Chaumont-Porcien — Wikipédia

Chaumont-Porcien
Chaumont-Porcien
La mairie.
Blason de Chaumont-Porcien
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Rethel
Intercommunalité Communauté de communes des crêtes préardennaises
Maire
Mandat
Guy Camus
2020-2026
Code postal 08220
Code commune 08113
Démographie
Gentilé Chaumontais, Chaumontaises
Population
municipale
509 hab. (2021 en augmentation de 7,84 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 39′ 00″ nord, 4° 14′ 52″ est
Altitude Min. 100 m
Max. 240 m
Superficie 35,97 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Signy-l'Abbaye
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chaumont-Porcien
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Chaumont-Porcien
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Chaumont-Porcien
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Chaumont-Porcien

Chaumont-Porcien est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. Sa sainte patronne est Sainte Croix.

Ce village appartient aux villes et villages fleuris depuis 2018, mais également aux Sites Historiques Grimaldi de Monaco.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

La commune se trouve dans le Porcien, une petite région naturelle rurale des Ardennes. Elle est associée, depuis le 1er mai 1974, aux communes de Logny-lès-Chaumont et Wadimont (lesquelles avaient été créées en 1794), sous le régime de la fusion-association.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 888 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 773,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chaumont-Porcien est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,3 %), prairies (43,6 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Comme presque tous les Chaumont de France, il s'agit d'un « mont chauve » ; issu du latin mons calvus / montem calvum.

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue au XVIIe siècle par Nicolas Tassin ou Christophe Tassin, bibliothèque Carnegie (Reims). Cette vue est légendée par le blason du village, mais en réalité, elle représente la ville de Chaumont (Haute-Marne), appelée Chaumont-en-Bassigny jusqu'en 1971.

Le petit bourg de Chaumont-Porcien, un des hauts lieux historiques et religieux de la région, doit son nom à cette colline à l'origine chauve (d'où son nom de «  chauve mont  »), sur laquelle une chapelle baroque rappelle l'existence d'une abbaye au temps jadis.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? M. Jacques Lucas    
mars 2001 En cours
(au 11 mai 2020)
M. Guy Camus UMP-LR artisan mécanicien à la retraite
Conseiller général (2001-2015)
Réélu pour le mandat 2014-2020[14]

Les maires délégués des communes associées pour le mandat 2014-2020 sont :

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

En 2021, la commune comptait 509 habitants[Note 3], en augmentation de 7,84 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8671 0041 0651 1281 0911 1531 1001 1181 147
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
1 1041 009946893916896904899860
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
761616614622612443436425382
1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021
569478479473457453472492509
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Chaumont.

Site de l'ermitage du Mont Saint Berthauld.

Saint Berthauld (452-525), ermite irlandais, fils du roi scot Théold, ordonné par saint Remi de Reims, vint séjourner sur la butte du bourg de Chaumont avec son compagnon Amand, lors de l'évangélisation du Porcien. Ils y firent beaucoup de disciples, notamment sainte Olive et sainte Liberette (ou Libérète), filles du seigneur de Hauteville.

À la mort de saint Berthauld, une chapelle est construite sur le mont devenu un ermitage réputé.

En 1078, les comtes de Porcien y fondent une collégiale qui recevra la bénédiction de saint Arnould, évêque de Soissons ; un château y sera également élevé par les puissants comtes de porcien.

En 1147, cette abbaye de chanoines réguliers est mise sous l'ordre des Prémontrés qui y édifient une imposante église en l'honneur de saint Berthauld. Les guerres qui vont suivre amèneront progressivement ce lieu à sa ruine ; ainsi, lors de la guerre de Cent Ans, il sera brûlé et dévasté plusieurs fois par les Bourguignons et les Armagnacs. Puis, après une courte période de prospérité, au début du XVIe, l'abbaye sera brûlée à nouveau et ruinée par les calvinistes de Sedan, ainsi qu'en 1589 et 1591, lors des luttes entre les loyalistes et les ligueurs. Par ailleurs, les rivalités d'alors entre les abbés et les seigneurs vont aboutir à son transfert à Remaucourt au lieudit la Piscine vers 1619-1623. Création de cette nouvelle abbaye par Etienne (stephannus) de GALINET jusqu'en 1628. Voir la taque de cheminée existante mais abîmée à la ferme de la piscine.

Entrée du village

En 1876, un héritier des seigneurs des lieux, le père Isidore Fressancourt, entreprend les fouilles des vestiges et édifie, au centre du mont, une motte avec tous les déblais pour y élever une chapelle de style byzantin rappelant avec son clocher et ses quatre tourelles à bulbes, l'abbaye Saint-Berthauld et le château des comtes. On peut encore voir cette chapelle, mais son clocher, réformé car il menaçait ruines, a perdu de son charme.

  • Église Sainte-Croix de Chaumont-Porcien.
  • Église Saint-Éloi d'Adon.
  • Église Saint-Nicolas de Logny-lès-Chaumont.
  • Chapelle Saint-Berthauld de Chaumont-Porcien.
  • Chapelle Sainte-Olive de Chaumont-Porcien.

Manifestations et festivités[modifier | modifier le code]

Depuis la première fleur du Concours des villes et villages fleuris, la nouvelle association des fleurs organise un marché aux fleurs le 1er mai.

Le lundi de Pentecôte, un pèlerinage suivi d'une messe a lieu à la chapelle Sainte-Olive.

Le dimanche de la fête des pères, une messe est organisée à l'honneur de saint Berthauld à sa chapelle.

Le troisième dimanche de septembre, la foire du Porc & de la Pomme est organisée avec orchestre, spectacles, restauration, producteurs locaux...

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François Courboin (1865-1926), graveur, bibliothécaire et historien de l'estampe, né dans la commune.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Chaumont-Porcien Blason
D'azur à la croisette surmontée d'un croissant, accosté de deux fleurs de lis et soutenue d'un lion, le tout d'argent.
Détails

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Chaumont-Porcien et Banogne-Recouvrance », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Election du maire principal, des adjoints et maires délégués : Les conseillers de Chaumont-Porcien et ses communes associées de Logny-les-Chaumont et Wadimont sont passés aux votes », La Thiérache, no 2576,‎ , p. 19 (ISSN 0183-8415)
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]