Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant) — Wikipédia

Geoffroy II de Lusignan
Sceau de Geoffroy II de Lusignan
d'après celui appendu en déc. 1225[1]
Titres de noblesse
Seigneur de Vouvant, Mervent,
seigneur de Moncontour, Soubise,
Vicomte de Châtellerault
Biographie
Naissance
V. 1195
Décès
Sépulture
Nom posthume
Époque
XIIe – XIIIe siècles
Période d'activité
Famille
Maison de Lusignan
(sous-lignage de Vouvant)
Père
Mère
Fratrie

Hugues de Lusignan

Guillaume de Valence
Aimery de Lusignan
Conjoint
Clémence de Châtellerault
Aude
Enfants
Harpin
Alix
Bourgogne
Autres informations
Grands-Parents

Hugues VIII de Lusignan
Bourgogne de Rancon

Thibaut II Chabot
Marguerite Loubet
Conflit
Faits d'armes
Bataille de Mareuil
Héritier
Valence de Lusignan
Armoiries de Geoffroy II de Lusignan

Geoffroy II de Lusignan[2] (v. 1195-), surnommé la Grand Dent à partir du XVIe siècle, est seigneur de Vouvant, Mervent[3] et Moncontour (1216-1247)[4]. Geoffroy est une figure importante de l'aristocratie poitevine du XIIIe siècle.

Entre 1224 et 1230, puis entre 1233 et 1239, il est vicomte de Châtellerault du chef de son épouse, Clémence (av. 1204-1239)[5],[6]

Geoffroy II est le tuteur de sa nièce, Valence de Lusignan (av. 1230-ap. 1270), héritière de son frère Guillaume de Valence (v. 1200-1230) et de Marquise de Mauléon (av. 1202-ap. 1230), pour la seigneurie de Soubise. Il s'empare de la châtellenie de Fontenay, à la mort de Savary de Mauléon en 1233, qu'il conserve jusqu'en 1242[7].

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Geoffroy II de Lusignan est le fils de Geoffroy Ier de Lusignan (av. 1150-1216) et de sa seconde épouse Eustachie Chabot (av. 1184-av. 1215), dame de Moncontour[8].

Geoffroy succède à son père en tant que seigneur de Vouvant. Il est mentionné de ce titre au moins à partir du mois de [9]. Il a un demi-frère aîné, Hugues de Lusignan[10] (av. 1185-ap. 1215) ; ainsi que deux frères cadets Guillaume de Valence[11] (v. 1200-1230) et Aimery de Lusignan (av. 1202-ap. 1230)[12].

Sous-lignage[modifier | modifier le code]

Geoffroy II est issu du sous-lignage[13] de Vouvant de la Maison de Lusignan.

Homonyme[modifier | modifier le code]

Geoffroy II est très souvent confondu avec son père Geoffroy Ier de Lusignan dans l'histoire et dans les romans[14]. Il ne doit pas être également confondu avec les seigneurs de Jarnac, Geoffroy Ier (v. 1223-1274) et son fils Geoffroy II de Lusignan dit le Jeune (v. 1268-), descendants d'Hugues X de Lusignan (v. 1182-1249) et d'Isabelle d'Angoulême (v. 1188/1192-1246).

Anthroponyme[modifier | modifier le code]

Geoffroy porte le prénom de son père, lui-même hérité de son grand-père maternel : Geoffroy III de Rancon (♰ 1153), seigneur de Taillebourg, croisé, gouverneur d'Aquitaine au début du règne de la duchesse Aliénor.

Conflits politiques et solidarité familiale[modifier | modifier le code]

En , Geoffroy II de Lusignan rend hommage à Louis VIII le Lion pour la vicomté de Châtellerault qu'il tient de son épouse Clémence[9].

Geoffroy est fait prisonnier en 1230 avec son frère Aimery de Lusignan par le duc de Bretagne, Pierre Mauclerc qui les livre à Henri III d'Angleterre. Geoffroy se soumet au roi Plantagenêt pour sauvegarder ses fiefs du Bas-Poitou et retrouver sa liberté. En , Geoffroy et son frère sont libérés à la condition de faire allégeance à Henri III pour ses châteaux de Vouvant et de Mervent[12],[15]. En retour, Louis IX lui confisque la vicomté de Châtellerault pour une durée de trois ans.

Il se distingue surtout par ses violences envers les moines et l'abbaye de Maillezais dont il revendique l'avouerie, c'est-à-dire le protectorat, qu'il tenait de sa mère Eustachie Chabot. Excommunié, il est absous par le pape Grégoire IX à Spolète en 1232[16], après avoir fait un pèlerinage pénitentiel à Rome[17].

Décès et sépulture[modifier | modifier le code]

Geoffroy II de Lusignan décède en [18],[19] et est mis en terre dans l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Vouvant comme l'indiquait sa volonté dans son testament de [20]. Il est probablement inhumé dans la chapelle nord de la priorale Notre-Dame où il avait fondé une chapellenie desservie par un prêtre[21],[22].

Inscription à l'intérieur de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Vouvant.

Une inscription est visible à l'intérieur de l'abside touchant au portail à droite : « QVONDAM PRÆCLARVS SED NVNC CINIS ATQE FAVILLA † »[23], signifiant « autrefois célèbre, maintenant cendre et poussière ». Cependant, il paraît très peu probable que cette inscription concerne Geoffroy II puisque l'étude paléographique la plus récente (effectuée en 2008) indique une datation du XIe siècle[24] (l'inscription avait été une première fois datée du XIIIe siècle par un ouvrage de la fin du XIXe siècle[23]).

« Item volo et præcipio quod de terra mea de Subizia, cum omnibus fructibus et pertinentiis, usque ad duos annos continuos et completos, de consensu et voluntate Hugonis Archiepiscopi domini Partiniaci, qui de hoc tenendo spontaneus fidem dedit, et de Mairevento et Volvento et Muncantorio cum omnibus pertinentiis, redditibus, proventibus et alus rebus quas ibi habere debeo, usque ad quatuor annos fiant elemosinæ meæ et emendæ et debita mea persolventur ; salva tamen dote Audæ, uxoris meæ, quæ est C. marcarum annui redditus sicut in carta sua, sibi data et tradita, continetur.
Item lego C. libras Arpino, filio meo ; et similiter C. libras Aaliz, filiæ mæe ; et similiter Borgoigne C. libr. in pecunia numerata.
Eligit sepulturam in ecclesia B. Mariæ de Volvento, coram altare Capellaniæ et instituit ibi unam capellaniam cum quodam Presbitero.
 »

— Geoffroy II de Lusignan (extrait du testament de 1247 donné par Jean Besly), Charles Farcinet, Les anciens sires de Lusignan, 1897, p. 30 et 31

« Item, je veux et ordonne que de ma terre de Soubise avec tous ses revenus et dépendances, pendant deux années continues et complètes, du consentement et de la volonté de Hugues II de Parthenay-l'Archevêque, seigneur de Parthenay, qui a promis sous la foi du serment et de sa libre volonté de donner son consentement ; et aussi de mes terres de Mervent, Vouvant et Moncontour, avec toutes leurs appartenances et revenus et des autres choses que je dois y avoir, pendant quatre ans, — soient faites mes aumônes et amendes, et que mes dettes soient payées ; réserve faite de la dot de Aude, ma femme, qui est de cent marcs [d'argent], de revenu annuel, comme il est contenu dans la charte à elle donnée et livrée.
Item, je lègue cent livres à Arpin, mon fils, et aussi cent livres à Aelis, ma fille et aussi cent livres à ma fille Bourgogne, en argent comptant.
Je choisis de me faire inhumer dans l'église Notre-Dame de Vouvant, devant l'autel de la chapellenie que j'ai fondée et qui est desservie par un prêtre. »

— Charles Farcinet, Les anciens sires de Lusignan, 1897, p. 30 et 31

Mariages et descendance[modifier | modifier le code]

