Génération de 14 — Wikipédia

José Ortega y Gasset.

La Génération de 1914 (ou noucentisme) est une éthique historiographique qui désigne une génération littéraire d'écrivains espagnols du XXe siècle située entre la génération de 98 et celle de 27. Le terme est inventé par Lorenzo Luzuriaga, pédagogue et membre de la Liga de Educación Política (es), dans un article de 1947 où il fait la critique des Obras Completas (Œuvres complètes) de José Ortega y Gasset ; il choisit l'année lors de laquelle est apparu le premier livre important d'Ortega y Gasset, Meditaciones del Quijote (es), qui devient cette même année un intellectuel d'une grande présence publique grâce à sa conférence sur Vieja y nueva política (d)[1]. L'indiscutable prestige du philosophe fait qu'on appelle également cette génération « la génération d'Ortega ».

Appartiennent à cette génération les écrivains nés vers 1880 et qui ont commencé leur activité littéraire dans le XXe siècle et atteint leur maturité dans les années environnant 1914. Parmi les plus importants : José Ortega y Gasset, Gabriel Miró, Ramón Pérez de Ayala, Gustavo Pittaluga Fattorini, Manuel Azaña et Gregorio Marañón[N 1]. Dans un article du dans El País[3], José Varela Ortega et Gregorio Marañón Bertrán de Lis expliquent qu'il s'agit de l'union entre la science de Marañón et l'humanisme d'Ortega[N 2]. Avec des démarches esthétiques différentes, mais tout de même comparables en certains points, le poète Juan Ramón Jiménez et inclassable avant-gardiste Ramón Gómez de la Serna font également partie de cette génération. On les connaît également comme les « novecentistas » (ou génération du novencento — « neuf-cent »), par leur coïncidence avec le mouvement qu'Eugeni d'Ors définit depuis la Catalogne comme « Noucentisme ». Le choix de l'essai et de l'article de presse est caractéristique de la plupart d'entre eux comme étant un véhicule essentiel d'expression et de communication.

L'événement le plus notable de 1914 est l'éclatement de la Première Guerre mondiale (1914-1918) et fut particulièrement significatif pour cette génération, malgré le fait qu'elle ne soit pas marquée de manière autant décisive que pour les générations équivalentes des pays qui y ont pris part militairement et qui ne se désignent en général pas comme « génération de 1914 » mais comme « Génération perdue[4] » ou « Génération du feu »[5]. La neutralité de l'Espagne dans ce conflit a eu des conséquences sociales, politiques et économiques (Crise espagnole de 1917 (es)), et a déchaîné sur le plan intellectuel la division entre les partisans des puissances centrales (germanophiles) et ceux de leurs ennemis (francophiles et anglophiles). Ce débat prolonge ainsi la polémique antérieure entre « espagnoliser l'Europe » ou « européiser l'Espagne », qu'avaient particulièrement alimenté Miguel de Unamuno et José Ortega y Gasset et qui est également connue au travers de la devise unamunienne ¡Que inventen ellos! (es) (« Qu'ils se l'imaginent eux-mêmes ! ») ; elle fait par ailleurs aussi suite au différend entre le régénérationnisme et le casticisme, d'origine encore plus lointaine.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les caractéristiques de la génération de 14 sont en grande partie communes à celles du Noucentisme :

  • Rationalisme et systématisation. Face à la génération antérieure, celle de 98, autodidacte, anarchisante et influencée par les courants philosophiques irrationalistes ou vitalistes, les membres de la génération de 14 se caractérisent par leur solide formation intellectuelle et par la systématisation de ses propositions.
  • Contrairement au ruralisme de la génération de 98 (qui cherchait dans le « paysage et le paysannage » (« paisaje y el paisanaje »), en particulier ceux de Castille, l'essence de « ce qui est espagnol »), l'attention se tourne vers la ville et les valeurs urbaines (« civiles et civilisatrices »).
  • Européisme et concept d'Espagne (es). Ils se sentent attirés par la culture européenne et analysent les problèmes de l'Espagne à partir de cette nouvelle perspective. Leur proposition consiste à moderniser intellectuellement le pays. De ce point de vue, leurs apports au débat sur la question espagnole (es) vont dans un sens différent de celui de la génération précédente, bien qu'il n'y eut pas de position générationnelle commune. Même parmi ceux qui ont par la suite formé l'Agrupación al Servicio de la República (es) (Groupe au service de la République, créé en 1931 par Marañón, Pérez de Ayala et Ortega y Gasset) et ceux qui se sont impliqués dans la Seconde République espagnole (Azaña), en particulier après la guerre civile espagnole, quand les débats qui ont eu lieu depuis l'exil républicain caractérisaient l'activité intellectuelle de personnalités tells qu'Américo Castro et Claudio Sánchez Albornoz.
  • Militantisme transformateur et recherche de pouvoir. Incorporation à la vie active et officielle pour profiter des ressorts du pouvoir dans la transformation du pays. C'est ainsi qu'ils participent activement à la vie politique et sociale de l'Espagne.
  • Intellectualisme. Le rejet du sentimentalisme et de l'exaltation personnelle les mène à l'analyse rationnelle de l'art, la poésie incluse.
  • Scepticisme et « déshumanisation de l'art (es) » (deshumanización del arte, un concept créé par Ortega y Gasset dans l'un de ses essais portant ce titre en 1925). Cet « art déshumanisé », qu'est, selon Ortega y Gasset, l'art moderne, ne fait pas précisément référence à celui du début du XXe siècle, mais à celui des avant-gardes de l'entre-deux-guerres ; un art pur ou art pour l'art qui a produit en littérature la « poésie pure (es) ». Que l'art doive poursuivre comme but unique le plaisir esthétique n'était pas une idée nouvelle, se trouvant déjà dans le Parnasse français du XIXe siècle.
  • Classicisme. Les modèles classiques — grecs et latin — s'imposent à nouveau et la sérénité devient le facteur esthétique prédominant.
  • Formalisme (préoccupation pour la forme plus que sur le fond). Son esthétique a comme principal objectif une œuvre bien réalisée. Ce besoin conduit à la dépuration absolue du langage, à la perfection des formes et à un art pour les minorités.
  • Élitisme, conséquence du point antérieur.
  • Concept d'avant-garde esthétique, intellectuelle et sociale : le changement doit venir « d'en haut », d'une minorité (Juan Ramón Jiménez rendit célèbre sa dédicace « a la minoría, siempre » — « à la minorité, toujours »), ce qui justifie le choix d'une littérature « difficile », pour minorités, élitiste et même évasive (c'est-à-dire une séparation entre la vie et la littérature qui fait évader l'artiste de la réalité en l'enfermant dans une « tour d'ivoire »[6], où Juan Ramón lui-même essayait de s'abstraire de toute influence externe, même sensorielle, s'enfermant physiquement pour créer[7]. Cela induit également une autre choix : celui de projeter ce changement esthétique dans une transmutation de la sensibilité de la majorité, qui améliore la perception et l'accès des masses vers la culture et la science. La relation avec les masses a ainsi établi une dialectique difficile, présente dans l'œuvre d'Ortega y Gasset (Dans La Révolte des masses, son célèbre No es esto, no es esto (« Ce n'est pas ça, ce n'est pas ça »)[8], à cause du manque de coïncidences de leurs projets illustrés avec la réalité de la Seconde république.). Les idées ne sont pas strictement nouvelles, provenant du krausisme et de l'Institution libre d'enseignement ; elles ne se limitent cependant pas non-plus qu'au noucentisme ou à la génération de 14. D'ailleurs, leur réalisation effective correspond plutôt aux jeunes des générations suivantes (celle de 27, avec les Missions pédagogiques (es) et La Barraca, dans le contexte de la Seconde république ; ainsi que celle de 36, dans le contexte tragique de la guerre civile et de la Révolution sociale espagnole, en particulier avec Miguel Hernández). La poésie sociale (es) de l'après-guerre inverse la devise « juanramonienne » et dédie son œuvre a la inmensa mayoría (« à l'immense majorité », Blas de Otero, 1955). Si le modernisme avait surtout vécu la crise idéologique, les hommes de la génération de 14 vivent la crisent socio-politique.

