Famille Cleenewerck et Cleenewerck de Crayencour — Wikipédia

Familles Cleenewerck et Cleenewerck de Crayencour
Image illustrative de l’article Famille Cleenewerck et Cleenewerck de Crayencour
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent chargé de trois merlettes de sable (Cleenewerck) D'azur à trois étoiles à cinq rais d'or au chef d'argent chargé de trois merlettes de sable (Cleenewerck de Crayencour)
Branches Cleenewerck, (Cleenewerck) de Crayencour, Cleenewerck d’Oudenhove, Cleenewerck de Kiev
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Comté de Flandre
Fiefs tenus Crayencour, Dranoutre, Lombardie, Oudenhove
Demeures Mont Noir (Crayencour, XXe siècle)
Charges Préfet, écrivain
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d’honneur

La famille Cleenewerck, dont une branche devient officiellement Cleenewerck de Crayencour après 1858 avant d'être anoblie en 1925 en Belgique, est une famille originaire des Flandres françaises, illustrée notamment par l'écrivain Marguerite Yourcenar (née Marguerite Cleenewerck de Crayencour) qui fut la première femme élue à l'Académie française et dont plusieurs ouvrages (« Souvenirs pieux », « Archives du Nord », et « Quoi ? L'Éternité ») racontent l'histoire de ses ancêtres, Cleenewerck puis Cleenewerck de Crayencour.

La famille Cleenewerck et Cleenewerck de Crayencour est répertoriée[1] sous diverses orthographes (« Craincourt » (nom originel du fief qui a donné son nom à la famille, situé à quelques kilomètres de Lille), puis « Crayencourt » et « Crayencour ») dans plusieurs annuaires de familles européennes notables, nobles ou patriciennes : « Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables (1912)[2] », « Annuaire de la noblesse de France et d'Europe (1843)[3] », « Annuaire de la Noblesse de Belgique (1867) », armoriaux Hozier et Rietstap, ainsi que dans le site « Almanach de Saxe-Gotha[4] » publié par les « Amis de l'Almanach de Saxe-Gotha » (comme noblesse de Belgique)[5].

En France cette famille appartient à l'ancienne bourgeoisie française.

Signification du nom[modifier | modifier le code]

Pour Cleenewerck, on trouve des références à l’étymologie de la ville de Steenwerck : « petit bâtiment fortifié »[6].

Crayencour pourrait signifier "jardin des corbeaux" (de "crayen", issu de "raven", et "cour").

Dans Archives du nord, Marguerite Yourcenar a affirmé que Cleenewerck est l'équivalent flamand du nom anglais Dolittle et désignant une personne qui ne travaille pas ou peu.

Origines des branches[modifier | modifier le code]

Dans Archives du Nord, Marguerite Yourcenar fait remonter son récit familial à Nicolas Cleenewerck (vers 1540) de Caëstre, dont descend la branche de Bailleul (qui deviendra Crayencour) mais aussi la branche d’Hazebrouck, qui donnera un greffier et deux maires à cette ville. Dans ce même ouvrage, Marguerite Yourcenar mentionne aussi Martin Cleenewerck (condamné à mort pour hérésie) dont le lien de parenté n’est pas établi, mais qu’elle « adopte pour cousin » car, écrit-elle :

«Pour mon compte, je postulerais volontiers un ancêtre commun à ces différents N'en-fait-guère vivant dans un cercle de vingt lieues de diamètre. »

Hazebrouck[modifier | modifier le code]

À Hazebrouck, Jean Cleenewerck (1650-1716), fils de Jean Cleenewerck, Seigneur de Bachoucke (1603-1678) et greffier de la ville, est le premier à faire enregistrer ses armoiries (Armorial d’Hozier, 1701[7]). Plus tard, Joseph Cleenewerck (1759-1822) deviendra maire de la ville (1797), suivi par son fils Joseph-Michel (1791-1867) qui sera lui aussi maire à deux reprises (de 1816 à 1822 et de 1836 à 1848).

Eugene Cleenewerck (1750-1797), qui fut peut-être lieutenant général civil au bailliage royal et siège présidial de la Flandre, et seigneur d'Oudenhove, utilise le patronyme Cleenewerck d'Houdenhove avant la Revolution avec un blason derivé de celui de Jean[8].

