Steenwerck — Wikipédia

Steenwerck
Steenwerck
L'église de Steenwerck.
Blason de Steenwerck
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté de communes de Flandre Intérieure
Maire
Mandat
Joël Devos
2020-2026
Code postal 59181
Code commune 59581
Démographie
Gentilé Steenwerckois
Population
municipale
3 540 hab. (2021 en diminution de 0,87 % par rapport à 2015)
Densité 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 42′ 04″ nord, 2° 46′ 42″ est
Altitude Min. 13 m
Max. 19 m
Superficie 27,47 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Armentières (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bailleul
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
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Steenwerck
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Steenwerck
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Steenwerck
Liens
Site web http://www.steenwerck.fr/
Commune dans l'arrondissement de Dunkerque.

Steenwerck [stɛ̃vɛʁk] (Steenwerk en Flamand) est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Kirlem sur le chemin du Pont de Pierre.

Situation[modifier | modifier le code]

À 25 km au nord-ouest de Lille et à 55 km au sud-est de Dunkerque, Steenwerck s'étend le long de la Lys et est traversée par la Becque qui prend sa source au pied du mont des Cats. La commune la plus proche en Belgique est Heuvelland, en Flandre-Occidentale, à 9,6 km.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Steenwerck s'étend le long de la Lys et est traversée par la Becque qui prend sa source au pied du mont des Cats. La Becque de Steenwerck est aussi connue sous les autres noms de Grande becque, ruisseau Le Kirlem, serpentine becque, becque de la blanche maison, becque du mont noir, capelle becque, courant des sept mesures. La longueur en France est de 18,6 km[1].

Communications[modifier | modifier le code]

Steenwerck, la gare.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Steenwerck
Bailleul
Le Doulieu Steenwerck Nieppe
Estaires Sailly-sur-la-Lys Erquinghem-Lys

Quelques distances : - Le Doulieu : 4,6 km - Nieppe : 4,9 km - Sailly sur la Lys : 5 km - Bailleul : 5,1 km - Erquinghem sur la Lys : 5,6 km - Armentières : 7,5 km

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Steenvoorde à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 727,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Steenwerck est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Armentières (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 10 communes[11] et 78 804 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,1 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %), prairies (1,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de Steenwerck se blasonnent ainsi : De gueules à la croix dentelée d'argent.

Les origines[modifier | modifier le code]

Steenwerck aurait été créée par les Francs. La première mention de Steenwerck remonte au XIIe siècle : 1160. L'invasion de Steenwerck s'est faite par la Becque (de Saint-Jans-Cappel à la Lys).

Avant la Révolution française[modifier | modifier le code]

Étymologie et évolution du nom de la commune[modifier | modifier le code]

Au cours de l'histoire, plusieurs dénominations sont apparues :

Pour la période pendant laquelle le moyen néerlandais est parlé (1150-1550), on remarque :

  • en 1160 : Steinwerc ;
  • en 1182 : Estenwerck, titre de l'abbaye de Choques (62) ;
  • en 1260 : Stuuinwercke, 1er cartulaire de Flandre ;
  • en 1331 : Steinwerck, 1er cartulaire de la dame de Cassel[17] ;
  • en 1332 : Steenwerc, 1er cartulaire de la dame de Cassel.

Puis dans divers documents, on parle de Stewerc.

Dans la langue néerlandaise moderne :

  • steen signifie pierre ;
  • werk signifie travail, construction.

Ces vocables évoquent une « construction » en pierre érigée à l'emplacement du bourg : l'ancien temple romain (voir : église Saint-Jean-Baptiste).

En 1160, le comte de Flandre Thierry d'Alsace, et son fils Philippe d'Alsace, donnent à Steenwerch une keure (charte communale)[18].

Anne de Wulf (†1596), originaire de Steenwerck, est abbesse de l'abbaye de Saint-Victor à Bergues. Elle enrichit l'abbaye d'une relique du saint patron du couvent, reçue d'une abbaye d'Allemagne, et assure le déménagement du cloître à l'intérieur de la ville de Bergues pour la protéger des exactions comme celles subies pendant la furie iconoclaste[19].

Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bailleul[20].

