Damien Alary — Wikipédia

Damien Alary
Illustration.
Damien Alary en 2009.
Fonctions
Vice-Président du Conseil
régional d'Occitanie

délégué à l'Attractivité régionale

(5 ans, 5 mois et 28 jours)
Élection
Président Carole Delga
Conseiller régional de Occitanie

(5 ans, 6 mois et 19 jours)
Élection 13 décembre 2015
Président Carole Delga
Groupe politique Socialiste républicain et citoyen
Président du Conseil régional de
Languedoc-Roussillon

(1 an, 3 mois et 2 jours)
Prédécesseur Christian Bourquin
Successeur Carole Delga
Fusion des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées
1er Vice-président du Conseil régional
de Languedoc-Roussillon

délégué à l'Agriculture et à la Ruralité

(6 ans, 6 mois et 26 jours)
Président Georges Frêche
Successeur Robert Navarro
Président du Conseil général du Gard

(13 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection
Prédécesseur Alain Journet
Successeur Jean Denat
Député français

(6 ans, 10 mois et 9 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
Circonscription 5e du Gard
Législature Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Alain Danilet
Successeur William Dumas
Maire de Pompignan

(20 ans, 1 mois et 2 jours)
Prédécesseur Marcel Valat
Successeur Claude Reynard
Conseiller général du Gard

(26 ans, 5 mois et 26 jours)
Circonscription Canton de Saint-Hippolyte-du-Fort
Prédécesseur François Léonard
Successeur canton supprimé
Biographie
Nom de naissance Damien Joseph Marius Alary
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Pompignan (Gard)
Nationalité Française
Parti politique PS (1976-2010)
DVG (2010)
PS (depuis 2010)
Profession Technicien en agriculture
Chargé d'études
Religion Catholique
Résidence Pompignan

Signature de Damien Alary

Damien Alary
Députés du Gard
Présidents du conseil général du Gard
Présidents du conseil régional du Languedoc-Roussillon

Damien Alary, né le à Pompignan, est un homme politique français, membre du Parti socialiste.

Il est président du conseil général du Gard de 2001 à 2014, puis brièvement du conseil régional de Languedoc-Roussillon de 2014 à 2015.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Fils d'un viticulteur pompignanais[1] possédant une exploitation de vignes et d'oliviers[2] élu au conseil municipal[3], il perd sa mère dans son enfance[4].

Se déclarant « cévenol »[4], il est cependant marié à une Parisienne[3], avec qui il a un fils[5] en 1976, Yannick[4], qui devient notaire à Alès[6].

Il est catholique, « comme tout le monde l'est à Pompignan »[1].

Profession[modifier | modifier le code]

Enfant, il veut devenir chirurgien[4]. À onze ans, il travaille dans les vignes[1]. Il entre finalement à la direction départementale de l'agriculture[2], où il exerce pendant vingt-sept ans[1] la profession de technicien en agriculture, puis de chargé d'études[5] ; chargé de l'installation des jeunes agriculteurs[1], il quitte ce poste en 1997[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il estime que ses deux « pères politiques » sont Francis Cavalier-Bénézet — qui l'a « encouragé à résister et à [se] battre » — et Georges Frêche[7].

Il adhère au Parti socialiste en 1977[5] après une rencontre avec Michel Rocard[4].

En 1979, il est élu maire de Pompignan ; en 1986, conseiller régional du Languedoc-Roussillon, et, en 1988, conseiller général du canton de Saint-Hippolyte-du-Fort[5].

Élu député dans la 5e circonscription du Gard en 1997, puis réélu en 2002, il siège au groupe socialiste.

Après avoir présidé, sous la présidence d'Alain Journet, le groupe socialiste au sein du conseil général du Gard de 1998 à 2001, il en est élu président en 2001[5].

En 2004, il est élu premier vice-président du Conseil régional[4]. Après les élections régionales de 2004 et pour cause de cumul de mandats, il démissionne, contre l'avis de ses proches et de François Hollande[4], de son mandat de député, au profit de son suppléant William Dumas[5]. Il s'agirait d'une première sous la Ve République[1].

En , lors d'une réunion publique à Vauvert, il dénonce la baisse des financements des collectivités territoriales de la part de l'État, et déclare : « Si l'État est en faillite, qu'il arrête tout et qu'il démissionne, sinon qu'il paye ses dettes[8]. »

En 2009, il voyage avec Georges Frêche en Jordanie[4].

Le , il est exclu du Parti socialiste à la suite de son ralliement à la liste conduite par Georges Frêche contre celle du PS.

Le , après le décès de Georges Frêche, le groupe des socialistes exclus et des apparentés au Conseil régional élit son candidat à la présidence de la région Languedoc-Roussillon. Damien Alary perd contre Christian Bourquin par 13 voix contre 18 à bulletins secrets. Le 10 novembre suivant, Christian Bourquin est élu président du conseil régional, et Robert Navarro ravit à Damien Alary le poste de premier vice-président qu'il détenait depuis 2004. Damien Alary demande ensuite sa réintégration au PS, qu'il obtient alors.

Entretemps, Damien Alary reçoit, le au palais du Luxembourg[5],[4], la Légion d'honneur des mains de Simone Veil. Il est l'une des deux seules personnes qu'elle ait jamais épinglé de la décoration[4].

