Dahmaa — Wikipédia

Dahmaa
Dahman
Région d’origine
Région Drapeau du Yémen Yémen
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Autre
Utilisation Travail

Le Dahmaa, ou Dahman, est une sous-lignée de chevaux de la race Arabe ou Yéménite, élevée au Sud-Ouest du Yémen, à Sanaa, Dhamar et Al-Hodeïda. Il est vraisemblablement proche de l'extinction en 2020.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom de la lignée provient d'un mot en arabe signifiant « sombre » ou « noir »[1],[2]. Ce nom est, en effet, souvent donné à un cheval de couleur noire[3]. Il en existe deux transcriptions : « Dahman Shahwan », forme masculine, et « Dahmah Shahwaniya  », forme féminine[1]. Le pluriel se transcrit par « Al Duhaym »[1].

D'après Judith Forbis et Joe Ferriss, il s'agissait à l'origine d'une sous-lignée[1]. D'après leur légende, les chevaux Dahman seraient descendants de ceux ayant appartenu au roi Salomon[1]. Ces sous-lignées sont établies à partir des lignées principales du cheval arabe, et nommées d'après une jument célèbre, ou du nom d'un sheik qui a créé une branche d'élevage notable[4].

Ali Bey, tout comme Abbas Pasha, a une préférence pour deux lignées du cheval arabe : Saklawi Gidran, et Dahman Shahwan[5].

La lignée « Dahmaa » dispose d'un stud-book au Yémen[6].

Description[modifier | modifier le code]

Le guide Delachaux le classe comme une variété de l'Arabe[7], tandis que l'encyclopédie de CAB International (édition 2020) le range parmi les lignées du cheval yéménite[8].

Le Dahman est décrit comme morphologiquement intermédiaire entre le Saklawi (cheval de show élevé pour son élégance) et le Koheilan (taille et musculature), avec une tête courte et large, aux petites oreilles, aux grands yeux, et de profil concave.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Comme tous les chevaux yéménites, il est surtout utilisé pour le travail, et peu pour les loisirs[7].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

Le Dahmaa est classé comme une race locale yémenite[6]. Son berceau se situe dans les régions de Sanaa, Dhamar, et Al-Hodeïda[6], soit, dans le Sud-Ouest du pays[8].

Le niveau de menace pesant sur la lignée est indiqué comme inconnu sur DAD-IS ; il n'existe pas de relevé de population[6]. L'étude menée par l'université d'Uppsala, publiée en août 2010 pour la FAO, signale le Dahmaa comme race de chevaux asiatique locale, dont le niveau de menace est inconnu[9]. Cependant, l'édition 2020 de l'encyclopédie de CAB International signale le Dahmaa comme étant proche de l'extinction[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Forbis et Ferriss 1990, p. 144.
  2. (en) Watson, Lexicon Of Arabic Horse Terminoly, Routledge, , 100 p. (ISBN 1136883460 et 9781136883460).
  3. (en) Elie Wardini, Lebanese Place-names: Mount Lebanon and North Lebanon : a Typology of Regional Variation and Continuity, Peeters and Departement Oosterse Studies, , 719 p. (ISBN 9042912480 et 9789042912489), p. 330.
  4. (en) Fran Lynghaug, The Official Horse Breeds Standards Guide : The Complete Guide to the Standards of All North American Equine Breed Associations, MBI Publishing Company LLC, , 672 p. (ISBN 1-61673-171-0)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. (en) Erwin Adolf Piduch, Egypt's Arab Horses: History and Cultural Heritage, Kentauros-Verlag, , 285 p. (ISBN 3925069038 et 9783925069031), p. 86.
  6. a b c et d DAD-IS.
  7. a et b Rousseau 2014, p. 292.
  8. a b et c Porter 2020, p. 191.
  9. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 57 ; 69.

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • (en) « Dahmaa / Yemen (Horse) », sur fao.org, Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]