Gilbert Kabanda Kurhenga — Wikipédia

Gilbert Kabanda Kurhenga
Illustration.
Gilbert Kabanda Kurhenga en 2023.
Fonctions
Ministre de la Recherche scientifique
En fonction depuis le
(1 an et 21 jours)
Président Félix Tshisekedi
Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde
Gouvernement Lukonde II
Prédécesseur José Mpanda Kabangu
Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants

(1 an, 11 mois et 1 jour)
Président Félix Tshisekedi
Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde
Gouvernement Lukonde I
Prédécesseur Aimé Ngoy Mukena
Successeur Jean-Pierre Bemba
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Bukavu (Congo)
Nationalité Drapeau de la république démocratique du Congo Congolais
Diplômé de Université Lovanium
Profession Militaire
Médecin
Professeur

Gilbert Kabanda Kurhenga (né le à Bukavu) est un universitaire, médecin, militaire et homme politique de la république démocratique du Congo. Il est ministre de la Recherche scientifique dans le gouvernement Lukonde II depuis mars 2023.

Ayant passé 45 ans dans les forces armées congolaises, il y atteint le rang de général-major et prend sa retraite en 2018. Également médecin spécialisé dans la médecine aéronautique, il enseigne parallèlement à l'université catholique de Bukavu.

À partir de 2021, il fait son entrée au sein du gouvernement Lukonde I sous la présidence de Félix Tshisekedi, devenant ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, avant d'être nommé ministre de la Recherche scientifique en 2023.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Né le 2 octobre 1946 à Bukavu (Sud-Kivu)[1], Gilbert Kabanda Kurhenga est issu de la tribu des Bashi[2]. Il grandit dans sa ville natale, puis part faire ses études supérieures à l'université Lovanium (Kinshasa), dont il sort diplômé en 1973[3],[4] avec un doctorat en médecine, chirurgie et accouchement[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Gilbert Kabanda Kurhenga en 2010 en tant que colonel.

Il entre dans les Forces armées zaïroises peu de temps après ses études, et atteint le grade de colonel en 1983. Par la suite, il part en Italie se spécialiser en médecine aéronautique[3],[4].

À partir de 2007, il est placé à la tête du service de santé des Forces armées du Congo (FARDC)[4]. Il est ensuite élevé au grade de général de brigade en 2013[3], puis nommé directeur du service médical de l’armée congolaise de 2014 à 2018[2]. Élevé au rang de général-major en 2018, il prend sa retraite des forces armées la même année[4].

Professeur de médecine spécialisé en médecine aéronautique, il enseigne également à l'université catholique de Bukavu[2].

Politique[modifier | modifier le code]

Ministre de la Défense[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants dans le gouvernement Lukonde I, sous la présidence de Félix Tshisekedi[5],[6].

Gilbert Kabanda Kurhenga en 2022.

Son passage au ministère est marqué par des conflits récurrents avec le groupe rebelle M23. Après une série de défaites de l'armée dans l'Est du pays, ayant poussé la population à fuir la région, Gilbert Kabanda Kurhenga doit s'expliquer devant les commissions « défense et sécurité » de l’Assemblée et du Sénat congolais lors d'une audition en . Il promet à cette occasion de reprendre possession des territoires perdus[7].

Le , il présente officiellement la nouvelle politique de défense du pays. Cette dernière prévoit la mise en place d'une industrie militaire ainsi que d'une école de cadets. Il annonce également l'instauration d'un service militaire obligatoire et la contractualisation des militaires professionnels afin de lutter plus efficacement contre le M23[8],[9].

En , il fait adopter par le Conseil des ministres un projet de loi permettant la mise en place d'une armée de réserve. Il présente ce projet au Parlement en avril et , alors qu'il n'est plus ministre de la Défense. La création de la « Réserve armée de la Défense » est alors adoptée de manière quasi unanime par l'Assemblée et le Sénat[10],[11].

Ministre de la Recherche scientifique[modifier | modifier le code]

En , à la faveur d'un remaniement, Gilbert Kabanda Kurhenga est nommé au ministère de la Recherche scientifique au sein du gouvernement Lukonde II. Il prend ses fonctions le 30 mars, succédant à José Mpanda Kabangu[12].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Gilbert Kabanda Kurhenga est l'époux de Nyakeru Naweza Spéciose Christine, sœur aînée de la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi[3],[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Patrick Nguwo, « Halte à l’intox : Gilbert Kabanda, nouveau ministre de la défense, n’est pas rwandais ! », sur actu7.cd,
  2. a b et c Adrien AMBANENGO, « RDC: Gilbert Kabanda Kurhenga, propulsé nouveau patron de la Défense », sur politico.cd,
  3. a b c et d « RDC: Gilbert Kabanda, cet autre “père” de Denise Nyakeru devenu patron de la défense nationale », sur grandjournalcd.net,
  4. a b c et d « NOUVEAU MINISTRE DE LA DEFENSE : Portrait du gén-maj. Gilbert Kabanda », sur lemaximum.cd,
  5. « Composition du nouveau gouvernement de la RDC », sur Agence Ecofin,
  6. « RDC : publication du gouvernement Sama Lukonde », sur Radio Okapi,
  7. Patient Ligodi, « RDC: le ministre de la Défense auditionné au Parlement sur l'avancée du M23 », sur rfi.fr,
  8. « Face au M23, bientôt un service militaire obligatoire en RDC ? », sur jeuneafrique.com,
  9. « La RDC veut muscler ses forces armées », sur afrimag.net,
  10. Merveilles Kiro, « RDC : L’Assemblée nationale adopte à l’unanimité le projet de loi sur la réserve armée de la défense nationale », sur politico.cd,
  11. John Ngoyi, « RDC : Gilbert Kabanda obtient le quitus du Sénat sur la Loi portant institution de la réserve armée de la Défense », sur laprosperiteonline.net,
  12. Jean-Jacques Kitenge, « RDC : laissant derrière lui un bilan “positif” au ministère de la défense, Gilbert Kabanda a pris les commandes de la recherche scientifique », sur newscd.net,
  13. Pierre Boisselet, « Dix choses à savoir sur… Denise Nyakeru Tshisekedi, l’épouse du président de la RDC », sur jeuneafrique.com,

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