Moyen-Orient — Wikipédia

Moyen-Orient
carte : Moyen-Orient
Continent Asie de l'Ouest, Europe (Turquie), Afrique (Égypte)
Région Asie de l'Ouest, Égypte
Coordonnées 30° 00′ N, 43° 24′ E
Superficie
Frontières 6 581 km
Altitude maximale Mont Damavand (5 610 m) en Iran, ou même le Nowshak (7 492 m)
Altitude minimale Mer Morte (−417 m)
Plus long cours d’eau Euphrate
Plus importante étendue d’eau Lac d'Ourmia

Le Moyen-Orient est une partie de l'Afro-Eurasie comprise entre la rive orientale de la mer Méditerranée et la ligne tracée par la frontière entre l'Iran et le Pakistan[réf. nécessaire]. Le Moyen-Orient fait partie de l'Asie de l'Ouest avec la Turquie asiatique, la Transcaucasie et le Sinaï égyptien.

Les termes « Proche-Orient » et « Moyen-Orient » ne désignent pas deux espaces géographiques clairement séparés, comme si, en allant vers l'est, on voyait se succéder le Proche-Orient puis le Moyen-Orient avant d'atteindre l'Extrême-Orient. Ces termes désignent un même espace défini, au tournant des XIXe et XXe siècles, par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth britannique comme le Middle East, et par le Quai d'Orsay français comme le « Proche-Orient ».

L'espace concerné comprend au moins le Croissant fertile (Jordanie, Irak, Israël, Palestine, Syrie, Turquie et Liban), la péninsule arabique (Arabie saoudite, Yémen, Oman, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Koweït) et la vallée du Nil (Égypte). On y ajoute parfois l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan (héritage de la définition de l'Empire britannique). Les États-Unis y incluent les États du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie, Mauritanie, Libye), comme le montre le projet de « Grand Moyen-Orient »[1].

Cet espace abrite plusieurs groupes culturels et ethniques, incluant la culture perse, arabe, turque, kurde, arménienne, et israélienne. Les trois principaux groupes linguistiques sont les langues iraniennes, les langues turques et les langues sémitiques (dont l'arabe, l'amharique et l'hébreu). La définition du Moyen-Orient, à la fois établie dans les livres de référence et communément utilisée, définit la région comme « les nations de l'Asie du Sud-Ouest, de l'Iran à l'Égypte ». En conséquence, l'Égypte, avec sa péninsule du Sinaï en Asie, est habituellement considérée comme faisant partie du Moyen-Orient.

La première occurrence de cette expression est parfois attribuée au théoricien militaire Alfred Mahan en 1902[Note 1].

Appellation[modifier | modifier le code]

Moyen-Orient et Proche-Orient[modifier | modifier le code]

La notion géopolitique de « Moyen-Orient » a été forgée par les Européens à la fin du XIXe et au début du XXe siècle[2]. Ethnocentrée[3], elle est liée à un projet de domination européenne sur l'Asie, qui aboutit à une division en trois grandes régions de ce continent : Extrême-Orient (première notion à apparaître), Moyen-Orient et Proche-Orient[2]. Les premières occurrences de « Moyen-Orient » s'inscrivent dans un contexte de rivalité entre les impérialismes britannique et russe[2].

Chercheur en relations internationales, David Cumin note que le découpage équivalent de l'Occident en un « Extrême-Occident », un « Moyen-Occident » et un « Proche-Occident », qui refléterait le point de vue des Orientaux, n'a pas cours[4].

Avant la Première Guerre mondiale, Near East (« Proche-Orient ») était utilisé en anglais pour parler des Balkans et de l'Empire ottoman, tandis que le terme Middle East (« Moyen-Orient ») faisait référence à l'Iran, l'Afghanistan, le Turkménistan et le Caucase. En revanche, Far East (traduit à peu près par « Extrême-Orient ») faisait référence aux pays de l'Asie de l'Est, à la Chine, au Japon, à la Corée, à Taïwanetc.

Avec l'irruption des États-Unis sur la scène européenne en 1917, le terme de Near East a été largement écarté de l'usage courant : vu de Washington, Istanbul ou Beyrouth n'ont rien de « proche ». L'expression « Moyen-Orient » (« Middle East ») a été appliquée aux nouveaux États formés à la suite du démantèlement de l'Empire ottoman. Cependant, l'usage de « Proche-Orient » (« Near East ») est maintenu dans plusieurs disciplines universitaires, dont l'archéologie et l'histoire ancienne, où il décrit un espace identique à celui désigné par le terme « Middle East » ; auparavant, il n'était pas utilisé par ces disciplines. Ce terme[pas clair] est apparu quand la France et le Royaume-Uni ont obtenu du mandat de la Société des Nations d'administrer les terres allemandes et ottomanes après la Première Guerre mondiale.

Les Français, en particulier les universitaires et certains journaux comme Le Monde, ont gardé l'habitude de distinguer un Proche-Orient méditerranéen et un Moyen-Orient général (à l'anglaise) ou plus restreint autour du golfe Persique.

Autres appellations[modifier | modifier le code]

L'ambiguïté de l'expression « Moyen-Orient » gêne certains géographes, qui ont essayé de populariser « Asie du Sud-Ouest » (« Southwest Asia ») comme alternative, sans grand succès. D'autres termes ont fait leur apparition comme « Asie de l'Ouest » (« West Asia »), lequel est devenu le terme d'usage en Inde, à la fois par le gouvernement et les médias.

Le « monde arabe » est utilisé dans certains contextes, mais il n'est pas un équivalent de Moyen-Orient : il n'inclut pas les populations non-arabes du Moyen-Orient telles que les Turcs, les Iraniens, les Kurdes, la majorité des Israéliens.

Le « Moyen-Orient – Afrique du Nord » (Middle East-North Africa [MENA]), terme parfois utilisé, comprend la zone allant du Maroc à l'Iran. Le terme similaire le plus répandu est le « Grand Moyen-Orient » (Greater Middle East). Il est parfois utilisé, bien qu'il soit vague. Il correspond à une histoire commune des empires et des civilisations incluant la civilisation gréco-romaine méditerranéenne et les Perses aussi bien que la vaste civilisation arabe et les premières régions dans lesquelles les Turcs musulmans se sont installés. Cela peut comprendre l'Afrique du Nord et la Turquie jusqu'à l'Ouest du Pakistan et l'Est de l'Afghanistan.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte du Moyen-Orient moderne.

Délimitations[modifier | modifier le code]

Le Moyen-Orient correspond à la zone géographique[5] comprise entre la rive orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin, à l'ouest ; la ligne tracée par la frontière entre l'Iran d'une part, le Pakistan et l'Afghanistan d'autre part, à l'est ; les frontières de la Turquie et de l'Iran avec les pays du Caucase, ainsi que de la Turquie avec la Bulgarie et la Grèce au nord ; les frontières respectivement terrestres de l'Égypte et maritimes du Yémen et d'Oman au sud. Le Moyen-Orient s'étend donc à la fois en Asie, sur les plateaux iranien et anatolien et sur l'ensemble de la péninsule Arabique ; en Europe, avec la partie européenne de la Turquie : la Thrace orientale et en Afrique avec la partie africaine de l'Égypte.

Cet espace de plus de sept millions de kilomètres carrés regroupe différentes civilisations qui se sont développées au cours des siècles ; parmi elles, les Arabes, Perses, Turcs et Kurdes forment les groupes ethniques les plus importants présents dans la région[6]. Ce critère ne permet cependant pas de tracer de délimitations puisque l'on retrouve ces civilisations bien au-delà des frontières des nations moyen-orientales : les Arabes sont également présents dans toute la partie nord de l'Afrique, les Perses, jusqu'au sous-continent indien et les Turcs, en Asie centrale.

Le Moyen-Orient n'est pas non plus uni politiquement ou culturellement, les structures supra-étatiques, regroupés autour de centres d'intérêt divers (pétrole, commerce, religion, etc.) n'ont qu'une influence limitée et s'étendent souvent au-delà de la région[7].

