Francis de Croisset — Wikipédia

Francis de Croisset
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Franz WienerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Marie-Thérèse de Chevigné (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Germaine Wiener de Croisset (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Jacob Wiener (grand-père)
Charles de Croisset (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
signature de Francis de Croisset
Signature

Francis Wiener de Croisset, né Edgar Franz Wiener le à Bruxelles et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un auteur dramatique, romancier et librettiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Francis de Croisset est issu d'une famille juive allemande. Son grand-père, Jacques Wiener (1815-1899), s'était installé vers 1835 à Bruxelles ; graveur, il créa le premier timbre belge. Le frère cadet de celui-ci, Léopold Wiener, se fit également connaître comme graveur, médailleur, sculpteur, et bourgmestre pendant vingt ans (1872 - 1891) de Watermael-Boitsfort, en proche banlieue bruxelloise[2].

Le père de Francis de Croisset, Alexandre Wiener (1848-1920), était peintre. L'un de ses oncles, Samson Wiener (1851-1914), fut avocat du roi Léopold II, et sénateur de Belgique.

Son ami le journaliste Maurice de Waleffe (1874-1946) témoigne que, dès son arrivée à Paris, en 1897, il projetait, pour mieux s'intégrer à la société parisienne, de demander sa naturalisation, de changer de nom et de se faire baptiser et que le nom de Croisset était pour lui « le nom du village d'où Gustave Flaubert datait les volumes de sa correspondance[3] ». En 1911, il obtint du Conseil d'État le changement de son nom pour celui de Wiener de Croisset[4].

Francis de Croisset recherche le scandale avec des comédies d’une audace calculée, et devient, par son œuvre mais aussi par sa vie privée, omniprésent dans la presse du temps.

Une de ses citations typiques : "Si votre femme est jolie, ne lui dites pas qu'elle est jolie parce qu'elle le sait ; dites-lui qu'elle est intelligente parce qu'elle l'espère".

Au théâtre, il collabore avec Robert de Flers après la mort de Gaston Arman de Caillavet en 1915.

Après avoir été fiancé avec Mlle Dietz-Monnin, petite-fille du sénateur Charles Dietz-Monnin, il rompt ses fiançailles et épouse, en 1910, Marie-Thérèse de Chevigné, veuve de Maurice Bischoffsheim (1875-1904), arrière-petite-fille par sa mère du marquis de Sade et mère de Marie-Laure de Noailles. Ils font aménager à partir de 1912 la villa Croisset à Grasse[5].

Plaque commémorative au 44 avenue Gabriel (8e arrondissement de Paris).

À partir de 1934 et jusqu'à sa mort le , il vécut avenue Gabriel à Paris.

Élégant, brillant et mondain, il inspire à Marcel Proust la métamorphose de Bloch en Jacques du Rozier dans À la recherche du temps perdu.

Il est le père de Philippe Wiener de Croisset, patron de presse (père de l'homme d'affaires Charles de Croisset) et de Germaine Wiener de Croisset, épouse de l'artiste peintre et critique d'art Roger Lannes de Montebello (1908-1986) et mère de Philippe Lannes de Montebello, qui fut pendant plus de trente ans directeur du Metropolitan Museum of Art de New York.

Malgré son aversion pour la carrière militaire à laquelle ses parents le destinaient, dès l'entrée en guerre de la France en 1914, il s'engage dans l'armée française comme simple soldat, y sert quatre ans, et en sort lieutenant, décoré de la croix de guerre pour sa bravoure.

Tombe de Francis de Croisset au cimetière de Passy (division 15).

Mort en 1937, il repose au cimetière de Passy (division 15) à Paris[6],[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Francis de Croisset au Japon en 1934.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ark:/36937/s005b07bd73ec674 », sous le nom CROISSET Francis de (consulté le )
  2. « Les Bourgmestres depuis 1830 », sur Watermael-Boitsfort - Watermaal-Bosvoorde (consulté le )
  3. Maurice de Waleffe, Quand Paris était un paradis. Mémoires 1900-1939, Paris, Denoël, 1947.
  4. Catherine Nicault, « Comment 'en être' ? Les juifs et la haute société dans la seconde moitié du XIXe siècle », Archives juives, 42, 2009/1, 8 sq.
  5. « A pied dans Grasse » - La villa Croisset »
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue des Réservoirs », p. 336-337.
  7. Cimetières de France et d'ailleurs

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Barillet, Les Seigneurs du rire : Flers - Caillavet - Croisset, Paris, Arthème Fayard, 1999.
  • Jean-Yves Tadié, Marcel Proust, Paris, Gallimard, 1996, p. 504–505.
  • Guy Dornand, « Francis de Croisset », en couverture un portrait de Francis de Croisset par Bernard Bécan, Les Hommes du jour, no 47, Éditions Henri Fabre, 1933.

Liens externes[modifier | modifier le code]