Claude Bébéar — Wikipédia

Claude Bébéar
Claude Bébéar en juin 2015.
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Conseiller municipal de Rouen
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IssacVoir et modifier les données sur Wikidata
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Claude Bébéar, né le à Issac (Dordogne), est un homme d'affaires français[1].

Il est responsable de la fusion de plusieurs compagnies d'assurance, jusqu'à la création d'Axa Assurances[2]. En 2000, il confie les rênes d'Axa au comte Henri de Castries et en devient le président d'honneur.

Claude Bébéar est parfois surnommé le parrain du capitalisme français[3],[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Il fait ses études au lycée Gay-Lussac de Limoges.

Après être entré à l'École polytechnique (Promotion X 1955) et avoir fait son service militaire en Algérie[5], il entre au groupe des Anciennes Mutuelles d'assurances.

En 1958, il passe le diplôme de l'Institut des actuaires de Paris.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

En 1975, il est nommé directeur général des Anciennes Mutuelles, qui deviennent par la suite les Mutuelles unies[réf. à confirmer][6].

En 1982, il prend la présidence du groupe Drouot[7].

En 1985, il crée Axa qui, de fusions en fusions, finit par absorber l'UAP et devient le premier groupe français d'assurance. L'internationalisation du groupe se poursuit.

En 1999, Claude Bébéar prend le contrôle de la treizième société d'assurance-vie japonaise, la Nippon Dantai.

En , il confie les rênes de la présidence du directoire d'Axa à Henri de Castries et devient président du conseil de surveillance d'Axa. Par ailleurs, il crée avec Alain Mérieux et Henri Lachmann l'Institut Montaigne qu'il préside, un groupe de réflexion politique[8]. Il est également membre du comité de soutien de l'institut Turgot, un laboratoire d'idées libéral[9].

En 2002, Claude Bébéar est considéré comme l'un des principaux acteurs de la chute du PDG de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier[10]. Le prêt d'un avion privé de Vivendi, équipé d'une douche, aurait déclenché la décision de Claude Bébéar qui aurait dit : « Il représente un danger pour la place de Paris… il faut avoir sa peau[11]. »

La même année, au cours d'une discussion sur l'an 2000, il évoqua le « suicide démographique » de la race blanche[12].

En 2008, il devient président d'honneur de l'association Orchestre à l'école, un dispositif qui permet de transformer des classes en orchestres dans les établissements scolaires.

Mécénat[modifier | modifier le code]

En 1986, il crée et préside jusqu'en l'Institut de mécénat de solidarité, devenu aujourd'hui Les entreprises pour la Cité, qui héberge le secrétariat général de la Charte de la diversité.

En 1997, l'ancien président américain George H. W. Bush lui remet le Point of Light Award, un prix destiné à récompenser l'entreprise « la plus en pointe dans le domaine du mécénat humanitaire ». Pour la première fois, ce prix est remis à une entreprise non américaine.

En 2013, d'après Le Canard enchaîné, Claude Bébéar financerait de façon importante La Manif pour tous, mouvement opposé au mariage pour tous[13].

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

Le , il est mis en examen avec Henri de Castries pour « blanchiment de capitaux aggravé » dans l’affaire Paneurolife, ce qui lui vaut de passer une nuit en cellule. Cette affaire s'est soldée par un non-lieu général[14].

Vie privée[modifier | modifier le code]

À la fois épicurien et catholique pratiquant[15], Claude Bébéar est marié et père de cinq enfants.

Positions politiques[modifier | modifier le code]

En 1989, il est élu conseiller municipal de Rouen sur la liste du maire centriste sortant, Jean Lecanuet. Celui-ci, qui considérait Claude Bébéar comme un promoteur exemplaire de la capitale haut-normande auprès des industriels, aurait envisagé d'en faire son successeur à la mairie de Rouen mais l'entrepreneur démissionne en , sans même aller jusqu'au terme de son mandat local[16].

En , dans une tribune publiée dans Les Échos, Claude Bébéar apporte publiquement son soutien à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle[17],[18].

Clubs[modifier | modifier le code]

Il est membre de l'Académie des sports ainsi que du club Le Siècle.

Mandats sociaux[modifier | modifier le code]

Patrimoine et revenus[modifier | modifier le code]

D'après sa déclaration à la suite de sa nomination au conseil des sages mis en place par le Medef[19] :

  • retraite Axa 438 000  ;
  • jetons de présence Mutuelles Axa, BNP-Paribas, Schneider et Vivendi 360 000  ;
  • 3 340 000 options sur titre Axa ;
  • son patrimoine s’élève à 106 millions d’euros[20]. Mais selon le Canard Enchaîné, qui l'écrit dans l'article « Le grand chef des goinfres », sa fortune pourrait s'élever à un milliard d'euros[21],[22].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Claude Bébéar est membre du comité d'honneur de la revue littéraire Le Cerf-volant.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Stocks », sur Bloomberg.com (consulté le )
  2. Tancrède Blondé, « Claude Bébéar ou l'As de la croissance externe »
  3. Sylvie Ramadier, « Les trois visages de Claude Bébéar », sur Les Echos,
  4. Jérôme Béglé, « L’ancien monde n’a pas encore complètement disparu ! », sur Le Point,
  5. Biographie sur le site d'Axa
  6. Cette nomination fut un peu le fruit du hasard : André Sahut d'Izarn (1905-1972), qui cherchait un successeur, l'avait recruté sur recommandation de son fils, Philippe Sahut d'Izarn, qui était son camarade de la promotion 1955 de Polytechnique ; la principale référence de Claude Bébéar était d'avoir été « caissier » de sa promotion de Polytechnique, fonction formatrice, qui constituait un gage de sérieux aux yeux du polytechnicien André Sahut d'Izarn.
  7. « La fin d'une histoirede cinquante ans », sur FIGARO, (consulté le )
  8. Institut Montaigne
  9. Institut Turgot
  10. « Jean-Marie Messier, les six mois de chute », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. « Le journal de la chute », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  12. « La sortie inattendue de M. Bébéar sur la "race blanche" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Hervé Liffran, « La manif fourre-tout était cousue d’or », Le Canard enchaîné,‎ , p. 4
  14. « Non-lieu général dans l'affaire PanEuroLife », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. https://www.lexpress.fr/informations/claude-bebear-le-conquerant_619515.html%7C« Claude Bébéar le conquérant » in L'Express du .
  16. « M. Bebear quitte le conseil municipal de Rouen. », Le Monde, .
  17. « Claude Bébéar : "Pourquoi je vais voter pour Emmanuel Macron" - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  18. « "En marche!" Macron dans son fauteuil club » (consulté le )
  19. L'Expansion.com, « Bébéar publie sa richesse avant de superviser les rémunérations des patrons », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  20. « lemaitre.blog.lemonde.fr/2009/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. « lci.tf1.fr/economie/entreprise… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  22. https://archive.wikiwix.com/cache/20210428142356/http://avif.pyxel.info/infos/infocanard060509.html.
  23. « Promotion de Pâques de la Légion d'Honneur », sur L'Obs (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]