Clémence de Châtellerault[modifier | modifier le code]

Clémence (av. 1204-1239) est l'unique enfant et héritière d'Hugues III (v. 1180-1203), vicomte de Châtellerault (1188-1203), et d'Eustachie de Mauléon[25],[26] (1183-ap. 1243). Elle porte le prénom de sa grand-mère paternelle, Clémence de Morthemer. Pendant sa minorité, de 1203 à 1221, trois régents (baillistres) se succèdent : Hugues de Surgères (v.1174-1212)[27] baillistre de 1203 à 1212 ; Raoul Ier d'Exoudun (v. 1169-1219), baillistre de 1212 à 1218 ; et Aimeri II de Châtellerault[28] baillistre de 1218 à 1221 et grand-oncle de Clémence,

Geoffroy II de Lusignan épouse au début de l'année en 1224 Clémence, vicomtesse de Châtellerault. Ce mariage l'élève au statut vicomtal[29]. Clémence décède avant le [30] et leur union reste sans postérité[31].

Aude[modifier | modifier le code]

Geoffroy épouse en secondes noces Aude (av. 1230-ap. 1247) citée dans son testament daté de [20].

Postérité[modifier | modifier le code]

Geoffroy a trois enfants qu'il cite également dans son testament[20]:

  • Harpin (av.1247-ap. 1247),
  • Alix (av.1247-ap. 1247),
  • Bourgogne (av.1247-ap. 1247).

L'identité de la mère de ces enfants pose question puisqu'aucun n'héritent des biens de Geoffroy II. Cela s'explique probablement par le fait que les enfants de Geoffroy II de Lusignan soient nés d'une union illégitime faisant de ces derniers des bâtards[32]. L'identité de leur mère n'est pas précisée.

Sceau, devise et armoiries[modifier | modifier le code]

Sceau [1225-1246][modifier | modifier le code]

Geoffroy II de Lusignan porte les armoiries suivantes[33],[34],[35] : burelé d'argent et d'azur, au lion rampant contourné de gueules brochant sur le tout. Il porte donc les mêmes armoiries que son père Geoffroy Ier[36].

Sa devise est « QVI PLVS MORTIS CONPTEMTOR QVAM LEO FORTIS »[33],[34],[35].

Le sceau de Geoffroy II de Lusignan est décrit par Jean Besly au XVIIe siècle[33], Louis Douët d'Arcq en 1863[34] et François Eygun en 1938[35] : il se compose d'un homme « à cheval marchant à gauche, tête nue, en cotte hardie, sonnant du cor, et tenant de la main droite un chien posé sur la croupe du cheval »[34]. Le sceau de Geoffroy II est décrit par Douët d'Arcq d'après celui appendu en à une plainte des barons de France contre le clergé[37]. Ce sceau est également attribué à tort à Geoffroy Ier de Lusignan, seigneur de Jarnac, (décédé avant 1274, fils d'Hugues X de Lusignan) par Jean-Hippolyte Michon en 1844 dans l'ouvrage Statistique monumentale de la Charente[38]. En effet, le sceau de Geoffroy Ier de Jarnac se compose d'une scène équestre avec un cheval dirigé vers la droite tandis que celui de Geoffroy II est dirigé vers la gauche[39].

Déclaration de la noblesse de l’Anjou et du Maine précisant à la demande de Saint Louis certains articles de la coutume féodale ().

Le sceau de Geoffroy II est visible sur plusieurs actes[37] : , , 1234[40], , et .

Armoiries [1225-1246][modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écu burelé d'argent et d'azur de douze pièces au lion rampant de gueules contourné à dextre brochant sur le tout
Commentaires : Blason de Geoffroy II de Lusignan, d'après les empreintes de contre-sceaux entre 1225 et 1246.

