Gysbrecht Mercx — Wikipédia

Gysbrecht Mercx
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Die Nieuwe Chronijcke van Brabandt, imprimée par Jan Mollijns à Anvers en 1565, deuxième édition de cette chronique, dont les textes sont attribués à Gysbrecht Mercx. Le frontispice est orné du portrait de Charles Quint.
Alias
Gysbrecht Mercx
Naissance 1492
Bruxelles Duché de Brabant ( ? )
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Décès 1565
 Pays-Bas espagnols
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture néerlandais
Mouvement Littérature moyen-néerlandaise
Genres

Gysbrecht Mercx, né en 1492 à Bruxelles (?) et mort en 1565, poète en néerlandais, des anciens Pays-Bas. Son œuvre s’inscrit dans les genres pratiqués par les rhétoriciens.

Biographie et œuvre[modifier | modifier le code]

Déjà à l'âge de vingt ans, il est facteur[1] de la chambre de rhétorique Den Boeck (Le Livre) à Bruxelles[2]. Comme aucun autre poète n'est mentionné dans les documents d'archives pour la période de 1512 à 1543, c'est probablement lui qui est l'auteur de plusieurs contributions présentées par cette chambre de rhétorique à Gand le , ainsi qu'en juin de la même année : il s'agit de quelques refrains[3], d'un « esbatment », d'une chanson et d'un jeu allégorique[4],[5] de tendance réformatrice, luthérienne[6]. Dans cette pièce ne figurent pas moins de onze personnages, occupant 501 vers dont 95 consacrés au prologue, pour répondre à la question « Qu'est-ce qui console le plus l'homme à l'heure de la mort ? »[7], sur laquelle la réponse ne peut être que « L'homme se fie aux promesses de Dieu en non à toutes sortes d'ouvrages rimés[8] ».

De 1548 à 1569, il met en scène les processions de dimanche des Rameaux[9] et, des années durant, il exerce la fonction de prévôt de la confrérie Notre-Dame du cloître des Frères mineurs à Bruxelles.

Dans l'une de ses œuvres de circonstance conservées, composée à l'occasion du parachèvement du canal de Willebroeck en 1561, il donne son âge, signant en outre de son nom par un acrostiche[10] :

G heminde Leser / hier heb ick in dicht ghestelt
Y del Fabulen / oft leughen en vinder niet
S oect inder stadt boecken de waerheyt vinden selt
B eghin middel en by nae het inde dat ghy siet
R echt / onrecht / al watter tusschen is gheschiet /
E n met watsorvuldighen arbeyt tis ghewracht
C an elck lichtelijck mercken door dit bediet /
H oe lastich dat geweest is eerment heeft gebracht
T ot in Bruessel in sinter Katlynen gracht.
M inlijcke borgers nemet van my doch danckelijc
E n ick bid v myn fouten ooc niet en beswaert /
R echte liefde tot Bruessel puer onvergancklijck
C onster mi toe bringen neghen en tsestich gelaert
X pistus ion ons al zyn Hemelsche vaert[11].

Un panégyrique (Lof-dicht) révèle sa devise Spellet wel (Jouez bien), qui apparaît aussi dans un refrain présenté à la fête organisée par la chambre de rhétorique De Corenbloem (Le Bleuet des Champs), le , ce qui rend acceptable l'attribution à Mercx[12].

Ressources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Poète en titre.
  2. C’est un registre en parchemin de 1561, le premier que l'on connaisse de cette chambre de rhétorique, dans lequel est mentionnée cette donnée : « Ghysberecht Mercx facteur vanden boeke. Die was jnden eedt als facteur ontfanghen Anno XVeXIJ », phrase citée de Willem van Eeghem, « Rhetores bruxellenses », Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 57.
  3. Des refrains dans les trois différents genres : int vroede (pieux), int zotten (drôles) et int amourueze (amoureux).
  4. Spel van sinne.
  5. Willem Van Eeghem, « Rhetores bruxellenses », Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p.  47-48.
  6. Jacobus Johannes Mak. « Mercx, Gysbrecht », De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs (réd. Gerrit Jan van Bork et Pieter Jozias Verkruijsse), Weesp, De Haan, 1985, p. 382.
  7. « Welc den mensche stervende meesten troosten es ? ».
  8. « De mensch verlate zich op Gods beloften en niet op allerlei "ghedichte bouckin" ».
  9. Anne-Laure van Bruaene, Om beters wille: rederijkerskamers en de stedelijke cultuur in de Zuidelijke Nederlanden 1400-1650Willem, Amsterdam University Press, 2008, p. 136.
  10. Achevé en décembre 1561, le poème passe par les mains du censeur rigide qu'est le doyen de l'église Sainte-Gudule de Bruxelles (qui aurait corrigé beaucoup) pour finalement être publié dans Die Nieuwe Chronijcke van Brabandt (La Nouvelle Chronique de Brabant) par Jan Mollijns à Anvers en 1565. Il semble que Mercx soit l'auteur des autres contributions à cette chronique. Voir : Willem Van Eeghem, « Rhetores bruxellenses », Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 56.
  11. Cité de Willem Van Eeghem, « Rhetores bruxellenses », Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 54.
  12. Cité de Willem Van Eeghem, « Rhetores bruxellenses », Revue belge de philologie et d'histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 57.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Brachin, Pierre François Maurice. « De Brusselse kamer Den Boeck op het Gentse rederijkersfeest van 1539 », Faits et valeurs, 1975.
  • (nl) Degroote, Gilbert. « Gysbrecht Mercx' gedicht ter ere der opening van de 'Nieuwe Schipvaert' Brussel-Willebroek (1561) », Eigen schoon en de Brabander, 31, 1948.
  • (nl) Van Eeghem, Willem. « Rhetores bruxellenses », Revue belge de Philologie et d'Histoire, année 1936, vol. 15, numéro 15-1, p. 47-48, 54, 56-57.