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon les données éparses récoltées sur la base de divers recensements réalisés par les États de la région (sur plusieurs années), la croissance démographique est élevée : de près de 2 % par an en moyenne avec une fécondité moyenne de 3,4 enfants par femme pour une moyenne mondiale de 2,7 et une espérance de vie est de 69 ans[8]. La religion majoritaire est l'islam dans sa branche sunnite et des foyers importants du courant chiite sont présents notamment en Irak et en Iran. Dans une moindre mesure, on retrouve des chrétiens (principalement au Liban à environ 30 % et à Chypre), des juifs en Israël et d'autres religions : bahaïs, zoroastriens, yézidisetc.

Pays Population
(2021)
Superficie
(km2)
Capitale Langue dominante Religion dominante
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite 35 950 396 2 149 690 Riyad Arabe Islam sunnite
Drapeau de Bahreïn Bahreïn 1 463 265 758 Manama Arabe Islam chiite
Drapeau de Chypre Chypre 1 244 188 9 251 Nicosie Grec Christianisme orthodoxe
Drapeau de l'Égypte Égypte 109 262 178 1 002 000 Le Caire Arabe Islam sunnite
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis 9 365 145 83 600 Abou Dabi Arabe Islam sunnite
Drapeau de l'Irak Irak 43 533 592 435 244 Bagdad Arabe Islam chiite
Drapeau de l'Iran Iran 87 923 432 1 628 750 Téhéran Persan Islam chiite
Drapeau d’Israël Israël 8 900 059 22 072 Jérusalem[Note 2] Hébreu Judaïsme
Drapeau de la Jordanie Jordanie 11 148 278 89 342 Amman Arabe Islam sunnite
Drapeau du Koweït Koweït 4 250 114 17 818 Koweït Arabe Islam sunnite
Drapeau du Liban Liban 5 592 631 10 452 Beyrouth Arabe Islam, christianisme
Drapeau d'Oman Oman 4 520 471 309 500 Mascate Arabe Islam sunnite
Drapeau de la Palestine Palestine 5 133 392 6 020 Ramallah[Note 3] Arabe Islam sunnite
Drapeau du Qatar Qatar 2 688 235 11 586 Doha Arabe Islam sunnite
Drapeau de la Syrie Syrie 21 324 367 185 180 Damas Arabe Islam sunnite
Drapeau de la Turquie Turquie 84 775 404 783 562 Ankara Turc Islam sunnite
Drapeau du Yémen Yémen 32 981 641 527 968 Sanaa Arabe Islam sunnite
Moyen-Orient 470 056 788 7 278 813

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

Les États du Moyen-Orient peuvent être répartis selon leur position géographique :

Agglomérations[modifier | modifier le code]

Trois villes du Moyen-Orient regroupent plus de dix millions d'habitants ; il s'agit d'Istanbul, du Caire, et de Téhéran[9].

Trois autres villes ont recensé des populations entre quatre et sept millions d'habitants : Bagdad, Ankara et Alexandrie[9] et onze villes moins importantes comptent une population de plus d'un million d'habitants. La majorité de ces agglomérations enregistrent une croissance annuelle de leur population supérieure à 2 %.

Assimilation culturelle[modifier | modifier le code]

Le terme de Moyen-Orient définit une aire culturelle, donc il ne délimite pas de frontières précises. Généralement, on inclut les civilisations arabe, turque, perse, kurde et des minorités régionales telles que les juifs ou les chypriotes.

Les pays africains comme ceux du Maghreb — l'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie — ou d'autres comme le Soudan, la Mauritanie et ceux de la Corne africaine — la Somalie, l'Éthiopie, l'Érythrée et Djibouti — sont liés au Moyen-Orient du fait de leurs fortes associations culturelles, historiques et commerciales avec cette région. Chypre, bien que géographiquement périphérique ou proche du Moyen-Orient, se considère elle-même comme faisant culturellement partie de l'Europe. L'Iran est la frontière est.