Références[41],[42],[43],[44]

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La source d'inspiration historique[modifier | modifier le code]

Avec son père Geoffroy Ier, Geoffroy II est l'une des principales sources d'inspiration du personnage littéraire Geoffroy à la Grand Dent, le plus connu des fils de la fée Mélusine, qui apparaît à la fin du XIVe siècle dans les romans de Mélusine de Jean d'Arras et Coudrette[45].

Bien que le personnage historique n'ait jamais porté le surnom de « Grand Dent » de son vivant, il lui est attribué à compter du XVIe siècle sous l'influence du généalogiste Étienne de Lusignan qui identifia le personnage littéraire à Geoffroy II.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. AN, J//350, no 2
  2. Nom patronymique attesté dans les chartes.
  3. Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée) (éd. Paul Marchegay), Les Roches-Baritaud, (lire en ligne), II, p. 304-305
    1234 : Geoffroy [II la Grand'dent], seigneur de Vouvant et Mervent donne aux frères de la léproserie de Fontenay un droit de chauffage dans la forêt de Mervent, à charge pour eux de célébrer son anniversaire, ainsi que ceux de son père et sa mère, de leur inscription dans le nécrologe et de leur association aux oraisons et aumônes des religieux.
  4. Marie-Pierre Baudry (dir. Robert Favreau), « Les châteaux des Lusignan en Poitou, 1154-1242 », Isabelle d'Angoulême, comtesse et reine et son temps (1186-1246), Poitiers, CESCM,‎ , p. 141-143 (lire en ligne)
  5. Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), vol. 1 (Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell), Université de Poitiers, (lire en ligne [PDF]), p. 50 ; 88 ; 93-95
  6. Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), vol. 1 (Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell), Université de Poitiers, (lire en ligne), p. 50 ; 88 ; 93-95
  7. Marie-Pierre Baudry (dir. Robert Favreau), « Les châteaux des Lusignan en Poitou, 1154-1242 », Isabelle d'Angoulême, comtesse et reine et son temps (1186-1246), Poitiers, CESCM,‎ , p. 143 (lire en ligne)
  8. Cartulaire et chartes de l'abbaye de l'Absie (éd. Bélisaire Ledain), t. XXV, Poitiers, Henri Oudin, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), IX, p. 137-139
    1200, 4 mai, Mervent : Geoffroy [Ier] de Lusignan, seigneur de Moncontour en présence de son épouse Eustachie [Chabot] et de son fils Geoffroy [II] atteste, à la suite d'une enquête effectuée par son fils Hugues et plusieurs de ses chevaliers et de ses serviteurs que les terres de Démouline, d'Ecoussais et du Fouilloux, appartenant à l'abbaye de l'Absie ne doivent aucune coutume au seigneur de Moncontour. En revanche, en trois autres lieux, il possède une coutume de quatre setiers qu'il abandonne à l'abbé de l'Absie.
  9. a et b Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 1650 : De homagio pro vicecomitatu Castri Eraudi et pro castro Voventi domino regi a Gaufrido de Lezegniaco prœstando, p. 31
    1224, mai, Bourges : Geoffroy [II] de Lusignan, fera hommage lige au roi de France, Louis [VIII], de la vicomté de Châtellerault, qu'il tient de son épouse Clémence, fille du vicomte Hugues [III], quand il la conduira au roi, sauf s'il ne peut payer le rachat du fief. Si Clémence meurt sans descendant, la vicomté reviendra aux héritiers les plus proches. Nul ne pourra construire de nouvelle forteresse à Châtellerault sans l'accord du roi. Geoffroy a fait hommage des autres terres que son père tenait du roi Philippe [II Auguste]. Lorsque le roi est en Poitou, il devra lui livrer son château de Vouvant pour y mettre la garnison du roi qui le lui rendra après son départ et ce, avec l'accord de son seigneur le comte de la Marche. Il renonce aussi à tout ce à quoi sa femme avait le droit de prétendre dans le comté d'Alençon.
  10. Né d'un premier mariage de son père Geoffroy Ier avec Humberge de Limoges (1160/1180-av. 1195).
  11. chartularium monasterii Fontis-Ebraldi, in diœcesi Pictaviensi ; quod Rogerius de Gaignieres partim ex chartis, partim ex magno ejusdem abbatiæ chartulario describi curavit (manuscrit latin, copie pour Roger de Gaignières), Paris, BnF, coll. « manuscrit latin » (no 5480 (1)), (lire en ligne), fol. 140 :