Bailleul[modifier | modifier le code]

À Bailleul, les descendants de Nicolas Cleenewerck s'allièrent sous l'Ancien Régime avec d'autres familles de la bourgeoisie de cette ville et de la région[9] (Bernaert, Warneys, Elleboudt, Baert de Neuville[10]), puis au XIXe siècle avec des familles issues de la bourgeoisie (Bieswal de Briarde[11], alliance en 1813, Dufresne, alliance en 1851), de la noblesse du nord (Louys de la Grange, alliance en 1884), du comté de Flandre (de Liedekerke) ou de la noblesse de Belgique (de Cartier de Marchienne, alliance en 1900)[12]. Des membres de la famille Cleenewerck acquirent, sous l'Ancien Régime, des fiefs et de nombreuses terres dans cette région. Michel Jean Cleenewerck (1732-1806), seigneur des fiefs vicomtiers[13] de Crayencour[14] et Dranoutre[15], est traditionnellement considéré comme le patriarche de cette branche. Il est le fils de Michel Joseph Cleenewerck (1702-1760) et Pétronille Libarie Baert de Neuville (1703-1765)[16]. Il obtient la charge de conseiller-receveur[17] des amendes, épices[18] et vacations au bailliage royal de Bailleul, ainsi que greffier[19] de la ville et de la châtellenie de Bailleul[20]. Son fils, prénommé également Michel (1758-1838)[21] devint à son tour échevin[22] de Bailleul[23].

Famille Cleenewerck de Crayencour[modifier | modifier le code]

Michel Donatien Cleenewerck (1758-1838)[modifier | modifier le code]

Michel Jean Donatien Cleenewerck, natif de Bailleul, quatrième à porter le prénom Michel et le premier à signer son nom « Cleenewerck de Craiencourt » et à l'utiliser sur son ex-libris[24], reste Cleenewerck dans le corps des actes d'état civil. Par contre, son décès, déclaré en 1838, lui donnera dans le corps de l'acte le nom « Cleenewerck de Crayencour ». Il fut greffier de la ville Bailleul, héritier du fief de Crayencour, et conseiller-receveur, ce qui permet à Marguerite Yourcenar de le présenter généreusement mais sans doute incorrectement comme « conseiller du roi » . Elle précise aussi que « Michel-Daniel et les siens passèrent près de sept ans en émigration, d'abord au château de Kalkar en Prusse, puis dans celui d'Olften, en Westphalie ».

Michel Charles Cleenewerck de Crayencour (1822-1886)[modifier | modifier le code]

Michel Charles Cleenewerck (né à Bailleul en 1822) est le premier Cleenewerck a personnellement utiliser à l’état civil le patronyme « Cleenewerck de Crayencour », d’abord avec son mariage en 1851 puis officiellement après 1858, ayant obtenu rectification de son acte de naissance par décision du tribunal de Lille.

En 1851, il épouse Noémi Dufresne (1828-1909), héritière de grandes propriétés nationalisées[25] acquises par sa famille lors de la Révolution française, dont Marguerite Yourcenar a fait dans Archives du nord et Quoi l'éternité un portrait à charge. Ils gèrent ensemble ce qui serait selon certains « un des plus vastes domaines des Flandres », dont dépendait selon le CIDMY, 300 fermes en bailliage[26] ou qui formait selon Marguerite Yourcenar une propriété de mille hectares avec une trentaine de fermes[27].

Ainsi que noté, ce même Michel, conseiller de préfecture, qui deviendra préfet du Nord (par intérim) en 1871 et chevalier de la Légion d'Honneur, avait obtenu en 1858 le légalisation du nom Cleenewerck de Crayencour « afin de rétablir le nom tel qu'il était avant 1792 »[28]. Dans la vie courante, les membres de la famille Cleenewerck de Crayencour n’utilisent que Crayencour comme patronyme. Il est le grand-père de Marguerite Yourcenar qui devient son biographe dans Archives du Nord.

La transition lilloise[modifier | modifier le code]

Hôtel particulier de la famille Dufresne à Lille.