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est le lieu de naissance et le centre spirituel des religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme, l'islam, la babisme et le bahaïsme. De nombreuses civilisations et nations (seldjoukides, arabes, ottomans…) ont vu le jour autour du Croissant fertile, qui constitue la première zone peuplée au Moyen-Orient et probablement la région originelle de l'agriculture de l'Eurafrasie[10].

De très nombreuses cultures se sont croisées au fil des siècles ; indigènes, tels que les Perses ou les Arabes ; mais également étrangères, tels que les Grecs d'Alexandre de Macédoine, les croisés ou les colons européens à partir du XIXe siècle.

Au début du XXe siècle, la découverte de quantités considérables de pétrole (plus de la moitié des réserves mondiales de pétrole se trouvent dans le sous-sol du Moyen-Orient) a placé le Moyen-Orient au cœur de la géopolitique mondiale du pétrole et permit le développement des Émirats pétroliers (Émirats arabes unis, Qatar…). Cet espace est aussi témoin de guerres d'ordre territorial (conflit israélo-arabe, guerre Iran-Irak) et de nombreuses tensions liées directement et indirectement à l'extraction du pétrole et des matières premières dans la région (guerre du Golfe).

En , les troupes britanniques, françaises et israéliennes menèrent une guerre contre l'Égypte à la suite de la nationalisation du canal de Suez. Les États-Unis profitèrent des problèmes financiers du Royaume-Uni pour condamner l'opération et supplanter Londres comme puissance dominante au Moyen-Orient, alors qu’une vague d'agitation antibritannique gagnait toute la région. Celle-ci aboutit en 1958 au renversement de la monarchie irakienne, soutenue par les Britanniques. Les États-Unis poursuivirent la politique britannique en s'appuyant sur des régimes alliés (Arabie saoudite, Turquie, Jordanie, Israël, etc.). Ils fournirent à Israël plus d'aide qu'à aucun autre État au monde et favorisèrent des changements de régime dans certains pays, notamment en Iran lors de l'opération Ajax[11].

Le Moyen-Orient demeure un espace de tensions (parfois appelé « poudrière du Moyen-Orient »[12]), mais qui a vu se développer les relations entre ses nations constituantes depuis les années 1970 (OPAEP, Ligue arabe, Grande zone arabe de libre-échangeetc.).

Économie[modifier | modifier le code]

Si la production et l'exportation de pétrole constitue toujours largement, la première source de richesse du Moyen-Orient, elle ne doit pas occulter le fait que d'autres sources de richesses ont permis le développement de certains pays sans engendrer de dépendance vis-à-vis de l'or noir. Des pays comme Israël, le Liban ou Chypre ont ainsi appuyé leur développement sur d'autres activités telles que le commerce, l'agriculture, les matières premières. D'autre part, phénomène plus récent, les pétrodollars sont réinvestis via des fonds privés et publics arabes dans la finance et l'économie internationale.

Pour la majorité des pays de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole du Moyen-Orient, le pétrole, et plus largement les hydrocarbures, génèrent à la fois de la richesse, du travail, des investissements de l'étranger, une force géopolitique et un gage de puissance sur la scène internationale. À titre d'exemple, 45 % des recettes publiques de l'Arabie saoudite, 55 % de son PIB et 90 % de ses exportations sont directement ou indirectement liés à l'exploitation de ses gisements pétroliers.

Ces dernières années, la plupart des pays de la région ont entrepris des efforts pour diversifier leur économie[13], Abu Dhabi Investment Authority est aujourd'hui le plus gros fonds souverain mondial ; il gère 875 milliards de dollars et est chargée d'investir les revenus pétroliers de l'émirat d'Abu Dhabi à travers le monde pour les faire fructifier.

D'autres pays arabes ont également choisis de réinvestir leurs revenus pétroliers directement sur leur propre territoire, ainsi des projets architecturaux, parfois gigantesques, tels que les « Palm Islands », le Burj Khalifa ou la Dubaï Marina à Dubaï. Ces investissements nationaux et internationaux visent à développer des activités non-dépendante du pétrole et à préparer les pays du golfe à l'après pétrole[14] ; les placements et les investissements réalisés représentent une rente et une occasion de développer les activités tertiaires au sein des pays développés et ouverts aux étrangers de la péninsule Arabique (Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar).

