Cheval du plateau persan — Wikipédia

Cheval du plateau persan
Pacha, 11 ans, 1,49 m, étalon de race persane, offert par S.M. le Schah de Perse à S.A.I. le grand duc héritier de Russie
Pacha, 11 ans, 1,49 m, étalon de race persane, offert par S.M. le Schah de Perse à S.A.I. le grand duc héritier de Russie
Région d’origine
Région Drapeau de l'Iran Iran
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,42 m à 1,59 m
Robe Alezan, bai, bai-brun ou gris
Tête Profil rectiligne

Le nom cheval du plateau persan désigne plusieurs races ou types de chevaux élevés dans les zones tribales de l'Iran.

Histoire[modifier | modifier le code]

Khamide, un étalon persan de 10 ans, 1,53 m, gris clair légèrement pommelé, aux écuries royales de Saint-Pétersbourg.

Les chevaux de l'actuel Iran sont très proches du cheval arabe, les croisements avec les souches arabes étant nombreux. Une tradition locale veut que le cheval arabe soit d'origine persane[1].

Le nom « cheval du plateau persan » a été proposé par la société royale du cheval d’Iran en 1978, pour désigner tous les chevaux locaux élevés dans les zones tribales[2],[3]. Ces animaux généralement d'assez petite taille ont reçu diverses influences indo-européennes[2]. Ils sont élevés par des tribus nomades qui pratiquent en parallèle l'élevage de chameaux, de chèvres, de moutons et d'ânes[4].

Ils portent différents noms locaux en fonction de la tribu qui les élève : Bakhtiari[5], Basseri[6], Qashqai[7] ou Ghashghai[2], Dareshuri, Dareh-shuri[8], Darashuri ou Shirazi, et enfin Sistani[2]. Le « Jaf » est parfois inclus au cheval kurde, ou comptabilisé parmi les races du plateau persan[2]. La liste inclut parfois l'Arabe persan[3].

Description[modifier | modifier le code]

En fonction des influences, ils peuvent présenter le type Arabe ou le type Turc[2]. Le profil de tête est cependant plutôt rectiligne, au contraire de celui des chevaux arabes, qui est concave[2]. La taille est généralement réduite, soit 1,42 m à 1,52 m en moyenne[3]. Par rapport au cheval arabe, ils présentent une tête plus étroite et allongée, une encolure plus haute, des membres et un corps plus longs[1], un corps plus fin et anguleux[9], mais ils sont fréquemment qualifiés de chevaux « arabes »[10].

Le Bakhtiari est un cheval de selle léger, toisant environ 1,59 m[2]. Le Dareshuri présente le même type mais il est plus petit, environ 1,52 m, et porte des robes alezanes, baies, bai-brun ou grises[2]. De manière générale, on retrouve ces mêmes robes chez tous les chevaux du plateau persan[3],[9].

Ces chevaux sont très frugaux et d'une grande longévité[9].

Utilisations[modifier | modifier le code]

C'est à l'origine un cheval de guerre, excellent sous la selle pour traverser les zones désertiques[9]. Le Darashouri est désormais employé pour le transport[2].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

Le Bakhtiari est élevé dans le Khouzistan et les régions voisines[2]. Le Basseri, le Darashouri et le Qashqai se trouvent dans la province de Fars[2]. Le Sistani provient de la province du Sistan-et-Baloutchistan, au Sud-Est du pays[2]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de selle peu connues au niveau international[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b de Simonoff et de Moerder 1894, p. 23.
  2. a b c d e f g h i j k l et m Porter et al. 2016, p. 495.
  3. a b c et d (en) Moira C. Reeve et Sharon Biggs (ill. Bob Langrish), The Original Horse Bible: The Definitive Source for All Things Horse : The Definitive Source for All Things Horse, New York, BowTie Inc., , 481 p. (ISBN 1-937049-25-6, OCLC 772844664)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  4. (en) Stephen Sanderson, Human Nature and the Evolution of Society, Westview Press, , 464 p. (ISBN 0813349362 et 9780813349367), p. 60.
  5. (en) « Bakhtiari/Iran (Islamic Republic of) », DAD-IS (consulté le ).
  6. (en) « Basseri/Iran (Islamic Republic of) », DAD-IS (consulté le ).
  7. (en) « Qashqai/Iran (Islamic Republic of) », DAD-IS (consulté le ).
  8. (en) « Dareshuri/Iran (Islamic Republic of) », DAD-IS (consulté le ).
  9. a b c et d Ravazzi et Siméon 2010, p. 134.
  10. de Simonoff et de Moerder 1894, p. 24.
  11. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e éd., 608 p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 62Voir et modifier les données sur Wikidata.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [de Simonoff et de Moerder 1894] Leonid de Simonoff et Jean de Moerder (préf. François Nicolas Guy Napoléon Faverot de Kerbrech), Les races chevalines : Avec une étude spéciale sur les chevaux russes, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Ravazzi et Siméon 2010] Gianni Ravazzi et Victor Siméon (trad. de l'italien par Cécile Breffort), L'Encyclopédie mondiale des chevaux de race : Plus de 150 races de chevaux de selle et poneys, Éditions De Vecchi, (ISBN 978-2-7328-9546-8), « Arabo-persan », p. 134. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata