Electrobeach Music Festival — Wikipédia

Electrobeach Music Festival
EMF
Image illustrative de l’article Electrobeach Music Festival

Genre EDM, House, Techno, Hardstyle
Lieu Le Barcarès, Drapeau de la France France
Coordonnées 42° 49′ 39″ nord, 3° 02′ 28″ est
Période Annuelle (juillet)
Scènes Jardins du Lydia
Capacité environ 60 000 personnes / jour
Date de création 2009
Fondateurs Alain Ferrand[1]
Statut juridique SEM
Organisateurs Events Made in France[2]
Direction Maxime Ferrand[3]
Site web electrobeach.com

L'Electrobeach Music Festival, désigné par son acronyme EMF, est le plus grand festival français de musiques électroniques fondé par Alain Ferrand ayant lieu au Barcarès en face du Lydia, le plus vieux paquebot du monde ensablé depuis 1967[4]. La programmation musicale reste éclectique et pas uniquement centrée sur l'EDM, répartie sur trois scènes avec une capacité d’accueil journalière d’environ 60 000 festivaliers.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le festival est créé en 2009 par Alain Ferrand. Il attire en 2012 40 000 festivaliers. Le festival grandi, passant d’un festival d'une journée et d'une seule scène à un festival multi-scènes sur trois jours.

En 2013, l’événement dure deux jours, et dispose d'une seule grande scène d'une surface de 300 m2 ainsi que 350 m2 d'écrans led[5]. Cette année est marquée par la venue de non pas une tête d'affiche mais de plusieurs comme David Guetta, Hardwell, Afrojack, Sebastian Ingrosso et Markus Schulz.

L’édition 2014 devient payante, mais le nombre de spectateurs augmente malgré tout[6] pour atteindre 80 000 festivaliers sur deux jours. Sur la scène principale passent Armin Van Buuren, Calvin Harris, Fatboy Slim, W&W, Axwell ou Sander Van Doorn[7]. La prestation de Calvin Harris, pourtant tête d'affiche, se révèle très décevante[8]. Aux caprices de la star écossaise viennent s'ajouter le risque de fortes rafales de vent qui mettent en danger la structure[9]. Une quarantaine de nationalités sont présentes dans le public[9] et une seconde scène voit le jour de l'autre côté du Lydia vers la plage[7]. DJ Mag organise une Pool Party[10] qui est le Closing officiel de l'EMF.

Le festival se déroule pour la première fois sur trois jours en 2015 et accueille environ 140 000[11] festivaliers, la plus forte hausse de public des festivals français, plus 75 %[11]. L'événement fait maintenant partie du peloton de tête des festivals français[12],[13]. Quelques mois auparavant, 120 000 visiteurs étaient prévus[14]. Pour la première fois les spectateurs, âgés en moyenne de 24 ans[12] ont accès au Lydia, qui sera désormais l’espace VIP. La scène principale accueille Dimitri Vegas & Like Mike, Armin Van Buuren, Tiësto, Avicii, Alesso, Axwell /\ Ingrosso ou encore Steve Angello[15]. La seconde scène sur la plage face à la mer, voit se produire Michael Calfan, The Magician ou encore Popof [14]. la Pool Party se déroule cette fois-ci en tant qu'« Opening » officiel du festival[16]. Elle a lieu au complexe le Marina la veille du festival, entre midi et 22 h[12].

L'édition 2016 voit ses ventes s'envoler rapidement[13]. L'attentat de Nice survenu durant le premier jour du festival laisse craindre une annulation des journées suivantes, avant que finalement la sécurité ne soit renforcée à partir du jour suivant ; de plus, le vent violent survenu dès le début change la configuration des décors[17]. Une troisième scène sous chapiteau, la « Techno Stage » fait son apparition cette année-là, avec en têtes d'affiche Sven Väth qui effectue un set de trois heures, Luciano ou Loco Dice[13]. Elle est un échec de par sa faible fréquentation[17]. La « Beach Stage » à côté de la mer reçoit uniquement des artistes français[18], tels Quentin Mosimann ou encore Michaël Canitrot. Côté scène principale, excepté Martin Garrix dont c'est la première fois à Port-Barcarès, les têtes d'affiches font leur grand retour, comme Tiësto son mentor, David Guetta, Nicky Romero et Hardwell tous deux déjà présents en 2013, ou encore Axwell /\ Ingrosso[13] en clôture durant une heure et demie[19]. D'autres artistes font une prestation plus particulièrement remarquée, à l'image d'Eric Prydz et ses multiples lasers, de Robin Schulz absent l'année précédente, DJ Snake en pleine notoriété ou le français Martin Solveig sur la scène principale avec une programmation pendant une heure entièrement nationale[20],[n 1]. La « Pool Party », avec 1 700 danseurs et les DJs Tujamo ou Florian Picasso, fait toujours l'ouverture du festival au Marina[19].

