Jardin du Palais-Royal — Wikipédia

Jardin du Palais-Royal
Image illustrative de l’article Jardin du Palais-Royal
Vue d'ensemble du jardin du Palais-Royal.
Géographie
Pays France
Commune Paris
Arrondissement 1er
Quartier Palais-Royal
Superficie 2,085 0 ha
Histoire
Création 1633
Gestion
Protection Logo affichant deux demies silhouettes d'arbre Jardin remarquable
Localisation
Coordonnées 48° 51′ 54″ nord, 2° 20′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 1er arrondissement de Paris)
Jardin du Palais-Royal
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Jardin du Palais-Royal

Le jardin du Palais-Royal est un grand square parisien de 20 850 m2 situé dans le 1er arrondissement de Paris et aménagé en 1633 au centre du Palais-Royal. Le jardin est labellisé « jardin remarquable ».

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Le jardin est bordé par quatre galeries sous arcades : la galerie de Montpensier à l'ouest, la galerie de Beaujolais au nord, la galerie de Valois à l'est et la galerie du Jardin au sud.

Le jardin du Palais-Royal est desservi par les lignes de métro 1 et 7 à la station Palais Royal - Musée du Louvre.

Historique[modifier | modifier le code]

Le jardin est voulu par le cardinal de Richelieu pour ornementer le Palais-Royal et est réalisé par Pierre Desgotz, le jardinier du roi. Le palais et le jardin sont légués à Louis XIII à la mort du cardinal et la famille royale s'y installe. Il est modifié sous Charles X pour lui donner son aspect actuel, avec les galeries et les tracés des allées.

En 2019 sont inaugurées l'allée Colette et l'allée Cocteau[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Statuaire[modifier | modifier le code]

Entre 1900 et 1945, le jardin possédait plusieurs statues (en plus de celles répertoriées ci-dessous) qui ont disparu, seules deux subsistent aujourd'hui :

Adolphe Thabard, Le Charmeur de serpent (1875).
Paul Lemoyne, Le Pâtre et la chêvre (1830).

Le petit canon[modifier | modifier le code]

Le petit canon en 2009.

Un petit canon de bronze fut inventé en 1785 par le sieur Rousseau, ingénieur en instruments de mathématiques et horloger ayant boutique dans la galerie de Beaujolais. En 1786, il est installé sur ordre du Duc d’Orléans face à la boutique de Rousseau, sur le méridien de Paris. Grâce à une loupe, les rayons du soleil enflammaient une mèche qui faisait partir la charge, les jours ensoleillés de mai à octobre[2] à midi pile. Il servait à régler les pendules parisiennes. Une devise latine était gravée sur son socle : Horas non numero nisi serenas, signifiant : « Je ne compte que les heures heureuses[3]. » En 1799, il est déplacé au milieu du parterre le plus au sud (du côté des colonnes de Buren) où il se trouve toujours actuellement. En 1816 ou 1826, l'heure indiquée par le canon du Palais-Royal cesse d'être l'heure officielle de Paris[4]. En effet, à cette époque, on adopte le temps solaire moyen de Paris (l'heure des horloges) en remplacement du temps solaire vrai (l'heure des cadrans solaires)[4]. En 1891, l’heure moyenne du méridien de Paris est étendue à toute la France[5]. En 1911, l'usage du petit canon est interdit à la suite de l'adoption par la France du temps moyen de Greenwich (GMT)[6].

En 1990, il est restauré et recommence à tonner à midi. Mais il doit cesser à cause du plan Vigipirate. En 1998, il est volé et une réplique est installée. En 2011, le ministère de la Culture décide de lui rendre sa fonction première mais en abandonnant l'allumage solaire. Désormais, chaque mercredi à midi pile, c'est un artificier qui a la charge de déclencher le tir[6].

Autres éléments[modifier | modifier le code]

Une petite fontaine Wallace de Paris se trouve également dans le jardin.

Une plaque commémorative a été apposée le par la Colonie tchécoslovaque de France dans la galerie de Valois en mémoire des volontaires tchécoslovaques partis le « défendre aux côtés de la France la liberté des nations et recouvrer l’indépendance nationale »[7]. Elle rappelle que deux associations tchèques parisiennes, le Sokol de Paris et l'Association socialiste Rovnost se rassemblaient devant un restaurant tchèque du jardin où elles tiennent leurs réunions, parce qu'elles entendent aider la France dans la guerre, ce qui mène à l’engagement de quelques centaines de volontaires dans la Légion étrangère pour la durée de la guerre[8].

Films tournés dans le jardin[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Baverel, « Colette et Cocteau font leur retour au Palais-Royal », Le Parisien, 19 février 2019.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, 1985.
  3. Suivant la notice explicative apposée sur les lieux.
  4. a et b A. Lepaute, « Quelle heure est-il ? », L'Astronomie, vol. 1,‎ , p. 241, 247 et 250 (ISSN 0004-6302, lire en ligne, consulté le ).
  5. Lucien Baillaud, « Les chemins de fer et l’heure légale », Revue d’histoire des chemins de fer, no 35,‎ , § 35 (ISSN 0996-9403, DOI 10.4000/rhcf.416, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b « Le petit canon du Palais-Royal », pietondeparis.canalblog.com.
  7. Jean-Philippe Namont, « Les Tchécoslovaques de France et la mémoire de la première guerre mondiale », Guerres mondiales et conflits contemporains, no 228,‎ , p. 107-118 (lire en ligne)
  8. Jean-Philippe Namont, « La colonie tchécoslovaque en France pendant la première guerre mondiale », Guerres mondiales et conflits contemporains, no 216,‎ , p. 41-57 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]