Festivals japonais — Wikipédia

Les festivals japonais sont généralement des rites festifs traditionnels, notamment les matsuri (祭り/祭?). Plusieurs festivals tirent leurs origines de Chine depuis des siècles mais ont subi de grands changements lors de leur mélange avec les coutumes locales.

Certains ont tellement évolué qu’ils n’ont plus rien en commun avec leur festival d’origine même s'ils partagent les mêmes noms et dates. Il existe également des festivals locaux variés (par exemple, le festival Tobata Gion yamagasa) qui demeurent majoritairement inconnus en dehors d'une préfecture donnée. De nombreux festivals rythment la vie des Japonais tout au long de l’année.

Contrairement à la majorité des habitants d’Asie orientale, les Japonais ne célèbrent pas le Nouvel An lunaire et celui-ci a été remplacé par le Nouvel An un 1er janvier à la fin du XIXe siècle. Cependant, de nombreux résidents chinois au Japon ainsi que certains sanctuaires et temples, pour des motifs religieux, célèbrent encore le Nouvel An lunaire en parallèle avec le Jour de l’an. Le quartier Chinatown à Yokohama, le plus grand quartier chinois du Japon, attire des touristes du monde entier qui viennent profiter des festivités. Il en est de même pour la fête des lanternes[1]à Nagasaki qui a lieu dans le quartier chinois de la ville.

Activités proposées pendant les festivals[modifier | modifier le code]

Les festivals se fondent souvent autour d’un évènement accompagné de stands de nourriture, appelés yatai, et de jeux de carnaval pour divertir le public. Certains se concentrent autour des temples ou des sanctuaires, d’autres autour de feu d'artifice (hanabi), et d’autres encore, autour de compétitions où les participants portent un pagne japonais, comme le Hadaka matsuri.

Patrimoine culturel immatériel de l’humanité[modifier | modifier le code]

Yama, Hoko, Yatai, festivals de chars au Japon *
Pays * Drapeau du Japon Japon
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2016
* Descriptif officiel UNESCO

L'Unesco a inscrit les « Yama, hoko, yatai, festivals de chars au Japon » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2016, mettant en avant « trente-trois exemples représentatifs dans plusieurs régions du Japon[2], traduisant la diversité des cultures locales » et la participation de toutes les générations[3]. Les exemples représentatifs sont inscrits à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel du Japon.

Festivals locaux (dits matsuri)[modifier | modifier le code]

Grande parade du mikoshi yatai lors du festival des récoltes d’automne[4] de Miki.

Matsuri (祭り/祭?) est le mot japonais qui désigne un festival qui a parfois lieu un jour férié. Au Japon, les festivals sont généralement financés par un sanctuaire local ou par un temple bien qu'ils puissent être laïques.

Il n’y a pas de jour de matsuri précis alloué à tout le Japon. Les dates diffèrent d’une région à une autre et même au sein d’une même région, mais les jours de festival ont tendance à se regrouper autour des jours fériés traditionnels tels que Setsubun ou O-Bon. Quasiment tous les lieux ont au moins un matsuri en lien avec la moisson du riz à la fin de l'été ou au début de l'automne.

Des processions ont souvent lieu lors des principaux matsuri et présentent des chars élaborés. Le quartier (appelé « machi ») organise généralement les préparatifs pour ces processions. La divinité locale dite kami peut être rituellement installée dans un mikoshi (châsse portable) qui défile à travers les rues.

Les festivals s'accompagnent de stands vendant des souvenirs ou de la nourriture (comme le takoyaki), et de jeux tels que la pêche du poisson rouge à l'épuisette. En parallèle au matsuri, des concours de karaoké, des matchs de sumo ou autres divertissements sont souvent organisés. De plus, il est possible de profiter d'une embarcation lorsque le festival a lieu près d'un lac.

Les éléments phares des matsuri les plus populaires sont diffusés à la télévision à travers tout le pays, comme le Nada no kenka matsuri[5] dans la ville d’Himeji ou le Neputa matsuri[6] à Hirosaki.