Fils de Michel Charles de Crayencour et de Noémi Dufresne, Michel René Charles Jean (1853-1929) partage sa vie entre les voyages, le château familial et l'hôtel de maître à Lille situé à l'angle de la rue Marais et de la rue Négrier, appartenant tous deux à sa mère[29] dont il héritera en 1909. Il se maria en premières noces en 1884 avec Constance Justine Marie Berthe Louys de la Grange (1861-1899), divorcée d'un premier mariage[30], dont est né Michel (1885-1966), qui devint homme d'affaires, notamment dans le domaine de l'immobilier.. Il épouse en deuxièmes noces en 1900 la Belge Fernande Louise Marie Ghislaine de Cartier de Marchienne (1872-1903)[31], mère de Marguerite Cleenewerck de Crayencour dite Marguerite Yourcenar et qui est morte, à Bruxelles, onze jours après la naissance de sa fille. Michel s'unit en troisièmes noces en 1926 à la mairie de Monaco avec Christine Marie Amélie Brown-Hovelt (1873-1950)[32].

Anoblissement[modifier | modifier le code]

Sous l’Ancien Régime en France, il n’existe aucun principe connu d’anoblissement malgré la possession de fiefs seigneuriaux ou dit « vicomtaux ». Le titre de « vicomte » porté par certains membres de cette famille est un titre de courtoisie[33].

En 1905, Michel Cleenewerck de Crayencour (1885-1966), demi-frère de Marguerite Yourcenar, opta pour la nationalité belge. Il obtint en 1925, sous le règne d'Albert Ier de Belgique, concession de noblesse héréditaire et en 1957 concession du titre personnel de chevalier[34]. Son fils aîné, Michel (1911-1976), obtint en 1967 concession du titre de chevalier transmissible par ordre de primogéniture masculine[35]. Vincent et Amaury de Crayencour, petits-fils de Georges (neveu de Marguerite Yourcenar[36]) ont depuis repris la nationalité française.

Le Mont-Noir[modifier | modifier le code]

Le château, qui dominait le Mont-Noir[37], a été construit en 1824 par Amable Dufresne (1801-1875) époux d'Alexandrine Dumesnil (1801-1873). Il resta la propriété de la famille Dufresne[38] jusqu'à la mort de Noémi, fille d'Amable et femme de Michel Charles de Crayencour, en 1909. Peu de temps après qu'il en eut hérité, Michel René de Crayencour, le père de Marguerite Yourcenar, le vendit (1913). Le château fut détruit lors des combats de la première Guerre mondiale.

Le « Mont-Noir » tire son nom de la forte concentration de pins noirs dans le parc du château, qui couvre cette colline située dans les « Monts des Flandres ». Les anciennes dépendances (et notamment les écuries) abritent aujourd'hui une résidence destinée aux jeunes écrivains, la Villa Marguerite-Yourcenar, et un festival de littérature européenne. La grotte Notre-Dame de la Salette a été aménagée en chapelle.

Les souvenirs de Marguerite Yourcenar[modifier | modifier le code]

Le Labyrinthe du Monde, la trilogie de Marguerite Yourcenar composée de Souvenirs pieux (1974), Archives du Nord (1977) et Quoi ? L'Éternité (paru à titre posthume en 1988), est consacrée à l'histoire des familles Cleenewerck de Crayencour et de Cartier de Marchienne.

Le demi-frère de Marguerite Yourcenar, George de Crayencour, fit publier une lettre ouverte critiquant certains aspects de ces récits[39].

Associations familiales[modifier | modifier le code]

Il existe une Association internationale des familles Cleenewerck[40] et une Association familiale Cleenewerck de Crayencour en Belgique[41].

Membres connus[modifier | modifier le code]

Famille Cleenewerck puis Cleenewerck de Crayencour (Bailleul, Lille, Belgique)[modifier | modifier le code]

  • Michel Jean Cleenewerck, seigneur de Crayencour (1732-1806), conseiller-receveur des amendes, épices et vacations au bailliage royal de Bailleul
  • Michel Charles Joseph Paul Cleenewerck, puis Cleenewerck de Crayencour (1822-1886), président du Conseil depréfecture du Nord, préfet par intérim du Nord[28]
  • (Chevalier) Michel Cleenewerck de Crayencour (1885-1966), qui opta en 1905 pour la nationalité belge, anobli en 1925 par le roi des Belges[42] , qui exerça comme hommes d'affaires en Belgique, notamment dans le domaine de l'immobilier. Il est l'auteur de plusieurs notices d'histoire familiale. Marguerite Yourcenar en fait un portrait excessivement négatif dans "Le labyrinthe du monde",
  • Marguerite de Crayencour, dite Marguerite Yourcenar[43] (1903-1987), écrivain
  • Georges de Crayencour (1920-1999), généalogiste et héraldiste[réf. souhaitée]
  • Dominique de Crayencour (1951), directeur-général (honoraire) de la Banque Européenne d’Investissement[44]
  • Vincent de Crayencour (1978), éditeur, haut-fonctionnaire et industriel [45]
  • Stéphanie Crayencour (1983), née Stéphanie Rittweger de Moor, actrice
  • Amaury Cleenewerck de Crayencour, usuellement, Amaury de Crayencour (1984), comédien