Membres[modifier | modifier le code]

Écrivains[modifier | modifier le code]

Eugenio d'Ors dans le Mundo Gráfico du 30 mars 1927 (Madrid)

Font partie de la génération de 14 les essayistes José Ortega y Gasset, Eugenio d'Ors, Manuel Azaña, Gregorio Marañón, Gustavo Pittaluga Fattorini, Salvador de Madariaga, Claudio Sánchez Albornoz, Américo Castro, Manuel García Morente, Rafael Cansinos Assens, Ramón de Basterra (es), Corpus Barga (es), Federico de Onís et Pablo de Azcárate ; les romanciers Gabriel Miró, Ramón Pérez de Ayala, Benjamín Jarnés, Wenceslao Fernández Flórez et Félix Urabayen (es) ; le dramaturge Jacinto Grau (es) ; les poètes Juan Ramón Jiménez et Josep Carner ; ou encore l'éclectique Ramón Gómez de la Serna. José Castillejo, éducateur, essayiste et secrétaire de la Junta para Ampliación de Estudios (es) a permis à toute une génération de scientifique d'étudier à l'étranger au moyen de bourses d'études.

Il est à noter la forte présence féminine dans cette génération, qui bénéficie des premières femmes qui ont pu avoir une formation universitaire, telles que María Goyri (à l'ombre cependant de son époux Ramón Menéndez Pidal), Zenobia Camprubí Aymar (idem, étant la compagne de Juan Ramón Jiménez), la pédagogue María de Maeztu ou les féministes paradoxalement opposées Clara Campoamor et Victoria Kent. D'autres sont devenues des disciples d'Ortega y Gasset, en particulier María Zambrano, même si elle est trop jeune pour appartenir à cette génération et qu'Ortega y Gasset attribuait de façon très significative le statut de « femme la plus intelligente qu'[il ait] jamais connue » à une femme de la génération antérieure : Matilde Padrón[10].

L'intégration de beaucoup d'auteurs dans l'une ou l'autre des générations n'est pas évidente. Certains, comme José Bergamín, sont plus proches, historiquement, de la génération de 27, mais sont parfois qualifiés de la « génération des essayistes » ; d'autres, comme León Felipe, bien que proches en âge du groupe de la génération de 14, sont parfois classifiés dans la « génération des poètes ».

Artistes plastiques[modifier | modifier le code]

Ramón Casas dans le Mundo Gráfico du 20 août 1913 (Madrid)

Tandis que le noucentisme tel que défini par D'Ors possède une manifestation explicite dans les arts plastiques (dénommée « mediterraneísmo »), la génération de 14 ne définit pas de groupe d'artistes plastique avec une identité concrète, au-delà d'une avant-garde générique ou d'un certain éclectisme. Ces notions se sont manifestées lors de l'exposition constitutive du mouvement avant-gardiste en Espagne avec l'importante première exposition de la Sociedad de Artistas Ibéricos de 1925[11].

Le panorama artistique des deux premières décennies du XXe siècle est présidé par des peintres provenant du siècle antérieur : Ramón Casas, Hermen Anglada Camarasa, Joaquín Sorolla et Ignacio Zuloaga ; parmi les contemporains des écrivains de 14 figurent les peintres Juan Gris, Daniel Vázquez Díaz et José Gutiérrez Solana ; d'autres, d'un âge avancés, moins avant-gardistes, mais de plus grand succès à l'époque sont Julio Romero de Torres et José Maria Sert.

À noter enfin également les sculpteurs Josep Clarà, Julio González et Pablo Gargallo.

Ceux qui n'en font pas partie

Salvador Dalí et Joan Miró, d'une plus grande projection, appartiennent à la génération suivante, qui est déjà influencée par le surréalisme.

Enfin, si l'on devait considérer l'âge des artistes, il faudrait inclure dans cette génération Pablo Picasso (né en 1881), mais sa trajectoire artistique dépasse largement un tel cadre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'identification des trajectoires vitales et intellectuelles de Marañón y Ortega ainsi que les valeurs qu'ils partagent avec ceux de leur génération devint notable grâce à la fusion des fondations qui représentent la continuité de leur mémoire (Fondation José Ortega y Gasset et Fondation Gregorio Marañón en Fundación Ortega-Marañón)[2].
  2. « L'union des deux noms de famille envoie un signe qui fait plus qu'additionner un et un (...) encastrer la science, qui nous vient du nom de famille Marañón, et l'intégrer à l'univers culturel humaniste dont nous avons hérité de notre identité ortéguienne.