Commerce[modifier | modifier le code]

Le commerce se faisait par la Becque, canalisée et garnie d'écluses, jusqu'à la Lys. Les tisserands livraient leurs pièces de drap au port situé au centre du bourg et repartaient vers Armentières, cité de la toile. On accédait à Steenwerck par des bateaux à fond plat appelés martscheps (bateaux du marché). Par ce moyen les agriculteurs livraient leurs produits vers les villes voisines. Le commerce était aussi important avec Bailleul. Au milieu du XIXe siècle, les bateaux étaient encore utilisés.

Depuis la Révolution française[modifier | modifier le code]

En 1931, un tramway relie le hameau du Seau à Bailleul à Steenwerck[21].

Entre 1909 et 1949, une ligne de tramway relie Ypres à Steenwerck, via Neuve-Église et Warneton; il s'agit de la ligne de tramway 361.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Steenwerck fut presque entièrement détruite pendant la Première Guerre mondiale. La commune reçut à ce titre la Croix de guerre 1914-1918[22].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le village a connu l'occupation allemande, avant d'être libéré par les troupes britanniques du Major Clayton Lee Bannister, le . Un groupe de résistants s'était constitué à Steenwerck sous la direction de Jean Chieux[23], natif de la commune qui a travaillé en liaison avec le capitaine Michel (Michael Trotobas) puis avec Pierre Séailles[24].

Depuis, la municipalité et la population se sont toujours battues pour éviter de devenir un triste village dortoir. Ceci passe par l'équipement et la fixation de la population par des programmes de logement, et l'encouragement de toutes les initiatives bénévoles en termes d'animation.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Le patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Les musées[modifier | modifier le code]

Le Musée de la Vie rurale[modifier | modifier le code]

Installé dans une ancienne ferme du début du XVIIIe siècle, à cour carrée, il rassemble les activités et les métiers d'un village flamand de 1850 à 1950. Avec plus de 1 500 m2 d'expositions et plus de 6 000 objets, témoins de la ruralité, le musée permet de découvrir ou de redécouvrir le quotidien de la vie agricole : les activités d'une ferme (la porcherie, le grenier à grain, l'écurie, la grange, le potager, le verger, la pâture, les étables, l'arboretum) et de son habitation (la cuisine, la chambre, le salon, le fournil, la buanderie, la cave), la vie d'un village avec ses commerces (l'estaminet, l'épicerie, la mercerie, le chapelier, le boulanger, le boucher, le galochier, le cordonnier, l'apothicaire, le vannier, le coiffeur), son école et ses métiers (le chaumier, le cardeur, le bourrelier, le menuisier, le tonnelier, le charron, le forgeron, l'apiculteur). De plus, le musée héberge deux chevaux trait du Nord. La visite s'achève à l'estaminet « À La Gaieté », installé dans l'ancienne étable de la ferme, autour d'une bière régionale, de gaufres, d'un jus de pomme et de jeux traditionnels flamands.

Plusieurs journées à thèmes sont organisées sur l'année, tout comme une visite nocturne où l'on retrouve l'ambiance du temps passé, agrémentée parfois par le récit de conteurs. Le musée est devenu au fil du temps un lieu culturel incontournable du village, où se déroulent désormais régulièrement de nombreux spectacles éclectiques et de grande qualité, des manifestations thématiques et des expositions artistiques (peintures, photos, œuvres d'artistes locaux)[25].

La ferme des orgues[modifier | modifier le code]

Ce musée regroupe une collection d'instruments de musique mécanique, d'orgues mécaniques, de boites à musiques, de phonographes et de pianos mécaniques, d'automates. Il possède un violon mécanique dont il n'existe que quelques exemplaires dans le monde[26].

Les géants[modifier | modifier le code]

Totor[modifier | modifier le code]

D'une hauteur de 5,70 m et d'un poids approchant les 100 kg, il fait partie de la famille des géants portés du Nord de la France. Il participe à de nombreux cortèges, carnavals, fêtes de géants et autres fêtes locales dans toute la région, ainsi qu'à de nombreux rassemblements de géants en France et chez nos voisins européens. Il réclame cinq porteurs pour le déplacer et le faire danser[27].

Irène[modifier | modifier le code]

Héroïne du film Quand la mer monte..., elle a été offerte par l'équipe du film en 2005 aux porteurs du géant Totor.

Marie Groëtte ou Marie Grouette[modifier | modifier le code]

Elle représente une sorcière à tête de grenouille et appartient au hameau de la Croix du Bac.