Autres Cleenewerck (Hazebrouck)[modifier | modifier le code]

  • Jean Cleenewerck (1700), greffier de la ville d’Hazebrouck[46]
  • Joseph Cleenewerck, maire d'Hazebrouck (en 1797)
  • Joseph Henri Cleenewerck, maire d'Hazebrouck (de 1816 à 1822 et, de 1836 à 1848)[47]
  • Henri (ou Henry) Cleenewerck (1818-1901), peintre ayant vécu à Cuba et aux États-Unis, sans lien de parenté documenté[48]
  • Henri-Emile Cleenewerck (1844-1907), peintre d’églises[49]

Armes, titres[modifier | modifier le code]

Armes[modifier | modifier le code]

  • Cleenewerck (enregistrement de Jean Cleenewerck en 1700) : d'argent chargé de trois merlettes de sable.
  • Cleenewerck d’Oudenhove : d'or chargé de trois merlettes de sable.
  • Cleenewerck de Crayencour : d'azur à trois étoiles à cinq rais d'or au chef d'argent chargé de trois merlettes de sable. La forme longue (Recueil Nobiliaire Belge de 1914) en est: d'azur à trois étoiles à cinq rais d'or (2), au chef d'argent, chargé de trois merlettes rangées de sable (3). L'écu surmonté d'une couronne de vicomte et d'un heaume d'argent, couronné, grillé, colleté et liséré d'or, doublé et attaché d'azur, aux lambrequins d'or et d'azur. Cimier : une merlette de l'écu Supports : deux lévriers d'argent, colletés de gueules[50].
Image Description
Armes enregistrées par Jean Cleenewerck en 1598 (armorial d'Hozier)

Description: d'argent chargé de trois merlettes de sable[51]

Armes attribuées à Eugène Cleenewerck d’Oudenhove (circa 1750)

Description: d'or chargé de trois merlettes de sable[52]

Armes attribuées à Michel Cleenewerck de Crayencour (circa 1750)

Description: D'argent à trois étoiles à cinq rais d'or; au chef d'argent chargé de trois merlettes de sable

Armes attribuées à la famille Cleenewerck de Crayencour (contemporain)

Description: D'azur à trois étoiles à cinq rais d'or; au chef d'argent chargé de trois merlettes de sable

Armes associées à la famille Cleenewerck de Kiev (contemporain)

Description: Au chef à l’archange (Saint Michel) et une étoile à sept rais d’or, en dextre; Sur un chevron borduré d’or, à 3 merlettes d’argent mal ordonnées; une Fleur de Lys d’argent, en pointe[53]

