Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger — Wikipédia

Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger
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Création 1959
Forme juridique EPIC
Siège social Alger
Drapeau de l'Algérie Algérie
Direction Rabie Helal
Activité Transport de voyageurs, exploitation, gestion d'infrastructure et ingénierie
Produits Autobus, Ascenseurs publics
Site web www.etusa.dz

L'Établissement public de transport urbain et suburbain d'Alger (en arabe : مؤسسة النقل الحضري وشبه الحضري لمدينة الجزائر), connue sous l'acronyme ETUSA (arabe : إيتوزا), est une entreprise publique algérienne qui assure le service de transports en commun de surface dans la ville d'Alger et son agglomération.

Historique[modifier | modifier le code]

Créée en 1959 sous le nom de Régie syndicale des transports algérois (RSTA), elle gérait les réseaux de bus, trolleybus et tramway d'Alger. Après l'indépendance et l'abandon des lignes de tramway et de trolley-bus la RSTA a continué à être le seul opérateur de transport public jusqu'à l'ouverture du secteur par décret en .

Le début des années 1990 verra un désengagement de l'État algérien et une ouverture qui, associée à l'ouverture à la concurrence du secteur au privé, fera que le transporteur public va devenir très vite obsolète avec un matériel roulant vétuste et un déficit chronique. L'entreprise fut très vite dépassée par un transport privé beaucoup plus dynamique et soumis à moins de contraintes[évasif].

Au tournant des années 2000, marquées par le retour de la croissance économique et la stabilité politique, les pouvoirs publics via le ministère des Transports, conscients de leur rôle primordial dans la régulation d'une situation devenue anarchique, ont relancé l'entreprise publique qui sous le nom d'ETUSA a peu à peu recouvert depuis 2001, une crédibilité nouvelle[évasif] puisqu'elle a modernisé tout son réseau d'infrastructures de maintenance et de formation grâce à une convention avec la Coopération technique belge (CTB) qui s'achève en 2007[1].

Après avoir été transformée en société par action (SPA) en 1998, en 2002, le gouvernement Benflis la transforme en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC)[2].

Concurrence du privé[modifier | modifier le code]

Malgré les efforts consentis par les dirigeants de l'ETUSA, la régie est encore loin de pouvoir prétendre remplacer les transporteurs privés, au nombre de 3 400 (en 2007)[3] notamment à cause de l'expansion de l'aire urbaine d'Alger et de son bassin économique qui voit un trafic pendulaire de travailleurs et d'étudiants[4] qui viennent de zones éloignées, parfois de plus de cinquante kilomètres du centre d'Alger. Il faudrait que l'ETUSA double ses capacités pour pouvoir dans un premier temps couvrir l'ensemble de l'agglomération. Aussi, le plan de circulation centralisé se révèle catastrophique. Celui-ci ne couvre pas équitablement les bassins de population et leur besoin de déplacement pendulaire.

D'autre part, l'essentiel des transporteurs privés exploitent des mini-bus qui se révèlent très pratiques dans la circulation en l'absence de couloirs spécifiques. De plus, en l'absence d'un contrôle strict, seules les lignes les plus rentables sont correctement desservies[5], rares sont les transporteurs qui continuent à circuler après 19 heures[6].

Réseau[modifier | modifier le code]

Parc[modifier | modifier le code]

En 2022, l'ETUSA possède un parc de 802 bus[7] comprenant 340 bus pour le transport de voyageurs[7], 300 bus pour le transport des étudiants[8], 157 bus pour le personnels des entreprises[9] et cinq véhicules pour son auto-école[10].

Le réseau actuel, au , est composé de 122 lignes pour le transport de voyageurs et de nombreuses autres concernant les transports étudiants et personnel des entreprises. Selon la direction de l'entreprise, elle transporterait 150 000 voyageurs par jour[7] pour le transport de voyageurs.