Tourisme en Turquie à Ölüdeniz.

La Turquie, l'Égypte, Israël, Chypre et le Liban bénéficient de facteurs favorables au développement du tourisme en provenance d'Europe et d'Amérique du Nord, les sites touristiques, culturels et historiques, l'héliotropisme et les investissements réalisés pour développer les activités touristiques ont permis de rendre cette région parmi les plus attractives de la planète[réf. souhaitée].

L'agriculture occupe toujours une place prépondérante dans l'emploi de la population active de certains pays moyen-orientaux ; le Croissant fertile (Irak, Syrie, Liban), le Nil en Égypte, ou encore le développement des kibboutzim et moshavim en Israël ont permis d'assurer la sécurité alimentaire nécessaire au développement économique des pays méditerranéens ; avant de développer les activités de services[Note 4].

Les activités commerciales et financières ont également pris un essor important, grâce aux voies de navigations aisément contrôlables (mer de Marmara en Turquie et canal de Suez[Note 5] en Égypte) et à l'importance des activités d'import-export de marchandises, notamment de matières premières, de pièces détachées et de produits manufacturés, en provenance d'Asie de l'Est, d'Asie du Sud-Est, d'Inde et du Moyen-Orient et à destination de l'Union européenne et de l'Amérique du Nord.

Les inégalités de revenus sont très élevées au Moyen-Orient. En 2016, les 10 % les plus riches disposaient de 63 % des revenus nationaux[15].

Religions[modifier | modifier le code]

La religion au Moyen-Orient est considérée comme très importante dans la majorité des civilisations qui peuplent cette région de l’Asie. Mais au-delà des trois grandes religions monothéistes et de leurs confessions respectives issues de la tradition abrahamique, de nombreuses autres religions se sont développées depuis l’Antiquité dont certaines sont encore pratiquées au XXIe siècle. Le Moyen-Orient constitue le berceau de religions pratiquées par plus de trois milliards de personnes sur la planète, il est donc très important d'un point de vue historique et culturel et son rôle de carrefour des civilisations entre Asie, Afrique et Europe attire chaque année de nombreux fidèles en pèlerinage. Étroitement mêlée à la politique, la religion est aussi un des facteurs les plus structurants de la géopolitique du Moyen-Orient au XXIe siècle.

Langues[modifier | modifier le code]

Les cinq langues les plus parlées sont l'arabe, le persan, le turc, le kurde et l'hébreu[16]. L'arabe et l'hébreu représentent la famille des langues afro-asiatiques. Le persan et le kurde appartiennent à la famille des langues indo-européennes. Le Turc appartient à la famille des langues turques. Environ 20 langues minoritaires sont également parlées au Moyen-Orient.

Environ 400 000 élèves étudient dans les établissements catholiques francophones au Moyen-Orient[17].

Culture[modifier | modifier le code]

Le Moyen-Orient est au carrefour de cultures parmi les plus anciennes et les plus développées au monde. Que ce soit la culture des populations arabes, turques, perses, kurdes, juives, phéniciens, ou celles du judaïsme, du christianisme et de l'islam, leur sécularité a conduit à leur formidable développement qui représente aujourd'hui un attrait pour les touristes du monde entier[18],[19]. De nombreux sites archéologiques, constructions, ou sites naturels sont ainsi classés au Patrimoine mondial moyen-oriental, répartis autour des nombreuses aires urbaines qui se sont progressivement développées.

Droits de l'homme[modifier | modifier le code]

Bahreïn[modifier | modifier le code]

Cent soixante-six détenus ont été libérés de la prison de Jau à Bahreïn en , à la suite de la découverte de cas de Covid-19. Les détenus seront surveillés électroniquement pendant leur peine. Des ONG ont découvert que la prison était surpeuplée, comptant 1 200 détenus pour une capacité de 400[20],[21].

