Jean-Baptiste Raymond — Wikipédia

Jean-Baptiste Raymond
Fonctions
Député de Huntingdon

(8 ans)
Législature Troisième législature du Bas-Canada
Quatrième législature du Bas-Canada
Groupe politique Parti canadien
Parti des bureaucrates
Prédécesseur Joseph-François Perrault et Joseph Périnault
Successeur Jean-Antoine Panet et Ignace-Michel-Louis-Antoine d'Irumberry de Salaberry
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Roch-des-Aulnaies, Canada
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Laprairie, Canada
Parti politique Parti canadien ; Parti bureaucrate
Enfants Jean-Moïse Raymond (1787-1843), député
Sophie Raymond épouse de Joseph Masson
Profession Homme d'affaires, fabricant, négociant

Jean-Baptiste Raymond (Saint-Roch-des-Aulnaies, Québec, Canada, - Laprairie, Québec, ), seigneur du Lac-Matapédia, est un homme d'affaires et homme politique bas-canadien, député de Huntingdon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il hérite de la seigneurie du Lac-Matapédia et la revend pour payer ses dettes.

Jean-Baptiste Raymond, né en 1757, est le fils de Jean-Baptiste Moyse de Rémond et de sa première femme, née Marie-Françoise Damours de Louvières[1], descendante de Mathieu d'Amours de Chauffours, et qui possède la seigneurie du Lac-Matapédia.

Après des études primaires à Montréal, il part à 12 ans faire la traite des fourrures[2].

Fondation de La Tortue - Négoce et fabriques[modifier | modifier le code]

De retour en 1783, Jean-Baptiste Raymond fonde la localité de La Tortue (sur la paroisse de Saint-Philippe-de-Laprairie) et s'y établit[1].

Il s'adonne à différents négoces ; vers 1795, son crédit est important sur Laprairie et La Tortue. Des spéculations sur la poudre à canon le mettent en difficulté financière et il vend en juin 1796 la seigneurie du Lac-Matapédia qu'il avait héritée de sa mère[1],[3]. Mais ensuite ses affaires prospèrent de nouveau ; il s'installe à Laprairie avec sa famille en 1801. Jean-Baptiste associe à ses affaires son fils Jean-Moïse Raymond et comme il souffre d'infirmités, il lui confie une part croissante dans la direction. Jean-Baptiste Raymond et Fils devient une des entreprises les plus prospères de la région[1] et se diversifie : commerce de marchandises sèches, plusieurs scieries, plusieurs fabriques de potasse, commerce de blé.

Député de Huntingdon[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste Raymond est élu député de Huntingdon à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada en 1800, et il est réélu député en 1804. Il soutient alternativement le Parti canadien et le Parti des bureaucrates[2]. Il participe peu à l'assemblée, préférant suivre la marche de ses affaires[1].

Jean-Baptiste Raymond est par ailleurs nommé ou élu à différentes autres charges. Nommé juge de paix en 1803, il l'est de nouveau en 1812. Il est nommé en 1812 capitaine, à la tête du 1er bataillon de milice de Boucherville. En 1817 il travaille avec une commission pour améliorer les communications dans la région de Huntingdon. En 1822, il est élu à la présidence de l'assemblée organisée à Huntingdon par le parti canadien en opposition au projet d'union du Bas et du Haut-Canada[1].

Il meurt en 1825, et il est inhumé dans l'église paroissiale de Laprairie[1].

Vie familiale[modifier | modifier le code]

En 1784, Jean-Baptiste Raymond épouse Marie-Clotilde Girardin, fille du marchand Charles-François Girardin et de Marie-Louise Le Cerf dit La Chasse[2].

La veuve de Jean-Baptiste, née Marie-Clotilde Girardin, se remarie en 1828 avec Edme Henry, notaire, homme d'affaires, lieutenant-colonel et homme politique, député.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Raymond, Jean-Baptiste », dans le Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval [Notice en ligne].
  2. a b et c Assemblée nationale du Québec, notice Jean-Baptiste Raymond
  3. Site du Val brillant avec l'historique de la seigneurie du Lac Matapédia citant le contrat de mariage des parents Raymond-Damours de Louvières en 1754, et l'acte de vente de 1796.
  4. « Raymond, Jean-Moïse (Jean-Moyse) », dans le Dictionnaire biographique du Canada, Volume VII [Décès 1836-1850], Université de Toronto et Université Laval [Notice en ligne].
  5. Articles « Pinsonaut, Paul-Théophile » et « Pinsoneault, Pierre-Adolphe », Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval.
  6. Bibaud jeune (François Marie Uncas Maximilien Bibaud), Le panthéon canadien, Cérat et Bourguignon, 1858, p. 97.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Alan Dever, « Raymond, Jean-Baptiste », dans le Dictionnaire biographique du Canada, Volume VI [Décès 1821-1835], Université de Toronto et Université Laval, 1987 et 2000 [Notice en ligne].
  • Jean-Jacques Lefebvre, « Jean-Baptiste Raymond (1757-1825), député de Huntington (Laprairie), 1800-1808 », Bulletin des recherches historiques, Société des études historiques (Québec), A. Roy, vol. 58,‎ , p. 59-72.
  • « Raymond, Jean-Baptiste (1757-1825) », dans Dictionnaire des parlementaires du Québec, 1792-1992, Québec (Province), Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Presses Université Laval, (ISBN 2763773044 et 9782763773049, lire en ligne), p. 634.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]