Salvador de Madariaga — Wikipédia

Salvador de Madariaga
Illustration.
Salvador de Madariaga en 1966.
Fonctions
Ministre de la Justice

(11 jours)
Gouvernement Lerroux III
Prédécesseur Ramon Álvarez
Successeur Vicente Cantos Figuerola (es)
Ministre de l'Instruction publique & des Beaux-arts

(1 mois et 25 jours)
Gouvernement Lerroux III
Prédécesseur José Pareja Yébenes (es)
Successeur Filiberto Villalobos (es)
Ambassadeurs d'Espagne aux États-Unis

(6 mois et 16 jours)
Ambassadeurs d'Espagne en France

(1 an et 3 mois)
Député aux Cortes Generales
pour La Corogne

(1 an, 9 mois et 22 jours)
Élection
Biographie
Nom de naissance Salvador de Madariaga y Rojo
Date de naissance
Lieu de naissance La Corogne (Espagne)
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Locarno, Tessin (Suisse)
Nationalité Espagnole
Parti politique ORGA1931-1932
Indépendant
Fratrie Emilio Madariaga
Pilar de Madariaga Rojo
Conjoint Constance Archibald (1912-1970)
Emilia Rauman Szeleky (1970-1978)
Enfants Nieves Mathews (en)
Isabel de Madariaga (en)
Diplômé de Lycée Chaptal
École polytechnique
École nationale supérieure des mines de Paris
Université d'Oxford
Profession critique littéraire
diplomate
essayiste
historien
homme politique

Signature de Salvador de Madariaga

Salvador de Madariaga
Ministres de la Justice espagnols

Salvador de Madariaga y Rojo (La Corogne, - Locarno (Suisse), ) est un critique littéraire, diplomate, essayiste, homme d'État et pacifiste espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à La Corogne le , Salvador de Madariaga fait ses études à l’Institut Cardenal Cisneros puis au collège Chaptal de Paris. En 1906 il entre à l’École polytechnique (X 1906)[1], puis à l’École des mines où il obtient son diplôme d’ingénieur. En 1921, il préside la Commission du désarmement de la Société des Nations à Genève[2].

Pendant la Seconde République espagnole (1931-1939), il est brièvement ministre de l'Instruction publique (1931-1934) et de la Justice (1934), puis ambassadeur à Washington et à Paris. Après la défaite de la République et la victoire de Franco, Madariaga s’exile et devient enseignant à Oxford, au Mexique, aux États-Unis. En 1948 il participe en tant que président de la Commission culturelle aux Congrès de la Haye et, en 1949, il est cofondateur du Collège d'Europe. Il ne revient en Espagne qu’en 1976 après la mort de Franco.

Dans l'après-guerre, il préside le Collège d'Europe de Bruges, institution du Mouvement européen. Il meurt à Locarno en 1978.

Le Collège d'Europe est le plus ancien institut de formation post-universitaire spécialisé dans les études européennes. Il demeure unique et innovateur dans son domaine. Sa création remonte au congrès de La Haye de 1948, au cours duquel Salvador de Madariaga proposa de fonder un Collège où de jeunes diplômés universitaires issus de différents pays pourraient venir étudier et vivre ensemble.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Madariaga a écrit plusieurs ouvrages sur l’Espagne et son empire colonial. De ses œuvres de critique littéraire se détachent une série d’essais sur la littérature moderne, et le Guide pour lire le Quichotte (1926), une ample analyse du chef-d’œuvre de Cervantes.

Les écrits politiques et philosophiques de Madariaga traitent du militarisme européen et de la conception de la démocratie. Il étudie notamment dans son ouvrage Anarchie ou hiérarchie, cité par Raymond Aron dans l'Introduction à la Philosophie politique, la dégradation naturelle du suffrage universel direct, condamné par la combinaison de ces deux caractéristiques.

En 1967, l’Académie française lui décerne le prix de la langue-française et en 1973, il est lauréat du Prix international Charlemagne.

Salvador de Madariaga était le père de l'historienne Isabel de Madariaga (1919-2014), spécialiste de la Russie.

Publications[modifier | modifier le code]

Biographies[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Madariaga à Genève (S.D.N.) en 1933.
  • Anarchie ou hiérarchie. La crise de la démocratie - ébauche d'une solution. Gallimard, Paris 1935[3].
  • España. Ensayo de Historia contemporánea, Buenos-Aires, 1944 ; Madrid, Espasa-Calpe, 1979.
  • Portrait de l'Europe, éd. Calmann Lévy, 1952.
  • L’essor de l’empire espagnol d’Amérique, 1955[4].
  • Le déclin de l’empire espagnol d’Amérique, 1958.
  • L’Amérique latine entre l’ours et l’aigle, éd. Stock, 1963.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Lesourne (dir.) et Philippe Saint-Gil, Les polytechniciens dans le siècle : 1894-1994, Paris, Dunod, , 487 p. (ISBN 2-10-002338-1), « Les vocations singulières ou le miracle des « X anormaux » », p. 411-430
  2. Cf.Salvador De Madariaga : la conscience de la Société des Nations
  3. Compte rendu par Angel Marvaud, "La crise espagnole vue par M. Salvador de Madariaga", Le Temps, 19 avril 1935.
  4. Compte rendu par Robert Ricard, Bulletin hispanique, 1953, n° 58-3, p. 377-378.

Liens externes[modifier | modifier le code]