François-Auguste Cheussey — Wikipédia

François-Auguste Cheussey
Présentation
Naissance
Sarrelouis
Décès (à 75 ans)
Amiens
Nationalité Drapeau de la France France
Mouvement néoclassicisme
Activités architecte en chef du département de la Somme,
Diplôme École centrale des travaux publics
Formation École centrale des travaux publics,
élève de :
Jean-Nicolas-Louis Durand et
Léon Dufourny

François-Auguste Cheussey (né le à Sarrelouis - † à Amiens[1]) est un architecte français d'inspiration néoclassique. Il fit l'essentiel de sa carrière d’abord dans le département du Mont-Tonnerre (Rive gauche du Rhin), puis sous la Restauration dans le département de la Somme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Années de formation[modifier | modifier le code]

Élève d'architecture à l'École centrale des travaux publics de Jean-Nicolas-Louis Durand et de Léon Dufourny[2], il fut d'abord affecté, en tant qu'assistant de J.-E. de Saint-Far, aux grands travaux de Mayence de 1806 à 1814, comprenant notamment l'édification de l’église Saint-Achatius de Zahlbach dans la vallée du Zahlbach qui est la seule église d'Allemagne construite pendant la période napoléonienne. Cette église catholique fut construite 1809-10 par Cheussey.

Au milieu des différends entre les autorités temporelles (représentées par le préfet Jeanbon Saint André) et spirituelles (l’évêque Joseph Ludwig Colmar), il sut proposer, à partir d'une juste évaluation de l'état des bâtiments, des travaux de réparation d’édifices religieux de la région, comme l'église de Westhofen[3].

Architecte en chef du département de la Somme[modifier | modifier le code]

Il fut par la suite employé en tant qu'architecte en chef du département de la Somme, où il se consacra à la restauration de plusieurs édifices historiques dont :

Architecte de la ville d'Amiens[modifier | modifier le code]

En 1820, il fut chargé des travaux de l’église diocésaine Saint-Roch de Ternant (Côte-d'Or).

De 1814 à 1848, Cheussey fut l'architecte de la ville d'Amiens; il s'inspira des théories hygiénistes en vogue à l'époque : « aérer, assainir, circuler ». On lui doit:

Il a été inhumé au Cimetière de la Madeleine à Amiens.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

« D’un côté, j’aperçus l’hôtel de la Société industrielle, avec ses bâtiments déjà vieux, rejetant par une haute cheminée les vapeurs qui faisaient mouvoir, sans doute, les admirables métiers -compositeurs d’Edouard Gand- rêve enfin réalisé de notre savant collègue. De l’autre côté se dressait l’hôtel des postes, superbe édifice qui contrastait singulièrement avec la boutique humide, obscure, où, la veille, après vingt minutes d’attente, j’étais parvenu à retirer une lettre, à travers l’un de ces étroits guichets si propices aux torticolis ! »

— Jules Verne , Une ville idéale (1875, rééd. 1973)

Source[modifier | modifier le code]

  • (de) Fritz Arens, « François Auguste Cheussey, ein Mitarbeiter von Eustache St. Far », Mainzer Zeitschrift, nos 71/72,‎ 1976-77, p. 127-139

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après Raphaële Delas, « La sculpture religieuse néo-gothique des frères Aimé et Louis Duthoit entre 1840 et 1870, en Picardie », Livraisons d'histoire de l'architecture, vol. 12, no 12,‎ , p. 21-31 (DOI 10.3406/lha.2006.1046, lire en ligne)
  2. François-Auguste Cheussey dans le “Union List of Artist Names”
  3. Cf. (de) Georg May, Das Recht des Gottesdienstes in der Diözese Mainz zur Zeit von Bischof Joseph Ludwig Colmar (1802-1818), Amsterdam, Grüner, (ISBN 90-6032-290-8, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]