Souffrant d'un cancer des cordes vocales[1] qu'il révèle lui-même en 2011[9], Damien Alary maintient la totalité de ses fonctions et mandats électifs. En , il affirme « [être] encore bon pour le service » et « intact dans [son] engagement »[4].

Après avoir envisagé une candidature aux élections municipales de 2014 à Nîmes, Damien Alary annonce sa renonciation le [10],[11]. Françoise Dumas est alors investie.

Après la mort de Christian Bourquin, le , Damien Alary annonce sa candidature à la présidence du conseil régional de Languedoc-Roussillon[12]. Il est élu par le conseil régional le 29 septembre suivant[13].

En , dans le cadre des modifications des régions françaises, est annoncé la création d'un poste de président-délégué de région. Cette mesure, principalement à son initiative, est rapidement nommée par la presse « loi Alary ». L'opposition dénonce son coût pour le contribuable[14],[15], quand lui voit dans ces critiques « une polémique inutile et blessante destinée à [lui] nuire »[16].

En , il prend position, avec Jean-Claude Gayssot, pour la mise en œuvre d'une politique européenne d'accueil des « réfugiés méditerranéens »[17]. Le , il succède à Francina Armengol comme président du GECT Pyrénées-Méditerranée[18].

Lors de l'élection régionale de 2015 en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, tête de liste PS dans le Gard, il annonce qu'il mène son « dernier combat politique »[19].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

  • -  : maire de Pompignan
  • - , -  : conseiller régional du conseil régional de Languedoc-Roussillon puis d'Occitanie
  • -  : conseiller général du canton de Saint-Hippolyte-du-Fort
  • -  : vice-président du conseil général du Gard
  • -  : député de la cinquième circonscription du Gard
  • -  : président du conseil général du Gard
  • -  : vice-président du conseil régional de Languedoc-Roussillon
  • -  : président du conseil régional de Languedoc-Roussillon
  • -  : 2e vice-président du conseil régional d'Occitanie chargé de l'Attractivité régionale et des relations internationales

Loisirs et passions[modifier | modifier le code]

Il est fan de Jean Gabin et d'Alain Bashung[4].

L'ermitage du bois de Monnier, près de Pompignan, où il a l'habitude de se retirer, est son endroit préféré[4].

Parodie[modifier | modifier le code]

Faisant l'objet d'un compte parodique sur Twitter[20], il annonce, le , porter plainte pour « usurpation d'identité d'une autorité publique »[21].

Décoration[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Arnaud Boucomont, « Conseil régional du Languedoc-Roussillon : jour J pour Damien Alary », midilibre.fr.
  2. a et b Philippe Bidalon, Laure Baudet, Letizia Dannery, Léa Delpont, Nora Legros, Jacques Molénat, Didier Thomas-Radux, Marion Vignal et Agnès Vives, « Vie publique », L'Express,
  3. a et b « Que sont-ils devenus ? damien alary, son parcours, ses réussites et ses regrets », sur Objectif Gard (consulté le ).
  4. a b c d e f g h i j k l et m « Il n'a pas dit son dernier mot », L'accent du Sud, no 12,‎ , p. 16-17
  5. a b c d e f g et h « Biographie », damienalary.wordpress.com.
  6. « Yannick ALARY ASSOCIE », notaires.fr.
  7. Thierry Montaner, « Gard : l’hommage à Francis Cavalier-Bénézet », midilibre.fr.
  8. « Le conseil général du Gard part à la rencontre des habitants », Midi Libre,‎ , p. 10
  9. « Alary révèle qu’il est atteint d’un cancer », sur midilibre.fr,
  10. Coralie Mollaret, « MUNICIPALES 2014. Damien Alary renonce à la mairie de Nîmes ! »
  11. Coralie Mollaret, « MUNICIPALE 2014. Damien Alary, le renoncement ! », objectifgard.com.
  12. « Damien Alary en piste pour la présidence du conseil régional », sur ladepeche.fr,
  13. « Damien Alary (PS) élu président du conseil régional du Languedoc-Roussillon », Midi-Libre, 29 septembre 2014
  14. Polémique autour de la future "loi Alary" et son poste de président-délégué de région, france3-regions.francetvinfo.fr, 5 août 2015
  15. 'Président délégué' de région : "La proposition émane de Paris", lejdd.fr, 6 août 2015
  16. Laurent Dubois et Emmanuelle Gayet, « [Exclusif] Damien Alary : « c’est mon dernier mandat, je n’ai plus rien à prouver » », France 3 Midi-Pyrénées,
  17. Mylène Colmon, « Damien Alary pour la mise en œuvre d'une politique européenne d'accueil des réfugiés méditerranéens », sur toutmontpellier.fr,
  18. Abdel Samari, « LANGUEDOC-ROUSSILLON Damien Alary est le nouveau président de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée », Objectif Gard,
  19. Coralie Mollaret, « Régionales. Le PS-PRG derrière Alary pour son dernier combat », sur objectifgard.com, Objectif Gard,
  20. Coralie Mollaret, « SCOOP. Twitter : On a retrouvé l’auteur du compte parodique de Damien Alary ! », objectifgard.com.
  21. Tony Duret, « NÎMES Damien Alary riposte et porte plainte contre le “Alary Masqué” ! », objectifgard.com.
  22. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044806286

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]