Elzéar-Louis-Zosime de Sabran — Wikipédia
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Archives conservées par | Service historique de la Défense (GR 7 YD 1020)[1] |
Louis, duc de Sabran (né Elzéar-Louis-Zosime-Joseph-Gabriel de Sabran-Baudinard le à Aix-en-Provence et mort le à Marseille[2]) est un général et homme politique français, pair de France (1815-1817) puis comte-pair (1817-1825) et duc-pair (1825-1830).
Biographie[modifier | modifier le code]
Les premières années[modifier | modifier le code]
Louis de Sabran naît le à Aix-en-Provence. Il est le fils du marquis Jules César de Sabran-Baudinard (1735-1829) et d'Anne Gabrielle Brémond (1741-1803). Il est le frère jumeau de Dauphine de Sabran ( - ), morte en bas âge. Il est le deuxième enfant et le seul fils d'une fratrie de six enfants (dont trois morts en bas âge). Il appartient donc à l'illustre maison provençale de Sabran, qui compte 2 saints, 3 évêques et 5 généraux. Il est baptisé le sous le nom d'Elzéar-Louis-Zosime-Joseph-Gabriel de Sabran-Baudinard.
Louis de Sabran entre en 1773 au Collège MacNeal[Quoi ?], près d'Aix-en-Provence, où il étudie les lettres et l'histoire. En 1779, il entre dans la compagnie provençale des dragons du roi. En 1780, il est envoyé en Amérique pour participer à la guerre d'indépendance des États-Unis, en qualité d'aide de camp du général duc de La Rochefouesnant[Qui ?]. En 1781, à 17 ans, il devient capitaine puis s'illustre à la bataille de Yorktown. Il rentre en France en 1782.
La Révolution[modifier | modifier le code]
L' Armée des princes[modifier | modifier le code]
Pendant la Révolution française, Louis de Sabran condamne d'abord ses excès tels que la prise de la Bastille ou les journées des 5 et 6 octobre 1789. Louis émigre en 1791 et rejoint l'Armée des princes. L'année suivante, il est affecté au régiment noble à pied de Condé où il devient commandant de la compagnie Ladevèze, Riollet et Corsac.
Le prisonnier[modifier | modifier le code]
En 1796, lors de la bataille de Biberach, Louis de Sabran est grièvement blessé et perd sa main droite[réf. nécessaire]. Abandonné presque mourant par ses camarades sur le champ de bataille, il réussit à rejoindre un régiment républicain avant de perdre connaissance. Il sera détenu dans un camp de prisonniers en France de à avant d'être mis en liberté provisoire.
Le « sergent main d'acier »[modifier | modifier le code]
Début 1798, Louis de Sabran se fait greffer une prothèse articulée en acier[réf. nécessaire] à la place de sa main droite perdue. Peu de temps après, il est libéré à la condition qu'il s'engage dans l'armée républicaine. Il accepte et il est transféré comme sergent dans l'Armée du Bas Maine[Quoi ?] qui combat les contre-révolutionnaires commandés par le prince Charles-Philippe de Bais[Qui ?] (1770-1801). Les hommes placés sous son commandement lui attribuent le surnom de "sergent main d'acier" en référence à sa prothèse.
Après l'Empire[modifier | modifier le code]
Il est admis à siéger à la chambre des pairs en 1815 et se montre fort peu actif.
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Maréchal de camp du 9 novembre 1814[3]
- Lieutenant-général du 30 juillet 1823[3]
- Duc héréditaire du 30 mai 1825[3]
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis du 23 mai 1825[3]
- Chevalier de la Légion d'honneur du 29 octobre 1826
Famille[modifier | modifier le code]
- De retour en France après la dissolution du régiment de Condé, soit vers 1805[4], le peu de faits que l'on sache de lui leur fait dire qu'il a dû courtiser la nièce d'André-Jean-Jacques Deshayes, Louison, puis une demoiselle Collet[4]
- Marié le 25 novembre 1818 à Victorine-Antoinette de Pontevès[3], sans postérité.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Acte de décès à Marseille, n° 400, vue 68/91.
- Armorial général, ou Registres de la noblesse de France, Louis Pierre d'Hozier, Firmin-Didot, 1868.
- Germain Sarrut et Edme-Théodore Bourg, Biographie des hommes du jour: industriels, conseillers d'Etat, artistes, chambellans, députés, prêtres, militaires, écrivains, rois, diplomates, pairs, gens de justice, princes, espions fameux, savans, Pilout, , 416 p. (lire en ligne)
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe [1]
- Elzéar Louis Zozime de Sabran, Mémoires de Louis, duc de Sabran, Chomineau-Parthanier[réf. nécessaire], édition posthume, 1848
- Léopold Barnin[réf. nécessaire], Elzéar-Louis-Zozime de Sabran, éditions Cerino
- Jean-Christophe Robert, Les Châtelains du Lac. Une famille du grand monde à Sigean (1731-1945), Toulouse : autoédition, 2021, 376 p.[réf. nécessaire]
Sources[modifier | modifier le code]
- « Liste des pairs de France (1814-1848) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. V, Edgar Bourloton, [détail de l’édition] (lire en ligne)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :