Didier de Chousy — Wikipédia

Didier de Chousy
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Alfred Didier Marie Mesnard de ChousyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Didier de Chousy, né Alfred Didier Marie Mesnard, comte de Chousy, le à Paris et mort le dans la même ville, est un écrivain français, auteur d'un roman d'anticipation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Alfred Louis Mesnard de Chousy, gentilhomme de la Chambre du Roi Charles X, et de Blandine Nompère de Champagny, il est le petit-fils de Marguerite Victoire Le Normand de Flaghac, fille naturelle du roi Louis XV, et de son premier époux, Didier François René Mesnard de Chousy. Il est aussi le petit-fils de Jean-Baptiste Nompère de Champagny, duc de Cadore, le frère de Louise Thérèse Mesnard de Chousy, épouse d'Edmond de Martimprey, général, sénateur, gouverneur des Invalides.

Il épouse à Herbault (Loir et Cher) le 6 décembre 1859 Aline Julia Le Mesle (Paris, 11 mars 1831 - Paris 8e, 1er février 1891), fille de Jean Thomas Le Mesle et d'Elisabeth d'Arcy, soeur de Georges Le Mesle.

Il en eût trois enfants, morts avant lui sans descendance.

Receveur général des finances, il est fait chevalier de la légion d'honneur en 1867[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

En 1883 il publie Ignis, d'abord anonymement, puis sous son nom à partir de la troisième édition[2]. Ce livre, précurseur de la science-fiction et qui lui vaut d'être comparé à Jules Verne[3], reçoit le prix de Jouy de l'Académie française[4]. Alfred Jarry le cite dans son article « De quelques romans scientifiques », paru dans La Plume en octobre 1903[5].

Ce roman d'anticipation imagine le percement par la « compagnie du feu central » d'un puits géothermique dans le but de domestiquer les climats par l'importation des banquises du Groenland, et évoque des évolutions de la robotique. Cependant, à l'inverse des auteurs qui le suivront, Didier de Chousy se réclame d'un certain cynisme à une époque qui ne jure que par le progrès[6].

Éditions[modifier | modifier le code]

  • Ignis, Paris, Berger-Levrault, 1883, III-400 p. Lire en ligne sur Gallica.
  • Ignis par le C(te) Didier de Chousy ... Troisième édition, Paris, Berger-Levrault, 1884, VII-398 p. Lire en ligne sur Gallica.
  • Ignis, en feuilleton, illustré par Eugène Damblans, dans la revue La Science illustrée, du n° 419 (8 décembre 1895) au n° 470 (29 novembre 1896)[7].

Notes et références [modifier | modifier le code]

  1. « vicomte de Chousy », base Léonore, ministère français de la Culture.
  2. Annie Amartin-Serin, La création défiée : l'homme fabriqué dans la littérature, Paris, Presses universitaires de France, , 347 p. (ISBN 2-13-047950-2, lire en ligne), p. 146
  3. Emile Gautier, « Le feu central », Le Journal,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  4. « Didier de CHOUSY », sur Académie française.
  5. Stéphane Ischi 2015, p. 347.
  6. Max Milner, La fantasmagorie : essai sur l'optique fantastique, Paris, PUF, , 261 p. (ISBN 2-13-037467-0, lire en ligne), p. 148
  7. « La Science illustrée », sur Sur l'autre face du monde.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Ischi, « Une énigme littéraire : le comte Didier de Chousy », dans Revue d'histoire littéraire de la France, vol. 115, n° 2, 2015, p. 347-368 Aperçu en ligne.

Liens externes[modifier | modifier le code]