Hamida Aman — Wikipédia

Hamida Aman
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Hamida Aman est une entrepreneuse et journaliste afghane, née en 1973 à Kaboul, en Afghanistan.

Elle est la fondatrice de la société de production audiovisuelle Awaz Communication et de Radio Begum.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hamida Aman naît en 1973 à Kaboul en Afghanistan[1]. Sa mère est fonctionnaire au ministère de la Culture et son père est officier dans l’armée. En 1981, sa famille s’exile en Suisse pour fuir les combats dus à l'intervention soviétique et se réfugie chez un oncle près de Lausanne[2]. Elle suit sa scolarité à Renens, puis étudie les Lettres à l’Université de Lausanne[3]. Elle devient pigiste à 24 heures puis stagiaire à L’Hebdo[4].

En 2001, après les attentats du 11 septembre, elle se porte volontaire pour couvrir l'intervention de l'Otan en Afghanistan et s’y installe[5]. Elle y travaille pour plusieurs organisations non gouvernementales[4].

Elle est mariée à un Français et vit à Paris avec leurs enfants[6],[7].

Awaz Communication[modifier | modifier le code]

En 2004, elle crée la société de production audiovisuelle Awaz Communication, au service du développement des institutions et des médias afghans[5]. Elle recrute Arif Ahmadi comme directeur du bureau de Kaboul[8]. La société compte jusqu’à 150 employés et met l’accent sur le recrutement des femmes[2]. L’émission Réaction, téléréalité qui infiltre des patrouilles policières, rencontre un grand succès[2].

Radio Begum[modifier | modifier le code]

Le 8 mars 2021, à l’occasion de la Journée des droits des femmes et alors que se profile la menace du retour des talibans au pouvoir, Hamida Aman lance Radio Begum, une radio afghane faite par les femmes, pour les femmes[9]. Begum signifie « princesse », « femme de haut rang » ou encore « maîtresse »[10],[5]. Pour Hamida Aman, « Cette radio, c'est un réceptacle de la voix des femmes, de leur douleur, de leurs frustrations. » Elle émet en direct sur Facebook, à Kaboul et aux alentours dans des zones plus rurales[11]. Elle propose également des cours pour les élèves de collèges et lycées qui sont privées d’enseignements depuis le retour des talibans au pouvoir[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Emilie Lopes, « À Kaboul, Radio Begum, le seul média à fournir un accès à l'éducation des filles », sur Madame Figaro, (consulté le )
  2. a b et c Solène Chalvon, « Elles sont des "expats" d'un nouveau genre. », sur Grazia, (consulté le )
  3. Alessia Barbezat, « Radio Begum: le porte-voix des femmes afghanes réduites au silence », L'Illustré,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Hamida Aman, à la tête de Kaboulywood », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c Anna Cuxac, « En Afghanistan, la radio de femmes Begum résiste à l'air du temps taliban », sur Causette, (consulté le )
  6. Emilie Lopes, « À Kaboul, Radio Begum, le seul média à fournir un accès à l'éducation des filles », sur Madame Figaro, (consulté le )
  7. Vincent Guerrier, « Depuis le Perche, Hamida Aman fait vibrer les voix des Afghanes réduites au silence », sur actu.fr, (consulté le )
  8. Anne-Emmanuelle Lambert, « À la tête de médias en Afghanistan, ils racontent leur exil : « On s’est battu pour la démocratie » », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  9. Marion Calais, « Afghanistan : Radio Begum, le média qui donne la parole aux femmes », sur www.rtl.fr, (consulté le )
  10. Nathalie Rouiller, « Hamida Aman, voix dévoilée », sur Libération, (consulté le )
  11. Agence France Presse, « "On ne lâche pas l'affaire": en Afghanistan, une radio pour donner la parole aux femmes », sur Le Point, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]