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Le "château rouge" construit par le notaire Plouvier en 1920, lieu du tournage Meurtre à la kermesse

Steenwerck est régulièrement choisie comme décor pour différents films et téléfilms

Littérature[modifier | modifier le code]

Le village est le théâtre d'une scène du roman La Semaine Sainte (1958) de Louis Aragon.

Biennale de la céramique[modifier | modifier le code]

Steenwerck accueille depuis plusieurs années des potiers et céramistes qui exposent leurs créations, et réalisent une pièce unique sur un thème proposé par l'association Terretous[29].

Le foyer rural de Steenwerck[modifier | modifier le code]

Fondé en 1960, il a soutenu l'initiative du festival des Conteurs en Campagne, et certains Steenwerckois sont devenus d'excellents conteurs. Le festival se déroule de septembre à octobre dans le Nord-Pas-de-Calais, et Steenwerck fait régulièrement partie des étapes incontournables. Le tarif d'entrée n'est pas calculé en euros ni même en francs, mais en "scrounchs" : chacun apporte une tarte, des gaufres, ou une bouteille, et la "recette" de la soirée est partagée de manière conviviale dès la fin de la représentation et jusqu'au bout de la nuit !

La médiathèque de la Croix du Bac[modifier | modifier le code]

Art brut[modifier | modifier le code]

La ferme d'Arthur Vanabelle, après rénovation (septembre 2016)

En bordure de l'autoroute A25 se trouve la ferme d'Arthur Vanabelle, la Maison aux avions ornée de canons, de personnages militaires et d’avions multicolores blancs, rouges et verts en métal[30],[31]. En , après la parution d'un article du quotidien régional la Voix du Nord qui alerte l'opinion publique sur son abandon par ses propriétaires partis en maison de retraite, l'artiste Gricha Rosov lance une pétition « Patrimoine régional : Sauvons la Maison aux avions de Steenwerck » qui recueille plus de 18 000 signatures et crée une association visant à sauvegarder le site. En , malgré l'intérêt du Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut pour le site, le maire de Steenwerck annonce par voie de presse que la Ferme aux avions a été vendue à un particulier tandis qu'une partie des œuvres d'Arthur Vanabelle sera transférée dans un musée local[32].

L'harmonie municipale[modifier | modifier le code]

L'harmonie municipale a été créée en 1812 sous le vocable "Société de Musique de Steenwerck". En 1858, lors d'un concert se produisit Alexandre Desrousseaux, auteur de L'Canchon Dormoire, connue sous le titre du P'tit Quinquin, chanson populaire[33].

Dans la région Nord-Pas-de-Calais, de nombreuses musiques communales animent les fêtes officielles et populaires des cités.

L'association du marché de Noël[modifier | modifier le code]

Depuis 1994, elle organise le marché de Noël. En 2010, celui-ci comptait 60 exposants.

Association Steenwerckoise des Amis du Patrimoine (ASAP)[modifier | modifier le code]

Créée en 2004, cette association s'intéresse au patrimoine et à l'histoire de Steenwerck.

Elle vise à recenser, préserver, restaurer, étudier et mettre en valeur ces deux aspects du village.

Elle organise des expositions et des visites guidées et compte à son actif:

  • La restauration de sept chapelles et de la tombe d'un poilu;
  • La publication de deux ouvrages et de 9 numéros d'un périodique (Le Cygne d'Antan).

L'US Canettes[modifier | modifier le code]

Créée en , cette association organise des événements culturels, tout en y intégrant une dimension solidaire, destinés à tout public.

Les objectifs sont de fédérer les habitants et promouvoir l'engagement de la jeunesse dans le développement de la vie culturelle de la commune. Une vision qui s'accompagne d'une conscience solidaire s'inscrivant au cœur des faits d'actualités et d'actions de solidarité diverses[34].

Le patrimoine architectural[modifier | modifier le code]

L'architecture religieuse[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Jean-Baptiste[modifier | modifier le code]
Le clocher de l'église de Steenwerck

L'édifice est situé à l'emplacement d'un temple romain. Déjà mentionnée au XIIe siècle (1182), il détient des fonts baptismaux du XVIe siècle (1587). Détruite durant la première guerre mondiale, l'église de style romano-byzantin (clocher) fut reconstruite en 1923 sur les plans d'Armand Lemay, architecte lillois. Elle est composée d'une nef et de deux bas-côtés. Dans le chœur, les vitraux de Pierre Turpin, maître verrier lillois, retracent la vie de Saint Jean-Baptiste. À l'intérieur de l'édifice est visible une maquette au 1/50e de l'église, réalisée en 1951[35].