En 2011, Hassan Mushaima, chef de l'opposition politique bahreïnienne, a été emprisonné. Le , son fils, Ali Mushaima, exige que le gouvernement britannique reconsidère ses relations avec le régime d'Al-Khalifa et aide à assurer la libération de son père[22].

En , The Independent révèle que Priti Patel, femme politique britannique, a rencontré un officiel de Bahreïn accusé de récentes « tortures » de prisonniers politiques, ce qui étoffe les soupçons de blanchiment des crimes du pays. Elle posséderait également un fond dans le lobbying[Quoi ?] et elle aurait bénéficié d'un voyage offert à Bahreïn en 2011[23]. Des députés britanniques[Combien ?] demandent une suspension du financement de l'État du Golfe en réponse à la violence qui y est exercée, décrite comme une « violation du droit international » par le haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme[24].

Le , le Comité des finances du Sénat américain publie un projet de loi qui confronte explicitement les violations continues des droits de l'homme de Bahreïn. Le Comité est préoccupé par des rapports d'arrestations arbitraires généralisées, de torture, d'abus de processus régulatistes[Quoi ?] et de procès inéquitables à Bahreïn et estime que la suppression de l'opposition pacifique et de la liberté d'expression pourrait compromettre la stabilité de l'État. En outre, le projet de loi a exigé la libération inconditionnelle de « personnes emprisonnées à Bahreïn et ailleurs pour une expression pacifique, une association et une assemblée, y compris des membres de partis d'opposition, des militants de la société civile et des journalistes indépendants »[25].

Yémen[modifier | modifier le code]

Le , une organisation des droits de l'homme dénonce l'ampleur de la torture et des décès dans les centres de détention non officiels du Yémen. Les Émirats arabes unis et les forces saoudiennes sont responsables de certains des traitements les plus choquants des prisonniers, y compris la pendaison à l'envers pendant des heures et des tortures sexuelles telles que la brûlure des organes génitaux[26]

Émirats arabes unis[modifier | modifier le code]

Selon le programme BBC Panorama, Cheikha Latifa, fille du dirigeant de Dubaï, a combattu violemment contre les soldats l'amorant du bateau[pas clair], avant d'être appréhendée puis transférée dans un avion privé qui a atterri à Dubaï en . Elle avait également été emprisonnée dans une maison privée pendant au moins un an après avoir tenté de fuir sa famille en [27]. Le bureau des droits de l'homme des Nations unies a demandé aux Émirats arabes unis de fournir une preuve que la princesse Latifa est toujours en vie[28], en vain[29],[30].

Le , l'activiste émiratie Alaa Al-Siddiq est morte le soir de son 33e anniversaire près d'Oxford. Elle était en exil au Royaume-Uni depuis trois ans. Fondatrice et directrice de Alqst, une organisation vouée à la documentation et à la promotion des droits de l'homme dans les pays du Golfe, elle est la fille de l'activiste prisonnier politique Mohammed Al-Siddiq, incarcéré pendant la répression qui a suivi le Printemps arabe[31].

Le 21 septembre 2021, vingt membres du Parlement européen appellent à un boycott de l'exposition universelle de Dubaï en 2020 en raison de la détention d'un activiste des droits de l'homme émirati, Ahmed Mansoor. De plus, la situation des travailleurs étrangers empire. En 2019, l'Organisation des droits de l'homme révèle qu'ils n'ont pas reçu de salaire ou avec du retard, que leurs conditions de travail sont mauvaises et qu'ils subissent des stress physiques[32].

Égypte[modifier | modifier le code]

Le , Mohamed El-Baqer est arrêté en Égypte alors qu'il représente son client Alaa Abdel Fattah. Mohamed El-Baqer est emprisonné en détention provisoire pendant 639 jours sur des accusations de faux. Au 21e mois de sa captivité, l'observatoire de la protection des défenseurs des droits de l'homme exige à nouveau sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que la fin de toute persécution des défenseurs des droits de l'homme en Égypte[33].

