Frantic (film) — Wikipédia

Frantic

Réalisation Roman Polanski
Scénario Roman Polanski
Gérard Brach
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros.
The Mount Company
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la France France
Genre Drame
Thriller
Policier
Durée 120 minutes
Sortie 1988

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Frantic est un film franco-américain réalisé par Roman Polanski, sorti en 1988.

Synopsis[modifier | modifier le code]

À l'occasion d'un colloque, le docteur Walker, un cardiologue américain, et sa femme Sondra reviennent à Paris, lieu de leur voyage de noces vingt ans auparavant. Dès leur arrivée, tout se bouscule : Sondra se trompe de valise à l'aéroport, puis disparaît. Son mari se confronte alors à la police française, qui ne fait aucun effort pour l'aider — tout comme l'ambassade américaine. Aussi Walker va-t-il mener lui-même sa propre enquête, rendue difficile par sa méconnaissance du français. Une boîte d'allumettes trouvée dans la valise inconnue va lui faire remonter une filière d'espionnage grâce à une troublante jeune femme.

La police française, Interpol et des services secrets finissent par intervenir car la valise, qui contient un détonateur nucléaire caché dans une statuette, est recherchée par un gang de Syriens responsable de l'enlèvement de Sondra. Le Dr Walker organise l'échange entre son épouse et le détonateur de la valise de Michelle, la jeune Française arrivant également des États-Unis à Paris et qui, suivie et paniquée, s'est trompée de valise en sortant de l'aéroport.

Sur le pont surplombant le lieu de l'échange, les services secrets et la police surveillent les deux Syriens arrivés sur la berge en contrebas pour procéder à l'échange, qui a finalement lieu. Un échange de coups de feu a alors lieu. Le Dr Walker récupère et protège son épouse tandis que d'autres protagonistes sont tués, dont Michelle dans ses bras, qui devait échanger le composant électronique, que le Dr Walker récupère et jette finalement dans la Seine.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Bande originale[modifier | modifier le code]

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Roger Ebert, dans sa critique, a donné au film trois étoiles, en disant : « Regarder les séquences d'ouverture de Frantic, c'est se rappeler le talent de Polanski. Voici l'un des rares maîtres modernes du thriller et du film noir. Frantic rappelle à quel point un bon thriller peut être captivant »[4].

Références et clins d'œil[modifier | modifier le code]

Frantic comporte de nombreuses références et clins d'œil à de grands films ayant eu Paris pour cadre.

Dans Charade de Stanley Donen, une naïve Américaine est secondée par un séducteur comme l'est Harrison Ford. On entre à l'ambassade des États-Unis comme dans un moulin, alors qu'ici Polanski prend un malin plaisir à en décrire les tracasseries contemporaines d'admission.

Les scènes de cour et de chute du Locataire trouvent un écho inversé avec celles de glissade quasi burlesques au-dessus du logis d'Emmanuelle Seigner, sur les toits de Paris, où d'abord Harrison Ford manque de choir avant qu'il ne sauve de la chute Emmanuelle Seigner, suite de non chutes inversant la dramaturgie du Locataire où une première chute féminine entraîne celle de son successeur masculin.

Dominique Pinon est à nouveau un clochard parisien utile au héros, comme il l'était déjà dans La Légende du saint buveur pour Rutger Hauer, qui collabore d'ailleurs avec Harrison Ford dans Blade Runner.

L'immeuble à côté de la Maison de la Radio, qui est la toile de fond bien visible de la scène d'attente sur le pont de Grenelle, est celui où les deux héros de L'Ami américain de Wim Wenders se retrouvent.

La scène finale, où un homme brisé doit laisser derrière lui une femme assassinée dans un pays qui n'est pas le sien, évoque la propre vie de Roman Polanski et l'assassinat de Sharon Tate, sa première femme.

L'ironie mordante dont Polanski fait preuve vis-à-vis de la France, cette « franchouillardise » si largement diffusée par les radios et télévisions françaises, est illustrée par la présence d'Yves Rénier, dont le rôle rappelle Commissaire Moulin, de Marc Dudicourt, dont la truculence rappelle son personnage de Flambart dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq, et de Gérard Klein, ancien animateur populaire de France Inter, en ami français venant de la radio. Un contrepoint possible est à chercher du côté de Marcel Bluwal, ici dans le rôle du chef du duo d'espions israéliens, homme de théâtre et de mise en scène télévisée, présenté au générique comme « l'homme au tweed ».

Polanski marche sur les traces de Hitchcock : le titre Frantic fait allusion à Frenzy, les personnages et le modèle de l'intrigue suivant à la lettre le schéma d'un film à suspense hitchcockien et le vertige de Richard Walker rappelant celui de John Ferguson dans Sueurs froides[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lieux de tournage de Frantic - Internet Movie Database
  2. Antoine Le Fur, « Harrison Ford pris au piège dans le Paris interlope de Frantic », parisfaitsoncinema.com, 9 février 2019.
  3. « Le passage Brady - FRANTIC », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le )
  4. « Frantic Review », sur Rogerebert.com, (consulté le )
  5. Jürgen Müller, 100 films des années 1980, Cologne, Taschen, , 819 p. (ISBN 978-3-8365-8730-3), p. 513-515.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]