Liste des principaux matsuri[modifier | modifier le code]

Aoi matsuri à Kyoto.
Gion matsuri à Kyoto.
Tenjin matsuri à Osaka.
Nebuta matsuri à Aomori.
Bataille de mikoshi au festival Nada no kenka matsuri à Himeji.
Les étals vendant de la nourriture ou des jouets sont répandus dans les festivals à travers tout le Japon.
Tenno matsuri à Tsushima.
Wakakusa yamayaki. Festival annuel durant lequel l'herbe à flanc de coteau du mont Wakakusayama est enflammée.
Nom du matsuri Lieu Date Ville
Atsuta matsuri Sanctuaire Atsuta-jingū Juin Nagoya
Aoi matsuri Sanctuaire Shimogamo-jinja et Sanctuaire Kamigamo-jinja Mai Kyoto
Gion matsuri Dans toute la ville Juillet Kyoto
Hadaka matsuri Temple Saidai-ji Février Okayama
Hakata Gion yamakasa Sanctuaire Kushida-jinja Juillet Fukuoka
Hari-kuyo matsuri[7] Temple Shoju-in 8 février dans le Kantō, 8 décembre à Kyoto et dans le Kansai
Hōnen matsuri Sanctuaire Tagata Mars Komaki
Jidai matsuri Du parc du palais impérial au sanctuaire Heian-jingū Kyoto
Kanamara matsuri Sanctuaire Kanayama Avril Kawasaki
Kanda matsuri Sanctuaire Kanda-myōjin Mai Tokyo
Akita kantō Kanto O-dori 3 au Akita
Kishiwada danjiri matsuri Près de la gare de Kishiwada Septembre Kishiwada
Festival des récoltes de la ville de Miki Sanctuaire Ōmiya Hachiman Octobre Miki
Nada no kenka matsuri Sanctuaire Matsubara Hachiman 14 et Himeji
Nagoya matsuri Parc Hisaya Ōdori dans le quartier de Sakae Octobre Nagoya
Sanja matsuri Sanctuaire Asakusa-jinja Mai Tokyo
Sannō matsuri Sanctuaire Hie-jinja Juin Tokyo
Tenjin matsuri Sanctuaire Ōsaka Tenman-gū Juillet Osaka
Wakakusa yamayaki Nara 4e samedi de janvier Nara
Yotaka matsuri Tonami Juin Toyama

Festival de la neige de Sapporo[modifier | modifier le code]

Le festival de la neige de Sapporo est l’un des festivals majeurs de la ville de Sapporo et se déroule pendant une semaine en février. Sa création remonte à l’année 1950 où des lycées ont réalisé des statues de glace dans le parc Ōdōri, situé au cœur de la ville. Le festival s’est depuis répandu et commercialisé. Une douzaine d’importantes sculptures sont conçues pour le festival parallèlement à une centaine d’autres réalisées en neige et en glace. De nombreux concerts et évènements sont également organisés.

Festival de la glace du lac Shikotsu[modifier | modifier le code]

Le lac Shikotsu est le lac le plus septentrional de l’île d’Hokkaidō et sa profondeur maximale est de 363 mètres. Le festival comprend une cave couverte de mousse qui recouvre des conifères enfermés dans la glace. Le festival se déroule de la fin du mois de janvier à la mi-février. Il se caractérise par ses sculptures de glace de toutes tailles. À la nuit tombée, les sculptures sont illuminées de plusieurs couleurs. Un feu d'artifice a également lieu. L’entrée est gratuite et on peut y déguster de l’amazake (saké chaud).

Festival d’hiver du lac Towada[modifier | modifier le code]

Ce festival a lieu au début du mois de février au sud du lac Towada, dans la ville de Yasumiya. Il est accessible toute la journée et il est possible, dès 17 h, de se perdre dans un labyrinthe de neige, d’explorer un igloo japonais ou de découvrir les plats locaux des préfectures d’Aomori et d’Akita. Des festivités se tiennent sur une scène de glace et un feu d'artifice est tiré.

Aomori nebuta matsuri[modifier | modifier le code]

Chaque année, d’immenses chars surmontés de lanternes de papier, appelés « nebuta », sont poussés à travers le centre de la ville d’Aomori. Le festival qui se tient annuellement du 2 au attire des millions de visiteurs. Pendant le festival, vingt immenses chars défilent dans les rues près de la gare d’Aomori. Les structures des chars sont conçues en bois, tandis que leur châssis est en métal. Du papier japonais (washi) peint préalablement, y est tendu. Les chars représentent des personnages historiques ou issus du théâtre kabuki et demandent parfois un an de travail. La danse fait partie intégrante du festival et est réalisée par des danseurs en costume, appelés haneto, qui suivent le cortège. Tout le monde peut se joindre à eux en ayant acheté son propre costume haneto.

