Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal — Wikipédia

Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal
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Institution universitaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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La Faculté de l'éducation permanente de Université de Montréal (FEP) est la deuxième plus grande faculté de premier cycle de l'Université de Montréal.

Elle a pour mission de répondre aux besoins spécifiques de formation universitaire des adultes. Ses nombreux programmes sont conçus pour faciliter la formation continue pour aider dans l'amélioration des compétences professionnelles.

Historique[modifier | modifier le code]

1952 : création du service de l’extension de l’enseignement[modifier | modifier le code]

L’importante place que l’Université de Montréal accorde à l’éducation des adultes se concrétise par la création en 1952 d’un service distinct d’extension de l’enseignement pour les adultes[1].

En , un communiqué de presse du directeur des Relations extérieures explique :

« on désigne sous le nom d’extension universitaire un genre de cours de cours public qui a pris naissance dans les universités d’Amérique désireuses de mettre leur enseignement à la portée du grand public et d’étendre leur rayonnement et l’influence intellectuelle au-delà des limites imposées par le cadre rigides des facultés[2]. »

Lors de sa création, ce service a pour mandat d’offrir des activités de formation non créditées aux adultes[1]. Léon Lortie en fut le premier président. Le service a pour mandat de répondre aux besoins des travailleurs professionnels. Des cours d’intérêt général sont ainsi offerts pour les infirmières industrielles, les travailleurs sociaux, les moniteurs de terrains de jeux. L’Université se charge également de la formation de guides touristiques de Montréal[3].

En 1953, le Service offre vingt et un cours. Dix ans plus tard, les cours du soir couvrent une quarantaine de sujets, dans huit domaines d’enseignement.

1968 : le service de l'éducation permanente[modifier | modifier le code]

L’éducation des adultes va être profondément transformée dans les années 1960 au Québec.Au gouvernement conservateur de 1939 à 1959 succède un gouvernement libéral qui va étudier l’ensemble des structures et des programmes éducatifs. Il met sur place la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec en 1961. En découle le rapport de la Commission Parent qui transforme le système éducatif. Alors qu’auparavant les études étaient essentiellement considérées comme étant propres à l’enfance, il est désormais question de mettre des ressources à la disposition des adultes et de favoriser l’éducation permanente :

« Nous entendons par Éducation permanente un besoin et un goût plus général de perfectionnement et de culture. Nous la concevons comme un service général de l’enseignement qui non seulement offre à la population adulte toute une variété nécessaire de cours et d’occasions de perfectionnement et de culture mais aussi incite la population à en profiter et vise à généraliser la préoccupation et l’habitude de l’étude chez l’adulte. »

Dans ce contexte, en 1966, le directeur du service de l’extension de l’enseignement de l’Université de Montréal demande la création d’un « service d’éducation des adultes ». Dans une lettre du au recteur, il soutient que:

« Ces efforts concertés d’offrir au citoyen adulte toutes les chances possibles d’acquérir des connaissances constituent une des plus efficaces entreprises de mise en valeur des ressources humaines. À l’heure de la démocratisation de l’enseignement, le développement de l’éducation des adultes est un aboutissement logique. Nous sommes donc persuadés que dans la conjoncture actuelle, aucune université du Québec ne peut se soustraire au devoir de favoriser par tous les moyens possibles la promotion personnelle, culturelle et sociale de la population adulte. Si elle se dérobait à ces obligations sous prétexte de rester fidèle à un idéal dépassé d’excellence pour quelques-uns, ou de ressources insuffisantes, une université manquerait à sa vocation sociale et pourrait compromettre, en s’isolant de la population au milieu de laquelle elle vit, son développement même… La part de plus en plus grande des fonds publics dans le financement de l’université lui fait désormais une obligation de démontrer son utilité sociale et ce, non seulement envers l’élite à laquelle elle se dévoue traditionnellement, mais à la masse des autres[4]. »

En 1968, le Service de l’extension de l’enseignement devient ainsi le Service d’éducation permanente. Ce service met à la disposition des adultes les ressources de l’Université de Montréal et, en même temps, promeut l’éducation permanente au moyen de ses programmes.Entre 1968 et 1975, trente-cinq programmes s’ajoutent aux sept premiers certificats déjà offerts.

1975 : la création de la Faculté de l'éducation permanente[modifier | modifier le code]

En 1975, la Faculté de l’Université de Montréal remplace le Service d’éducation permanente par un organisme plus autonome : la Faculté de l’éducation permanente (FEP). La Faculté de l’éducation permanente devient une faculté particulière, transversale à l’Université de Montréal, comme la Faculté des études supérieures[5].

Formations[modifier | modifier le code]

Certificats[modifier | modifier le code]

Le certificat est un diplôme dans un domaine spécialisé exigeant 30 crédits universitaires de premier cycle. Il est possible d'obtenir un baccalauréat par le cumul de trois certificats. Depuis 2017, il est aussi possible d'y obtenir un baccalauréat en Fondements et pratiques des sciences sociales et santé.

Liste des certificats offerts[modifier | modifier le code]

Communication[modifier | modifier le code]

Créativité

  • Créativité et innovation
Gestion[modifier | modifier le code]
  • Gestion appliquée à la police et à la sécurité
  • Gestion philanthropique
  • Gestion des services de santé et des services sociaux
  • Leadership pour militaires
  • Relations industrielles
  • Santé et sécurité du travail
Intervention[modifier | modifier le code]
  • Coopération internationale
  • Criminologie
  • Droit
  • Enquête et renseignement
  • Intervention auprès des jeunes
  • Intervention en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l'autisme
  • Intervention en dépendances
  • Intervention psychoéducatives
  • Petite enfance et famille
  • Sexualité : enjeux de société et pratiques d'intervention
  • Victimologie
Santé[modifier | modifier le code]
Programme personnalisé[modifier | modifier le code]
  • Études individualisées (ès arts)
  • Études individualisées (ès sciences)

Microprogrammes[modifier | modifier le code]

Ce sont des programmes courts de 9 à 15 crédits pour explorer un sujet particulier en quelques cours offerts[6].