L'église Notre-Dame des Sept Douleurs[modifier | modifier le code]

Dès 1850, les habitants du hameau de La Croix du Bac ont conçu le projet de construire une église malgré l'opposition du curé de la paroisse de Steenwerck, ainsi que du Conseil de la ville et des commerçants locaux. Une parcelle de terrain a été offerte par Amand Chieux. Certains habitants de La Croix du Bac ont donné de l'argent, d'autres ont apporté leur main-d'œuvre et des matériaux. C'est ainsi que l'église de Notre-Dame des Sept Douleurs a été construite.

Lorsque l'église a été terminée, les gens ont demandé un prêtre au diocèse. L'évêque, connaissant l'opposition des autorités locales de Steenwerck, a refusé. Mais les paroissiens ont menacé de chercher un pasteur protestant, ce qui a amené l'évêque à changer d'avis et à créer une nouvelle paroisse, le , avec son propre curé, l'Abbé Leleu. L'intérieur de l'église est décorée de 27 statues de dévotion aux saints populaires. Pour cette raison, l'église est aussi appelée « le reliquaire des ferveurs populaires »[36].

Les chapelles[modifier | modifier le code]
Chapelle Notre Dame de Bon Secours Steenwerck Nord.- France.

Elles sont au nombre de 25. Ces chapelles sont dispersées sur la commune de Steenwerck et le hameau "Croix du Bac". La chapelle la plus ancienne est du XVIe siècle et la plus récente est du XXe siècle : chapelle sainte Rita érigée en 1979.

L'architecture civile[modifier | modifier le code]

  • L'Hôtel de Ville, l'édifice fut construit en 1856 sur les plans de Desjardin, architecte d'Hazebrouck. Il présente deux niveaux séparés par un cordon. Le soubassement est en grès de Béthune et les appuis de fenêtre en pierre de Tournai. Au centre du bâtiment se fixe en avant-corps une bretèche.
Steenwerck maison flamande
  • La Maison flamande , de style néogothique, elle fut construite à l'initiative de Pierre Dutrie, amoureux de la ville de Bruges à la fin du XIXe siècle (vers 1890) sur les plans d'Étienne Timmery, architecte brugeois qui restaura les monuments de Bruges. Tous les artisans œuvrant pour l'édifice : maçons, tailleurs de pierre, charpentiers venaient de cette ville belge. Elle est inscrite au répertoire des Monuments historiques depuis 1980.
Office du tourisme de la Vallée de la Lys
  • Le Pavillon des Iris, successivement habitation, commerce, industrie et maison de convalescence, il abrite actuellement l'Office de Tourisme de la Vallée de la Lys. La façade aux couleurs pastels est ornée d'un arbre courant tout le long de l'élévation[37].
  • Le monument aux morts,
  • Le cimetière militaire,
Les ponts[modifier | modifier le code]
  • Le Pont Vanuxeem
  • Le Pont de Bac Saint Maur

Le patrimoine industriel[modifier | modifier le code]

  • le moulin de Pipre
  • la filature Salomon
  • la blanchisserie Barbry
  • l'écluse
  • la rue des Foulons

Le patrimoine paysager[modifier | modifier le code]

Il se découvre au travers de randonnées dans la campagne steenwerckoise :

Randonnées[modifier | modifier le code]

Circuit de la Boudrelle[modifier | modifier le code]

13,2 km

Au départ du musée de la vie rurale, suivre la rue de l’Écluse, le pont Vanuxeem, la rue de la Boudrelle, la rue de la Haie d’Epine. Le circuit est balisé (suivre le circuit de la boudrelle, balisage jaune no 12).

Circuit du pont de pierre[modifier | modifier le code]

13 km

Steenwerck, Circuit du pont de pierre.

Du nom du pont surplombant la Serpentine, petit cours d'eau traversant le village, il débute aussi du Musée de la Vie Rurale. Au gré des chemins, le promeneur aperçoit au loin les Monts des flandes : Cassel (F), le Mont Kemmel (B).