Festival d’été de jazz de la ville de Nangō[8][modifier | modifier le code]

Tous les ans, des milliers d’artistes venant de toute la région de Tōhoku et de plus loin viennent se produire à Nangō. Ce festival, inauguré en 1989 dans de petites salles de spectacle, s’est élargi jusqu’à devenir le plus grand festival de jazz en plein air de toute la région. En effet, la forte demande des amateurs de jazz a permis la tenue annuelle du festival. Bien qu’il soit gratuit, les potentiels spectateurs doivent se munir de tickets pour y accéder.

Festivals liés à la floraison des fleurs de cerisier[modifier | modifier le code]

Au Japon, cette floraison est suivie du début jusqu’à la fin. Par conséquent, des festivals sont organisés dans la majorité des régions et, parfois, des étals de nourriture prennent place dans les parcs décorés de lanternes pour l’occasion. Parmi ces festivals, on trouve le :

  • festival des cerisiers en fleur de Yaedake (Okinawa) Le festival se déroule de la fin du mois de janvier à la mi-février ;
  • festival des cerisiers en fleur du parc Matsuyama Shiroyama de la ville Matsuyama. Ce festival a lieu début avril ;
  • festival du parc Matsue Jozan, dans la ville de Matsue où les cerisiers sont illuminés la nuit. Il prend place de fin mars à début avril ;
  • festival des cerisiers en fleur du parc Tsuyama Kakuzan de la ville de Tsuyama. Des cérémonies du thé sont organisées ainsi que des performances musicales. Il a lieu de mi-avril à fin avril ;
  • festival des cerisiers en fleur du parc Joshi Koen de la ville de Takato, dans la préfecture de Nagano. La floraison de cette région a une teinte caractéristique de rose au début du mois d'avril ;
  • festival des cerisiers en fleur du parc Takada dans la ville de Jōetsu. Il a lieu de mi-avril à fin avril ;
  • festival des cerisiers en fleur du parc Kitakai Tenshochi dans la ville de Kitakami. Ce festival se déroule de mi-avril a début mai ;
  • festival des cerisiers ([sakura]) en fleur d'Hirosaki dans le parc de la ville d’Hirosaki. Ce festival se déroule de fin avril à début mai.

En dehors du Japon[modifier | modifier le code]

En lien avec la diaspora japonaise, de nombreux lieux autour du monde célèbrent des festivals similaires. Le Brésil, qui compte la première communauté de Japonais vivant à l’étranger[9] célèbre les matsuri dans plusieurs villes comme São Paulo[10] ou Curitiba. Celle des États-Unis arrive seconde[9] et célèbre également plusieurs matsuri comme dans la ville de Los Angeles[11], San Jose et Phoenix.

Hadaka matsuri[modifier | modifier le code]

L’origine du Hadaka matsuri remonte à environ cinq cents ans[12] lorsque les fidèles se battaient pour recevoir des talismans de papier, appelés « go-o », lancés par le prêtre. Ces talismans étaient une preuve de l’achèvement des pratiques ascétiques du Nouvel An données par les prêtres. Comme ces talismans de papier étaient de bon augure, le nombre de participants a augmenté d’année en année. Cependant, comme le papier se détériore facilement, il a été remplacé par des amulettes en bois (o-fuda) telles qu’on les connait aujourd’hui.

Le Hadaka matsuri, aussi connu sous le nom de « Naoi-shinji », a débuté en l’an 767 après Jésus-Christ, durant l’époque de Nara. En effet, il a été prouvé[13] que le gouverneur de la province d’Owari (actuellement préfecture d’Aichi) s’est rendu au sanctuaire Owari Shosha (sanctuaire Konomiya) pour repousser les mauvais esprits et les calamités car l'empereur Shotoku avait ordonné à tous les temples bouddhistes (kokubun-ji) d’offrir des incantations afin de dissiper les épidémies.

Le fait de lutter pour toucher le naoinin ou shin-otoko (incarnation d'un dieu) remonterait aux anciennes luttes entre l’assemblée de prêtes shinto de bas niveau, appelés « shanin », et les participants, qui tentaient de les toucher pour transformer un homme malchanceux réticent à endosser ce rôle[14] en naonin.