Titres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle – Association Internationale des Familles Cleenewerck », sur cleenewerck.international (consulté le ).
  2. Harold B. Lee Library, Dictionnaire des Familles Françaises Anciennes ou Notables, (lire en ligne)
  3. Harold B. Lee Library, Annuaire de la noblesse de France et d'Europe, Paris : Au Bureau de la revue historique de la noblesse, (lire en ligne)
  4. À ne pas confondre avec le vrai Almanach de Gotha (sans le mot Saxe) reprenant uniquement les familles souveraines.
  5. « Nobility of Belgium », sur almanachdegotha.org (consulté le ).
  6. « Accueil - Association Internationale des Familles Cleenewerck », sur Association Internationale des Familles Cleenewerck (consulté le ).
  7. Charles-René d' (1640-1732) Auteur du texte Hozier, VOLUMES RELIES du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, parCharles D'HOZIER. (1697-1709). XII Flandres., 1701-1800 (lire en ligne)
  8. « Cleenewerck d’Oudenhove – Association Internationale des Familles Cleenewerck », sur cleenewerck.international (consulté le ).
  9. Commandant Georges de Crayencour, dossiers généalogiques reposant au S.C.G.D.
  10. Baert, sieurs de Neuville, famille bourgeoise de Bailleul, ayant produit de nombreux greffiers et échevins de cette ville. Lire : Notice généalogique sur la famille Baert de Neuville, Gand, F. et E. Gyselinck, 1863.
  11. Famille qui fonda plus tard la chocolaterie Côte d'Or. Lire : Paul Bieswal, Histoire de la famille Bieswal, dans : Tablettes des Flandres, Document 5, 1962.
  12. Voir les Fonds du Centre International de Documentation Marguerite Yourcenar (CIDMY) à Bruxelles.
  13. Dans les Flandres, un fief vicomtier, ou fief à bailli, ne doit pas être confondu avec une vicomté, grand-fief peu fréquent en France. Voir : Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale, Paris, Panckouke, 1783, tome 63, p. 290 : "L'usage de désigner sous le nom de seigneurs vicomtiers les seigneurs qui ont moyenne justice, s'est conservé en Artois, dans une grande partie de la Flandre, en Ponthieu et dans quelques autres pays voisins" ; ainsi que : Dictionnaire universel ..., Paris, 1743, tome VI, coll. 765 : "En Picardie on appelle encore la moyenne Justice, la Justice Vicomtière ; et l'on définit le Vicomtier comme celui qui a la moyenne Justice et Boutilier définit le Vicomtier, celui qui a la moyenne justice. Ceux-là ne sont point qualifiés Vicomtes, mais seulement Seigneurs Vicomtiers.". On notera que François met den Ancxt, dans Recueil nobiliaire belge, Cleenewerck de Crayencour, Bruxelles, 1911, p. 15 et seq., donne erronément au fief de Crayencour le titre de vicomté et à tous les membres de cette famille le titre de vicomte Cleenewerck de Crayencour.
  14. Abbé A. Vanhove, op. cit., p. 128 : "Crayencour (Seigneurie de) : Ou Crayencourt. Fief vicomtier situé en Terdeghem, tenu de la Cour de Cassel aux conditions ordinaires. Le foncier était de 24 mesures de terres. Il en relevait trois arrières-fiefs. Le bailli devait emprunter des échevins à la vierschaere de Steenvoorde. Le fief de Crayencour fut relevé le 29 mai 1761 par Michel Jean Donatien Cleenewerck, après le décès de son père, Michel Joseph, arrivé le 30 juin 1760 (A. C. - BB. 32)."
  15. Cette famille n'est pas reprise dans la liste des Familles subsistantes de la noblesse française, la possession de fiefs et de seigneuries ne conférant pas de facto la noblesse. Pour la liste complète des cent nobles de la Flandre maritime, issus de seulement vingt-trois familles, ayant formé l'assemblée de la noblesse en 1789, lire : "Terres titrées et noblesse de la Flandre maritime", dans : Bulletin du Comité flamand de France, 1907, p. 157-165.
  16. Dictionnaire des Lieux, voir Chronique Familiale Cleenewerck de Crayencour au chapitre V.