    Nos fondations ont également été le produit de l'union de trois générations : celle de Marañón et Ortega, représentée dans notre premier patronat par Victoria Ocampo ; la génération qui a survécu à une guerre cruelle et fratricide et à une après-guerre misérable et vindicative, conservant la tradition libérale antérieure, représentée par Soledad Ortega Spottorno et Carmen Marañón Moya ; et la génération d'une Espagne transformée par le développement économique, le changement social et l'ouverture culturelle et académique au monde occidental, auquel nous appartenons tous les deux. (...)
    La pensée ordonnée naît de — et survit par — la liberté d'expression. En ce sens, peut-être n'est-ce pas un hasard que le droit de tous à intervenir — parrhésie, qui est le terme qu'utilise Hérodote pour caractériser le régime politique athénien — précède et soit à l'origine de la démocratie. Mais le compagnon socratique de la parole n'est pas seulement l'ouïe ; il faut « écouter » : c'est la « consonance » qu'exige la démocratie. Se gouverner à partir du consentement mutuel — Locke l'avait observé lors du Second Traité — implique le dialogue, de telle sorte que la démocratie libérale soit « discursive » parce qu'elle a une « base délibérative ».

    Nous sommes conscients d'avoir vécu une époque d'un bonheur exceptionnel en Espagne. Dans tous les domaines. Mais, quelques années plus tard, les choses ont pris une direction préoccupante. La pensée désordonnée nous menace à nouveau en s'exprimant d'un ton et avec un fond de crispation. Une façon de penser, enfin, qui constitue de plus une circonstance aggravante de la crise économique que nous subissons, en ceci qu'elle peut en rendre difficile la sortie. Notre fondation n'est pas ni deviendra jamais un lieu politisé, et encore moins partisan. Peut-être que c'est pour cela même — parce qu'elle inclut tout le monde — qu'elle peut, au contraire, se configurer comme un espace modeste où les uns et les autres peuvent se réunir à leur aise pour converser raisonnablement et débattre, avec un esprit libéral, sur les questions qui nous affectent et même chercher des points de rencontre sur lesquels construire des consensus satisfaisants. Dans la mesure où la démocratie consiste en un accord de règles fixes pour des résultats incertains, elle devient clairement un concurrent de la liberté. Mais également concorde et accord. L'amitié civique — koinonia ainsi que le disaient les anciens — est dans le ciment de la ville classique et est un actif démocratique que nous devons préserver »

    « La unión de los dos apellidos emite una señal que suma bastante más que uno más uno (...) encastrar la ciencia, que nos viene del apellido Marañón, e integrarla en el universo cultural humanista que hemos heredado de nuestra identidad orteguiana.

    Nuestras fundaciones han sido también el producto de la unión de tres generaciones: la propia generación de Marañón y Ortega, representada en nuestro primer patronato por Victoria Ocampo; la generación que sobrevivió a una guerra cruel y fratricida y a una posguerra miserable y vengativa, conservando la tradición liberal anterior, representada por Soledad Ortega Spottorno y Carmen Marañón Moya; y la generación de una España transformada por el desarrollo económico, el cambio social y la apertura cultural y académica al mundo occidental, a la que nosotros dos pertenecemos. (...)
    El pensamiento ordenado nace de -y sobrevive por- la libertad de palabra. En este sentido, quizá no sea casual que el derecho de todos a intervenir, parrhésia, que es el término que utiliza Herodoto para caracterizar el régimen político ateniense, precediera y estuviera en el origen de la democracia. Pero la pareja socrática del hablar no es solo oír; se requiere "escuchar": es la "consonancia" que exige la democracia. Gobernarse sobre el consentimiento mutuo -ya lo observó Locke en el Segundo Tratado- implica diálogo, de tal suerte que la democracia liberal es "discursiva" porque tiene una "base deliberativa".