    « Ego G[alfridus] de Leziniaco omnibus presentes litteras visuris salutem in vero salutari. Per presens itaque scriptum universitati vestre innotesco quod ego, pro redemptione anime mee et uxoris mee et patris mei et matris mee et omnium parentum meorum, Deo et abbatie Fontis Ebrardi, domum de la Gunduinerem et tenementa ejusdem domus, ab omni exactione et ab omnia costumia quam in eadem domo et in tenementis ejusdem domus habebam, dimitto liberam et immunem. Et si de cetero aliqua territoria vel aliquas incidentias predicta domus acquirebat, in quibus dominus Muncantorii costumias habere deberet, eas liberas et inmunes non dimitto. Et hoc factum est cum assensu et consensu filiorum domini G[alfridi] de Leziniaco, H[ugoni] de Leziniaco primogeniti et Wuillelmi de Valentia secundo geniti. Vincentio de Bucello tunc temporis senescallo Muncantorii et A. clerico de Telis hujus donationis testes sunt predictus senescallus et predictus clericus et dominus H. Petiz et dominus Garinus Chamallars, milites, et Stephanus de Bron et P. de Viennai, servientes. Anno ab Incarnationi Domini M CC XV. »

    1215 : Geoffroy [Ier] de Lusignan donne à l'abbaye de Fontevraud la maison de la Gaudinière avec ses tenures libres de toute coutume une maison et ses tenures à l'abbaye de Fontevraud et il abandonne les coutumes que le seigneur de Moncontour pourrait avoir sur les biens acquis par cette maison. Cette donation est faite avec l'accord de ses fils, Geoffroy de Lusignan, Hugues de Lusignan et Guillaume de Valence.
  12. a et b Foedera, Conventiones, Litterae et cujuscunque generis Acta Publica inter reges Angliae et alios quosvis imperatores, reges, &c., ab. A.D. 1101 ad nostra usque tempora habita aut tractata (éd. Thomas Rymer), t. I : pars I (1066-1272), Londres, Record Commission on Historical Manuscripts, (lire en ligne), De forma per quam Galfridus de Lezyniaco & cæteri cum illo capti liberantur à carcere, p. 197

    « Deliberavit Rex Emericum de Lezyniaco fraterm ipsius Galfridi »