  17. François met den Anxt, op. cit, p. 16 et p. 30 : "Michel Jean Donatien Cleenewerck, seigneur de Crayencour.... fut conseiller-receveur des amendes, épices et vacations au bailliage royal et siège présidial de Flandre à Bailleul par commission de 27 février 1788". Contrairement à ce que prétendent certains généalogistes qui confondent les charges, il n'a jamais acquis la charge anoblissante de conseiller-secrétaire du roi ni de la Grande ni de la Petite Chancellerie. Nom inconnu de la liste établie par Christine Favre-Lejeune pour la Grande Chancellerie, aucune lettre de provision d'office de conseiller-secrétaire du roi aux Archives Nationales, aucune qualification d'écuyer après le nom. En conséquence tant les titres de vicomte que la fonction de conseiller-secrétaire du roi n'ont aucun fondement dans l'ouvrage de Michel X Cleenewerck de Crayencour, écuyer, Généalogie de la famille Cleenewerk de Crayencour accompagnée de plusieurs tableaux d'ascendances directes, s. éd., s. l., s. d. (vers 1950, à Deurne en Belgique), petit in-8°, broché, 354 pp. On notera que cette généalogie familiale n'indique ni la référence aux lettres de commission, ni au payement des lettres de provision de cette charge, ni sa nature (Grand Collège ou Petit Collège), ni son lieu et n'indique aucune date d'entrée en charge. Voir également le Fonds Patrimonial de la Bibliothèque Municipale de Lille, Portrait de Michel Jean Cleenewerck de Crayencour, Conseiller-secrétaire du roi. Cette information n'est pas reprise dans l'Almanach royal. La charge de "conseiller-secrétaire du roi" était anoblissante après 20 ans ou lorsque le titulaire mourait en charge. Remarquons que la simple charge de "conseiller du roi" ne donnait pas la noblesse. L'achat d'une charge de "conseiller-secrétaire du roi" était extrêmement onéreuse. Lire : Jean-François Solnon, "Secrétaires du roi", dans : 'Dictionnaire du Grand Siècle, dir. François Bluche, Paris, Fayard, 1990, p. 1431-1432.
  18. Les épices était le nom donné à certaines rémunérations de magistrat.
  19. Calendrier général de la Flandre, du Brabant, à Lille chez l'auteur, à Paris chez Savoye, 1748, p. 52, p. 60, p. 61 : "Bailleul... Officiers de la Châtellenie.... Messieurs : .... M. J. Cleenewerck, Greffier".
  20. L'ensemble des fiefs de Flandre relevaient de 17 cours féodales princières dont 4 en Flandre maritime : la châtellenie de Bailleul, la Noble Cour de Cassel, le Perron de Bergues et le Gyselhuis de Bourbourg (Voir Coutumes et lois des villes et châtellenies du comté de Flandre, Cambrai, 1719).
  21. Tradition que les Crayencour ont perpétuée jusqu'à nos jours.
  22. Ignace de Coussemacker, Documents inédits relatifs à la ville de Bailleul en Flandre, 1878, 2 vol.
  23. "Schepen van Belle". Michel Cleenewerck de Crayencour, Généalogie de la famille Cleenewerck de Crayencour, accompagné de plusieurs tableaux d'ascendances directes, Bruxelles, 354 pp.
  24. (en) Madrigal, « CLEENEWERCK de CRAYENCOUR - Old documents - Ex-libris », sur CollecOnline (consulté le ).
  25. Pierre de Boisdeffre, La Nouvelle Revue des deux Mondes, novembre 1977, p. 416 : "Noémi Dufresne est la fille d'un magistrat puissant et très riche, mais dont la fortune est d'origine douteuse, constituée par l'acquisition de biens d'Église et l'exploitation des pauvres"
  26. Centre International de Documentation Marguerite Yourcenar (CIDMY) à Bruxelles. Cette information est notamment reprise sur le site du CIDMY à la page suivante : http://www.cidmy.be/index.php?option=com_content&view=article&id=14&Itemid=25. On y lit : "Noémie Dufresne gérait avec son mari, Michel Charles de Crayencour, un très vaste domaine dont dépendaient 300 fermes en bailliage."
  27. Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, 1977, p. 210 : "Les mille hectares de terre dont Michel-Charles et Noémi tirent vanité représentent une trentaine de fermes. À défaut d'études historiques sérieuses tous ces chiffres doivent être considérés avec prudence.
  28. a et b Archives Nationales, « Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982) », sur Archives Nationales.
  29. "Amable Dufresne a mis le bel hôtel 26 rue Marais [à Lille] sous le nom de "Noémi" [grand-mère paternelle de Marguerite]; l'immeuble passe ensuite à celui de son gendre [Michel-Charles] époux de Noémi". Cette phrase est inexacte, son gendre Michel-Charles n'ayant jamais été propriétaire de ces biens dont n'héritera son fils Michel René (1853-1929) qu'en 1909 à la mort de Noémi et qu'il revendra 3 ans plus tard. Hôtel mentionné par Jean-Marie Duhamel dans Lille de A à Z, occupé par les grands-parents de Marguerite Yourcenar, et où elle passe chaque hiver jusqu'à son 14e anniversaire.
  30. Goslar, op. cit., p. 32.