Circuit au bord de la Lys[modifier | modifier le code]

km pour découvrir la faune et la flore

Au départ de la rue de Pipre, afin de rejoindre les berges de la Lys pour revenir vers le hameau de la Croix du Bac. Le long du cours d'eau, une flore particulière aux zones humides se révèle : aubépine, bardane, camomille, églantier, frêne, houblon, orme, prunellier, reine-des-prés, sureau noir. De plus le promeneur peut découvrir des libellules, des salamandres ou des grenouilles.

La friche Dutrie[modifier | modifier le code]

À l'origine l'entreprise Dutrie y avait installé des serres de cultures de plantes dont certaines d'essence tropicale, ainsi qu'une pépinière d'épicéas. Depuis l'arrêt de l'activité économique, la nature y a repris ses droits, et ce site fragile, est riche d'une grande variété botanique et faunistique. C'est un exemple rare d'apparition d'un écosystème au cœur d'un village. L'inventaire exhaustif de la faune et la flore se poursuit grâce au concours de quelques passionnés de l'association Steenwerck-Nature-Environnement.

La Serpentine[modifier | modifier le code]

Ce petit cours d'eau se jette dans la Lys.

Le parc des Iris[modifier | modifier le code]

Le bois de l'Épinette[modifier | modifier le code]

Le patrimoine culinaire[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Deux zones artisanales : avec les Éts Wlaemynck (tissage spécifique), les Éts Flauw (cheminement des produits agricoles comme la pomme de terre), les Éts Bossaert (signalétique routière), les Éts Lebleu (travaux publics de pointe, assainissement, curage, lagunage), les Éts Turbé (convoyeurs à bandes pour l'industrie et le milieu agricole), et Nordsol (sol en bétons spéciaux)Sté TOLEXPRESS(decoupe laser et pliage de tôle)

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].

En 2021, la commune comptait 3 540 habitants[Note 3], en diminution de 0,87 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 4154 9624 4734 5804 7474 7844 7894 7614 800
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 7604 7864 6594 4654 3094 2294 0104 0144 056
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 0054 0033 7003 3353 2203 1233 0393 1283 092
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
3 0513 1722 9903 0843 0853 2633 4143 4813 624
2021 - - - - - - - -
3 540--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,2 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 818 hommes pour 1 851 femmes, soit un taux de 50,45 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
2,1 
7,1 
75-89 ans
9,6 
13,9 
60-74 ans
13,0 
21,6 
45-59 ans
20,9 
18,6 
30-44 ans
19,3 
18,4 
15-29 ans
16,0 
19,8 
0-14 ans
19,1 
Pyramide des âges du département du Nord en 2020 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,1 
75-89 ans
14,6 
60-74 ans
16 
19,2 
45-59 ans
18,6 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,6 
15-29 ans
19,1 
20,5 
0-14 ans
18,2 

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Maire en 1881 : Plouvier[44].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1802 1807 Plouvier[45]    
1883   Plouvier-Hennion[46]    
         
1887 1893 Plouvier-Hennion[46]    
1893 1914 Léon Plouvier[47]    
         
1922 1939 J. Delangle[48]   Médecin
         
1951 1952 E. Walle[49]    
1953 1959 E. Barbry[50]    
  1959 Henri Plouvier    
mars 1959 mars 2008 Maurice Declercq SE Médecin
mars 2008 En cours Joël Devos SE Cadre du secteur public
Les données manquantes sont à compléter.

Écoles[modifier | modifier le code]

  • École Saint-Joseph [51]
  • École Jean Monnet
  • École du Tilleul

Cimetières militaires[modifier | modifier le code]

Cimetières militaires du Commonwealth[modifier | modifier le code]

Ils sont au nombre de trois et concernent la Première Guerre mondiale

En , à l'occasion de l'ANZAC Day, une délégation de Nouvelle-Zélande s'est rendue au cimetière militaire de Steenwerck pour exprimer un pardon du gouvernement néo-zélandais à John King, 22 ans, engagé volontaire et fusillé par l'armée britannique pour désertion le comme quatre de ses compatriotes. La Nouvelle-Zélande est le premier pays au monde à avoir voté une loi de pardon pour rendre les honneurs aux fusillés pour l'exemple. La Grande-Bretagne l'a suivie à l'automne 2006.