Festivals nationaux[modifier | modifier le code]

Jours fixes[modifier | modifier le code]

  • Seijin shiki : cérémonie de la majorité (deuxième lundi de janvier)
  • Hina matsuri : fête des poupées ()
  • Hanami : contemplation des fleurs (fin mars à début mai)
  • Tanabata : festival des étoiles ()
  • Shichi-go-san : jour de festival destiné aux enfants de 3, 5 et 7 ans ()
  • Ōmisoka : réveillon du Jour de l’an ()

Autres jours[modifier | modifier le code]

  • Setsubun : passage d’une saison à l’autre ()
  • Ennichi : fête du temple (jour de célébration liée à une déité (kami) ou à (Bouddha)

Culture (bunka)[modifier | modifier le code]

  • Festival culturel scolaire

Nouvel An japonais (正月, Shōgatsu?)[modifier | modifier le code]

Date : 1er au (d’autres célébrations ont lieu tout le long du mois de janvier).

Autre nom : Oshōgatsu (O étant un préfixe honorifique)

Informations : les rituels à suivre pour le Nouvel An sont les plus élaborés du calendrier des évènements annuels au Japon. Avant le Nouvel An, les maisons se doivent d’être nettoyées, les dettes réglées et l’osechi (repas traditionnel disposé dans des plats laqués) est préparé ou acheté à l’avance. Les osechi sont choisis pour leurs couleurs, leurs formes, ou leurs noms, liés à la chance, dans l’espoir d’obtenir de bons augures dans différents domaines du quotidien et ce, pour toute l’année. Les maisons sont ornées et ces fêtes sont célébrées par des réunions de famille, des visites au temple ou au sanctuaire ainsi que par des appels de formalité. Le premier jour de l’année (ganjutsu) est fréquemment passé avec les membres de la famille.

Les Japonais tentent de rester éveillés et mangent des toshikoshi soba à minuit. Ils se rendent aux temples bouddhistes ou aux sanctuaires shinto. Selon la tradition du Sansha-mairi, trois sont visités. Au palais impérial de Tokyo à l’aube, l’empereur du Japon réalise le rite shihōhai (prière des quatre trimestres), pour lequel il offre ses prières au bien-être de la nation. Le , le public est autorisé à entrer dans les extérieurs du palais intérieur dont le seul autre jour d’ouverture est le jour de l’anniversaire de l’empereur (). Le 2 et , les connaissances se rendent mutuellement visite afin de se souhaiter les vœux (nenshi) et de boire de l’otoso (vin de riz épicé). Les jeux du nouvel an sont : karuta (jeu de cartes), hanetsuki (similaire au badminton), tako age (cerf-volant) et komamawashi (toupie). Ils ont pour but d’apporter plus de chance pour la nouvelle année. Il est coutume d’échanger des cartes de vœux du Nouvel An (de la même façon qu'à Noël). Des étrennes (otoshidama) sont distribuées aux enfants. Les entrées des maisons sont ornées de kagami mochi (deux boules de riz au thé vert placées l’une sur l’autre, surmontées d’une mandarine), et de kadomatsu (décoration en pin).

Lors de la première pleine lune de l’année (vers le ) est célébré le koshōgatsu (littéralement, « petit nouvel an »). Ses principales manifestations sont des rites et des prières rituelles pour une récolte abondante.

Fête des poupées (雛祭り, Hina matsuri?)[modifier | modifier le code]

Date :

Autres noms : Sangatsu sekku (festival du 3e mois), Momo sekku (festival des fleurs de pêcher), Joshi no sekku (fête des petites filles).

Informations : en ce jour, les familles prient pour le bonheur et la prospérité de leurs petites filles, mais également pour s'assurer qu'elles grandissent belles et en bonne santé. Les célébrations se déroulent dans les maisons ainsi qu'en bord de mer. Ces deux lieux permettent de repousser les mauvais esprits de la fillette. Les petites filles mettent leur plus beau kimono et rendent visite à leurs amis. On dispose des hina ningyō (poupées hina représentant l'empereur et l'impératrice, leurs domestiques ainsi que les musiciens en costume de l'ancienne cour) sur un autel à plusieurs niveaux. Les familles célèbrent ce rite en mangeant des hishi mochi (gâteaux de riz en forme de diamant) et en buvant du shirozake (malt de riz au saké).

Hanami (花見?)[modifier | modifier le code]

Hanami le long de la rivière Sakai à Beppu dans la préfecture d’Ōita.