    Somos conscientes de haber vivido una época de excepcional ventura en España. En todos los órdenes. Pero, de unos pocos años a esta parte, las cosas han tomado un rumbo preocupante. Otra vez nos amenaza el pensamiento desordenado que se expresa en un tono y un fondo de crispación. Una forma de pensar, en fin, que además constituye un agravante de la crisis económica que padecemos, en cuanto que puede dificultar su salida. Nuestra fundación no es ni debiera convertirse nunca en un lugar politizado, y menos aún partidista. Quizá por eso mismo, porque caben todos, pueda, en cambio, configurarse como un espacio modesto donde, unos y otros, puedan reunirse con comodidad para conversar razonablemente y debatir, con espíritu liberal, sobre las cuestiones que nos afectan e incluso buscar puntos de encuentro sobre los que poder construir consensos convenientes. En la medida en que la democracia consiste en un acuerdo de reglas fijas para resultados inciertos, es desde luego competencia en libertad. Pero también concierto y acuerdo. La amistad cívica, koinonia, que decían los antiguos, está en el cimiento de la ciudad clásica y es un activo democrático que debemos preservar. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. Justo Fernández López cite un article de la revue argentine Realidad dans la notice « La Generación del 14 » de la Gran Enciclopedia de España (Arbués y Fatás) (lire en ligne).
  2. (es) « Site officiel de la », sur ortegaygasset.edu (consulté le ).
  3. (es) José Varela Ortega et Gregorio Marañón Bertrán de Lis, « La amistad cívica », sur El País, (consulté le ).
  4. (en) Robert Wohl (es) cité dans « The Lost Generation of 1914 », Historyguide.org (lire en ligne).
  5. Bruno Cabanes, « Génération du feu » : aux origines d’une notion sur le Cairn (lire en ligne).
  6. (en) Mike S. Adams, Welcome to the Ivory Tower of Babel: Confessions of a Conservative College Professor, Harbor House, 2004 (ISBN 1-891799-17-7).
  7. Voir l'accusation de Luis Cernuda, cité par Cristóbal Cuevas dans Juan Ramón Jiménez: poesía total y obra en marcha.
  8. (es) José Ortega y Gasset, « Un aldabonazo » dans Crisol, 9 septembre 1931 (lire en ligne).
  9. (es) Ángela López, « Las rosas y espinas del siglo XX », sur El Mundo, (consulté le ).
  10. (es) Ángela Carmona, Rosas y espinas, citée dans un entretien du journal El Mundo :

    « Matilde, en 1888, dû passer le concours en tant que candidat libre du premier cours car les femmes n'avaient pas le droit d'accès à l'université : « Matilde devait attendre dans la salle de professeurs jusqu'à ce qu'un huissier l'accompagnât à la salle de cours, où on lui avait disposé une chaise sur l'estrade, à côté du professeur. À la fin du cours, l'opération se répétait et elle retournait à la salle des professeurs. » Ortega y Gasset dit d'elle que c'était la femme la plus intelligente qu'il avait connue. En 1890, elle obtint sa licence et continua à étudier le doctorat. »

    « Matilde, en 1888, tuvo que examinarse como alumna libre del primer curso ya que las mujeres no tenían derecho a acceder a la universidad: « Matilde tenía que aguardar en la sala de profesores hasta que un bedel la acompañaba a clase, donde le habían dispuesto una sillita en la tarima, al lado del profesor. Al término de la clase se repetía la operación y regresaba a la sala de profesores ». De ella, Ortega y Gasset dijo que era la mujer más inteligente que había conocido. En 1890 se licenció y continuó estudiando el doctorado[9]. »

    .
  11. (es) Javier Pérez Segura, « La sociedad de artistas ibéricos (1920-1936). Tesis Doctoral », [PDF].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Aznar, Hugo E. Alonso et M. Menéndez Alzamora, La Generación del 14 : España ante su Modernidad inacabada, Madrid, Plaza y Valdés,
  • (es) Manuel Menéndez Alzamora, La Generación del 14 : Una aventura intelectual, Siglo XXI Editores, , 509 p. (ISBN 978-84-323-1243-4, lire en ligne)
  • (es) VV.AA., La generación del 14 entre el novecentismo y la vanguardia (1906-1926), Fundación Cultural Mapfre Vida, , 365 p. (ISBN 978-84-89455-56-6, lire en ligne)
  • (es) Ana María R. Fernández Muñoz, La Generación del 14 y su literatura, Biblosur, (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]