Hugo Eberlein — Wikipédia

Hugo Eberlein
Fonctions
Député du Landtag de l'État libre de Prusse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saalfeld (Duché de Saxe-Meiningen)
Date de décès (à 54 ans)
Lieu de décès Moscou (URSS)
Nature du décès Condamné à mort
Sépulture Tombe au cimetière central de Berlin-Friedrichsfelde, à Berlin en Allemagne
Nationalité Allemand
Parti politique KPD
SPD
UPSD
Enfants Werner Eberlein (de)

Hugo Eberlein, né le à Saalfeld dans le duché de Saxe-Meiningen et exécuté le à Moscou en URSS, est un homme politique allemand, d'idéologie communiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dessinateur industriel, Hugo Eberlein adhère en 1906 au SPD (parti à l'époque marxiste révolutionnaire).

En 1914, il fait partie de la minorité du SPD qui refuse la guerre mondiale, et en particulier le vote des crédits de guerre. Il rejoint le groupe de la gauche du SPD, constitué autour de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, qui édite les Lettres de Spartacus et devient ensuite la Ligue spartakiste (Spartakusbund).

Exclu du SPD comme tous les opposants à la guerre, il est membre du parti social-démocrate indépendant d'Allemagne dès sa fondation en 1917.

Au cours de la révolution allemande il participe à la création du Parti communiste d'Allemagne (KPD). En , il est délégué du KPD au congrès de création de l'Internationale communiste. Mandaté pour voter contre la création « par en haut » d'une structure inféodée au nouveau pouvoir d'État russe, il s'abstient finalement au moment du vote.

En , il s'oppose, sans succès, à l'exclusion de Paul Levi. Lui-même est officiellement exclu de la direction du KPD en 1929.

En 1933, l'arrivée au pouvoir des nazis, qui interdisent les partis communistes, l'oblige à s'exiler en France. Il est arrêté à Strasbourg en 1935.

Il est par la suite accusé par Gringoire, relayé par d'autres journaux, de financer les partis communistes d'Europe avec des fonds provenant de l'Internationale et en réalité d'URSS[réf. nécessaire].

Tombe d'Eberlein et de son fils Werner au cimetière central de Berlin-Friedrichsfelde, à Berlin.

Eberlein part alors pour la Suisse, puis en 1936 s'exile en URSS. Tombé sous le coup de la terreur stalinienne comme ancien partisan de Rosa Luxembourg, en , il est interrogé et torturé pendant dix jours et nuits, en . Amené à la prison de Lefortovo, en , il est torturé pendant plusieurs semaines et condamné, en 1939, à 15 ans de goulag à Vorkuta. Renvoyé à Moscou en 1941, il est à nouveau jugé, condamné à mort, le , et exécuté, le [1].

Après avoir fait l’objet d’une réhabilitation, Eberlein est devenu un héros national en RDA ; son nom a même été donné à un régiment de garde de l’Armée populaire est-allemande.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (de) Hermann Weber, « Hotel Lux : Die deutsche kommunistische Emigration in Moskau », 443, sur Konrad-Adenauer-Stiftung, (consulté le ), p. 58.

Liens externes[modifier | modifier le code]