Liste des microprogrammes offerts[modifier | modifier le code]

  • Droit
  • Gestion de la qualité de vie au travail
  • Gestion des services de santé et des services sociaux
  • Rédaction professionnelle
  • Soins palliatifs et de fin de vie

Baccalauréats[modifier | modifier le code]

Aussi, un baccalauréat est possible, car en cumulant trois certificats ou par certaines associations de programmes, cela permet d’obtenir un baccalauréat avec une appellation)[7].

Liste des baccalauréats par cumul[modifier | modifier le code]

Baccalauréat par cumul en arts[modifier | modifier le code]
  • Baccalauréat par cumul en pratiques de la communication
Baccalauréats par cumul en sciences[modifier | modifier le code]
  • Baccalauréat par cumul en études du phénomène criminel
  • Baccalauréat par cumul en fondements et pratiques en sciences sociales et santé
Baccalauréats par cumul en gestion[modifier | modifier le code]
  • Baccalauréat par cumul en créativité, innovation et entrepreneuriat
  • Baccalauréat par cumul en direction et leadership
  • Baccalauréat par cumul en finance
  • Baccalauréat par cumul en gestion internationale
  • Baccalauréat par cumul en gestion des opérations et de la logistique (GOL)
  • Baccalauréat par cumul en gestion de projets
  • Baccalauréat par cumul en gestion et sécurité des systèmes d’information
  • Baccalauréat par cumul en marketing
  • Baccalauréat par cumul en planification financière personnelle

École de langues[modifier | modifier le code]

Plus de 5 000 étudiants s’inscrivent chaque année aux cours de l’école de langues. L’école de langues offre des cours d’anglais axés sur les compétences linguistiques, la rédaction et la lecture. Des thèmes sont abordés spécifiquement comme l’anglais des affaires, l’anglais du milieu académique et de la santé. L’école de langues offre des formations destinées aux étudiants, aux immigrants, aux professeurs nationaux et internationaux[8].

Formation continue[modifier | modifier le code]

La faculté de l’éducation permanente propose des formations professionnelles non créditées pour les adultes œuvrant dans les entreprises et les organisations en :

  • Amélioration des processus
  • Efficacité professionnelle
  • Gestion de projet
  • Gestion des ressources humaines
  • Habiletés informatiques
  • Habilités professionnelles et organisationnelles
  • Leadership
  • Langues
  • Philanthropie
  • Santé et mieux-être[9]

Statistiques[modifier | modifier le code]

  • 30 certificats
  • Prés de 450 baccalauréats
  • 14 530 étudiants en 2014
  • 80 % travaillent; une grande majorité suivent leurs cours les soirs et les fins de semaine
  • 77 % de femmes; la majorité des étudiants sont des étudiantes
  • 58 % d’universitaires; plus de la moitié possèdent déjà un diplôme universitaire.
  • 34 ans d’âge moyen

Personnes liées[modifier | modifier le code]

Directeurs du Service de l’extension de l’enseignement[modifier | modifier le code]

  • Léon Lortie (1952 - 1962)
  • Jean Houpert (1962 – 1967)
  • Léo-A Dorais (1967 – 1968)

Directeurs du Service de l’éducation permanente[modifier | modifier le code]

  • Léo-A Dorais (1968 – 1969)
  • Gaétan Daoust (1969 – 1975)

Doyens de la Faculté de l’éducation permanente[modifier | modifier le code]

  • Gaétan Daoust (1975 – 1976)
  • Guy Bourgeault (1977 – 1985)
  • Jacques Léonard (1985 – 1989)
  • Jacques Boucher (1990 – 1997)
  • Robert Leroux (1997 – 2001)
  • Jean-Marc Boudrias (2002 – 2010)
  • Christian Blanchette (2011 – 2020)
  • Michel Janosz (2020 – )

Doctorats honoris causa[modifier | modifier le code]

Médaille de la Faculté de l'éducation permanente[modifier | modifier le code]

  • Michèle Stanton-Jean (2014)
  • Robert Martin (2017)
  • Institut de coopération pour l'éducation des adultes (2018)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Touchette, Claude, L’évolution des objectifs et des programmes en éducation des adultes à l’Université de Montréal : 1876 : 1952, Université de Toronto,
  2. McLean, Scott, « Essor, chute, puis renaissance des études à temps partiel pour adultes à l'Université de Montréal », Canadian Journal of University Continuing Education, no 37,‎
  3. Bizier, Hélène-Andrée, L’Université de Montréal : la quête du savoir, Libre Expression, , p200
  4. Rapport Parent, gouvernement du Québec, M.E.Q., Tome III, Québec, 1963, p. 319
  5. Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal, « Historique - Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal », sur fep.umontreal.ca (consulté le )
  6. Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal, « Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal », sur fep.umontreal.ca (consulté le )
  7. Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal, « FEP - Baccalauréats » (consulté le )
  8. Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal, « École de langues - Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal », sur fep.umontreal.ca (consulté le )
  9. Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal, « Formations publiques - Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal », sur fep.umontreal.ca (consulté le )
  10. « La FEP en chiffres », sur fep.umontreal.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]