Gisement préhistorique d'El Mekta — Wikipédia

Le gisement préhistorique d'El Mekta est un site archéologique situé près de Gafsa en Tunisie[1],[2]. Elle appartient à la culture archéologique épipaléolithique capsienne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site d'El Mekta est découvert en 1906 par Paul Boudy[3],[4], fouillé par Ernest-Gustave Gobert dans les années 1950[5] puis par Simone Mulazzani et Lotfi Belhouchet en 2012.

Le site est une rammadiya (escargotière), en plein air, de l'époque holocène.

Le gisement d'El Mekta se situe à proximité de Gafsa (ancienne Capsa) : de là vient l'attribution du nom « Capsien » en 1909[6].

Importance[modifier | modifier le code]

El Mekta représente l'un des sites clés pour comprendre le passage du Capsien typique au Capsien supérieur au cours de l'Épipaléolithique. Une datation avait été obtenue à partir d'un échantillon de charbon provenant de la couche du Capsien supérieur, et a été calibrée en 2007[4]. Les fouilles conduites en 2012 ont permis de proposer une séquence d'occupations distinctes du site, autour de 7 500 ans avant J.-C. pour le Capsien typique, et à partir de 6 200 ans avant J.-C. pour le Capsien supérieur[7].

Un seul reste humain a été mis au jour : il s'agit d'une première molaire supérieure droite qui avait été déposée au Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d'Alger[8], devenu le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques[4].

Le , le gouvernement tunisien propose le site pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Danilo Grébénart, « Capsien », dans Encyclopédie berbère, vol. XII : Capsa – Cheval, Aix-en-Provence, Édisud, (lire en ligne), p. 1760-1770.
  2. Ernest-Gustave Gobert, « El Mekta, station princeps du Capsien », Karthago, vol. II,‎ 1951-1952, p. 1-79.
  3. Jacques de Morgan, Louis Capitan et Paul Boudy, Étude sur les stations préhistoriques du Sud tunisien, Paris, Félix Alcan, .
  4. a b et c Olivia Munoz, Simone Mulazzani, Sihem Roudesli-Chebbi et Francesca Candilio, « Pratiques funéraires et données biologiques pendant l'Holocène en Tunisie : le cas de SHM-1 (Hergla, Tunisie orientale) », dans Actes du colloque international de préhistoire maghrébine, 5-7 novembre 2007, Tamanrasset, Alger, Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, (lire en ligne), p. 315-332.
  5. Gobert, 1952[réf. incomplète].
  6. Ismaïl Saafi, Nabiha Aouadi, Catherine Dupont et Lotfi Belhouchet, « L'économie de subsistance dans la cuvette de Meknassy (Sidi Bouzid, Tunisie centrale) durant l'Holocène d'après l'étude malacologique », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 110, no 4,‎ , p. 703-718 (ISSN 0249-7638, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Jacob Morales, Simone Mulazzani, Lotfi Belhouchet, Antoine Zazzo, Laura Berrio, Wassel Eddargach, Angela Cervi, Hamza Hamdi, Mohamed Saïdi, Alfredo Coppa et Leonor Peña-Chocarro, « First preliminary evidence for basketry and nut consumption in the Capsian culture (ca. 10,000–7500 BP): Archaeobotanical data from new excavations at El Mekta, Tunisia », Journal of Anthropological Archaeology (en), vol. 37,‎ , p. 128-139 (ISSN 0278-4165, DOI 10.1016/j.jaa.2014.12.005).
  8. Balout, 1954, p. 167[réf. incomplète].
  9. « Rammadiya d'El Magtaa (El Mekta), le site princeps de la culture capsienne », sur whc.unesco.org (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]