Cimetière allemand[modifier | modifier le code]

le Deutscher Soldatenfriedhof Steenwerck : ce cimetière militaire abrite les tombes de 2 048 soldats allemands de la Première Guerre mondiale. Il a été créé par les troupes allemandes lors de la bataille de la Lys en et progressivement élargi jusqu'en au moment de leur repli. Après guerre, il sera agrandi par l'État français pour y accueillir des dépouilles inhumées dans les communes alentour. Le cimetière est aujourd'hui entretenu par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge[53].

Sports[modifier | modifier le code]

  • Les 100 km à pied :

Créée en 1976, le 100 km de Steenwerck est une manifestation sportive ouverte à tous et pour tous, dont la devise est « Chacun sa course, chacun son rythme, mais tous le même chemin ». Cet événement a lieu chaque année à l'Ascension. Fort d'une équipe organisatrice rassemblant aujourd'hui plus de 400 bénévoles, l'épreuve a acquis une notoriété nationale, et rassemble chaque année plus de 1 000 participants[54].

  • Basket club steenwerckois (BCS)

Le club de basket créé en 1978, compte plus de 200 joueurs réguliers et se hisse régulièrement dans le haut du classement des championnats départementaux et régionaux[55].

  • La Roue libre

Club de cyclotourisme créé en 1978[56].

  • Club de Foot Jeunesse Sportive Steenwerckoise (JSS)

Le club de football créé en 1941, compte près de 200 licenciés répartis dans une dizaine d'équipes. En 2010, une école de football a vu le jour. Depuis 2012, le club est partenaire du LOSC.

  • Steenwerck en Short

Cette association créée en 2018, compte plus de 50 membres. Elle a pour objet de rassembler les Steenwerckois autour de la course à pied.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éric Deghouy et Christian Lalau, Les Iris de Steenwerck, Association steenwerckoise des amis du patrimoine, 2010

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Becque de Steenwerck ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Steenwerck et Steenvoorde », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Steenvoorde » (commune de Steenvoorde) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Steenvoorde » (commune de Steenvoorde) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 d'Armentières (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime
  18. E. de Coussemaker, « Documents relatifs à la Flandre maritime-Extraits du cartulaire de l'abbaye de Watten », dans Annales du Comité flamand de France, Tome V, 1889, lire en ligne.
  19. M.A. Bonvarlet, « Chronique de l'abbaye des dames de Saint-Victor, dite du nouveau cloître à Bergues », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1857, publié en 1858, p. 270, lire en ligne
  20. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
  21. Annuaire statistique du département du Nord, année 1931, p. 42-43.
  22. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1922
  23. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  24. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
  25. Musée de la vie rurale
  26. La ferme des orgues
  27. / Totor
  28. / Quand la mer monte…
  29. Association Terretous
  30. Steenwerck : la fameuse ferme aux avions se dégrade, les musées en pleine réflexion, LaVoixduNord.fr, Raphaëlle Remande et Max Rosereau, 14 janvier 2014, http://www.lavoixdunord.fr/region/steenwerck-la-fameuse-ferme-aux-avions-se-degrade-les-ia18b47676n1843745, consulté le 14 janvier 2014.
  31. Jean-Jacques Larrochelle, « Dans le Nord, mobilisation autour de la Maison aux avions », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  32. Félix Pennel, « Maison aux avions de Steenwerck : «Cette fois, tout est fini», l’association de sauvegarde dissoute », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  33. L'harmonie municipale de Steenwerck
  34. « US Canettes ».
  35. Office du Tourisme de la Vallée de la Lys : Église Saint Jean Baptiste - STEENWERCK
  36. Office du Tourisme de la Vallée de la Lys : L'église Notre-Dame des Sept Douleurs à La Croix du Bac - Steenwerck
  37. les Iris de Steenwerck par Eric Deghouy et Christian Lalau, 2010, Association steenwerckoise des amis du patrimoine
  38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Steenwerck (59581) », (consulté le ).
  43. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
  44. « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 3..
  45. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 273, lire en ligne.
  46. a et b Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1883 et de 1887 à 1893
  47. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1894 à 1914
  48. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1939
  49. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1952
  50. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1954 à 1959
  51. Site de École Saint-Joseph
  52. en anglais sur les cimetières du Commonwealth
  53. http://www.volksbund.de/
  54. Association sportive des 100 km à pied
  55. Basket club steenwerckois
  56. La Roue Libre
  57. / Ville de Hemer, site internet en allemand