Houillères de La Chapelle-sous-Dun — Wikipédia

Carte des départements français.
Localisation du gisement sur la carte des bassins houillers français.

Les houillères de La Chapelle-sous-Dun sont des mines de charbon exploitées entre le XVIIIe siècle et 1960 sur le territoire de la commune de La Chapelle-sous-Dun, dans le sud de la Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte des concessions houillères en Bourgogne :
1. Sincey-lès-Rouvray ;
2. Polroy ;
3. Chambois ;
4. Concessions du bassin d'Épinac ;
5. Aubigny-la-Ronce ;
6. Decize ;
7. Verneuil ;
8. Le Creusot (bassin de Blanzy) ;
9. Autres concessions du bassin de Blanzy dont Montchanin et Longpendu ;
10. La Dheune ;
11. Vellerot ;
12. Forges ;
13. Les Petits Châteaux ;
14. Pully ;
15. Grandchamp ;
16. St-Laurent en Brionnais ;
17. Les Moquets ;
18. La Chapelle-sous-Dun ;
19. Montreuillon, Montigny en Morvan et Blismes;
20. Menessaire ;
21. Reclesmes ;
22. Uxeau et Toulon-sur-Arroux.
  • Concessions
  • Indices de houille
  • Limites de concessions
  • Limites départementales

Le bassin minier est situé sur les communes de La Chapelle-sous-Dun, La Clayette et Saint-Laurent-en-Brionnais dans le sud du département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est français.

Carte des départements français.
Localisation du gisement sur la carte des communes de Saône-et-Loire.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'exploitation est attestée en 1774. La concession dite de « La Chapelle-sous-Dun » est accordée en 1809. Le lieu-dit de « La Mine » est exploité en premier par des travaux de faible profondeur dans une couche de moyenne qualité et de faible épaisseur. L'exploitation se déplace vers l'ouest et le nord dé 1826 pour exploiter la « Grande couche » plus rentable. La concession dite « des Moquets » est accordée en 1841. En 1899, le mineurs se mettent en grève pendant 117 jours consécutifs. L'année 1902 marque l'apogée de l'exploitation avec 80 000 tonnes de houille extraite et un effectif de 400 ouvriers. En 1931, les Houillères de La Clayette sont créées. L'exploitation cesse en avril 1960 après que 2,5 millions de tonnes aient été exploitées[1],[2],[3].

Travaux[modifier | modifier le code]

Les puits de mine et descenderies sont principalement répartis sur deux secteurs géographiques[4] :

  • « La Mine » (à l'ouest du bourg-centre) : puits 4, 6 et 7 (« Félicité »), puits Marc, puits de la Forge, puits du Diable, puits Conchalon et puits Henriette ;
  • « Les Moquets » (à l'équart, au, nord-ouest ) : puits 9 (Neuf) et son puits d'aérage, puits du Manège, puits de la Pompe, puits Saint-Louis, puits Martin, et descenderie des Moquets.

Puits Neuf[modifier | modifier le code]

46° 16′ 20″ N, 4° 16′ 56″ E

Principal puits exploité dans les années 1900-1910.

Puits Josette[modifier | modifier le code]

Puits creusé en 1938 pour relancer l'activité.

Puits no 7 dit « Félicité »[modifier | modifier le code]

46° 15′ 45″ N, 4° 17′ 04″ E

Le fonçage du puits démarre le , deux ans plus tard, il rencontre la grande couche à 200 mètres, le fonçage s'achève en 1847 à 252 mètres de profondeur. L'extraction cesse vers la fin du XIXe siècle et le puits ne sert plus qu'à l'exhaure et à l'aérage. En 1950, le puits est réaménagé pour relancer l'exploitation. Une tour d'extraction, des bâtiments et des trémies en béton sont construits et du matériel électrique est installé (treuil, pompe, télébennes). Il est le dernier puits à fermer le [5].

Puits Saint-Laurent[modifier | modifier le code]

46° 16′ 32″ N, 4° 16′ 27″ E

Patrimoine et mémoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges de certains puits subsistent au début du XXIe siècle.

L'association Mémoire des mineurs et des mines de La Chapelle-sous-Dun organise des conférences, des expositions temporaires et des randonnées ayant comme thème les houillères locales.

Références[modifier | modifier le code]

  1. BRGM 1995, p. 5.
  2. C. Mathon, M. Vincent et N. Zornette 2002, p. 3 et 7.
  3. CAROM 2008, p. 2.
  4. BRGM 1995, p. 14.
  5. Association mémoire des mineurs et mines de La Chapelle-sous-Dun.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L. Guillaume, Rapport sur le bassin houiller de La Chapelle-sous-Dun, BRGM, (lire en ligne)
  • BRGM, La Chapelle-sous-Dun et des Moquets (Saône-et-Loire - 71), BRGM, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Fernand Laurent, La grande grève de 1899 aux mines de La Chapelle-sous-Dun, La Mère en Gueule, 1999 (réédité en 2001)
  • C. Mathon, M. Vincent et N. Zornette, La Chapelle-sous-Dun (71) lieu-dit "La Mine" : Contrôle par sonar de l'extension des vides détectés par microgravimétrie et forages destructifs, BRGM, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • CAROM, Mines de charbon de La Chapelle-sous-Dun et des Moquets (Saône-et-Loire), Archives nationales du monde du travail, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Association Mémoire des Mineurs et Mines de la Chapelle-sous-Dun, La Chapelle-sous-Dun, Un destin minier, deux siècles d'histoire d'une mine brionnaise,