George Milne (1er baron Milne) — Wikipédia

George Francis Milne
George Milne (1er baron Milne)
George Milne par John Singer Sargent (1920-1922).

Naissance
Aberdeen, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Décès (à 81 ans)
Londres, Angleterre, Royaume-Uni
Allégeance Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Arme  British Army
Grade Field-marshal
Années de service 1885 – 1933
Commandement 27e division d'infanterie
6e corps d'armée
Armée de Salonique
Eastern Command
Conflits Seconde Guerre des Boers
Première Guerre mondiale
Distinctions Chevalier grand-croix de l'Ordre du Bain
Chevalier grand-croix de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges
Ordre du Service distingué

George Francis Milne, né le et mort le , est un militaire britannique. Il a participé à la seconde Guerre des Boers et à la Première Guerre mondiale, servant brièvement sur le front ouest avant de commander les troupes britanniques à Salonique et sur le front macédonien jusqu'à la fin du conflit. Chef de l'État-Major Impérial de 1926 à 1933, il est promu field-marshal en 1928. Au cours de son passage comme CIGS, il a favorisé la mécanisation de l'armée britannique, même si les avancées ont été faibles.

Biographie[modifier | modifier le code]

Début de carrière[modifier | modifier le code]

George Francis Milne est le fils de George Milne et de Williamina Milne (née Panton), il nait le à Aberdeen. Il étudie à l'école de MacMillan à Aberdeen, puis à l'Académie royale militaire de Woolwich, il est incorporé à la Royal Artillery le [1]. Il intègre une batterie à Trimulgherry (en) en Inde, puis rejoint une batterie à Aldershot en 1889 avant d'être muté sur une batterie à Meerut en Inde en 1891. Promu capitaine le [2], il rejoint l'artillerie de garnison à Malte.

Milne est nommé capitaine de batterie à Hilsea (en) puis fréquente l'École militaire de Camberley (en) en 1897. Il prend part à l'expédition du Nil en 1898 et participe à la seconde guerre des Boers, il est promu major le . Le , il est nommé adjoint adjudant-général[3], lieutenant-colonel le [4]. Il est cité dans les dépêches le [5] et décoré de l'Ordre du Service distingué en .

Milne est nommé vice-assistant quartier-maître général de la division du renseignement à l'état-major le [6]. Il est promu au grade de colonel[7] le et devient officier d'état major à la 46e Division North Midland, une division territoriale en . Il a rejoint l'état-major de la 6e division à Cork en 1909. Il reçoit l'Ordre du bain à l'occasion de l'anniversaire du Roi en 1912[8] et devient brigadier-général à l'Artillerie royale pour la 4e Division de Woolwich, le [9].

Première Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Front de l'ouest[modifier | modifier le code]

Au début de la Première Guerre mondiale, Milne commande l'artillerie divisionnaire de la 4e division d'infanterie, intégrée au BEF. En , il rejoint l'état-major du 3e corps d'armée et devient major-général le . Il est mentionné dans les dépêches pour ses actions lors de la seconde bataille d'Ypres. En , il est nommé à la tête de la 27e division d'infanterie.

Salonique[modifier | modifier le code]

Milne en orient saluant les généraux Louis Franchet d'Espérey et Paul Henrys ; en arrière-plan un italien et un serbe.

Milne est nommé commandant du 16e Corps d'armée à Salonique en avec pour ordre de s'opposer aux troupes bulgares sur le front macédonien. Il devient commandant en chef des troupes britanniques en Macédoine le [10]. Il reçoit la Grande Croix de l'Ordre de l'Ordre de l'Aigle Blanc (1er verre, avec Épées) par le roi de Serbie le [11].
Le gouvernement britannique reconnait la nécessité de maintenir une présence britannique à Salonique pour satisfaire les demandes françaises, mais le CIGS Robertson, qui communique par lettres secrètes et par télégrammes signés « R », indique à Milne en privé qu'il n'est pas favorable à des opérations offensives. Milne est d'accord avec Robertson sur l'impossibilité d'attaques à travers les montagnes. Il considère qu'une attaque pour couper le chemin de fer Nis-Sofia-Constantinople est logistiquement impossible. Cependant, il est inquiet de l'état de ses troupes et considère qu'elles doivent avancer ou reculer pour quitter la vallée de Struma infesté par le paludisme et que les Bulgares peuvent être battus s'ils sont durement attaqués.
Milne est promu lieutenant-général permanent le [12]. Lors de la Conférence de Rome en , Milne est placé sous le commandement du général Sarrail, il garde cependant le droit de contacter son propre gouvernement en cas de désaccord. Ce droit lui est annulé quand il proteste contre le mouvement d'une brigade britannique ordonné par Sarrail en dehors de la zone britannique. Cette jurisprudence sera largement discuté dans les prochains mois lorsque Lloyd George tentera de placer les forces britanniques du front occidental sous les ordres du général Nivelle.
Milne soutient de nombreuses offensives françaises et serbes malgré ses ressources limitées. Ses troupes souffrent du paludisme. Milne est nommé Grand Officier de l'Ordre des Saints Maurice et Lazare par le roi d'Italie, le [13], il est nommé chevalier de l'Ordre du Bain le [14]. Milne est repoussé à la bataille de Doiran en , dans le même temps les unités françaises et serbes réussissent à vaincre l'armée bulgare lors de la bataille de Dobro Polje le même mois. La Bulgarie signe ensuite un armistice.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

