Françoise Dumas — Wikipédia

Françoise Dumas
Illustration.
Françoise Dumas en juin 2017.
Fonctions
Présidente de la commission de la Défense et des Forces armées de l'Assemblée nationale

(2 ans, 8 mois et 2 jours)
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Jean-Jacques Bridey
Successeur Thomas Gassilloud
Députée française

(10 ans)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
Circonscription 1re du Gard
Législature XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2012-2016)
SER (2016-2017)
LREM (depuis 2017)
Prédécesseur Yvan Lachaud
Successeur Yoann Gillet
Conseillère municipale de Nîmes et Conseillère communautaire de Nîmes Métropole

(6 ans)
Élection 30 mars 2014
Vice-présidente du conseil régional de Languedoc-Roussillon

(4 ans)
Biographie
Nom de naissance Françoise Catherine Dumas
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Alès
Nationalité Française
Parti politique PS (jusqu'en 2017)
LREM (depuis 2017)
TdP (depuis 2020)[1]
Père Gérard Dumas
Religion Protestantisme

Françoise Dumas, née le à Alès, est une femme politique française

Elle est députée de la 1re circonscription du Gard de 2012 à 2022 (PS jusqu'à juin 2017, puis LREM), vice-présidente puis présidente de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de 2019 à 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Son père Gérard est agriculteur et ancien maire de Fons[2]; elle est l'aînée de trois filles. Ayant hérité avec ses sœurs d'une propriété viticole, elle assure en 2019 ne pas savoir « comment la transmettre »[3]. Elle est la cousine de l'ancien député William Dumas[4] et est mère de deux enfants.

Études[modifier | modifier le code]

En 1978, elle entre à la faculté d’Administration Economique et Sociale de l'université de Montpellier[Laquelle ?]. Elle rejoint ensuite l'université Paris-Sorbonne, où elle obtient un DEUG, puis l'université de Toulouse[Laquelle ?], où elle obtient sa licence AES. Elle complète son cursus en obtenant un diplôme d'état d'assistant de service social, à Nîmes, en 1986.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière d'assistante sociale en , au service de l'Aide sociale à l'enfance du conseil général du Gard. En 1994, elle est reçue au concours d'attaché territorial et poursuit ses missions au sein de l'ASE du Gard. En , elle devient conseillère technique au cabinet de Damien Alary, élu président du conseil général du Gard, chargé du secteur médico-social et de l’insertion. De septembre 2008 à son élection en tant que députée, elle dirige le service de la gestion locative de l'OPDHLM Habitat du Gard.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Mandats nationaux[modifier | modifier le code]

XIVe législature (2012-2017)[modifier | modifier le code]

Candidate du Parti socialiste pour la première fois aux élections législatives de 2007, elle arrive en tête des candidats de gauche au premier tour. Elle devance Alain Clary, ancien député-maire PC de Nîmes et parvient ainsi à renverser la tendance majoritaire à gauche depuis la Libération en faisant du Parti socialiste la première force de gauche à Nîmes[5]. Elle est battue au deuxième tour. Elle est élue députée de la première circonscription du Gard[6] lors des élections législatives de 2012 face à Yvan Lachaud, président sortant du groupe UDI à l'Assemblée nationale. Son suppléant est Juan Martinez, maire de Bellegarde. Elle est présidente du Groupe d’Amitié France-Pérou à l’Assemblée nationale de 2012 à 2017[7] et fait partie de la délégation, en février 2016, de François Hollande à Lima[8].

Travaux parlementaires

De novembre 2015 à mars 2016, elle est nommée responsable pour la proposition de loi « Protection de l’Enfant »[9] qui vise à améliorer la gouvernance nationale et locale de la protection de l'enfance, à contribuer à la sécurisation du parcours et du statut de l'enfant protégé. Fin 2015, à la suite des attentats du Bataclan, elle participe à l’élaboration du rapport Fenech-Pietrasanta, en tant que membre de la Commission d’enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme. Après plus de 190 auditions et déplacements, le rapport, qui formule une quarantaine de propositions, est remis à Manuel Valls le 5 juillet 2016[10].

