Felix Otto Dessoff — Wikipédia

Felix Otto Dessoff
Description de l'image Otto Dessoff.jpg.

Naissance
Leipzig, Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Décès (à 57 ans)
Francfort, Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Activité principale chef d'orchestre, compositeur
Activités annexes pédagogue
Formation Conservatoire de Leipzig
Maîtres Ignaz Moscheles, Moritz Hauptmann, Julius Rietz
Enseignement Conservatoire de Vienne
Descendants Margarete Dessoff

Répertoire

Felix Otto Dessoff né le à Leipzig et décédé le à Francfort est un chef d'orchestre et compositeur allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dessoff est né à Leipzig et entre au conservatoire de cette ville, où il étudie le piano avec Ignaz Moscheles et la composition avec Moritz Hauptmann et Julius Rietz. C'est comme chef d'orchestre qu'il a surtout établi sa renommée. Il a trouvé son premier poste à Chemnitz. Puis il est devenu chef d'orchestre successivement à Altenbourg, Düsseldorf, Cassel, Aix-la-Chapelle et Magdebourg et à peine cinq ans plus tard, on lui offre d'être le chef permanent de l'Opéra de Vienne ; il dirige, également, l'orchestre philharmonique de Vienne et enseigne au Conservatoire de Vienne[1]. Entre 1875 et 1881, il occupe des postes analogues à Karlsruhe.

Il se lie d'amitié avec Johannes Brahms et plus tard il a présenté en avant-première plusieurs œuvres pour orchestre de ce compositeur, y compris la Symphonie no 1 en 1876. Bien qu'il ait composé quelques œuvres dans les années 1860 et au début des années 1850, il renonce à la composition pour se consacrer à sa carrière de chef d'orchestre. En 1881, on le nomme directeur de l'Opéra de Francfort.

Son amitié avec Brahms est confirmée dans un échange de lettres entre les deux hommes en 1878 lorsqu'il voulut dédicacer, ce qui est probablement son œuvre la plus connue, son Quatuor à cordes en fa, opus. 7. Bien qu'il ait obtenu un vif succès à la première, il n'est toujours pas sûr qu'il soit utile de publier l'œuvre et d'envoyer la partition à Brahms pour lui demander son avis sincère et pour la lui dédier. Brahms lui répond en faisant l'éloge de son travail et lui dit : « vous me feriez un grand honneur en écrivant mon nom, en cas de besoin, sur le titre du quatuor mais si le public ne le trouvait pas à son goût, nous en accepterons les conséquences ». Avec une grande satisfaction, Dessoff répond de façon libre et goguenarde à Brahms : « 'vous serez soulagé de voir sur la page de titre du quatuor votre nom préservé pour la postérité. Quand les gens auront oublié votre Requiem allemand, les gens diront alors: Brahms ? Oh oui, il est celui à qui l'opus Dessoff. 7 est dédié! ». Pour la première fois avec Brahms-Briefwechsel-Verzeichnis (BBV), l'Institut Brahms de Lübeck propose la mise à disposition de toute la correspondance de Brahms[2].

Dessoff a également composé de la musique de chambre : un quintette à cordes pour 2 violons, alto et 2 violoncelles, opus. 10, quatuor avec piano ainsi que plusieurs Lieder (chansons) et un livre choral.

Sa fille, Margarete Dessoff, a fondé les Chœurs Dessoff (en) quand elle s'est installée à New York[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06510-7), p. 1000
  • (de) Constantin von Wurzbach, « Dessoff, Felix Otto », dans Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, vol. 24, Vienne, L. C. Zamarski (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 387-388
  • Johannes Brahms im Briefwechsel mit Otto Dessoff (Brahms-Briefwechsel 16/2). Hrsg. von Carl Krebs. Berlin 1922, Reprint: Tutzing 1974, (ISBN 3-7952-0150-0).
  • Imogen Fellinger: Dessoff, Felix Otto. In: Die Musik in Geschichte und Gegenwart, 1. Ausgabe, 15. Bd., Suppl., Kassel u. a. 1973, Sp. 1773–1774.
  • Joachim Draheim (de): ›Ein guter Freund, guter Capellmeister...‹. Johannes Brahms und Otto Dessoff. In: Johannes Brahms in Baden-Baden und Karlsruhe. Ausstellungskatalog. Karlsruhe 1983, p. 103–120.
  • Imogen Fellinger: Felix Otto Dessoff 1835–1892, dans: Kulturelles Erbe. Lebensbilder aus vier Jahrhunderten. Bildende Kunst – Musik – Literatur III. Bonn 1988, p. 81–85.
  • Joachim Draheim: Dessoff, Familie. In: Ludwig Finscher (dir.): Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Zweite Ausgabe, Personenteil, Band 5. Kassel u. a., Stuttgart u. a. 2001, (ISBN 3-7618-1115-2), Sp. 909–914 (Online-Ausgabe, für Vollzugriff Abonnement erforderlich).
  • Joachim Draheim, Gerhard Albert Jahn (dir.): Otto Dessoff (1835–1892). Ein Dirigent, Komponist und Weggefährte von Johannes Brahms [anlässlich der Otto-Dessoff-Ausstellung in Karlsruhe, Vienne, Baden-Baden, Chemnitz, Dresde, Frankfurt am Main, Cassel, Leipzig und Zwickau]. Munich et Salzbourg 2001, (ISBN 3-87397-590-4).
  • Dessoff, (Felix) Otto. Dans: Deutsche biographische Enzyklopädie, 2., überarb. und erw. Ausg., hrsg. von Rudolf Vierhaus. Munich 2005, p. 568.
  • Joachim Draheim: ›ein guter Freund, guter Capellmeister‹. Der Brahms-Freund Otto Dessoff (1835–1892) – Komponist, Dirigent, Pianist, Kompositionslehrer und Hofkapellmeister in Karlsruhe. Dans: Musik in Baden-Württemberg. Jahrbuch 2017/18. Hrsg. von der Société d'histoire de la musique de Bade-Wurtemberg (de), Volume 24, Stuttgart 2018, (ISBN 978-3-476-04681-9), p. 187–202.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]