En , Milne devient responsable de l'administration militaire britannique sur une vaste zone autour de la mer Noire, à la suite des troubles internes liés à la révolution russe et au début de la guerre d'indépendance turque. Les forces britanniques occupent à deux reprises Bakou, tandis qu'une division britannique occupe Batoumi sur la mer Noire et supervise le retrait allemand et turc. Les troupes britanniques y compris les troupes indiennes et de certains pays arabes sont également déployées en Perse, en partie pour protéger les champs pétrolifères d'Abadan et en Mésopotamie et Syrie.
Milne effectue une tournée dans le Caucase au début de 1919 et pense « le pays et les habitants sont tout aussi répugnants » et que le retrait britannique « conduirait probablement à l'anarchie mais cela ne vaut pas la vie d'un seul soldat britannique ».
À la fin du , les troupes britanniques se retirent de Bakou, ne laissant que 3 bataillons à Batoumi. Lord Curzon, ministre des Affaires étrangères souhaite le maintien d'une présence britannique dans la région. Mais le CIGS Henry Wilson donne la permission à Milne de se retirer s'il le juge nécessaire. Après qu'une garnison britannique à Enzeli, sur la côte persane de la mer Caspienne, ait été faites prisonnière par les forces bolcheviques le , Lloyd George insiste pour un retrait des troupes britanniques de Batoumi au début de . Les réductions budgétaires ont également obligé un retrait britannique de la Perse au printemps de 1921.
Milne est nommé Grand-Croix (première classe) de l'Ordre du Sauveur par le Roi des Hellènes en [15]. Il est promu chevalier le [16] puis avancé à Grand croix de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges le [17], il obtient la Croix militaire grecque en [18]. Il est Grand Croix de la Légion d'honneur en [19]. Il est fait chevalier de l'Ordre très vénérable de Saint-Jean, le [20]. En , il occupe Constantinople et administre la ville qui sombrait dans l'anarchie.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Milne est promu général à titre définitif le [21], il est nommé lieutenant de la Tour de Londres[22] le et officier général commandant de l'East Command le [23]. Il devient aide de camp du roi le [24], puis chef d'état-major général impérial, le [25]. Durant cette période, il soutient la publication d'étude sur la mécanisation des Formations blindées (publié en 1929) mais fort peu d'avancées sont réalisées au cours de son mandat. Il est avancé Chevalier de l'Ordre du Bain en 1927[26]. Il est promu Field-marshal le [27] puis quitte l'armée en 1933. Le , il est nommé paire en tant que baron Milne, de Salonique et de Rubislaw dans le comté d'Aberdeen[28].
Il est nommé colonel commandant de l'Artillerie royale le [29]. Il reçoit des titres honorifiques, il est colonel honoraire du Hampshire Heavy Brigade le [30], Maître Canonnier de St James Park à partir de 1929, connétable de la Tour de Londres en 1933 et colonel commandant du Corps de Pioneer à partir de 1940.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est présent lors d'un raid aérien sur Westminster. Il écrit une chronique hebdomadaire dans le Sunday Chronicle. Il meurt à Londres le .

Note et référence[modifier | modifier le code]

  1. « London Gazette », 25514, (consulté le ), p. 4517
  2. « London Gazette », 26640, (consulté le ), p. 3818
  3. « London Gazette », 27203, (consulté le ), p. 3815
  4. « London Gazette », 27260, (consulté le ), p. 8756
  5. « London Gazette », 27305, (consulté le ), p. 2605
  6. « London Gazette », 27553, (consulté le ), p. 3152
  7. « London Gazette », 27851, (consulté le ), p. 7425
  8. « London Gazette », 28617, (consulté le ), p. 4298
  9. « London Gazette », 28763, (consulté le ), p. 7063
  10. « London Gazette », 29763, (consulté le ), p. 9336
  11. « London Gazette », 29977, (consulté le ), p. 2446
  12. « London Gazette », 29886, (consulté le ), p. 15
  13. « London Gazette », 30263, (consulté le ), p. 9101
  14. « London Gazette », 30450, (consulté le ), p. 1
  15. « London Gazette », 30945, (consulté le ), p. 11951
  16. « London Gazette », 31095, (consulté le ), p. 73
  17. « London Gazette », 31395, (consulté le ), p. 7424
  18. « London Gazette », 31465, (consulté le ), p. 9232
  19. « London Gazette », 31514, (consulté le ), p. 10606
  20. « London Gazette », 31861, (consulté le ), p. 4341
  21. « London Gazette », 31893, (consulté le ), p. 5347
  22. « London Gazette », 32166, (consulté le ), p. 12394
  23. « London Gazette », 32832, (consulté le ), p. 4060
  24. « London Gazette », 32849, (consulté le ), p. 5241
  25. « London Gazette », 33134, (consulté le ), p. 1242
  26. « London Gazette », 33235, (consulté le ), p. 3
  27. « London Gazette », 33362, (consulté le ), p. 1494
  28. « London Gazette », 33907, (consulté le ), p. 663
  29. « London Gazette », 31113, (consulté le ), p. 438
  30. « London Gazette », 33154, (consulté le ), p. 2781

Liens externes[modifier | modifier le code]

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