    1230, juin : Le roi d'Angleterre, Henri [III], passe un accord avec Geoffroy [II] de Lusignan, pour sa libération de prison et celle de ses chevaliers. Il rend au roi ses châteaux de Vouvant et de Mervent qui les tiendra pendant qu'il fera la guerre au roi de France. Il lui fait hommage et ses hommes, à l'exception de ceux qui viennent de son épouse, donnent au roi des garanties que si Geoffroy trahit son hommage, ils se retourneront contre lui. Si la paix est faite entre le roi d'Angleterre et le roi de France ou qu'une trêve de deux ou trois ans est signée, le roi rendra à Geoffroy ses châteaux et à l'issue de la trêve, ils lui seront restitués. Le roi libère également Aimery, frère de Geoffroy et vassal d'Aimery [VIII] de Thouars, son chevalier, Hervé de Velluire, et les autres chevaliers de Geoffroy faits prisonniers avec lui sous les mêmes conditions. Ils doivent en garantie faire des serments et donner au roi des chartes.
  13. José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262,‎ , p. 305-326
    José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service.
  14. Charles Farcinet, Les anciens sires de Lusignan, Geoffroy la Grand'Dent et les comtes de La Marche : recherches historiques sur le moyen âge en Poitou, impr. Lemercier et Alliot, (lire en ligne).
  15. Calendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III preserved in the Public Record Office (éd. Henry Maxwell Lyte), t. II : 1225-1232, Londres, (lire en ligne), p. 409-410
    Libération de Geoffroy II de Lusignan, d'Hervé de Velluire, d'Aimery de Lusignan et de tous les autres chevaliers de Geoffroy.
  16. (la) Lucien Auvray, Les registres de Grégoire IX : années I à VIII (1227-1235), t. I, Paris, A. Fontemoing, , 1286 p. (lire en ligne), p. 515-516
  17. « Francis Moreau - Les Châteaux de Mélusine », Licence CC BY-ND 3.0, sur fmoreau.recit.free.fr (consulté le )
  18. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 938
  19. Société des archives historiques du Poitou, Archives historiques du Poitou, t. IV, Poitiers, Impr. de H. Oudin, , 496 p. (lire en ligne), p. 173-174 et 186
  20. a b et c Charles Farcinet, « Les anciens sires de Lusignan, Geoffroy la Grand'dent et les comtes de la Marche », Recherches historiques sur le Moyen Âge en Poitou, Niort, Fontenay-le-Comte,‎ , p. 30-31 (lire en ligne)
    1247, janvier : Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant, Mervent, Soubise et Moncontour fait son testament. Il reconnaît comme successeur le mari de sa nièce, Hugues [II] Larchevêque, seigneur de Parthenay, qui donne son accord pour que les revenus de ses terres pendant deux ans servent à payer ses dettes et ses aumônes. Son épouse, Aude, conserve son douaire de 100 marcs annuels. Il lègue une somme de 100 livres à chacun de ses enfants, Harpin, Alix et Bourgogne, qui sont probablement des bâtards. Il demande à être enterré dans l'église Notre-Dame de Vouvant devant l'autel de la chapellenie et y a institué une chapellenie desservie par un prêtre.
  21. Benjamin Fillon, Recherches historiques et archéologiques sur Fontenay, t. I, Fontenay, Nairière-Fontaine, , 550 p. (lire en ligne), p. 32 et 33
  22. Sylviane Van de Moortele, « L'église Notre-Dame de Vouvant », dans Société Française d'Archéologie, Congrès archéologique de France, 151e session, 1993, Vendée, Paris, Société Française d'Archéologie et Musée des Monuments Français, , 288 p., p. 113 à 126
  23. a et b René Vallette, Octave de Rochebrune, René Vallette, Joseph Berthelé et al., Paysages et monuments du Poitou, t. X, Paris, May et Motteroz, (lire en ligne), p. 9-10
  24. Cécile Treffort, Jean Michaud, Robert Favreau et Vincent Debiais, Corpus des inscriptions de la France médiévale. Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan (région Bretagne), Loire-Atlantique et Vendée (région Pays de la Loire), vol. 23, Paris, CNRS Editions, , 164 p. (lire en ligne), p. 135 à 137
  25. Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), vol. 1 (Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell), Université de Poitiers, (lire en ligne), p. 74
  26. Fille de Raoul III de Mauléon et sœur du célèbre Savary de Mauléon.
  27. Frère utérin d'Hugues IX le Brun (av. 1124-v. 1169), seigneur de Lusignan et comte de la Marche, et de Raoul Ier d'Exoudun (v. 1169-1219), comte d'Eu.
