François Fulconis (Lalin) — Wikipédia

François Fulconis dit Lalin
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait imaginaire de Lalin Fulconis sur le billet de 50 nissarts éditée par la "Républica Federala Occitana"
Alias
Lalin
Naissance
Escarène
Décès
Nationalité Française
Pays de résidence Comté de Nice
Profession
Tailleur
Autres activités
Chef Barbet
Conjoint
Maïna
Billet de 50 "Nissarts" (monnaie locale éditée par un mouvement indépendantiste occitan) à l'effigie de Lalin Fulconis.

François Fulconis dit Lalin est un chef barbet né à l'Escarène en 1760 et décédé dans l'arrière pays niçois en juin 1799.

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

François Fulconis passe sa jeunesse à l'Escarène, son village de naissance, avant de partir apprendre le métier de tailleur de pierre à Montpellier. Il revient en 1789 à l'Escarène où il devient Maître tailleur[1]. Il se marie avec une certaine Maïna en 1792, année de l'invasion du Comté de Nice par l'armée française[2].

Entrée dans le barbétisme côté piémontais[modifier | modifier le code]

Un an après leur mariage, Maïna est violée par un lieutenant des Hussards, Lalin venge alors sa femme et s'enfuit avec elle pour Saorge[3].

Il rejoint les chasseurs-francs du major Bermont, où sa bravoure et son esprit d’initiative (notamment aux combats de l’Authion) sont remarqués[4]. Lalin est promu lieutenant puis capitaine d'une compagnie de barbets à la mort du capitaine Salvatico. Les barbets pratiquent une guerre de harcèlement, tendent des embuscades aux soldats français, essayent de contrôler les passages entre vallées, prennent et perdent plusieurs localités. Ils font prisonnier le général Casabianca qui est libéré lors d'un échange[5].

Barbétisme après le rattachement à la France[modifier | modifier le code]

Le 15 mai 1796, Victor-Amédée III capitule et signe le traité de Paris en laissant le Comté de Nice aux Français.

Le général Garnier propose un armistice aux barbets qui souhaitent rentrer chez eux. Lalin rassemble dans la forêt de Berre plusieurs compagnies et laisse le choix du départ à ceux qui le souhaitent. Il ne reste plus qu'une vingtaine d'hommes dans sa compagnie. Les dénonciations s'ajoutant aux départs, c'est d'abord le Capitaine Millo de Coaraze qui est trahi puis en 1799, Lalin qui est tué dans son refuge de montagne contre une récompense par l'un de ses proches[6].

La dépouille de Lalin est clouée sur la porte de la maison familiale avant d'être exhibée à Nice, en état de décomposition, sur un mulet par ordre du général Garnier. Une mesure qui provoque l'indignation du clergé local[7] et de la population Niçoise[8].

Figure des mouvements régionalistes[modifier | modifier le code]

La figure de Lalin est aujourd'hui récupérée par différents mouvements régionalistes et indépendantistes, à l'image des billets de 50 Nissarts, monnaie locale éditée par la Républica Federala Occitana.

Au niveau local, sa mémoire est commémorée chaque année lors d'une fête qui a lieu à l'Escarène, sa ville natale[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. JP Bellomia, « NICE MATIN », sur www.comtedenice.fr, (consulté le )
  2. L'Investigateur : journal de L'Institut historique, L'Institut, (lire en ligne)

    « Ce fut après l’invasion de la Savoie et de Nice, nous dit avec vérité M. de Beauregard que le gouvernement français fit paraitre une déclaration de guerre »

  3. J.L. Sauvaigo et E. Baudoin, Lalin, Nice, Z'éditions - Baudoin, , 99 p. (ISBN 2-87720-194-5), P40 Saorge était défendue par deux forts qui verrouillaient la vallée de La Roya et la route du Piémont.
  4. Saorge refuge des barbetsJ.L. Sauvaigo et E. Baudoin, Lalin, Nice, Z'éditions - Baudoin, , 99 p. (ISBN 2-87720-194-5), Il a toujours su inspirer a ses gens ; ses barbets rudes et farouches, un total dévouement à sa cause et une fraternelle affection pour sa personne.
  5. Gilles Candela, L'armée d'Italie : Nice 1792-1796, SERRE EDITEUR, , 255 p. (ISBN 978-2-86410-310-3, lire en ligne), P44 Joseph-Marie de Casabianca demeura à l’armée d’Italie, dans le Comté de Nice et fut enlevé par les barbets, le 11 mai 1793.
  6. Michel Iafelice, Barbets ! : les résistances à la domination française dans le pays niçois (1792-1814), SERRE EDITEUR, , 222 p. (ISBN 978-2-86410-291-5, lire en ligne), P128 Je fis parvenir à ce jeune homme une lettre dans laquelle je lui ordonnais en lui proposant récompense de me l’amener mort ou vif.
  7. Jean (1879-1928) Galmot, Nanette Escartefigue, histoire de brigands : les Barbets du comté de Nice et les réquisitionnaires de l'Estérel : Jean Galmot, (lire en ligne)
  8. La contre-révolution dans le pays Niçois (1792-1814) Essai de caractérisation
  9. JP Bellomia, « Une fête annuelle en hommage au Barbet Lalin », Nice-Matin,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]