Chezal-Benoît — Wikipédia

Chezal-Benoît
Chezal-Benoît
Façade de l'abbatiale Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d’Issoudun
Maire
Mandat
Roger Lebrero
2020-2026
Code postal 18160
Code commune 18065
Démographie
Gentilé Casalais
Casalaises
Population
municipale
782 hab. (2021 en diminution de 9,8 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 49′ 37″ nord, 2° 06′ 54″ est
Altitude Min. 137 m
Max. 190 m
Superficie 46,46 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteaumeillant
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Chezal-Benoît
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Chezal-Benoît
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Chezal-Benoît

Chezal-Benoît est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Chezal-Benoît est entourée de la forêt de chœur. Le territoire communal est desservi par la ligne 3 du réseau TIGR[1].

Elle dépend du RPI[2] : Ségry (Indre) - Chezal-Benoît - Mareuil-sur-Arnon.

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 753 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lignières à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chezal-Benoît est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,8 %), terres arables (31,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), zones urbanisées (1,7 %), prairies (0,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,2 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Chezal-Benoît est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chezal-Benoît.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[17]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 390 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 386 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Eudes Arpin, vicomte de Bourges, favorise dès 1093 l’installation des Bénédictins à Casale Malanum.

La population de la communauté de Dampierre-en-Lignières passe de 22 feux en 1709 à 21 en 1726[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Robert Grillon PCF  
mars 1989 mars 2001 Jean Soulat Apparenté PS  
mars 2001 mars 2008 Gérard Bessemoulin    
mars 2008 mars 2014 René Chagnon PS  
mars 2014 mai 2020 Marinette Mitriot[21]   Retraitée de la fonction publique
mai 2020 En cours Roger Lebrero[21],[22]   Profession de l'information, des arts et des spectacles

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Dans son palmarès 2016, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune au concours des villes et villages fleuris[23].

Démographie[modifier | modifier le code]

La communauté de Chezal-Benoît est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 71 feux en 1709 à 48 en 1726[20]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[24].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 782 habitants[Note 3], en diminution de 9,8 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
309386415428375390530554576
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
770748844801824789782873819
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8436919201 0221 0821 1281 2181 1801 216
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 4361 5261 4471 3151 212977859875835
2021 - - - - - - - -
782--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[29].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

La nef en berceau brisé de l'abbatiale Saint-Pierre.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'abbaye Saint-Pierre[30] fondée au début du XIe siècle selon l'ordre de Saint-Benoît eut un rayonnement important et fut à la tête de la congrégation bénédictine casalienne[31]. L'église abbatiale devint paroissiale en 1792.
  • La Loge, colonie pénitentiaire agricole[32].
  • Le centre hospitalier Chezal-Benoît[33].
  • La Croisette, pigeonnier du XVIe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Robert Barriot (1898, Châteauroux-1970, Chezal-Benoît), maître émailleur.
  • Antonin Artaud (1896-1948), poète, romancier, acteur, dessinateur, dramaturge et théoricien du théâtre. Il séjourne à l'hôpital de Chezal-Benoît.
  • Jacques Bulostin dit Monty, chanteur, y est né en 1943.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Transport », sur le site de la commune d'Issoudun, consulté le 2 septembre 2018.
  2. « Carte des communes sans écoles et regroupement pédagogique intercommunaux (RPI) », sur www.ac-orleans-tours.fr (consulté le ) [PDF].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Chezal-Benoît et Lignières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lignières » (commune de Lignières) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Lignières » (commune de Lignières) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Chezal-Benoît », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. a et b Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique, , (no 114), p. 168.
  21. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
  24. Zeller, op. cit., p. 145 et 153.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
  30. « Berry Roman: en Berry: ma campagne a du style, Berry province.com », p. 22
  31. Oury Guy-Marie, « Les Bénédictins réformés de Chezal-Benoît », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 65, n°174,‎ , La Réforme des réguliers en France de la fin du XVe siècle à la fin des guerres de religion. pp. 89-106. (lire en ligne)
  32. Archives départementales du Cher. Série Y.
  33. Historique sur ch-george-sand.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]