XVe législature (2017-2022)[modifier | modifier le code]

En 2017, elle apporte son soutien à Manuel Valls pour la primaire de la gauche. Benoît Hamon vainqueur de la primaire, elle refuse de soutenir ce dernier et soutient Emmanuel Macron dans le cadre de la campagne présidentielle. D'abord investie par le Parti socialiste, elle est investie quelques semaines plus tard sous l'étiquette LREM sur la première circonscription du Gard. Elle est réélue députée avec 54,55 % des voix[11]. Son suppléant est Lionel Depetri[12]. Dans le cadre de son mandat parlementaire, elle est membre permanent de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN et membre de la commission des Affaires européennes et de la Délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale. À l'occasion du renouvellement des postes au sein de la majorité, en juillet 2019, elle est élue présidente de la commission de la Défense et succède ainsi à Jean-Jacques Bridey[13]. En juin 2020, elle succède à Christian Cambon à la présidence de la délégation parlementaire au renseignement[14].

Travaux parlementaires

Rapport sur les enjeux européens de l’industrie de Défense : en 2018, Françoise Dumas réalise pour le compte de la commission des Affaires européennes une mission d’information avec son collègue député Éric Straumann relative aux enjeux européens des industries de Défense. Pendant près de 6 mois, cette mission d'information conduit des auditions en France mais également en Belgique, en Italie, en Allemagne et en Roumanie, à la rencontre de responsables politiques et d'industriels du secteur de la défense. Le 12 février 2019, le rapport est présenté devant les commissaires aux affaires européennes de l’Assemblée nationale. Il formule plusieurs propositions pour renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe[15].

Réforme du Permis de conduire : en août 2018[16], Françoise Dumas est chargée par le Premier ministre, Edouard Philippe, avec le député de Paris Stanislas Guerini, d’une mission visant à  « améliorer la formation ainsi que les conditions d’accès à l’examen du permis de conduire pour un coût et des délais raisonnables ». Le rapport du 12 février 2019[17] formule 23 propositions pour « améliorer l’accessibilité au premier examen de France » qui ont été reprises dans la loi d’orientation des mobilités en décembre 2019[18].

En juin 2020, Françoise Dumas dépose un rapport intitulé « Les armées en soutien dans la lutte contre le Covid-19 »[19].

Candidate à sa réélection aux législatives de 2022, elle est battue par Yoann Gillet, en obtenant près de 48 % des suffrages au second tour[20].

À la rentrée suivante, elle devient chargée de mission auprès du secrétaire général de la Garde nationale, Louis-Mathieu Gaspari [21].

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Élue vice-présidente du Conseil régional de Languedoc-Roussillon après les élections régionales de 2010, Georges Frêche, président, lui confie la délégation au Développement économique. En 2013, elle démissionne de la vice-présidence du Conseil régional, où elle est remplacée par Hélène Giral[22], pour mener campagne aux municipales de 2014 à Nîmes. En 2014, Françoise Dumas est désignée tête de liste PS à Nîmes. Elle se qualifie pour le second tour en rassemblant 14,73 % des suffrages exprimés. Au second tour, elle fait face à une quadrangulaire dont elle sort dernière, la liste menée par Sylvette Fayet (Front de gauche/EELV) réalisant un meilleur score[23]. Elle est élue conseillère municipale de Nîmes, présidente du groupe Nîmes 2020 et conseillère communautaire de Nîmes Métropole. En septembre 2017, elle démissionne du groupe Nîmes 2020 entraînant ainsi sa disparition. Elle explique cette décision par son engagement auprès d'Emmanuel Macron.