COVID-19[modifier | modifier le code]

Le , le maire du Barcarès, et propriétaire du festival, Alain Ferrand, annonce l'annulation de l’édition 2020 en raison de la crise sanitaire que traverse le pays en pleine Pandémie de Covid-19, par ailleurs il annonce que les billets achetés pour l’édition 2020 seront automatiquement valables pour 2021[21]. L'édition 2021, initialement prévue du 9 au 11 juillet, est à son tour annulée pour les mêmes raisons. La nouvelle est annoncée le 6 juillet 2021 par un communiqué qui donne également la date de l'édition suivante, du 14 au 16 juillet 2022[22].

Justice[modifier | modifier le code]

En 2017, la SEM Event Made In France qui détient 74 % du festival et la mairie porte plainte contre son ancien directeur Sylvain Berreteaga, ce dernier aurait remplacé les coordonnées bancaires de la SEM par ses propres coordonnées, et aurait opéré à un versement de 625 000 € sur son compte personnel par l’entreprise gestionnaire de la billetterie. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis son départ en Russie le 7 novembre 2017. Le 7 février 2019 à son retour en France pour l’enterrement de son père, il est arrêté et conduit en prison[23].

En 2019, la cour des comptes s’interroge sur la création ad hoc d'une SEM, sans fondement juridique pour lui confier l'organisation annuelle du festival dans un secteur concurrentiel qui a servi les intérêts privés de deux sociétés, dont l'une appartient au maire Alain Ferrand[24].

Le , la cour des comptes rend public un rapport de 56 pages qui relève de nombreuses irrégularités dans la gestion comptable du festival, avec notamment « une absence de contrôle » des dérapages de dépenses depuis la création du festival, une « qualité de l'information financière et comptable insuffisante » ainsi qu'un respect insuffisant des procédures de commande publique[25],[26], l’implication limitée et à moindre risque des actionnaires privés, des dépenses inexpliquées comme des voyages à l’étranger, à Las Vegas, ou encore à Santa Monica aux États-Unis. Ses observations s’arrêtent en 2018. Dans la comptabilité de 2020 et 2021, alors que le festival n’a pas eu lieu à cause de la crise sanitaire. La SEM a passé une commande de 30 000 € en 2020 à un grossiste en boissons, puis de 130 000 € en 2021. Des mouvements d’argent liquide interrogent également puisqu’en 2020, première année sans Electrobeach, près de 50 000 euros sont sortis de la comptabilité de la SEM, alors que 64 000 euros y sont entrés. En 2021, les mêmes mouvements apparaissent[27].

Édition 2022[modifier | modifier le code]

L'EMF a donc subi financièrement des deux années sans show à la suite des restrictions de la Covid-19[28].

Une nouvelle mini scène s'est invitée à l'entrée du festival dirigée par l'école des DJ UCPA qui s'est installée juste derrière le festival[29].

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Total sur l'ensemble de la durée du festival.

Programmation[modifier | modifier le code]

Logos[modifier | modifier le code]

Logo Electrobeach 2015 (multicolore)