  31. Son grand-père Joseph de Cartier (1799-1844) a obtenu en 1823 la reconnaissance de noblesse aux Pays-Bas; voir État présent de la noblesse belge 1986, p. 69.
  32. Michèle Goslar, Yourcenar, Bruxelles, Racine, 1998, p. 105.
  33. « Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Volume 21 - Association Internationale des Familles Cleenewerck », Association Internationale des Familles Cleenewerck,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. Dans la généalogie publiée par lui-même il mentionne par "erreur", p. 77 : "obtint [...] admission dans la Noblesse du Royaume".
  35. Voir : État Présent de la Noblesse Belge 1986, p. 205-210.
  36. Voir : Lettres à mon neveu, tirage familial rassemblant plusieurs centaines de lettres échangées à partir des années 1950 jusqu'à la mort de l'auteur en 1987.
  37. Ce Mont-Noir "est l'une des collines qui dominent la plaine de Flandre. Là se trouve la propriété qui vient de Noémi et que Marguerite ne cesse d'explorer, au sens propre comme au figuré, dans sa petite enfance comme dans ses livres". Cette propriété comprenait, outre le château, des dépendances, une ferme et des écuries. "Le château où j'ai passé la belle saison, racontera plus tard Marguerite Yourcenar, de 1903, année de ma naissance, à 1912, était une gentilhommière en briques, construite à grand renfort de tourelles, dans ce style Louis XIII qu'affectionna l'époque romantique. La date de 1824 était gravée sur la façade (...)" (Josyane Savigneau, Marguerite Yourcenar, 1990, p. 41). Le site est aujourd'hui la propriété du Conseil départemental du Nord.
  38. Il est nécessaire de le signaler car la plupart des biographes induits en erreur écrivent qu'il s'agit d'un château construit par la famille de Crayencour sur ses terres ancestrales... Ainsi on peut lire dans Josyane Savigneau, Marguerite Yourcenar. L'Invention d'une vie, Paris, 1990, p. 41 : "Selon Georges de Crayencour, le château du Mont-Noir fut construit en 1815 par Charles-Augustin Cleenewerck". Cette information erronée est toujours reprise par de nombreux textes et sites comme : Site Pascal Sonneville où l'on peut lire : "Charles Cleenewerck de Crayencour, grand-père de celle qui deviendra Marguerite Yourcenar (anagramme de Crayencour), est né le 15 février 1822 à Bailleul dans une famille de l’ancienne bourgeoisie de Flandre. C’est deux ans plus tard que son père fit construire la demeure familiale - le "château" - au Mont-Noir près de la frontière belge".
  39. George de Crayencour, Lettre ouverte aux lecteurs (lire en ligne)
  40. « Association Internationale des Familles Cleenewerck – Famille Cleenewerck: Entraide, Généalogie, Heraldique », sur cleenewerck.international (consulté le ).
  41. « Association familiale Cleenewerck ASBL à LA HULPE - 0457.788.728 », sur Data.be (consulté le ).
  42. « Liste des faveurs nobiliaires accordées en Belgique sous le règne du roi Baudouin | owlapps », sur owlapps.net (consulté le ).
  43. Yourcenar est l'anagramme de Crayencour
  44. « REM - de Crayencour, Dominique », sur emnconference.org (consulté le ).
  45. « Vincent de Crayencour - Who's Who », sur whoswho.fr (consulté le ).
  46. d'Hozier, « Armorial de France ».
  47. « hazebrouck-autrefois - Cartes & photos », sur hazebrouck-autrefois.com (consulté le ).
  48. « Henri (1818) Cleenewerck ».
  49. Aida Tellier, « Henri-Emile Cleenewerck (1844-1907) », sur Ville d'Hazebrouck.
  50. « Recueil Nobiliaire Belge », sur books.google.com (consulté le ).
  51. « BNF », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  52. « Cleenewerck d'Ouhenhove », sur cleenewerck.international (consulté le ).
  53. « Coat of Arms Blasons », sur geneanet.fr (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel X [=IX] Cleenewerck de Crayencour, Généalogie de la famille Cleenewerck de Crayencour, Deurne, z. d.
  • Georges de Crayencour, Ascendance de Marguerite Yourcenar, Nord-Généalogie, Roubaix, 1981.
  • Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, Annuaire 1986, Bruxelles, 1986.
  • Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Paris, 1997.
  • François Cleenewerck de Crayencour, Livre de la descendance de Michel Fernand Cleenewerck de Crayencour, Bruxelles, 2003.
  • Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, Annuaire 2004, Bruxelles, 2003.

Articles connexes[modifier | modifier le code]