Gandoura — Wikipédia

La Gandoura, également appelée blouse arabe[1] (en arabe : قندورة) est une longue tunique colorée ornée de motifs divers. Elle est principalement portée en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et peut être réalisée avec ou sans manches[2].

Dénomination et étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme "gandoura" est d'origine arabe[3]. Cet accoutrement s'orthographie aussi gandura, gandūrah, qandura, qandurah (قَنْدُورَة), kandura ou 'kandūrah (كَنْدُورَة).

Maghreb[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

En Algérie, il existe plusieurs variétés de gandoura. La première est portée par les femmes et est également connue sous le nom de Jebba Fergani (Gandoura constantinoise)[4]. C'est un vêtement traditionnel algérien en velours épais, originaire de la région de Constantine[5]. L'autre forme de gandoura est portée par les hommes algériens ; il s'agit d'un vêtement décontracté similaire à la Djellaba mais sans capuche.

Usages[modifier | modifier le code]

Durant les périodes froides la gandoura était portée au dessus d’une grande tunique possédant de grosses manches appelée « Gnidra » celle-ci était généralement faite en laine ou en soie.

La gandoura possédait à l’origine des manches tombantes jusqu’aux coudes reliées directement aux côtés de la robe, le modèle féminin tombait généralement au sol et le modèle masculin s’arrêtait aux chevilles voir même au niveau des genoux. La gandoura était à l’origine portée dans toute l’Algérie par les arabes et est vraisemblablement l’ancêtre de beaucoup de robe comme la blouza ou le binouar. Il en existait d’ailleurs une très grandes variétés comme la gandoura El Behdja qui est une gandoura à motifs fleuries, la gandoura "El Kemkha" , qui est d'ailleurs appelée comme ça car elle est faite avec un tissu en satin, généralement bleu, broché d’or et aux motifs floraux losangés qui était très prisé par les femmes durant la régence d’Alger[6],[7],[8],[9].

Moyen Orient[modifier | modifier le code]

Arabie[modifier | modifier le code]

La population originelle des Émirats Arabes Unis porte la kandura comme vêtement masculin. Il s'agit d'une tunique qui arrive à la cheville. Elle comporte généralement une poche en haut à gauche et est cousue de manière à permettre à l'air de circuler facilement et de rafraîchir le corps. Elle est généralement faite de coton blanc (surtout en été et dans les endroits très chauds) ; en hiver, la kandura est également portée dans des variantes colorées, le plus souvent dans des tons plus sombres, et peut également être faite de laine ou d'autres tissus plus chauds. Une tunique (type manteau) peut être portée par-dessus la kandura, appelée bisht, djellaba ou aba, généralement de couleur sombre et portée lors d'occasions formelles (une sorte d'uniforme)[10].

Imagerie[modifier | modifier le code]

Homme arabe portant une gandoura
Gandoura el Kemkha broché d’or
Une jeune femme portant une gandoura moderne de l'Est algérien.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le costume en Orient. 128 planches avec texte explicatif P, 19 », sur ImgBB (consulté le )
  2. « Gandoura », sur CNRTL (consulté le ).
  3. (en) Garland Hampton Cannon et Alan S. Kaye, The Arabic Contributions to the English Language: An Historical Dictionary, Otto Harrassowitz Verlag, , 195 p. (ISBN 978-3-447-03491-3, lire en ligne)
  4. Hubertine Auclert, « Les femmes arabes en Algérie. », Société d'éditions littéraires,‎
  5. Diego de Haëdo (trad. Monnereau & Berbrugger), Topographie et Histoire générale d'Alger., Saint-Denis, Éditions Bouchène, , 141–145 p. (lire en ligne), « Costumes des musulmanes d'Alger »
  6. Abdelmalek Sayad, « Les trois "âges" de l'émigration algérienne en France », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, vol. 15, no 1,‎ , p. 59–79 (DOI 10.3406/arss.1977.2561, lire en ligne)
  7. « l'identité kabyle illustrée par l'anthropologie coloniale », مجلة أنسنة للبحوث والدراسات,‎
  8. André Payette, « Carnets algérois », Liberté, vol. 13, no 3,‎ , p. 9–40 (ISSN 0024-2020, lire en ligne)
  9. Imane Khodja, « La représentation de la religion islamique en Algérie (Bou-saâda) à travers la peinture d'Etinne Dinet. », Diss. UNIVERSITY OF MOHAMED BOUDIAF,‎
  10. (en) Giovanni Battista Martelli, Doing business in Dubai : A guide for small and medium enterprises, , 39 p. (lire en ligne), p. 12.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]