François Thibault — Wikipédia

François Thibault
Portrait de François Thibault - caporal des pompiers de Paris.
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
Saint-MandéVoir et modifier les données sur Wikidata
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François Thibault, également connu sous le nom de « caporal Thibault », est un sapeur-pompier de Paris né le à Châtillon-sur-Cher et mort le à Saint-Mandé[1].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Passage dans l'armée[modifier | modifier le code]

Il est affecté pendant trois années au 96e régiment d'infanterie[2].

Passage chez les sapeurs-pompiers[modifier | modifier le code]

Biographie de l'intrépide caporal Thibault.

Il entre au bataillon le 1er mai 1859, en tant que sapeur de deuxième classe. Lors de l'incendie des établissements de produits chimiques Dubosc & Cie, le 27 septembre 1865, il reçoit la médaille militaire pour avoir à trois reprises risqué sa vie en sauvant des objets de valeur[2].

D'autre part, il est victime d'une vilaine morsure à la main gauche en sauvant un chien, apeuré, réfugié sur un toit le [3]. Craignant que l'animal ne soit enragé, il fut cautérisé immédiatement, ce qui lui laissa une large cicatrice apparente. Et c'est avec cette main blessée, enveloppée dans un linge, qu'il va écrire une page de l'histoire du corps des sapeurs-pompiers de Paris.

Les sauvetages du [modifier | modifier le code]

L'incendie[modifier | modifier le code]

C'est au no 124 de la rue Saint-Antoine, en plein cœur de Paris, qu'une boutique portant l'enseigne « La truie qui file » prend feu. Aussitôt, les pompiers les plus proches, de la caserne Sévigné, sont alertés. Les pompes à bras sont mises en place. Certains locataires ont réussi à s'échapper. Cependant, le brasier a pris au piège de nombreux habitants en rendant l'escalier impraticable. De nombreuses victimes se manifestent aux fenêtres[3].

L'héroïsme du caporal[modifier | modifier le code]

Le sauvetage du caporal Thibault - .

Le seul moyen d'accéder aux étages c'est avec un outil propre aux pompiers de Paris : l'échelle à crochets. C'est alors que le caporal Thibault s'élance avec courage sur son échelle et réalise dix sauvetages[4]. Le dernier étant le plus difficile et le plus dangereux, celui de la dame Folias au cinquième étage[5]. Il n'hésite pas une seconde et par une succession d'habiles mouvements de gymnastique, il parvient à la sauver[6].

La gloire et la célébrité[modifier | modifier le code]

L'empereur Napoléon III le décore en personne. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le [7],[1]. Il devient par la suite extrêmement populaire et suscite l'admiration[6]. Il est depuis un modèle[8], et ses actes sont enseignés aux jeunes recrues de la brigade.

Le retour à la vie civile[modifier | modifier le code]

Il quitte le régiment à la fin des années 1870, et devient par la suite gardien à la Banque de France.

Vie privée et mort[modifier | modifier le code]

Marié à Marie Joséphine Doux en 1870, il a eu trois enfants[9] :

  • Frédéric Léon Thibault (1871-1902), qui a eu un fils, André Thibault, caporal au 10e régiment d'infanterie et mort pour la France le 14 mars 1916 à l'âge de 19 ans[10];
  • Georges Pierre Joseph Thibault (1874-1949) ;
  • Marguerite Célestine Thibault (1878-1918).

Il meurt de maladie le [11]. Son cénotaphe est au cimetière du Montparnasse, mais sa tombe est au cimetière de Montmartre.

Tombe de François Thibault au cimetière de Montmartre.
Cénotaphe du caporal Thibault.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  2. a et b « Biographie de l'intrépide caporal Thibault, des sapeurs-pompiers de la ville de Paris, qui sauva dix personnes au péril de sa vie dans le terrible… », sur Gallica, (consulté le ).
  3. a et b « Biographie de l'intrépide caporal Thibault, des sapeurs-pompiers de la ville de Paris, qui sauva dix personnes au péril de sa vie dans le terrible… », sur Gallica, (consulté le ).
  4. « L’héroïque sauvetage du Caporal Thibault », sur RESCUE 18, (consulté le ).
  5. « Biographie de l'intrépide caporal Thibault, des sapeurs-pompiers de la ville de Paris, qui sauva dix personnes au péril de sa vie dans le terrible… », sur Gallica, (consulté le ).
  6. a et b « Histoires de pompiers : des faits divers... tout l'été (1)- caporal thibault, super star », sur allo18, (consulté le ).
  7. « Biographie de l'intrépide caporal Thibault, des sapeurs-pompiers de la ville de Paris, qui sauva dix personnes au péril de sa vie dans le terrible… », sur Gallica, (consulté le ).
  8. Didier Rolland, « Le caporal Thibault dans la culture des sapeurs pompiers de Paris », Allô Dix-Huit no 694, octobre 2010, pages 60-61
  9. https://gw.geneanet.org/dboissy?lang=fr&iz=261&p=francois&n=thibault
  10. « 666-4 Bad Request !!! », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  11. Presse et journaux du 23 mai 1881, https://www.retronews.fr/search#allTerms=%22thibault%22%20%22pompier%22&sort=score&publishedStart=1881-05-01&publishedEnd=1881-05-31&publishedBounds=from&indexedBounds=from&page=1&searchIn=all