  28. Fils de Hugues II de Châtellerault et d'Hèle d'Alençon, vicomte de Châtellerault de 1239 à 1242 au décès de Clémence,.
  29. Sidney Painter, « The House of Lusignan and Châtellerault, 1150-1250 », Speculum, University of Chicago Press, vol. 30, no 3,‎ , p. 374-384 (lire en ligne)
  30. Documents concernant le prieuré de Saint-Denis en Vaux, t. VII, Poitiers, Henri Oudin, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), VIII : Quod nobilis mulier Clemencia, vicecomitissa, quitavit quicquid habebat in pioratu de Vallibus, p. 355-356
    1239, 13 mai : Geoffroy [II] de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent confirme la donation que son épouse défunte, Clémence, vicomtesse de Châtellerault, avait fait à l'abbaye de Saint-Denis de tous les droits, services et coutumes qu'elle et ses ancêtres avaient possédé dans le prieuré de Vaux et ses dépendances, et déclare être prêt à en attester.
  31. « Comptes et enquêtes d'Alphonse, comte de Poitou : 1253-1269 », dans Archives historiques du Poitou (éd. Abel Bardonnet), t. VIII, Poitiers, Henri Oudin, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), p. 58
  32. Alfred Hérault, Histoire de Châtellerault, t. I, Châtellerault, Imprimerie A. Videau, , 424 p. (lire en ligne), p. 409-411
  33. a b et c Recueil de documents historiques, pour la plupart relatifs au Poitou et aux provinces voisines, réunis et copiés par Jean Besly (XIIe – XVIIe siècle), t. II (Copie du XVIIe siècle), Paris, BnF, coll. « Dupuy 805 », 1601-1700 (lire en ligne)
  34. a b c et d Louis Douët d'Arcq, Collection de sceaux, t. I, Paris, Henri Plon, , 696 p. (lire en ligne), p. 644
  35. a b et c François Eygun, Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux, Protat frères, (OCLC 815994323, lire en ligne), p. 222 et planche XV
  36. Jean Marie de La Mure, Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, t. I, Paris, Potier, , 526 p. (lire en ligne), p. 500 à 502
  37. a et b Alexandre Teulet, Layettes du trésor des chartes : de l'année 1224 à l'année 1246, t. II, Paris, H. Plon, , 741 p. (lire en ligne), p. 31, 62, 473-474, 508 et 623-624
  38. Jean-Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, (lire en ligne)
  39. Université de Poitiers, « Geoffroy de Lusignan, seigneur de Jarnac », sur sigilla.org (consulté le )
  40. Paul Marchegay, Cartulaires du Bas Poitou (Département de la Vendée), , 380 p. (lire en ligne), p. 304-307
  41. Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 2636 bis : Lusignan (Geoffroi de), Saintonge (1225) / Revers, p. 644
  42. Benjamin Fillon et Octave de Rochebrune, Poitou et Vendée : études historiques et artistiques, t. I, Niort, Clouzot, (lire en ligne), p. 29
  43. Sigillographie du Poitou jusqu'en 1515 : étude d'histoire provinciale sur les institutions, les arts et la civilisation d'après les sceaux (éd. François Eygun), Poitiers, Société des Antiquaires de l'ouest, , no 437, pl. XV, p. 222
  44. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. V (« Seigneurs de Vouvant / Geoffroy II de Lusignan, Sceau [1225-1246] »), p. 311-313
  45. Michelle Szkilnik, « Maillezais, un lieu de mémoire dans les romans français de Mélusine », dans Mathias Tranchant et Cécile Treffort, éd., L'Abbaye de Maillezais : Des moines du marais aux soldats huguenots, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753523050, lire en ligne), p. 29–47 [lire en ligne]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources sigillographiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell, Université de Poitiers, vol., 231 p., 2018. [lire en ligne]
  • Marie-Cécile Pineau, « Le droit d'avouerie : entre malédiction et bénédiction, l'exemple de Geoffroy la Grand' Dent et l'abbaye de Maillezais », conférence prononcée le , dans le cadre de la 4e journée « Jeunes chercheurs » de l'Institut catholique d'études supérieures [visionner sur Youtube]
  • Sidney Painter, « The House of Lusignan and Châtellerault, 1150-1250 », Speculum, vol. 30, no 3, University of Chicago Press, , p. 374-384. [lire en ligne]
  • Georges Pon, « La dévastation de l'abbaye de Maillezais (v. 1225-1232) par Geoffroy II de Lusignan, dit Geoffroy à la Grand'Dent », Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, 5e série, t. XII, 3e et 4e trim. 1998, p. 223-311. [lire en ligne]
  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, vol., 2 797 p., . [lire en ligne]

Articles connexes[modifier | modifier le code]