Date : avril

Autres noms : contemplation des fleurs, festival des cerisiers en fleur.

Informations : pendant le mois d'avril, de nombreux festivals liés à la floraison sont célébrés dans les sanctuaires shintos. Des excursions, pique-niques et pots sont organisés dans les parcs et édifices favorables à l'observation des fleurs, notamment celles des cerisiers. Dans quelques régions, l'observation des fleurs de pêcher, fleur traditionnelle du Japon, accompagne celle des cerisiers (symbole de l'époque d'Edo et de la culture samouraï). On organise des hanami à date fixe dans plusieurs lieux. Il s'agit de l'évènement le plus populaire du printemps. La contemplation des fleurs a toujours tenu une place fondamentale en littérature, danse et dans le domaine des beaux-arts. Il en est de même pour l'ikebana (arrangement floral) qui est toujours pratiqué aujourd'hui et demeure un élément important dans la culture japonaise. Cet évènement est couramment accompagné de jeux, de chansons et danses folkloriques, d’expositions de fleurs, de promenades, de défilés, de concerts, de spectacles de kimono, de concours de beauté, d’étals de nourriture et de cérémonies religieuses. Les familles sortent le weekend afin de voir les fleurs de cerisier et pour participer aux festivals ou aux diverses activités.

Tanabata (七夕?)[modifier | modifier le code]

Date : / du 5 au (Sendai)

Autres noms : festival des étoiles

Informations : il est issu du folklore chinois où deux étoiles, Orihime (Véga) et Hiko-boshi (Altaïr), étaient amants mais ne pouvaient se rencontrer qu'une fois par an, le septième jour du septième mois lunaire. Ils se trouvaient le reste du temps séparés par une rivière infranchissable, la Voie lactée. Cette fête a pris le nom de Tanabata en référence à une tisserande, Orihime, issue des légendes japonaises et connue pour concevoir des habits destinés aux dieux. Les Japonais écrivent souvent leurs vœux et aspirations amoureuses sur une longue et fine bande de papier coloré puis la suspendent aux branches de bambou avec d'autres petits ornements.

Festival des lanternes flottantes (灯籠流し, Tōrō nagashi?)[modifier | modifier le code]

Date :

Informations : cette coutume traditionnelle marque la fin du festival O-Bon. Des petites lanternes en papier contenant une flamme sont soit mises en flottaison sur une rivière, un lac ou la mer, soit lâchées et envoyées vers les cieux. Leur lueur est destinée à guider les esprits des membres décédés de la famille. D'ordinaire, la personne qui lâche la lanterne y écrit un message sur le côté.

O-Bon (, Obon?)[modifier | modifier le code]

Date : du 13 au

Informations : il s'agit d'un rite bouddhiste honorant les esprits des ancêtres. Un autel des âmes (shōryōdana) est placé devant le butsudan (sanctuaire bouddhiste) pour accueillir les esprits des ancêtres. Pour ce, un prêtre peut venir lire des sutras (tanagyō). Le nettoyage des cimetières fait partie des préparations traditionnelles précédant ce retour des ancêtres. Le feu de bienvenue (mukaebi), allumé le 13, et le feu d'adieu, allumé le 15 et le 16, ont pour but d'illuminer leur chemin afin de les guider.

Momijigari (紅葉狩?)[modifier | modifier le code]

Date : octobre

Informations : le momijigari, ou kōyō, est la coutume de visiter des sites pittoresques où les feuilles des arbres se parent de rouge à l'automne. Cette tradition a débuté à l'époque de Heian en tant que passe-temps.

Shichi-go-san (七五三, Shichi-go-san?)[modifier | modifier le code]

Date :

Informations : les enfants de trois ans, les garçons de cinq ans et les filles de sept ans se rendent au sanctuaire local afin de prier pour leur sécurité et santé future. Le festival est issu d'une croyance sur les enfants d'un certain âge qui auraient besoin d'une protection divine car ils attireraient la mauvaise chance à certains âges. Les enfants revêtissent le vêtement traditionnel pour cette occasion et, après leur visite au temple, de nombreuses personnes y achètent le chitose ame (« sucrerie de mille ans »).

Préparatifs pour le Nouvel An et la foire de fin d'année[modifier | modifier le code]

Date : fin décembre

Autres noms : fin d'année (年の瀬, Toshi no se?), foire de fin d'année (年の市, Toshi no ichi?)