Le 25 novembre 2021, une enquête d'Amnesty International révèle que les autorités égyptiennes sont complices dans une répression permanente de dizaines d'employés industriels qui ont suivi une grève pacifique en été pour exiger un salaire équitable. Environ 2 000 employés de LORD International, un fabricant de lames de rasoir égyptien à Alexandrie, ont participé à la grève. La direction de LORD a répondu en lançant une campagne de représailles qui a entraîné le licenciement injustifié de 64 travailleurs et la suspension de 83 autres, ainsi que des coupes de salaire, des interrogatoires forcées et des menaces[34].

Le 24 novembre 2022, selon Human Rights Watch, des réfugiés se trouvent en grand nombre dans des quartiers défavorisés du Caire, de Gizeh et d'autres lieux où le taux de criminalité est élevé ; les femmes et les filles réfugiées y sont particulièrement exposées aux agressions, du fait de leur statut d'étrangères, de leur dénuement économique et de leur genre[35].

Géopolitique régionale[modifier | modifier le code]

Le Moyen-Orient occupe une situation stratégique entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique. Cette situation géographique suffit déjà pour qu'il soit au XXIe siècle un carrefour des échanges maritimes et aériens mondiaux. De plus, le Moyen-Orient est depuis la deuxième moitié du XXe siècle devenu la région au monde la plus importante de production d'hydrocarbures. En troisième lieu, l'augmentation du prix des hydrocarbures a depuis 1973 généré des ressources financières considérables dans plusieurs États du Moyen-Orient dont l'emploi est devenu un levier économique majeur dans le monde[36]. Il résulte de ces différents facteurs que la géopolitique du Moyen-Orient occupe au XXIe siècle une place stratégique dans la géopolitique mondiale, avec pour conséquences une influence et une présence étrangères fortes, ainsi que la recherche à tout prix de la stabilité et de la sécurité. Ainsi cette région est un enjeu de la géopolitique des grandes puissances dans leur ensemble et plus particulièrement des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale et de la Chine depuis le début de ce siècle[37].

Le Moyen-Orient n'est pas dominé par une seule grande puissance régionale, ni même régi politiquement par un duopole. Quatre États ont des ambitions de domination régionale, deux sont arabes l'Arabie saoudite et l'Égypte, mais deux sont issus de l'empire perse, l'Iran, ou de l'empire ottoman, la Turquie. Un cinquième État, Israël, par ses alliances, sa puissance militaire et économique compte parmi les acteurs principaux de la géopolitique régionale[38].

À entendre les attaques verbales entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les observateurs se demandent toujours si les deux grandes puissances du Moyen-Orient en arriveraient à se déclarer une guerre ouverte. Impossible reste la réponse la plus censée, considérant les enjeux politiques et économiques en place. Alors, dans une logique de guerre froide, Riyad et Téhéran évoquent leur droit à l’arme nucléaire[39].

Coopérations régionales[modifier | modifier le code]

Les initiatives de rapprochement de deux ou plusieurs États menées au cours de la seconde moitié du XXe siècle ont échoué, à l'exception de la constitution des Émirats arabes unis qui regroupent depuis 1971 dans un État fédéral sept émirats parmi lesquels Abou Dabi et Dubaï[40]. En revanche, les organisations régionales dans les domaines politique, économique et militaire fondées durant le XXe siècle continuent d'être les cadres de coopération institutionnelle de référence dans la région. Elles sont cependant loin d'être des organisations régionales aussi structurées et influentes que le sont l'Union européenne et l'Alliance atlantique dans le monde occidental[41].

Ligue arabe[modifier | modifier le code]

La Ligue arabe, officiellement Ligue des États arabes (arabe : جامعة الدول العربية), est une organisation régionale à statut d'observateur auprès de l'Organisation des Nations unies. Elle fut fondée le au Caire, par sept pays et compte aujourd'hui vingt-deux États membres. L'organisation de la Ligue arabe repose sur quatre organismes principaux : le sommet des chefs d'État, le Conseil des ministres, les comités permanents et le Secrétariat général dirigé par Nabil el-Arabi depuis 2011[42]. De plus, divers organismes ont été créés en application de traités qui complètent le pacte de 1945 et plusieurs agences spécialisées travaillent en étroite collaboration avec elle.