Affaire[modifier | modifier le code]

En novembre 2019, Le Canard enchaîné avance que Françoise Dumas a fait construire sans autorisation une piscine en empiétant sur un terrain appartenant en partie à la ville de Nîmes[24],[25]. Le 29 novembre, le parquet de Nîmes a ouvert une enquête préliminaire concernant cette affaire.

Prises de position[modifier | modifier le code]

En , lors de la crise migratoire en Europe, elle se prononce en faveur de l'accueil de « réfugiés » dans le Gard[26].

Elle s'est déclarée également en faveur de la corrida[réf. nécessaire].

Elle a copiloté, avec la députée du Nord Anne-Laure Cattelot, la cellule mise en place par LREM en 2019 afin mettre en oeuvre "une stratégie sur tous les territoires où le Rassemblement National pourrait l'emporter" afin de l'en "empêcher"[27].

Engagements personnels[modifier | modifier le code]

Elle est membre selon Jacques Molénat de l'obédience maçonnique Le Droit humain[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://territoiresdeprogres.com/parlementaires-territoires-de-progres/
  2. Coralie Mollaret, « POLITIQUE Les débuts de… Françoise Dumas », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  3. Coralie Mollaret, « GARD Les vendanges s’annoncent moroses  », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  4. Coralie Mollaret, « LE VRAI MÉTIER DES ÉLUS Françoise Dumas, du social à la politique », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  5. « Résultats Ville de Nîmes »
  6. « Le Monde, résultats électoraux 1ère circonscription »
  7. « Site AN »
  8. « Article Objectif Gard, 7 mars 2016, visite Amérique latine »
  9. « Article Le Parisien 12-05-2015 »
  10. « Article 20 minutes, 06-07-2016 »
  11. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  12. Abdel Samari, « BEAUCAIRE Françoise Dumas heureuse du soutien de « En Marche » à Lionel Depetri », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  13. Manon Rescan, « Le « presque faux renouvellement » des postes chez les députés LRM », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. « La députée du Gard Françoise Dumas nommée Présidente de la Délégation Parlementaire au Renseignement », sur France Bleu, (consulté le )
  15. Assemblée Nationale, « Rapport d'information déposé par la commission des affaires européennes sur les enjeux européens de l'industrie de Défense (Mme Françoise Dumas et M. Éric Straumann) », sur Assemblée nationale (consulté le )
  16. « GARD La députée Françoise Dumas va revoir le permis de conduire – Objectif Gard » (consulté le )
  17. « Remise du rapport de la députée Françoise Dumas sur le permis de conduire », sur Gouvernement.fr (consulté le )
  18. « ASSEMBLÉE NATIONALE Françoise Dumas au cœur du projet de loi d’Orientation des mobilités – Objectif Gard » (consulté le )
  19. « CORONAVIRUS Françoise Dumas co-rapporteur de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences de l’épidémie – Objectif Gard » (consulté le )
  20. « Législatives dans le Gard : le candidat RN Yoann Gillet sort Françoise Dumas dans la première circonscription », sur midilibre.fr (consulté le )
  21. Edith Lefranc, « L'ex-députée Françoise Dumas devient conseillère auprès du secrétariat général de la Garde Nationale », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Article La dépêche 26-10-2013 »
  23. « Résultats municipales 2014 1er et 2nd tours »
  24. Nîmes : La députée aurait construit une piscine sans permis et en partie sur un terrain municipal, 20minutes.fr, 9 novembre 2019
  25. Nîmes : une députée LREM épinglée pour avoir construit une piscine sans autorisation de la Ville, laprovence.com, 9 novembre 2019
  26. Coralie Mollaret, « NÎMES MÉTROPOLE Françoise Dumas prend fait et cause pour les réfugiés », Objectif Gard,
  27. Carine Bécard, « La République en Marche à l'offensive contre le Rassemblement National », sur France Inter, (consulté le )
  28. Coralie Mollaret, « LE 7H50 de Jacques Molénat : « Nîmes est une ville maçonnique » », sur objectifgard.com, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]