier les données sur Wikidata
Intérêts Antiquité chrétienne
et du haut Moyen Âge

Jean-Charles Picard est un historien français né le et mort le . Il est spécialiste de l'Antiquité chrétienne et du haut Moyen Âge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l'archéologue et historien de la Grèce antique Charles Picard, Jean-Charles Picard naît le [1],[2],[3].

Il entre à vingt ans à l'École normale supérieure. Agrégé en 1966, il poursuit sa formation à l'École française de Rome et oriente ses recherches à mi-chemin entre histoire et archéologie, entre Antiquité et Moyen Âge. Il est nommé maître de conférences à l'Université de Paris-XII-Créteil en 1971 puis à la direction de l'ERA 26 du Centre national de la recherche scientifique[4].

Il consacre ses premiers travaux aux portiques des grandes basiliques romaines[5] puis aux baptistères, aux salles de réception épiscopales et aux basiliques funéraires en Gaule et dirige des fouilles urbaines à Auxerre et à Autun[4]. En 1976, il travaille sur « L'espace urbain et les sépultures épiscopales » et prépare la notice d'Auxerre pour la Topographie chrétienne des cités de la Gaule[6]. Sa thèse de doctorat d'État, qu'il soutient en 1984 à l'université Panthéon-Sorbonne sous la direction de Pierre Toubert, est consacrée aux sépultures des évêques du haut Moyen Âge[7].

Il est nommé professeur d'histoire du Moyen Âge en 1989 à la faculté des lettres de Nanterre où il s'investit dans le Centre de recherches sur l'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge et où il succède à Pierre Riché à la direction de l'unité de formation et de recherche d'histoire où il est remplacé à sa mort en 1992 par Michel Sot[2]. Marié et père de quatre enfants, il se consacre également à ses engagements politiques et syndicaux[4].

Il meurt le pendant la préparation du colloque consacré à « La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale » organisé en à l'université Paris-Nanterre[5] et avant de voir la publication de ses travaux sur les quartiers canoniaux[4]. Le Groupe de recherches sur le christianisme antique de Créteil est renommé Centre Jean-Charles Picard en son hommage[8].

Publications[modifier | modifier le code]

  • « Le quadriportique de Saint-Laurent de Milan », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 85, no 2,‎ , p. 691-712 (lire en ligne)
  • « Le quadriportique de Saint-Pierre du Vatican », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 86, no 2,‎ , p. 851-890 (lire en ligne)
  • « Le quadriportique de Saint-Paul-hors-les-murs à Rome », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité, t. 87, no 1,‎ , p. 377-395 (lire en ligne)
  • « Espace urbain et sépultures épiscopales à Auxerre », Revue d'histoire de l'Église de France. La christianisation des pays entre Loire et Rhin (IVe – VIIe siècle), t. 62, no 168,‎ , p. 205-222 (lire en ligne)
  • Le Souvenir des évêques : sépultures, listes épiscopales et culte des évêques en Italie du Nord, des origines au Xe siècle, Rome, Paris, École française de Rome, De Boccard, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome », , 819 p. (ISBN 2-7283-0116-6, BNF 34995916)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Charles Picard sur data.bnf.fr et BNF 12057486
  2. a et b Pierre Riché, C'était un autre millénaire : souvenirs d'un professeur de la communale à Nanterre, Paris, Tallandier, , 344 p. (ISBN 978-2-84734-526-1, BNF 41248454, lire en ligne)
  3. Raymond Lebègue, « Éloge funèbre de M. Charles Picard, membre de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 110e année, no 1,‎ , p. 1-6 (lire en ligne)
  4. a b c et d Nancy Gauthier, « Jean-Charles Picard. Introduction », dans Évêques, saints et cités en Italie et en Gaule. Études d’archéologie et d’histoire, Rome, École française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome, 242 », (lire en ligne), p. 9-11
  5. a et b « La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale : de la fin du IIIe siècle à l'avènement de Charlemagne », dans Actes du colloque tenu à l'université de Paris X-Nanterre les 1, 2 et 3 avril 1993. Études réunies par Claude Lepelley. Centre de recherche sur l'antiquité tardive et le haut Moyen Âge, université Paris X, Bari, Edipuglia, coll. « Studi storici sulla tarda antichità », , 362 p. (ISBN 88-7228-171-7, BNF 37175704, lire en ligne)
  6. Christian Sapin, « « Petite archéologie » du Centre d'études médiévales », Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre BUCEMA, no 10,‎ (lire en ligne)
  7. Manon Durier, « La mort, les morts et les pratiques funéraires au Moyen Âge : bilan historiographique des thèses de 3e cycle françaises (1975-2011) », Annales de Janua, no 1,‎ (lire en ligne)
  8. Centre Jean-Charles Picard. Créteil sur data.bnf.fr et BNF 12007646

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]