Le parc comprend principalement les modèles de bus suivant :

Les lignes[modifier | modifier le code]

Tableau des lignes ETUSA, Place des Martyrs Alger

Les têtes de ligne sont concentrées autour de trois pôles principaux : place du 1er Mai, place des Martyrs et place Maurice Audin.

Sur un total de 64 lignes, 37 lignes ont leur terminus sur l'une de ces trois stations distantes d'un et deux kilomètres l'une de l'autre. Les déplacements « périphérie-périphérie » transit par le centre-ville, ce qui a tendance à rendre la circulation très difficile aux heures de pointe.

La société ETUSA n'édite pas de plan du réseau avec le nom des arrêts[16]. Moins de 40 % des arrêts de bus sont matérialisés par un abribus (232 au total au ) ou une signalétique verticale.

Les lignes 8, 24, 57, 63 et 64 semblent avoir été supprimées. Elles ne figurent plus dans la liste des bus éditée par l'entreprise[réf. nécessaire].

Tarifs[modifier | modifier le code]

Un ticket de bus ETUSA en 2013.
  • Lignes urbaines : 20 DA
  • Lignes suburbaines : 30 DA
  • Lignes : 40 DA

Depuis , le prix de trois sections (3,5 km la section) passe de 15 DA à 20 DA.

Téléphériques[modifier | modifier le code]

Ascenseurs publics[modifier | modifier le code]

  • Gare d'Alger vers le Boulevard Che Guevara (Square Port Saïd)
  • Rue Larbi Ben M'Hidi vers la Rue Docteur Saâdane (Palais du Gouvernement)
  • Rue Didouche Mourad vers le Boulevard Mohamed V

Grands chantiers[modifier | modifier le code]

  • La transformation de l'ETUSA s'intègre dans les grands chantiers des transports de l'agglomération d'Alger avec la mise en service partielle d'une première ligne du tramway d'Alger qui va de Bordj El Kiffan jusqu'au quartier des Bananiers, El Mohammadia, en 2011, ainsi que la modernisation des trains de banlieue et l'ouverture de nouveaux téléphériques.
  • En , la vente des tickets détachable en papier est arrêtée. Désormais, l'ETUSA n'utilisera que des billets magnétiques.
  • Depuis , deux écrans sont placés à l’intérieur des bus. Ceux-ci diffusent de la publicité et des informations telles que la météo, les horaires des prières et les résultats sportifs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BTCCTB - ETUSA
  2. « Communique Du Conseil Des Participations De L'état », sur Gouvernement algérien
  3. [1] CODATU (Coopération pour le Développement et l'Amélioration des Transports Urbains et Périurbains) - L’Organisation dynamique des transports collectifs urbains dans l’agglomération d’Alger: multiplicité des opérateurs, p. 6
  4. Plan Bleu : La mobilité urbaine dans l'agglomération d'Alger : évolutions et perspectives, p. 58
  5. Les citoyens dénoncent l'anarchie dans le transport privé, Le Jeune Indépendant
  6. - Le transport privé, le grand absent, Le Midi Libre
  7. a b et c « Le transport de voyageurs », sur etusa.dz (consulté le ).
  8. « Le transport des étudiants », sur etusa.dz (consulté le ).
  9. « Nos Partenaires », sur etusa.dz (consulté le ).
  10. « L'auto école », sur etusa.dz (consulté le ).
  11. « L’Etusa reprend du service », sur lexpression.dz, (consulté le ).
  12. « L'ETUSA réceptionne 60 bus de marque Mercedes fabriqués localement », sur aps.dz, (consulté le ).
  13. « Industrie militaire: livraison de 508 véhicules Mercedes-Benz multifonctions », sur radioalgerie.dz, (consulté le ).
  14. a b et c (en) « Van Hool N.V., Lier-Koningshooikt (B) », sur kwmosgaard.dk (consulté le ).
  15. « L'autobus Van Hool AGG 300. Le plus long autobus à plancher bas du monde » [PDF], sur masstransitpractices.com, (consulté le ).
  16. « Inégalité spatiale de l’offre en transport urbain de voyageurs par bus à Alger », sur Codadu.org, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]