Informations : originellement, les préparatifs du réveillon étaient entrepris pour rencontrer le toshigami, divinité de la nouvelle année. Ils débutaient le où les maisons étaient minutieusement nettoyées. De nos jours, cette date est décalée à la fin du mois. La maison est ornée de façon traditionnelle : une corde sacrée en paille de riz (shimenawa) où sont accrochées des bandes de papier blanc (shide) est suspendue devant la porte d'entrée pour empêcher la venue de mauvais esprits et pour indiquer la présence du toshigami. Il est également coutume de placer un kadomatsu, un arrangement floral fait de branches de pin et de bambou, près de l'entrée. Un autel spécial, le toshidana (littéralement, « étagère de la nouvelle année »), est rempli d'offrandes telles que des kagami mochi (gâteaux de riz ronds et plats), du saké (vin de riz) ou des kakis en l'honneur du toshigami. Une foire se tient traditionnellement fin novembre aux sanctuaires, temples ou dans les quartiers voisins antérieurement aux vacances du Nouvel An. Des décorations et des articles divers y sont vendus. À l'origine, ces foires de fin d'année donnaient l'opportunité aux fermiers, pêcheurs et habitants des montagnes de venir échanger leurs biens et d'acheter des vêtements ou d'autres nécessités pour l'année à venir.

Ōmisoka (大晦日, Ōmisoka?)[modifier | modifier le code]

Date :

Informations : en général, les Japonais font un grand nettoyage des maisons (ōsōji) pour accueillir la nouvelle année en se débarrassant des influences impures. Un grand nombre d'entre eux visitent les temples bouddhistes pour y entendre la cloche sonner 108 fois à minuit (joya no kane) qui annonce le passage à l'année suivante. Ce nombre est lié à une croyance bouddhiste au sujet des êtres humains qui seraient rongés par 108 désirs ou passions matérielles (bonnō). À chaque son de cloche, un désir est dissout. Il est d'usage de déguster des toshikoshi soba dans l'espoir que la chance de la famille s'étende autant que les longues nouilles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en)« Nagasaki Lantern Festival », sur k-amc.kokugakuin.ac.jp (consulté le ).
  2. Hachinohe (Aomori), Semboku, Akita, Kazuno (Akita), Shinjo (Yamagata), Hitachi (Ibaraki), Nasukarasuyama, Kanuma (Tochigi), Chichibu, Kawagoe (Saitama), Katori (Chiba), Takaoka, Uozu, Nanto (Toyama), Nanao (Ishikawa), Takayama, Hida, Ogaki (Gifu), Tsushima/Aisai, Chiryu, Inuyama, Handa, Kanie (Aichi), Yokkaichi, Iga, Kuwana (Mie), Nagahama (Shiga), Kyoto (Kyoto), Fukuoka, Kitakyushu (Fukuoka), Karatsu (Saga), Yatsushiro (Kumamoto), Hita (Oita).
  3. « Yama, hoko, yatai, festivals de chars au Japon », sur ich.unesco.org (consulté le ).
  4. (en) « Miki Autumn Harvest Festival », sur 202.221.174.130 (consulté le ).
  5. Office national du tourisme japonais, « Festival-combat Nada », sur tourisme-japon.fr (consulté le ).
  6. Office national du tourisme japonais, « Nebuta Matsuri et Neputa Matsuri », sur tourisme-japon.fr (consulté le ).
  7. « Hari Kuyô 針供養 », sur japan-experience.com,‎ (consulté le ).
  8. (en) « Nango Summer Jazz Festival 2016 », sur nihon-kankou.or.jp.e.wp.hp.transer.com (consulté le ).
  9. a et b Japanese diaspora.
  10. Pierre Jaxel-Truer, « Sao Paulo, terre d’immigration japonaise », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. (en)« Nisei week », sur niseiweek.org (consulté le ).
  12. « Eyo ou Hadaka matsuri (Fête de la nudité) », sur tourisme-japon.fr (consulté le ).
  13. (en) J. Gordon Melton, Religious Celebrations: An Encyclopedia of Holidays, Festivals, Solemn Observances, and Spiritual Commemorations, vol. 1-2, ABC-CLIO, (ISBN 9781598842067), p. 359.
  14. (en)Mogi Sakae, « Kōnomiya hadaka matsuri », sur k-amc.kokugakuin.ac.jp (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]