Conseil de coopération du golfe[modifier | modifier le code]

Le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (arabe : مجلس التعاون لدول الخليج) ou Conseil de coopération du Golfe (CCG) (arabe : مجلس التعاون الخليجي) est une organisation régionale regroupant au départ six pétromonarchies arabes et musulmanes du golfe Persique : l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Dans le contexte des révolutions arabes du début 2011, les royaumes du Maroc et de Jordanie sont en cours d'adhésion[43],[44].

Organisation de la coopération islamique[modifier | modifier le code]

L'Organisation de la coopération islamique (arabe : منظمة التعاون الإسلامي, turc : İslam İşbirliği Teşkilatı) est une organisation intergouvernementale créée le sous le nom d'Organisation de la conférence islamique qui regroupe 57 États membres. Cette organisation dont le siège est situé à Djeddah, en Arabie saoudite, possède une délégation permanente aux Nations unies. L'Organisation de la coopération islamique, qui a changé de nom et d'emblème le , est la seule organisation au niveau supra-étatique et international qui soit à caractère religieux. Elle regroupe entre autres, la totalité des pays du Moyen-Orient (à l'exception d'Israël), ainsi que la majorité des États d'Afrique du Nord et d'Asie centrale.

Diagramme des différents partenariats entre les pays de la Ligue arabe.

Militarisation du Moyen-Orient[modifier | modifier le code]

Le Moyen-Orient est la région dont la part des dépenses militaires relative au PIB est la plus élevée au monde. Pour les États dont les statistiques sont disponibles, elle atteint 6,2 % du PIB en 2000, 4,3 % en 2010 et 4,7 % en 2017[45],[46],[47]. L'Arabie saoudite s'est situé au huitième ou neuvième rang dans le monde durant la première décennie du XXIe siècle. Puis elle a augmenté fortement ses dépenses de défense au point d'être entre 2013 et 2017 au troisième ou au quatrième rang, devant ou derrière la Russie selon les années[45].

Traité sur l’interdiction des armes nucléaires[modifier | modifier le code]

La transparence dans le domaine de la dissuasion nucléaire reste l’exception, malgré les efforts d’États dotés pour publier des informations sur leurs arsenaux[48]. Par ailleurs, la prolifération se produit en majeure partie dans l’ombre. Ainsi, la réalité des armes nucléaires ne se laisse pas facilement appréhender. À cet égard, le Moyen-Orient se présente comme un cas d’étude intéressant avec un État reconnu comme possesseur, mais ne le confirmant pas officiellement (Israël), des programmes menés à la frontière entre usages civils et militaires (Irak, Iran, Libye, Syrie), des activités signalant que l’option du nucléaire militaire avait été au moins considérée (Égypte) et une base nucléaire participant au dispositif de dissuasion de l’OTAN (Turquie)[49].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Alfred Mahan l'employa dans un article de la National Review, publiée à Londres.
  2. Reconnaissance limitée.
  3. Capitale de facto.
  4. L'autosuffisance alimentaire constituait la base de la politique israélienne de développement dans les années 1950 et 1960.
  5. La 3e source de devises de l'Égypte, avec 3,4 milliards de dollars en 2005, soit une augmentation de 12,6 % par rapport à 2004 ; bond expliqué par le développement du commerce avec l'Inde et la Chine.

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • Manon-Nour Tannous, Cahier Thucydide n°7 - Les États-Unis et « l’axe du mal » : Étude d’une rhétorique des relations internationales, Centre Thucydide - Analyse et recherche en relations internationales - université Panthéon-Assas (Paris II), (lire en ligne [PDF])
  • Frank Tétart, La péninsule arabique : Coeur géopolitique du Moyen-Orient, Armand Colin, , 240 p. (ISBN 978-2-200-62054-7, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Moyen-Orient.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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