Logo Electrobeach depuis 2016 (bleu blanc rouge)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Justice, David Guetta, DJ Snake, Kungs, The Avener, M83, Daft Punk ou Shiba San[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « EVENT MADE IN FRANCE (LE BARCARES) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 821482536 », sur societe.com (consulté le ).
  2. Martial Mehr, « Alain Ferrand: "L'Électrobeach est devenu essentiel pour l'économie locale" », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  3. Eric Bureau, « Au cœur de la foire aux DJ d'Amsterdam », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  4. « Festival Electrobeach : une machine bien rodée », L'Écho du Roussillon, no 103,‎ , p. 11
  5. Jean David Bousmaer, « Festival ElectroBeach 2013 avec - David Guetta », .
  6. Rambaud 2014, p. 14
  7. a et b Rambaud 2014, p. 16
  8. Rambaud 2014, p. 14 et 15
  9. a et b Rambaud 2014, p. 15
  10. Staff, « Pool Party DJ Mag ce Dimanche 13 juillet en closing du festival Electrobeach », .
  11. a et b Odile de Plas et Cécilia Sanchez, « Le bilan des festivals d'été 2015 », sur telerama.fr, .
  12. a b et c David de Araujo, « L'EDM, un succès foule », Libération, next,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne)
  13. a b c et d « Rendez-vous à l'Electrobeach », DJ Mag, no 14,‎ mai - juin 2016, p. 7 (ISSN 2271-006X)
  14. a et b DJ Mag - 10. 2015, p. 10.
  15. « Le triomphe de l'Electrobeach », DJ Mag, no 12,‎ décembre 2015 - janvier 2016, p. 33 (ISSN 2271-006X)
  16. Ludovic Rambaud, « Une Pool Party DJ MAG en Opening de l'EMF ! », .
  17. a b et c Rambaud 2016, p. 36.
  18. DJMag HS 2016, Electrobeach, p. 13.
  19. a et b Rambaud 2016, p. 37.
  20. Rambaud 2016, p. 36 et 37.
  21. a et b Simon Colboc, « Coronavirus : le festival Electrobeach annulé au Barcarès », (consulté le ).
  22. « Coronavirus : le festival Electrobeach du Barcarès annulé pour la deuxième année consécutive », sur France Bleu, (consulté le ).
  23. Antoine Gasquez, « Electrobeach du Barcarès : l’ex-directeur en prison, il aurait détourné 600 000 € », sur La Semaine du Roussillon, (consulté le ).
  24. « Pyrénées-Orientales : y a-t-il eu des irrégularités dans la gestion du festival Electrobeach par la mairie du », sur francetvinfo.fr, France 3 Occitanie, (consulté le ).
  25. François David, « La Cour des comptes épingle l'organisation du festival Electrobeach au Barcarès », France Bleu Roussillon,‎ (lire en ligne)
  26. Emilien Vicens, « Le Barcarès. Après un rapport cinglant de la Cour des comptes, le festival Electrobeach en danger ? », sur actu.fr, (consulté le ).
  27. franceinfo, « ENQUETE FRANCEINFO. Le Barcarès, ses plages, son casino... et son maire mis en examen pour extorsion », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  28. « Coronavirus : le festival Electrobeach du Barcarès annulé pour la deuxième année consécutive », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  29. Yann, « Recap : Electrobeach Festival 2022 », sur FRENCH CROWD, (consulté le ).
  30. « Pari gagné pour le festival des musiques électroniques, Electrobeach, qui a rassemblé hier plus de 40 000 personnes ! », .
  31. Laura Meunier, « L'Electrobeach music festival va électriser Le Barcarès », sur lindependant.fr,
  32. Odile de Plas avec Cécilia Sanchez, « Le bilan des festivals d'été 2015 », sur telerama.fr, .
  33. Pierre Gueudar Delahaye, Quentin Thome, Amélie Dubois, « Le bilan des festivals de l'année 2016 », sur touslesfestivals.com, .
  34. Victoire de Faultrier-Travers, « Electrobeach Music Festival: plage sous tension », Culture, sur parismatch.com, (consulté le ).
  35. Quentin Thome, Camille Mazelin, Pierre Gueudar Delahaye, Vincent Creuzenet, « Le bilan des festivals de l'année 2017 », sur touslesfestivals.com, .
  36. Jodie Nougnard, Anja Dimitrijevic, Quentin Thome, « Le bilan des festivals de l'année 2018 », sur touslesfestivals.com, .
  37. Manon Chapuis, Anja Dimitrijevic, Quentin Thome, « Le bilan des festivals de l'année 2019 », sur touslesfestivals.com, .
  38. « Electrobeach 2023 au Barcarès : "Très heureux d'avoir dépassé la barre des 100 000 festivaliers cette année" », sur lindependant.fr (consulté le ).
  39. a et b (en) « EMF 2013 – 19&20 JULY 2013 : Electrobeach Music Festival », sur teckyo.com.
  40. Ludovic Rambaud, « ElectroBeach 2015, un line-up de gros calibre ! », sur djmag.fr, .
  41. Ludovic Rambaud, « Le line-up complet de la Beach Stage (Electrobeach) », sur djmag.fr, .
  42. Ludovic Rambaud, « Electrobeach Festival 2016, le programme complet ! », sur djmag.fr, (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Ludovic Rambaud, « Electrobeach toujours plus fort », DJ Magazine (Belgique), Lyon, no 6,‎ septembre - octobre 2014, p. 14 à 16 (ISSN 2271-006x) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • « Electrobeach confirme son ambition », DJ Magazine, Lyon, no 10,‎ , p. 10 (ISSN 2271-006X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • « Le guide des festivals », DJ Mag, vol. Hors série Été 2016, no 2 H,‎ (ISSN 2271-006X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Ludovic Rambaud, « Electrobeach, la fierté nationale », DJ Magazine, Lyon, no 15,‎ octobre - novembre 2016, p. 36 à 37 (ISSN 2271-006x) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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